Fierté Gaie
La Fierté des GLBT
En 1989, les célébrations de la Fierté gaie de la capitale nationale réunissaient près de 300 personnes dans diverses activités culturelles dont une parade colorée.
Après 18 années de célébrations de la Semaine de la Fierté, des dizaines de milliers de personnes des communautés gais, lesbiennes, bisexuels et transgenre (GLBT) se réunissent encore pour fêter leurs acquis, mais surtout pour continuer à revendiquer leur droit à l’égalité.
Un gain important pour les communautés GLBT cette année: une campagne contre l’homophobie. En effet, le 4 juin dernier avait lieu la première journée nationale de la lutte contre l’homophobie, sous le thème: De la tolérance à l’acceptation. "Je suis convaincu qu’on ne sera jamais capable de battre complètement l’homophobie, comme on n’a pas enrayé le racisme ou le sexisme. Il va toujours y en avoir, mais si on peut le réduire à son plus bas niveau, ce serait merveilleux", explique l’unique attaché de presse francophone de la Fierté gaie, Frédéric Lafontaine, qui avoue avoir encore de la difficulté à se promener main dans la main dans la rue avec un homme de peur de se faire casser les deux jambes: "Si cette journée thématique peut changer la mentalité d’une seule personne, ça aura d’excellentes répercussions."
Le texte de la législation proposée dans l’avant-projet de loi fédéral sur les mariages des couples du même sexe – qui sera déposé à la Cour suprême dans les prochains jours – devrait modifier la définition du mariage, au grand dam des prêcheurs catholiques. Frédéric Lafontaine, ancien puritain, se défend: "Ce qui est condamné par l’Église est la relation homosexuelle à proprement dit: "Un homme ne couchera pas avec un homme comme il couche avec une femme car cela est une abomination". Mais comme le pape l’a dit à la journée mondiale de la jeunesse: "La Bible est un texte vivant qui doit évoluer avec les peuples." L’humain évolue, l’Église aussi…"
Les célébrations…
Un manque à combler cette année dans les festivités: rien n’a été prévu du côté de la rive outaouaise et aucune activité est annoncée en français, (voir le site Internet). Mais, comme l’assure l’attaché de presse francophone, des mesures seront prises pour régler le problème l’an prochain.
Une nouveauté toutefois, la journée du 12 juillet a été spécialement nommée la première Journée officielle de la jeunesse pour la Fierté gaie, avec plusieurs activités dont un BBQ au Club Awol, suivi du Square de la Fierté pour la jeunesse de 12h à 18h, à La Bank of Canada Plaza.
Le 11 juillet, deux croisières attendent les festivaliers, soit une pour les hommes et une pour les femmes, respectivement à 7h30 et 9h30, suivies en soirée à 21h de la projection du film Lock Up Your Sons and Daughters à l’extérieur du Centretown Movies. Le 12 juillet, en soirée, le septième party annuel en couleurs sera donné à l’ICON avec la DJ Josée Leonard.
Que serait la Semaine de la Fierté sans le défilé? Celui-ci débute le 13 juillet à 13h au coin des rues Elgin et Catherine pour déboucher sur la Grande fête de rue de 14h à 23h, où quatre scènes seront érigées dans le village gai (rue Bank), pour accueillir divers spectacles avec entre autre des performances de Ashley McIsaac et de Carole Pope. (M.Pr0ulx)
Pour toute la programmation et autres renseignements: http://www.prideottawa.com.