J'aime mon modem
Né pour un petit like

J’aime mon modem

Il est l’objet le plus important de tout foyer 2.0. On le traite avec ingratitude, le débranchant et le re-branchant en maugréant chaque fois que notre navigateur ne répond plus. Pourtant, au coeur de ses circuits, le modem ne veut qu’une chose : nous satisfaire.

De ses humbles débuts acoustiques jusqu’à la rapidité des appareils modernes, le modem nous a accompagné à chaque étape de la maturation de l’Internet. Nous prenant par la main au tout début pour nous faire avancer à 33.1 Kbit/s, c’est lui qui nous a fait découvrir une nouvelle façon de consommer l’actualité, la culture et, plusieurs années plus tard, les vidéos de chats. Plus récemment, ce partenaire de l’ombre de nos vies digitales s’est même doté – dans bien des cas – de la fonction de routeur sans-fil, rendant ce second appareil obsolète.

Petit objet somme toute fragile, on maltraite trop souvent notre modem en le laissant prendre la poussière sur des tablettes recluses de nos appartements. Mais que ferait-on sans lui? Plus de Facebook en se levant le matin, plus de météo sur demande avant de sortir de chez soi et, surtout, plus de Netflix & chill. Moi, je n’ai pas peur de le dire : je l’aime, mon modem. C’est grâce à sa collaboration fidèle que je vous ai dégoté ces petits liens de derrière les fagots.

plaisirs insolites

Le musicien montréalais Bernardino Femminielli vient de lancer un album fantasmagorique teinté de disco italien et de murmures sensuels : Plaisirs Américains. Une musique des plus envoûtantes aux saveurs pornographiques, exécutée avec bon goût et maestria. À écouter absolument.

orientalité déstabilisante

Avec sa dernière réalisation, IntersticeAndrew Thomas Huang livre des images puissantes, toutes en pourpre et en ombre, une expérience visuelle des plus désarmantes. À travers les mouvements fluides de nombreux danseurs, une narration toute en soupirs et une trame sonore grinçante, Huang peint une fresque qui est à la fois magnifique et terrifiante. Dans ses propres termes, « Interstice tente de passer à travers le voile qui obscurcit notre vision collective pour atteindre un espace intercalaire. Un espace interstitiel. »

Scorsese en animé

La série Blank on Blank de PBS Digital Studios est un petit bijou. Le concept est plutôt original : en partant d’entrevues audio avec différents artistes mythiques, un dessinateur (différent à chaque épisode) illustre les propos de l’interviewé. Il y en a une pléthore, mais le plus récent épisode m’a particulièrement intéressé. L’entrevue servant de trame de fond est un entretien que Martin Scorsese a accordé à T.J. English en 1990 qui n’avait jamais été entendu jusqu’ici. Le réalisateur légendaire y aborde toutes sortes de sujets, des génériques d’introduction à son temps dans un séminaire. C’est Patrick Smith qui en signe la réalisation visuelle.

l’évolution d’une chaîne «alternative»

Je suis depuis longtemps un grand fan de la chaîne [Adult Swim] et des ses différentes séries originales. Alors que ce n’était au départ rien de plus qu’un bloc de programmation sur Cartoon Network, ce canal d’émissions bizarres et originales a su se tailler une place comme catalyseur d’une génération de créateurs (tout autant animateurs que musiciens) et a captivé son public de la même façon qu’MTV l’a fait des années auparavant. Kristian Williams a récemment mis en ligne sur sa chaîne Youtube un mini-documentaire de huit minutes expliquant comment [Adult Swim] est devenu ce qu’elle est, et combien la chaîne a encouragé la croissance de nombreux artistes.

musique de char

Alors qu’il attendait un ami qui devait venir le chercher dans un stationnement, le beatmaker Guamu a entendu l’alarme d’une voiture voisine qui résonnait. Le rythme et la «mélodie» créés par ce qui semblait être une batterie en train de mourir l’a captivé, et il a donc enregistré la source. Ça lui a inspiré un petit morceau trap :

Après avoir fait cette courte vidéo, plusieurs internautes l’ont bombardé de commentaires positifs, ce qui lui a donné envie d’en faire une version longue, que l’on peut retrouver sur son Soundcloud :

le quotidien sublimé

Micaël Reynaud est un artiste visuel et un cinéaste. Il utilise des objets normaux ou des scènes de la vie courante qui peuvent paraître banals de prime abord et les transforme en GIFs surréels et intrigants. Ses « courts métrages hypnotiques » lui ont valu une attention marquée de la communauté artistique : il a gagné en 2014 le Giphoscope International Art GIF Award et a été finaliste dans la compétition de Photographie en Mouvement de la prestigieuse galerie Saatchi. Vous pouvez voir un véritable foisonnement de son travail via sa page Google+.

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