Montréal, je te quitte! C’est ce que plusieurs ont dit en 2010-2011, à en croire le plus récent bilan de l’Institut de la statistique du Québec. Selon les données recueillies, les échanges migratoires de la métropole avec les autres régions du Québec se soldent par une perte, pour Montréal, de plus de 22 000 personnes.
22 207, pour être précis.
La ville a perdu 22 207 habitants de plus qu’elle n’en a attiré. C’est le contraire de l’exode rural, qui a façonné le Québec pendant une bonne partie du siècle dernier, les ruraux tournant le dos aux champs et aux poulaillers pour venir tenter leur chance là où ça bouge. «Demain matin, Montréal m’attend…»
La plupart de ces ex-Montréalais ne sont pas partis bien loin, cela dit. Laval, Montérégie… Ils sont partis tout de même, me laissant déambuler, dans la tristounette rue Saint-Denis de ce début février, avec en tête une grande question: ces gens-là recherchent-ils quelque chose ou fuient-ils quelque chose?
La liste de ce qu’on peut avoir envie de fuir, à Montréal, est assez longue. Quand on ne s’est pas pris un bout de viaduc dans la gueule et qu’on a survécu à l’infarctus causé par son dernier compte de taxes, quand on n’est pas mort d’ennui à écouter le maire Tremblay exposer sa vision de la cité du 21e siècle et qu’on a repris son souffle après être resté planté comme une asperge dans un wagon de métro immobile et bondé, au son de la très peu rassurante ritournelle «d’autres messages suivront», il reste encore à affronter, pour l’homo montrealus, une série d’épreuves dont les cratères de nos pavés ne sont pas la moindre.
Autrefois, on quittait la campagne pour aller vers la civilisation et ses merveilles; aujourd’hui, le Far West, il est en ville.
Mais restons sérieux. Selon un sondage réalisé en 2009 par l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et la firme SOM, 700 000 des Québécois domiciliés en zone urbaine aspirent à la vie rurale. Près de 9% d’entre eux envisageaient même de passer à l’action dans les cinq années à venir. Ce qui les attire? La tranquillité et la sécurité, physique comme alimentaire. Sans compter que dans plusieurs domaines, on peut maintenant travailler de n’importe où. Comptables, correcteurs, informaticiens… Avec une bonne connexion, tout ce petit monde peut bosser si ça lui chante depuis une cabane dans les arbres aux confins de l’Abitibi.
La compétition est féroce, mes amis. Le parc La Fontaine, c’est bien, mais c’est bien peu à côté des vastes forêts qui s’étendent partout en province.
Stoppons la saignée, citoyens. Ne laissons pas notre ville se vider, ne laissons pas ces milliers d’infidèles creuser nos nids-de-poule et user nos bretelles d’autoroutes pour ensuite aller faire de l’ornithologie à Saint-Machin.
Je propose donc, à l’instar des élus du PQ qui prônent l’adoption d’une loi contre les transfuges politiques, un règlement municipal anti-transfuges. Montréalais un jour, Montréalais toujours!
La mesure est dure, je sais, mais il faut ce qu’il faut. Et puis on se consolera comme on peut, insulaires en marge de l’époque, au fil de quelques plaisirs anachroniques: aller patiner au lac aux Castors, flâner dans le Vieux-Port, faire ses courses au Marché Jean-Talon, aller travailler en vélo, aller au théâtre à pied, au printemps, en passant par la rue Saint-Denis…
Ça coûte cher avoir quelque chose de beau qui n’est pas un appartement ou un condo. Ce n’est pas qu’on ne voulais pas habiter sur l’île, mais on n’avait pas les budgets. On n’est pas loin et je continue toujours à travailler sur l’île grâce au transport en commun.
Qui se cache derrière ces 22 000 personnes? À vue de nez, sûrement de jeunes couples désireux de fonder une famille et des travailleurs en fin de carrière ou début de retraite. La raison à la clé : des logements à 400 000$ pour trois chambres sans aucun terrain. Bien sûr, il est possible de trouver meilleur marché, mais il faut alors s’installer complètement dans l’extrême est de Montréal, près des raffineries. Ça implique une voiture et rendu à ce point, aussi bien quitter l’île et économiser 150 000$ sur son logement. Pour le deuxième groupe, c’est le bon temps pour vendre et récolter justement ce 400 000$, empocher un profit de 300 000$ et quitter Montréal pour acheter une maison de 50 000$ en Gaspésie. Il reste alors un magot 250 000$ pour contempler la mer paisiblement. « recherchent-ils quelque chose ou fuient-ils quelque chose? » Non c’est leur portefeuille qui parle.
