Enfin, le printemps s’est pointé le bout du nez!
Vous savez ce que ça veut dire? Ça veut dire que le temps est arrivé pour mononc’ Richard d’écrire sa chronique annuelle sur le vélo.
La chronique de mononc’ Richard sur le vélo, c’est comme les reportages du Téléjournal sur le Boxing Day: ça revient chaque année. Et chaque année, ça dit la même chose.
Pourquoi répéter cette chronique, alors? Parce qu’il le faut. Parce que chaque année, une nouvelle génération de cyclistes s’élancent tels des commandos suicide sur les routes du Québec, convaincus qu’ils n’ont aucun compte à rendre à personne pour la simple et unique raison qu’ils conduisent un véhicule non polluant.
J’ai des petites nouvelles pour vous autres. Vous avez beau vous déplacer en patins à roulettes téléguidés carburant au jus de banane équitable pressé dans une ferme collective dirigée par un syndicat agricole marxiste-léniniste du Chiapas, vous devez respecter le Code de la sécurité routière. C’est obligatoire.
Alors, pour vous aider, mononc’ Richard utilise l’espace que Communications Voir inc. lui offre si généreusement chaque semaine pour vous rappeler les grandes lignes du Code de la sécurité routière.
Que voulez-vous, it’s a dirty job, but someone has to do it.
Vous avez une paire de ciseaux? Découpez cette chronique, faites-la laminer et clouez-la sur votre porte de garage ou au-dessus de votre extracteur à jus.
Un: il est INTERDIT de s’engager à l’envers sur une voie à sens unique. Pour ceux qui l’ignorent, INTERDIT veut dire PAS PERMIS, ILLÉGAL et NON AUTORISÉ. Bref, vous n’avez pas le droit. Cela, même si vous êtes en retard à votre réunion hebdomadaire de Greenpeace, section Protection des baleines bleues à bosse.
Deux: même si la voie est libre, le feu rouge et le panneau d’arrêt commandent une immobilisation COMPLÈTE de votre bicyclette. Vous DEVEZ attendre que le feu passe au VERT pour repartir. Cette règle s’applique à tous les cyclistes, même les courriers. Je sais que vous effectuez des missions urgentes, et que l’avenir de la démocratie repose sur vos épaules, mais que voulez-vous, la loi est la loi. "Dura lex, sed lex", comme dirait Bernard Landry.
Trois: vous devez rouler dans le sens de la circulation. Cette règle est difficile à comprendre, je le sais. Mais ne paniquez pas, mononc’ Richard est là pour vous l’expliquer.
Mettons que la rue X va de gauche à droite. Alors, vous devez rouler de gauche à droite. Vous saisissez? Gauche étant bien sûr le pôle idéologique des cyclistes, et droite étant celui des automobilistes – des bâtards qui, comme chacun sait, passent leurs week-ends à patrouiller en VTT les parcs protégés du Grand Nord à la recherche de bébés phoques orphelins qu’ils pourraient tabasser à coups de batte de base-ball en écoutant le dernier CD de Garth Brooks dans leur walkman.
Et finalement, quatre: vous devez munir votre bicyclette d’équipements de visibilité. En français, ça veut dire: si vous êtes vêtu de noir, et que vous roulez à deux heures du matin dans le sens contraire de la circulation sur une bécane brune dépourvue de réflecteurs, et que vous passez sur un feu rouge à 40 km/h, ne venez pas pleurer sur l’épaule de maman si vous vous faites frapper.
Voilà, c’était le cours annuel de mononc’ Richard. On se revoit l’année prochaine pour la même maudite affaire.
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La semaine dernière, je vous disais que trois bonzes du CRTC (deux accompagnés de leur conjointe, une d’une amie) avaient été invités à partager la table de monsieur Pierre Karl Péladeau le 4 avril dernier dans le cadre du gala variétés de Star Académie. Or, il y a des développements à cette histoire.
Le 16 avril, soit le lendemain de la parution de ma chronique, le journaliste Hugo Dumas de La Presse écrivait que le CRTC rembourserait "les 50 $" qu’a coûté le repas de ces dignes personnages, histoire de faire taire une bonne fois pour toutes les rumeurs de conflit d’intérêts.
Cinquante dollars? Pour deux personnes? Avec le vin?
Dieu du ciel, qu’est-ce qu’on a servi à ce fameux repas? Du poulet frit Kentucky?