Survol du FFO
La dernière année en cinéma québécois a été très prolifique et a permis à des cinéastes du Québec de se faire reconnaître à l'échelle nationale, et même internationale, recevant enfin le crédit escompté. Outre les remises de prix, des événements, comme les festivals du film, contribuent à exporter notre cinéma pour faire connaître davantage notre culture. Le Festival du film de l'Outaouais (FFO) contribue, pour sa part, à importer des films de partout, dans une fête grandiose qui rend hommage à ce septième art. Son président, Didier Farré (photo), a réussi, pour une sixième année consécutive, à coordonner une programmation bien ficelée où 40 films provenant de 15 pays différents seront projetés durant ce festival se déroulant du 18 au 26 mars.
Parmi les films québécois, on retrouve Dans l'œil du chat de Rudy Barichello, Gaz Bar Blues de Louis Bélanger, La Face cachée de la lune de Robert Lepage, La Grande Séduction de Jean-François Pouliot, Le Dernier Tunnel d'Érik Canuel, Les Invasions barbares de Denys Arcand, Vendus d'Éric Tessier et la production franco-québécoise Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet. Sans oublier la production canadienne Twist de Jacob Tierney, la production canado-québécoise Ma voisine danse le ska de Nathalie Saint-Pierre ainsi qu'une association France-Québec-Canada avec le film Tiresia de Bertrand Bonello.
Du côté de la France, père et fils Depardieu font des retrouvailles dans Aime ton père, du réalisateur français Jacob Berger, deux prisonniers en cavale se réfugient dans une famille bourgeoise peu commune dans Bienvenue chez les Rozes, une amitié inopinée naît entre deux femmes que tout semble éloigner dans Filles uniques, alors que le réalisateur français Tonie Marshall propose sa comédie France Boutique. Les comédiens français Thierry Lhermitte et Philippe Noiret se retrouvent dans le film de Claude Zidi Les Ripoux 3, et Jean Reno est en vedette dans le film Tais-toi de Francis Veber. Le documentaire Être et Avoir de Nicolas Philibert se retrouve aussi dans la liste des incontournables du festival.
Du côté américain, deux longs-métrages seront à l'affiche, soit 21 Grammes (21 Grams) du réalisateur Alejandro González Iñárritu, projeté en version française, et Standing in the Shadow of Motown de Paul Justman, en version anglaise.
Trois productions allemandes sont aussi à l'honneur: le film allemand Berlin est en Allemagne (Berlin is in Germany) de Hannes Stöhr, Good bye Lenin! du réalisateur allemand Wolfgang Becker et Naked (Nackt) de Doris Dorrie.
Les bons films de répertoire sont souvent issus d'associations cinématographiques entre pays, tels que la production Dogville du réalisateur danois Lars Von Trier, le drame mauritano-français de Abderrahmane Sissako, En attendant le bonheur (Heremakono), ainsi le film des pays de France/Belgique/Islande, Stormy Weather de Solveig Anspach.
Pour les tout-petits, le Québec présente Annie Brocoli dans les fonds marins de Claude Brie, les Pays-Bas Miaou de Vincent Bal, alors que la France présente La Prophétie des grenouilles de Jacques-Rémy Girerd, Le Roi et l'Oiseau de Paul Grimault ainsi que Tristan et Iseult de Thierry Schiel.
Trois présentations surprises seront ajoutée à la programmation et ne seront projetées qu'une seule fois. Il y a d'abord en exclusivité le film La Peau blanche (photo), nouveau film québécois de Daniel Roby, dans une adaptation cinématographique du roman de suspense de Joël Champetier. La projection se fera en compagnie du réalisateur et de ses comédiens, Marc Paquet, Marianne Farley et Jessica Malka.
Sera aussi présenté La Totale, de Claude Zidi, remake du True Lies de James Cameron. La projection aura lieu en présence du réalisateur.
Finalement, on pourra voir le film Momo le héros, travail d'arabe, réalisé par Christian Philibert.
Les projections auront lieu au Cinéma 9, au cinéma des Galeries d'Aylmer et dans les salles du casino du Lac-Leamy et du Musée des civilisations. Pour connaître toute la programmation et l'horaire des films, consultez le site www.offestival.com.