Montréal; ville dortoir !
D’abord, je dirais que c’est la conclusion de l’article qui me pousse à réagir.
Comment restreindre les gens à devoir prendre pays pour la vie ? C’est en effet un peu radical et irréaliste comme proposition.
Bien au contraire, ce genre de règlement serait une raison de plus pour ne pas faire le grand saut pour la citée.
Les raisons qui poussent les gens à s’éloigner des grandes villes comme Montréal sont bien plus profondes qu’une énumération des irritants que nous retrouvons dans la plupart des grandes villes du monde (nid de poule, file d’attente, politique ennuyeuse).
C’est davantage une question sociologique qu’une question de choix ou de loi…
L’actuel mouvement en masse des populations vers l’extérieur de Montréal est d’abord dû par le vieillissement des baby-boomers. Ceux qui ont construit des entreprises et prit d’assaut le marché du travail il y quelques années, qui ont québéquisé la métropole et qui lui ont donné un sens et une âme, ont maintenant envie de prendre l’air, de ce sortir de cet univers étourdissant et de renouer avec leur racine !
Les jeunes de la génération x, quant à eux, après leurs études universitaires, ont bien vite réalisé que le Montréal de leur parent n’était plus. Ils semblent avoir comprit quelque chose d’important et avoir soudainement eu envie de s’humaniser et de concrétiser leur belle parole d’étudiants, «un jour, j’aimerais habiter à la campagne, avoir des chevaux, une terres à bois» et ont compris, avant leur parent, qu’il valait mieux le faire maintenant, avant que toutes les terres n’appartiennent aux amis-requins ou aux investisseurs destructeurs capitalistes.
L’immigration sans loi, l’anglicisation, l’américanisation de notre Montréal, lui a fait perdre ses qualités tant vantés pour convaincre les étrangers et les immigrants à venir prendre pays justement.
Qu’es-tu devenu Montréal ? Tu nous ressemble de moins en moins.
Ah oui j’oubliais les qualités de la ville énumérées brièvement vers la fin de l’article. Je vais me permette d’y apporter mon point de vue qui risque de vous désillusionner.
Allez flâner pour vrai dans le vieux Montréal et vous me dirai si ça vous donne envie de signer un contrat pour la vie avec la ville.
Au moment le plus intéressant de s’y balader, une marée noire de touriste prenne d’assaut les restos indiens, chinois, américains bon marché, les magasins et même les emplois.
How can I help you ? dit la caissière lorsque tu veux te commander un cornet et aller manger ça entre 2 groupes de chinois lunatiques ou d’ontariens complètement ivres.
Ah oui ! Faire ses courses au Marché Jean-Talon. Vous saviez que dans les régions, nous retrouvons une quantité inimaginable de fruits, légumes, vins, viandes et fromages frais.
En plus, c’est très écologique car il n’y a pas d’emballage, pas de transport à faire et pas de file à la caisse. Il est même possible de discuter avec les producteurs et d’apprendre un peu sur la vie et les méthodes de travail des agriculteurs (tsé question qu’on se souvienne dans 100 ans comment on fait pour traire une vache ou saigner un cochon. Un cochon ? C’est quoi ça ce mot vulgaire ? Parce qu’en ville, ont appelle ça du porc ou du smoked meat).
Bon, aller en vélo au travail. Ouf quand j’y pense. J’ai une amie qui s’est fait rentré dedans l’an passé par un véhicule qui s’est empressée de l’égueuler sur le coin de Rachel pour lui dire que ça place n’était pas sur la route. Elle est handicapée pour le reste de ces jours. On repassera pour la randonnée bucolique si chéri par les citadins qui en fait l’utilise parce qu’ils ne sont pas en moyen de s’acheter une auto ou tout simplement de lui trouver un endroit pour la garer).
Enfin, dans le mot plateau j’entends plate. De toute façon, je ne suis pas assez grano, bio, intello, regarde-moi donc pour voir si tu es impressionnée que je commande un cosmo! En passant, en campagne aussi on fait des cosmo, des gin tonic au concombre et on achète des vêtements de designer québécois. Autant de culture, mais dans plus d’espace. Faites le calcul !
