Ondes de choc

La ressemblance dans la différence

Cette semaine, je vous propose un petit test vachement éducatif.

Je vous livre des passages tirés des programmes de l’ADQ et du PLQ. Essayez de voir la différence entre les deux programmes.

Le gagnant remportera un souper en tête à tête avec Mario Charest (ou avec Jean Dumont, selon ses préférences.)

La création d’emploi

ADQ: "Il faut adopter un modèle de flexibilité et d’innovation, afin de redonner à l’État québécois la marge de manoeuvre nécessaire pour remettre le Québec en marche, notamment par la réduction de la taille de l’État et de son poids dans l’économie. (…) Il faut mettre en place une vaste révision de la réglementation qui constitue un obstacle pour la croissance de nos créateurs d’emplois."

PLQ: "L’État, qui jusqu’ici a occupé l’avant-scène de la vie économique, doit se recentrer. Il doit investir dans les citoyens qui feront notre succès collectif plutôt que de se substituer à l’entreprise. Un gouvernement du Parti libéral du Québec adoptera et mettra en oeuvre un programme d’allègement de la réglementation économique et fiscale. Vivement que le génie et l’entrepreneurship des Québécois s’expriment librement!"

Les nouvelles technologies

PLQ: "Dans cette nouvelle ère, l’accès à une connexion Internet haute vitesse est aussi essentiel que l’électricité ou le téléphone. Un gouvernement du Parti libéral du Québec donnera cet accès à toutes les régions du Québec au terme de son premier mandat."

ADQ: "Nous voulons faire du Québec une société 100 % branchée, afin de rendre l’utilisation des nouvelles technologies disponibles à tous par un soutien aux entreprises, aux régions, aux citoyens et aux écoles."

Le développement régional

PLQ: "Nous ne dicterons pas ce qu’il convient de faire aux régions. Les communautés le détermineront. Nous leur donnerons ce dont elles ont besoin pour prendre leur avenir en main. Nous voulons que les citoyens des régions aient un véritable pouvoir de décision sur leur développement."

ADQ: "Nous allons céder aux régions les pouvoirs qui rendent possible leur développement, puisque celles-ci sont souvent les mieux placées pour fournir un service public à meilleur coût, tout en répondant adéquatement aux besoins de la population."

L’éducation

PLQ: "Nous investirons dans le développement des programmes professionnels et techniques. Nous favoriserons aussi la conclusion d’ententes de collaboration entre les écoles et les entreprises afin que soient multipliés les programmes de stage."

ADQ: "Nous allons miser sur la formation professionnelle pour une main-d’oeuvre qualifiée, notamment par un système d’apprentissage adéquat et des stages."

La place de l’État

PLQ: "L’État québécois est lourd et tentaculaire. À tant vouloir être partout et pour tout, le gouvernement du Québec ne parvient plus à répondre aux besoins exprimés en santé; les écoles ne sont pas adaptées à la réalité d’aujourd’hui; les infrastructures se détériorent. Notre modèle d’État date d’une autre époque."

ADQ: "Au Québec, entreprises et citoyens sont constamment embêtés par un État trop volumineux, contrôlant, dépassé et dirigé de manière dogmatique par une clique animée de solutions périmées."

La recherche et le développement

PLQ: "Nous devons prendre résolument le virage de l’innovation. Nous entendons mobiliser le secteur privé, la PME innovante, le milieu universitaire et les centres de recherche pour définir une vision commune de l’innovation."

ADQ: "Il faut doter le Québec d’une Charte de l’innovation, afin de mobiliser tous les intervenants et préciser les rôles et les responsabilités de chacun des acteurs économiques."

L’avenir du Québec

PLQ: "Nous voulons affirmer et promouvoir notre identité, notre culture, notre langue et nos institutions. Nous voulons défendre l’autonomie du Québec et ses droits au sein de la fédération."

ADQ: "Nous voulons unir les Québécois pour mettre en place un Québec debout et fort. Puis nous voulons tendre la main à nos partenaires de la fédération."

Voilà. Vous êtes toujours mêlés? Vous ne savez pas comment distinguer le parti de Mario Dumont et celui de Jean Charest?

C’est pourtant simple.

Le premier est pour un consensus de l’innovation au coeur d’une fédération forte munie d’un Québec prospère et dégraissé. Alors que le second est pour l’établissement d’un Québec dégraissé et innovateur au coeur d’une fédération forte et prospère.

C’est pas difficile à comprendre, me semble…