Pièces de partage
La saison 2004-2005 du Théâtre français du Centre national des Arts, brillamment construite pour une quatrième année consécutive par son directeur artistique Denis Marleau, promet encore une fois d'être d'une haute qualité artistique. Mariant ingénieusement théâtre de répertoire, jeunes créations et spectacles hors normes, Denis Marleau est heureux de compter aussi sur le retour de fidèles collaborateurs dans sa programmation. La pièce Ha ha..! de Réjean Ducharme ouvre le bal de la série Théâtre avec une mise en scène de Frédéric Dubois. Suivra Le Procès de Franz Kafka, dans une adaptation théâtrale de Serge Lamothe. La production du TNM réunit entre autres les comédiens Pierre Lebeau, Alexis Martin, Jean-Louis Roux et Isabelle Blais. Toujours dans la série Théâtre renaîtra le grand classique Le Cid de Pierre Corneille dans une mise en scène de Gervais Gaudreault. René-Richard Cyr est de retour cette saison avec, cette fois, la pièce Les bonbons qui sauvent la vie de Serge Boucher mettant en vedette les comédiens Michel Dumont, Maude Guérin et autres. Finalement, pour clore cette série, la pièce E Roman-Dit de Daniel Danis, dans une mise en scène d'Alain Faucon. La série Studio débute avec une création de Daniel Brière et Evelyne de la Chenelière (photo), Henri & Margaux, dans une production du Nouveau Théâtre expérimental. Suivra le coup de cour du directeur artistique: La Cloche de verre de Sylvia Plath, signée Brigitte Haentjens avec une "remarquable performance" de Céline Bonnier (photo) dans une adaptation à laquelle ont collaboré Stéphane Lépine et Wajdi Mouawad. Ensuite, la création d'Alexis Martin, Bureaux, réunira les comédiens Jacques L'Heureux, François Papineau, Guylaine Tremblay et autres. Finalement, en clôture de la série Studio, une mise en scène d'Alain Françon de Si ce n'est toi d'Edward Bond. La saison 2004- 2005 verra le retour de la série Les Inclassables avec deux "fantasmagories technologiques" de Denis Marleau, soit Dors mon petit enfant et Les Aveugles (avec Céline Bonnier et Paul Savoie), ainsi qu'un spectacle multidisciplinaire de Dulcinée Langfelder, Victoria. Les spectacles-midi seront aussi de retour avec une célébration du 150e anniversaire de naissance du poète Arthur Rimbaud. La Série pour l'enfance présentera également six pièces durant cette saison. Pour tout autre renseignement sur la saison 2004-2005 du Théâtre français du CNA qui débutera à l'automne prochain, consultez le www.nac-cna.ca. (M. Proulx)
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Lectures à partager
Le 23 avril prochain aura lieu la neuvième édition de la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur. Instaurée en 1995, cette journée, sous le thème "Lire, un plaisir qui se partage", a pour but de rendre hommage à la lecture et aux artisans du livre. Ainsi, bibliothèques, librairies, écoles et centres communautaires de plus de 80 pays offrent des lectures publiques, soirées de poésie, expositions et autres activités pour partager le plaisir de la lecture. La Journée vise surtout à sensibiliser les gens sur les droits d'auteur avec son porte-parole, le jeune romancier Guillaume Vigneault. La région de Gatineau/Ottawa souligne l'événement à sa façon avec de l'animation poétique, des ateliers d'écriture, des conférences et autres activités sur le livre. À la Bibliothèque de Chelsea se tiendra La Création du poème-objet, une exposition de poèmes-tableaux avec atelier-conférence de l'auteure Louise Paradis. À Maniwaki aura lieu le premier Salon du livre de la Haute-Gatineau. De plus, un atelier de fabrication de papier et une activité d'écriture sur parchemin sont prévus à la Polyvalente Le Carrefour de Gatineau. Pour connaître le programme de toutes les activités prévues à la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur, consultez: www.jmlda.qc.ca (M. Proulx)
Quelle programmation nous offre le Théâtre français du Centre national des Arts. Frédérick Dubois est un très bon metteur en scène et je crois qu’il sera un très grand atout pour cette merveilleuse équipe remplie de multiples talents. Et que dire des pièces qui y seront présentées. Le Cid, une de mes favorite, qui demeurera toujours un classique et que l’on ne se lasse jamais de revoir encore et encore. J’envisageais un petit tour dans la région et je crois que je m’arrêterai au théâtre car avec autant de de variété et avec les meilleurs artistes, ca ne pourra être qu’un succès. Bonne chance à tous et bonne saison 2004-2005.
Pendant la saison 2003-2004, j’ai sporadiquement assisté à des productions présentées par le Théâtre français du CNA. Celle de Marleau et de Wajdi Mouawad étaient particulièrement lourdes quoique évocatrices d’une grande créativité. Heureusement, le chant du début de la saison et le classique de la mi-saison ont permis d’équilibrer l’ensemble.
La prochaine saison est prometteuse avec un bon mélange de texte québécois et européens, « d’expérimental et de classiques », de contemporains et d’anciens. Je suis particulièrement content de voir Ducharme, Corneille et Kafka se côtoyer, le temps d’une saison…on verra peut-être qu’ils ont fort en commun.
Personnellement, je m’abonne au TF du CNA cette année.