Patiner une gang de tout seul ensemble au lac au castor…euh, s’entasser au seul lac où il est possible de patiner à Montréal…Vous savez combien il y a de lacs au Québec ? J’ai chaud juste à penser au chalet du parc où des centaines de gens se ruent chaque fin de semaine pour pouvoir raconter à leur collègue la semaine venue, qu’ils sont allés sur la montage se faire voir.
J’ai 29 ans, je viens de m’acheter une fermette dans Lanaudière sur laquelle est bâtit une magnifique maison ancestrale. J’ai fait cela par intérêt d’abord, mais j’ai aussi fait cela par principe, parce que cela va de soi et parce que je crois être seine d’esprit et puisque le dicton dit; un esprit sein dans un corps sein et qu’il n’y a pas mieux que l’espace disponible à la campagne pour se sentir bien dans sa peau, le choix était évident.
Changeons nos politiques, devenons un pays, redressons nos lois sur la défense de notre langue, développons des entrepreneurs locaux, achetons des produits d’ici et produisons et diffusons notre culture et je verrai si j’ai envie de retourner au Farwest.
Les banlieues ne sont plus des dortoirs comme les Montréalais, la tête bien haute, ont toujours prit un malin plaisir à le appeler.
Montréal est devenue un lieu de passage, un habitat temporaire, inconfortable que nous choisissons en option temporaire le temps qu’il faudra pour amasser assez d’argent pour pouvoir s’éloigner un peu de cet univers gris, superficiel et multilingue.
Monsieur Malavoy-Racine, je vous comprends d’être déçu et radical dans nos propos, mais continuez d’utiliser votre plume, votre tribune, pour nous faire réagir et pour prendre position et nous retrouverons peut-être un jour le Montréal d’autrefois…
Maintenant, je ne peux m’empêcher de vous dire que pendant que je vous écris, il y a un gros tracteur qui passe devant chez moi avec des ballots de fois…c’est beau la vie !
J’irai à Montréal faire un tour quand je m’ennuierai un peu…mais pas longtemps, juste 1 journée me suffira pour me faire réaliser la chance que j’ai.
« L’immigration sans loi, l’anglicisation, l’américanisation de notre Montréal »
Audrey votre Montreal , ca veut dire quoi? Une Montreal qui ressemble demographiquement Joliette?
Chère Audrey,
J’aurais aimé que vous perceviez l’humour entre les lignes de ma « proposition »… Cela dit, l’essentiel de votre réponse me touche, moi le citadin « radical » qui, en réalité, a grandi sur une ferme en Estrie où il retourne tous les 15 jours!
Passez le bonjour aux tracteurs, TMR
Montréal oublie souvent tabler sur ce qui fait son dynamisme: les étudiants des 4 universités, l’architecture des églises, hélas, fermées, le restaurant du 9e chez Eaton, tous ces attraits qui sombrent dans l’oubli. Et ses artistes! On les annonce, on parle d’eux mais que fait-on réellement? A part des vedettes de la télé, je ne parviens pas à voir leur emprise et leur ardeur. Selon moi, les gens des banlieues ne font que copier ce qui fut la gloire de Montréal et veulent faire accroire qu’ils sont des pionniers dans leur… majesté!
Cet article m’interpelle, moi qui ai quitté Montréal voici 6 ans après l’avoir habitée 40.
J’ai quitté à cause de l’étouffement, l’air rare l’été, le stress, le manque de sourire, les teints blancs, et le côté si cosmopolite que je m’y reconnaissais de moins en moins, pour cet anglais au travail, à connaître autant ou mieux que le français. Plusieurs l’ont dit, le prix à payer, cher, à se serrer la ceinture ou à creuser sa dette, pour cette piètre qualité de vie. Montréal est devenu pour moi un manège, il m’étourdit, me donne du plaisir intense, mais pas longtemps.
Et c’est une île. Ardu d’en sortir. Pas loin de la définition d’une prison ! Depuis peu, notre maison nichée en montagne est en vente. Nous retournons en ville. À Québec.
Oh, Venise… vous quittez la verte vallée d’Eastman?
Le Montréal d’aujourd’hui n’est plus le Montréal de 1967.
Au moment de l’Expo, l’avenir s’ouvrait sur nous à perte de vue. Tout paraissait radieux. C’était une époque chaleureuse dans une ville éveillée et dynamique.