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Kino Kabaret
Le mouvement Kino Hull présente, dans le cadre de la sixième édition du FFO, l'événement Kino Kabaret qui se déroulera tout au long du festival. Kino Kabaret est un marathon de création audiovisuelle qui lance le défi à des cinéastes amateurs d'écrire, de tourner, de monter et de projeter leurs courts-métrages. Chaque production devra être tournée en moins de 48 heures et tous les gens sont invités à travailler au Kinolab où salle de montage, studio d'enregistrement et d'animation sont à la portée des "kinoïtes". Les intéressés peuvent participer en tant que réalisateur, acteur, technicien, musicien, etc. Les projections de Kino Kabaret sont gratuites et auront lieu les 22 et 24 mars au Troquet, et le 26 mars à l'agora de l'UQO. Pour s'inscrire, contactez les organisateurs au kinohull
Félicitations aux responsables du FFO pour une programmation exceptionnelle! Un seul regret, pourquoi pas de court métrage international et national parmi la programmation du FFO? Le Québec vit présentement un engouement très intéressant envers le film court, peut-on espérer que l’an prochain sera enfin la bonne pour que le FFO s’intéresse au format court? Pas seulement quelques films de la région mais une programmation aussi étoffée que le long (bravo vous faites de l’excellent travail dans ce cas-ci!). Je fais la navette à chaque mois pour assister à des projections à Montréal. Je travaille à Ottawa et je rêve du jour à ne plus avoir à rouler aussi longtemps pour satisfaire mon goût du court. Pensez-y et bon festival!
C’est intéressant de voir des films de plusieurs pays. C’est bon de voir que chacun est préoccupé par des sujets communs. Que l’on soit québécois ou français, par exemple, la relation père fils a autant d’importance pour l’un que pour l’autre. Même si nos cultures sont différentes, nous avons un lien commun et c’est lors des festivals comme celui-ci que l’on peut découvrir ces liens et les renforcer.
Que de bons films nous avons eus cette année! Nous n’avons pas fini d’avoir de bones surprises et ce n’est pas terminé. Le cinéma québécois a le vent dans les voiles et nous en sommes très heureux! Le cinéma québécois a fini par oser et ces efforts ont été récompensés car l’accueil a été favorable. Nous pouvons être fiers de toutes ces réalisations. Nous avons prouvé que nous pouvions faire mieux que les Américains.
Le concept est nouveau, il est intéressant et il doit donner des résultats bien différents et originaux. Le concept de devoir réaliser le court métrage en moins de 48 heures donne du défi aux réalisateur et à toute son équipe. JE serai curieuse de voir les résultats obtenus! De plus, chose intéressante, les représentations du FFO sont gratuites, pourquoi ne pas en profiter, c’est moins cher que le cinoche et vous pouriez être surpris.
Le cinéma Québecois nous aura donné quelques bons films dernièrement et de cette constatation découle le problême auquel il devra maintenant faire face.
Le cinéphile Québecois saît apprécier le talent à sa juste valeur, mais il saît aussi le juger très sévèrement en cas d’échec. Je me demande maintenant ou placer la barre, comment notre cinéma peut il poursuivre sur sa lancée.
Il m’avère être difficile de pouvoir surpasser la récolte de 2003, « Gaz bar blues’, ‘La grande séduction », ‘Les invasions barbares » et plusieurs autres films qui auront permis une certaine renaissance du cinéma Québecois de par l’originalité et la qualité de leurs scénarios.
J’espère fortement que cette annèe en sera une toute aussi remplie mais ne vous en faîtes pas, malgré une possible déception je serai bon juge en me disant qu’on ne peut être constamment comblé.
Il semble que chacune des éditions du festival soit réussie au plan des choix cinématographiques. Il semble aussi que si nous parvenons à le faire survivre, il pourrait aussi se faire une place agréable sur la scène canadienne. Pas nécessairement de l’ampleur du festival de Montréal ou de Toronto mais un endroit où le cinéma est roi. Le prix de la passe est abordable et permet d’aller visionner des films que nous n’aurions pas nécessairement choisi en d’autres circonstances.
Le KinoKabaret, c’est une superbe soirée! Après avoir pu profiter de la musique amateure, du théatre amateur et de l’art visuel amateur, on peut enfin savourer de bons films amateurs! On découvre parmis ces réalisateurs de grands talents, dont ils se servent pour créer en s’amusant.
Vive l’art et le talent pour le plaisir, et non pour le profit et la réussite personnelle!!!