Nous sommes à la période de la présentation des programmations 2004-2005 pour les diverses compagnies théâtrales. Ce moment me rend toujours un peu fébrile, car je prévois à l’avance tout le plaisir que j’aurai à assister à ces pièces. Je choisis avec attention les abonnements que je veux prendre et les présentations que j’irai voir en achetant des billets uniques.
La saison du théâtre français du Centre national des arts me semble vraiment intéressante! Je trouve que de très bons acteurs se sont impliqués dans des projets de pièces et je suis impressionnée par les pièces choisies. Certains classiques sont incontournables et je tiens absolument à tous les voir pendant la durée de ma vie. C’est le cas de « Le Cid », que je m’offrirai en cadeau, même s’il joue un peu loin de chez moi.
Longue vie au théâtre!
La lecture est quelque chose d’essentiel et il est important qu’il y ait de la sensibilisation qui soit faite autour du sujet. Je trouve déplorable que dans certaines écoles les bibliothèques sont laissées à l’abandon. Les commissions scolaires ne semblent pas comprendre l’importance de développer le gout de la lecture en bas âge car très peu d’argent n’est mis à la disposition des écoles pour le fonctionnement des bibliothèques. La responsabilité du fonctionnement est laissé aux bénévoles qui malheureusement sont de moins en moins nombreux. Comment donner le goût de la lecture quand les jeunes n’ont souvent accès à aucun livre?
il est important de faire voir l’importance de la lecture et plus on en parle, plus on a de chance que les gens lisent. Le Québec a beaucoup d’écrivains, mais malheureusement très peu réussissent à vivre de leurs oeuvres. Le Québec représente un petit marché, c’est pourquoi il est important d’encourager nos auteurs. Lisons et surtout achètons leurs livres car c’est un excellent moyen d’encourager et de promouvoir notre culture
Il s’agit en effet d’une saison haut de gamme avec des valeurs sûres et des surprises. J’aimerais voir Denis Marleau créer davantage à partir de la région ou le théâtre se trouve, puiser à même les ressources qui l’entourent plutôt que de constamment aller vers l’ailleurs meilleur. Le CNA se trouve dans notre région mais pourrait très bien se situer n’importe ou au pays tant sa programmation ne réflète pas son lieu d’assise.
Il y a de ces choses qui passent et qu’on oublie… et il y a des choses qui traversent les siècles et qui subsistent, prouvant ainsi que dans leur forme elles sont là pour durer. Il en est ainsi du livre que ni le temps, ni les progrès technologiques n’ont encore réussi à changer. C’est une forme de culture importante, au même titre que le théâtre ou le chant.
Dans ce contexte, une journée mondiale du livre est tout à fait appropriée. Ce sera l’occasion offerte à tous de renouer avec cet art qui est difficile et donc qui rejoint moins de gens. C’est un art difficile parce que le livre demande beaucoup de travail intellectuel, contrairement au cinéma ou à la télé. Lorsque plusieurs sens sont impliquées, il est plus facile de comprendre une histoire. Mais dans le cas du livre, seule la vue est sollicitée. Et encore! ce n’est pas pour voir en image le résultat, mais plutôt lire un texte que notre cerveau devra décoder et qui nous forcera à imaginer des choses. En ce sens, le livre est intéressant parce qu’il ouvre l’imaginaire. Mais par contre, il demande plus de réflexion. Par exemple, vous est-il déjà arrivé de lire un livre en supposant durant votre lecture que le narrateur était un homme, pour découvrir, à la fin, que c’était une femme? Tout ça parce qu’aucun signe ne le laissait supposer! Oui, le livre ouvre l’imaginaire au maximum, à celui qui prendra le temps de lui consacrer un peu de réflexion!
La lecture, j’en mange à la tonne cubique, romans, essais, science-fiction, histoire, classiques francais, aucune barrière, tout est accepté. Il faut aussi y inclure ces mensuels qui sont attendus tel un retour d’impot, Historia, National Geographic, Science et Vie, Le Monde Diplomatique, Histoire, on parle ici des réguliers. Imaginez vous ceux qui par la suite accrochent le regard de par le sujet traité. J’en suis à faire entrer ma consommation mensuelle de magazines et de livres en contrebande car la copine pète les plombs sur une base régulière.
Alors la question demeure, combien ? Combien doit on débourser afin d’étancher cette soif de mots, en ce qui me concerrne on parle d’environ 75-100$ mensuellement, et ce qui est le plus malheureux c’est que je n’encourage aucunement les auteurs d’ici. Nous avons un manque flagrant de revue culturelle ici, ce n’est pas avec le Lundi ou Écho-Vedettes que nous allons nous gratifier côté mental. La majorité sinon la totalité des revues qui touchent la culture demeure francaise.
Et pour ce qui est du coté libraire eh bien ce n’est pas par manque de volonté, c’est par l’extravagance des coûts que les éditeurs demandent. Pourquoi ne pas considérer la possibilité de publier les nouveautés en 2 formats, soit la version régulière et la version paperback. La version paperback serait tellement attirante de par son coût que les maisons d’éditions n’en seraient que gagnantes.
J’encourage les auteurs Québecois mais ils n’en profitent aucunement, ma boutique de livres usagés préférée ne peut malheureusement verser de redevance à ces auteurs, les maisons d’éditions elles, le peuvent.