Puis, les années ont passé. Presque imperceptiblement, mais sûrement, une lente et continuelle dégradation de tout s’est installée. L’effervescence et le rêve ont graduellement fait place à la grisaille et à la saleté.
Puis, après trop d’années à s’enfoncer dans la mocheté, à des années-lumière de la magie d’une fascinante journée à faire le tour des pavillons de l’Expo 67, voilà qu’en guise de mesures de redressement ou pour compenser la médiocrité ambiante, des visionnaires-aveugles entreprennent de rapidement empirer la situation en s’illusionnant l’améliorer…
Ainsi, ces myopes avancés, faisant complètement fi du rôle de locomotive québécoise de Montréal, de sa détestable mais nécessaire vocation, ont décidé que la solution à la déprime, au spleen urbain, passait par davantage de kilomètres où pédaler douze mois par année. Peu importe que la chose soit absurde, nuisible, impraticable à moins d’avoir un tempérament spartiate huit mois sur douze.
Qu’importe. Montréal pédalera. Donc, à coup de millions de dollars que nous n’avons pas, v’lan : des pistes cyclables ici et là. Pour lesquelles on réduit les espaces (déjà rares) de stationnement, pour ensuite ajouter des parcomètres là où il n’y en avait pas, et pousser fortement à la hausse le tarif exigé, en plus d’allonger les heures durant lesquelles il faudra dorénavant payer.
Évidemment, le premier effet est de faire fuir les consommateurs vers les centres commerciaux des banlieues, réduisant du coup les revenus de la métropole en provenance des commerces malheureusement situés au centre-ville ou sur une artère où sévissent ces pistes cyclables et les redoutables parcomètres repoussoirs-de-clientèle qui les accompagnent toujours.
Revenus à la baisse? Augmentation des taxes foncières pour les propriétaires! Ça leur apprendra à rechigner à l’idée de tourner en rond avec leurs véhicules polluants pendant de longues minutes à chercher une place où enfin se garer, puis engloutir une fortune dans un parcomètre glouton, pour aller encourager un pauvre commerçant peinant de plus en plus à survivre.
Pourquoi l’île se vide? Quelle question…
selon toi, la prolifération des pistes cyclables et leur effet sur le nombre de places de stationnement expliquent l’exode des montréalais vers la banlieue?
j’imagine que non; ça serait vraiment trop naïf. néanmoins, ton commentaire laisse croire que là réside l’essentiel de ta théorie, je voulais t’en avertir.
À vous lire, on se doute que la chasse que vous avez entreprise doit vous occuper à temps plein ou presque!
Cela étant, je me dois de vous remercier d’avoir si généreusement pris quelques minutes pour commenter mes propos…
@claude
je n’ai pas réussi à trouver réponse à ma question.
même entre les lignes, que dalle.
tu n’aimes pas discuter?
J’attendais depuis longtemps un article sur ce phénomène de dépeuplement de Montréal, article qui serait complet s’il traitait du phénomène relié à l’urbanisation mondiale constante. Il y a en effet plus de 50% de la population du monde qui habite dans les grandes villes et ceux qui ne participent pas, pour une raison ou une autre, justifiée ou non, ne feront pas partie des civilisations du futur.
Je voyage partout dans le monde et je constate, particulièrement en Asie qui devient petit à petit le centre du monde, que les centre-villes y sont dynamiques et qu’ils réflètent la culture et la langue des marchands de ces villes.
À ceux, les timorés qui ont peur d’habiter ou de visiter Montréal, à ceux qui se croient des étrangers s’ils s’adressent aux marchands en français, à ceux qui se terrent dans les guettos périphériques à la grande ville ou dans les banlieues, je vous le dis, même si ce choix vous parait justifié, vous ne ferez pas partie des civilisations du futur. Vous êtes redevenus des paysans, ce que vous étiez au départ et ce que vous êtes dans l’âme.
Ce sont les marchands qui créent les cités (et aussi un peu les créateurs), et si vous ne faites pas partie de ceux-ci, vous n’avez aucune prise sur le devenir futur de ce qui fait la Cité, sont centre-ville.
Et ce ne sont ni les administrations publiques, ni les lois linguistiques, ni la culture ou autres qui auront prise sur ce que deviendra la ville.