Il ne faut pas confondre les festivals du film qui culminent avec les remises de prix et des bataillons de vedettes avec ceux qui ne visent que le plaisir de les visionner comme l’est celui du FFO. À part le fait de chercher à plaire à un auditoire le plus large possible, sans renier pour autant des critères de qualité, et de se vouloir représentatif de la production mondiale qui respecte les mêmes critères, ce festival ne fait pas d’autres concessions. Voilà pourquoi plusieurs en saluent la venue.
À la lecture de cette chronique, ma première réaction a été: ENCORE? Il me semble qu’il y a vraiment beaucoup de remises de prix pour les films québécois. Il est important de reconnaître le talent des artistes qui font de notre cinéma ce qu’il est aujourd’hui, mais est-ce qu’on ne pousse pas un peu trop?
Il me semble qu’il y a chaque mois une nouvelle occasion de récompenser les artisans du cinéma et je pense qu’à trop s’éparpiller, on perd la valeur d’un trophée. Les bonnes productions québécoises ne pleuvent pas et cela a pour résultat que les films mis en nomination sont toujours les mêmes. Les producteurs, acteurs, réalisateurs, doivent donc se promener de remise de prix en remise de prix pour toujours remporter à peu près la même chose. L’intérêt du publix diminue et je suis certaine que l’effet à long terme risque d’être surtout négatif.
Je pense qu’il est temps que tout ce beau monde se rencontre pour essayer de réunir certains évènements. 1-2 gala(s) principal(aux) serait(ent) bien assez pour une petite province comme le Québec!
L’Outaouais a souvent été laissé pour compte par les distributeurs de films de hétéroclites. Ce festival permettra donc deux choses intéressantes : Permettre aux cinéphiles de la région d’avoir du cinéma de qualité, et ensuite, de permettre à tous de voir qu’il y a un bassin de population intéressant pour ce type de diffusion. Il s’agit d’un festival qui n’a pas le chaucinisme de Montréal, et qui, depuis 6 ans, bâti sa notoriété. Un choix de film intéressant. Les Nackt, Berlin est en Allemagne, GoodBye Lenin, La Face Cachée de la lune, Dogville et j’en passe, sera projeté pour la première fois sur les écrans de la région. Le festival permettra aussi à ceux ayant manqué certains films québécois, comme Gas Bar Blues, Dans l’oiel du Chat, la Grande Séduction, Les invasions Barbares (avec la visite de Rémy Girard) pourront également profiter du festival.
Bref, ce festival permet d’offrir un large éventail de film, à un large public, que celui-ci soit plus conservateur ou qu’il se permette d’oser. De plus, la visite de plusieurs gens de l’industrie, comme le réalisateur Claude Zidi, venant présenter son film Les Ripoux III, et présent pour un dîner causerie au Bistro 1908, n’est pas à dénigrer. Je crois qu’en tant que cinéphile, il faut profiter de ce festival pour assister à du cinéma de qualité, et pour démontrer de l’Outaouais ne devrait pas être mis de côté lorsque ces films sont distribué dans les programmations régulières.
Bref, à l’issu du festival, plusieurs films seront sûrement repris en programmation régulière, ce qui rsique de mettre un peu de vie sur les écrans fades de la région, qui propose en majeur partie du cinéma américain aseptisé. Alors félicitations à ce type d’intitiative. Pour ce qui est de l’idée de limité de genre d’événement à 1 ou 2 par année, comme l’a suggéré une lectrice, je crois que ça favoriserait les centre urbain comme Montréal et Québec, au détriment des régions, qui ont besoin de ce genre de vents de fraîcheur.
C’est certain que c’est impossible de voir tous les films offerts par le FFO. Mais certains retiennent mon attention. Par exemple, il y a La peau blanche que j’aimerais beaucoup voir. Ce film est joué par des acteurs que j’aime bien et l’histoire semble apporter des idées nouvelles sur l’hérédité. Il y a aussi Les triplettes de Belleville qui m’attire beaucoup. Autant pour l’histoire que la musique. Alors allons au FFO et encourageons ce qui se fait chez-nous.
Je suis très comptant d’avoir Le Festival du film de l’Outaouais,
ça nous permet d’avoir accès à des films de l’étranger que l’on n’aurait pas eu la chance de voir sans cette événement.
Je crois que cette année encore le festival reportera un franc succès avec cette programmation exceptionnelle.
Je suis aussi très comptant que le festival donne une grande place au cinéma de chez nous.