Bâfrée de pixels
Né pour un petit like

Bâfrée de pixels

Dans cette nouvelle chronique hebdomadaire, je vous partagerai les perles trouvées au hasard de mes promenades virtuelles sur cette merveille qu’est Internet. Attendez-vous à de la beauté, du LOL et de la créativité à revendre.

J’ai l’habitude de consommer compulsivement sur le Web, un peu comme lors d’une visite au buffet chinois. Je me gave de contenu, reprenant quelques assiettes de ceux qui sont particulièrement intéressants et laissant aller à la poubelle plus de la moitié d’une portion lorsqu’ils sont fades. C’est donc dire que l’exercice de rapatrier des liens tout au long d’une semaine, dans le but de les partager avec un lectorat vorace, n’est pas mince affaire. Comme on ne reçoit pas de la visite avec un plat de patates mal cuites, ma sélection se doit d’être plus raffinée qu’un simple melting-pot de vidéos virales et de liens insipides. Voici donc cette toute première dégustation que je vous sers, un huit services concocté avec soin pour vous ouvrir l’appétit en début de course et vous laisser rassasié après le dessert.

Apéritif

Histoire de commencer tranquillement, voici un petit bijou pour vos oreilles gracieuseté de Perfect Giddimani et Stephen Dajure. Les deux reggaemen se penchent sur le cas du candidat à la Présidence américaine le plus ridicule de l’histoire, j’ai nommé Donald «Moumoutte» Trump. La chanson en soi est un bon reggae bien roots, mais c’est le texte qui l’amène une sacré coche au-dessus de la mêlée. Il y a d’ailleurs un lyric video disponible sur la page Facebook de Giddimani Records. Quelques extraits marquants :

Donald U wanna build a wall to block out my amigos
Donald U never like muslims what make u hate negroes
[…]
Dat dam boy Donald Trump, A one punk
A fool and his money is worse than a drunk

Entrée

J’ai particulièrement aimé le film Deadpool, et je ne m’en cache pas. Bien entendu, ce n’est pas un chef d’œuvre de la trempe d’un Kubrick (voir les fromages pour la référence), mais le fan de Marvel en moi a été satisfait. C’est gros, c’est caricatural, mais ça ne pouvait être autrement. Les effets spéciaux numériques sont d’une rare qualité, et l’équipe qui s’en est chargée a mis en ligne une vidéo détaillant leur travail qui vaut le coup d’œil. On oublie parfois la quantité de CGI qui se fond dans le décor, et cette vidéo remet les pendules à l’heure. Un juste hommage au travail de ces artisans de l’industrie cinématographique qui agissent trop souvent dans l’ombre.

Potage

Je suis absolument fasciné par le cinéma de Stanley Kubrick. C’est de loin mon réalisateur favori, et chacun de ses films me passionne d’une façon complètement différente. Cette semaine, j’ai eu le plaisir de tomber sur une compilation de citations de Kubrick. De courtes réflexions, parues dans le Observer Weekend Review du 4 décembre 1960, qui donnent un aperçu de la vision que le maître avait du septième art. Vous pouvez trouver la liste complète ici, mais voici quelques extraits qui me plaisent particulièrement.

« I don’t think that writers or painters or film makers function because they have something they particularly want to say. They have something that they feel. And they like the art form: they like words, or the smell of paint, or celluloid and photographic images and working with actors. I dont think that any genuine artist has ever been orientated by some didactic point of view, even if he thought he was. »

« When you make a movie, it takes a few days just to get used to the crew, because it is like getting undressed in front of fifty people. Once you’re accustomed to them, the presence of even one other person on the set is discordant and tends to produce self-consciousness in the actors, and certainly in myself. »

Trou Normand

Le tout-Montréal est présentement plongé dans l’émoi à la suite de la publication d’une vidéo montrant des quidams s’introduisant dans des espaces interdits du métro pour capturer des images. Voici la dite vidéo :

Bon. Tout cela est bien beau. On prend tout à coup conscience que la sécurité n’est pas toujours au top dans le métro, ça impressionne dans les chaumières et ça fait faire du clic aux sites à sensation. Personnellement, ça m’a plutôt rappelé un film très peu connu, qui serait probablement devenu viral s’il avait été lancé plus récemment. In & Out, c’est le summum du Montréal underground. Voici un court extrait de ce long métrage disponible ici.

Plat Principal

Le GIF (Graphics Interchange Format) a tout d’abord fait son apparition en 1987 en tant que format d’image rendu particulièrement léger par son mode de compression. Il était donc particulièrement bien adapté à une utilisation sur le Web d’antan, où trois méga-octets faisaient office d’énormité. Si les années 90 ont donc été l’âge d’or du GIF, on assiste depuis 2012 à sa renaissance. Les GIFs sont de retour un peu partout sur Internet, et de plus en plus d’artistes adoptent le GIF-art, forme d’art utilisant ce médium animé pour créer des œuvres captivantes tournant en boucle. Erik Söderberg amène cette technique à un niveau de rigueur géométrique impressionnant dans une série intitulé Fractal Experience Part 2. Vous pouvez découvrir l’ensemble de ses créations via son site web, et voici certaines des images les plus impressionnantes :

Torus
Torus
Revolving Flower
Revolving Flower
Star
Star
Rotating Pyramids
Rotating Pyramids

Fromages

C’est en 2015 que John F. Quirk, un animateur du Massachusetts, a décidé de réunir un collectif d’artistes visuels dans le but de revisiter un épisode de Scooby-Doo. Partant d’extraits audio tirés de l’émission, c’est non moins de 21 artistes différents qui ont relevé le défi, créant chacun une scène de ce trip d’acide audiovisuel qui vient d’être mis en ligne. C’est à la fois chaotique, psychédélique, drôle et déstabilisant.

Dessert

Celia Rowson-Hall est une chorégraphe/réalisatrice basée à New York. À travers la danse, un jeu de caméra habile et des couleurs vives, elle explore dans sa plus récente réalisation un instant d’abandon et de liberté que vit une femme esseulée après une rupture amoureuse.

Digestif

Je vous quitte sur deux chansons d’un tout nouveau projet né dans la Basse-Ville de Québec, La Fête. Vous vous devez de découvrir cette musique éthérée et hautement mélodieuse. On en redemande, et j’ai extrêmement hâte d’assister à un concert de cette jeune formation.