Moi qui ai quitté mon Lac-St-Jean d’origine pour Montréal et qui y ai goutté « aux plaisirs de l’enfer » dès l’age de 15 ans, je me sens pleinement confortable vivant au centre-ville de Montréal et les inconvénients que disent y trouver ces expatriés sont pour moi des atouts.
Je sais, vous direz comme Nietsche que ce sont les créateurs qui créent les villes, encore faut-il que ces créateurs habitent, vivent et sentent la ville, ce qui n’est peu-être pas le cas ici de sorte que la création s’épuise.
J’aurais encore tant à dire sur le sujet…… et il s’en dit encore sur les sites suivants:
http://www.facebook.com/#!/profile.php?id=100000461694007
http://www.marcopoloimaginaire.com/come.htm
Sachez Monsieur Lapointe, que de nos campagnes pas si lointaine, nous sommes propriétaires d’entreprises et dans le domaine culturel et artisan pour ma part.
Ainsi, j’en conclut que vous n’avez pas le pouvoir de persuasion que vous vous plaisez à prétendre car nous sommes toujours aussi convaincu de faire partie de la civilisation malgré l’éloignement et d’avoir le meilleur des 2 mondes…quoi que dans l’un ou l’autre de ces 2 monde, c’est en nous et dans les gens qui nous entourent que l’on trouve le bonheur…ce qui je crois, ne semble pas être votre cas et, de la façon dont vous vous exprimez, on pourrait parfois croire que c’est vous le paysan (fermé d’esprit ?, centré sur eux-même ?, c’est sans doute que vous insinué par paysans. Quoi que vous en pensiez, ils reçoivent tout de même le Voir à la maison et s’intéresse à ce qui passe aussi à Montréal !)
Enfin, sachez aussi que pour développer une civilisation rien n’est mieux que de regarder cela aller d’un point de vue légèrement extérieur. C’est ce que les grands penseurs, philisophes, écrivains, artistes faisaient…Ils se retiraient du tourbillon des citées pour mieux réfléchir !
Les civilisations futures, c’est ceux qui possèdent de grands terrain qui les façonneront et qui les enrichissiront…
Ce «que dalle» typiquement argotique que vous employez, membre «chasseur», donne à penser que vous n’êtes probablement pas de la région montréalaise, et même possiblement pas du Québec. À moins, bien entendu, que vous soyez nouvellement arrivé ou simplement de passage.
Si cela peut vous être d’une quelconque utilité, je vous précise que mon commentaire relève du «fil en aiguille» plutôt que du «entre les lignes».
Ainsi, le cas des pistes cyclables, la préséance leur étant accordées de la part de l’administration municipale au détriment du reste, soit de ce qui pourrait contribuer à faire rouler l’économie plutôt que des vélos, n’est que symptomatique de ce qui achoppe. À mon avis, du moins.
Mais je ne suis ni sociologue ni urbaniste.
Ce que je constate, c’est ce que plusieurs constatent également: tandis que les rues de la métropole sont souvent trouées de monstrueux nids-de-poule, que le réseau d’aqueducs sous ces rues se trouve dans un état pitoyable, qu’ici et là les viaducs s’effritent et laissent choir au sol d’énormes blocs de béton, que nos ponts ne valent pas mieux que nos viaducs, la ville a étonnamment et malgré tout choisi de prioriser le développement d’un vaste réseau de pistes cyclables. Des pistes sur lesquelles il est parfois même possible de pédaler douze mois par année. Malgré notre climat!
Et, pour de la sorte faire place à cette importante priorité, des centaines de places de stationnement ont été éliminées. Et des parcomètres sont apparus sur d’autres rues, là où il n’y en avait pas. Le tout avec tarifs à la hausse et heures de paiement prolongées. De quoi décourager les consommateurs d’aller encourager plusieurs commerçants. De favoriser les gros centres commerciaux situés en banlieues. Et de réduire du coup les revenus de la ville. D’où l’augmentation des taxes foncières pour les propriétaires.
Avec pour triste résultat de moins en moins de services, des inconvénients de plus en plus nombreux, et des coûts qui montent et montent.
Pas très incitatif pour ceux qui doivent tout payer à vouloir demeurer sur l’île. Ni très motivant non plus pour attirer de nouveaux résidents.
De fil en aiguille, un consternant manque de vision est en train de tuer la ville de Montréal.
merci de confirmer que selon toi, la source du mal-être de Montréal est le manque de « vision » de ses administrateurs et que l’exemple le plus flagrant de ce manque est l’aménagement de plusieurs pistes cyclables. soit écrit en passant, un simple « oui » aurait suffi, plutôt que de retaper ton « raisonnement » une deuxième fois.
permets-moi d’être en total désaccord avec toi, en ce qui concerne les pistes cyclables. je trouve qu’il n’y en a pas assez, et je suis un automobiliste montréalais. le jour où il sera plus commode de se déplacer en vélo plutôt qu’en auto je changerai de véhicule avec enthousiasme. j’économiserai, j’aurai un meilleurs corps et l’air sera plus propre. J’irais jusqu’à transformer la rue st-urbain en autoroute à vélos. oui oui, interdite aux voitures, de jean-talon au vieux montréal. wow! qu’en dis-tu?
tu affirmes que le roulement des automobiles, à Montréal, est le corolaire exclusif du roulement de l’économie. comme si les bicyclettes ne charriaient pas travailleurs et consommateurs. ridicule.
maintenant, même si les pistes cyclables étaient, en général, une nuisance, je ne peux concevoir qu’elles puissent être la source des maux de la ville. franchement, claude! quelle honteuse exagération! la corruption, oui! l’anglicisation, peut-être! la pollution, sans doute! le cout de la vie, évidemment! la piste cyclable? euh… non.
p.s. appuyer une position en proclamant que « plusieurs » la partagent, sans spécifier qui sont ces « plusieurs », est, selon moi, une technique d’argumentation faible, voire frauduleuse.
Ahhh… Pénible…
Non, je n’ai pas écrit que les pistes cyclables seraient la «source» de ce qui ne va pas. Celles-ci sont indicatives du manque de vision, de bonne planification, de gestion appropriée des revenus de la ville.
Alors qu’il y a des problèmes qui se chiffrent dans les millions de dollars, qu’il y a très grande urgence à s’occuper de ces problèmes, l’administration jovialiste de la ville aménage des pistes cyclables avec les revenus qu’elle perçoit.
Puis, on fait tout pour encourager les résidents à aller dépenser ailleurs, à aller encourager les commerçants situés dans les banlieues. Ce qui entraîne un manque à gagner qui contraint à une augmentastion des taxes foncières pour tenter de compenser. Taxer ici, parcomètrer là, des incitatifs à rester? Motivant à venir s’installer sur l’île?
Les pistes cyclables ne sont pas la «source» du problème de fond. Elles sont le résultat de ce problème.
Et puis, je n’ai rien contre le vélo ou contre l’activité physique. Mais Montréal a un rôle économique à jouer avant d’être un grand parc vert. On pourra trouver ça dommage, évidemment. Alors, qu’est-ce qu’on fait? On ignore tout ce qui s’écroule, tout ce qui se brise, tous ces nids-de-poule? On taxe et on retaxe tout ce qui bouge ou ne bouge pas?
Ou n’essaie-t-on pas plutôt de faire intelligemment la part des choses. D’aller pédaler en campagne plutôt qu’au centre-ville, par exemple?
Parce que si un coup de guidon n’est pas très bientôt donné, plus personne n’aura les moyens de les entretenir nos pistes cyclables. Et plus personne ne pédalera.
@claude perrier
quand on pédale à la campagne, c’est pour le plaisir. quand on pédale en ville, c’est pour aller au bureau, ou au magasin. la bicyclette comme moyen de transport, n’avais-tu jamais pensé à ça?? les vélos ne nuisent pas à l’économie de Montréal, au contraire. une ville verte attire les gens, voyons, ça me semble élémentaire.
maintenant, tu prétends que la rareté du stationnement gratis exacerbée par l’apparition de pistes cyclables convainc de plus en plus de consommateurs d’aller se garer au carrefour laval. hum… ça m’a tout l’air d’être une belle impression basée sur pas grand chose, si ce n’est les élucubrations de dumont et ses consorts.
la citation suivante est de toi:
« On ignore tout ce qui s’écroule, tout ce qui se brise, tous ces nids-de-poule? On taxe et on retaxe tout ce qui bouge ou ne bouge pas? »
voyons! qui a jamais prétendu pareille sottise? personne. on croirait lire le commentaire d’un hurluberlu de la clique à martineau.
le pouvoir d’attraction de montréal ne me semble pas péricliter. j’en tiens pour preuve le prix des maisons. pourquoi est-ce si cher? parce qu’il y a de la demande. cqfd.