Il était une fois…
Le conteur et écrivain Éric Gauthier (photo) sera l'hôte des Contes nomades de la Quatrième salle du CNA, le jeudi 1er juin. L'auteur, natif de Rouyn-Noranda, a fait ses études dans la capitale nationale et est de retour pour son nouveau spectacle solo, Le Petit Théâtre des temps modernes. Sans décor ni costume, ce chroniqueur de l'inattendu parle ouvertement de ses obsessions et raconte les choses qui se passent sans que personne ne s'en aperçoive. Dans ce présent spectacle, il sera question de mésaventures téléphoniques, d'une guerre secrète de rois, de blues abitibiens et de cartographie. Le conteur profitera également de sa visite pour faire le récit d'une légende qui a vu le jour ici, à l'Université d'Ottawa. Pour plus de renseignements sur le conteur, consultez http://eric.gauthier.net. Les billets sont en vente à la billetterie du CNA ou sur le réseau Ticketmaster.
À vos craies!
L'événement printanier Les Fleurs de macadam revient cette année pour une neuvième édition tout en couleurs. Plus de 7000 participants sont attendus pour créer des kilomètres d'ouvres à la craie sur les trottoirs. Les enfants, les adolescents et les adultes à l'âme créative sont invités à s'installer au Parc commémoratif et les poètes pourront esquisser leurs ouvres en face du Centre culturel du Vieux-Aylmer. Des amuseurs publics tels que Rutabaga et ses échassiers sont attendus et le groupe de jazz manouche Mouche ta bouche animera la place de sa musique tsigane. Plus de 3000 $ en prix seront remis à cette occasion et un nouveau volet du concours "Ouvre collective" a été ajouté. L'événement Les Fleurs de macadam reçoit cette année la visite de l'artiste visuel qui peint à la suie de chandelle, Steven Spazuk, qui s'intéressera l'espace d'une journée à l'art de la craie. L'événement se déroule le 28 mai. Pour plus de renseignements: www.fleursdemacadam.com, et pour inscriptions: (819) 685-9126.
La poésie du lundi
Le dernier Lundi de la poésie de la saison aura lieu le 31 mai à 20 h au Café Le Troquet, avec, au cours de la première heure, Écoutons nos poètes lire Albert Ferland. L'été dernier, à l'occasion du 60e anniversaire de décès du poète, plusieurs conteurs de Montréal et de l'Outaouais s'étaient réunis à Chénéville pour commémorer son ouvre. Certains de ces invités se réuniront à nouveau ce lundi, soit Jean-Guy Paquin, Louise Lafrenière (accompagnée de Jean-Pierre Picard au piano), Lise Careau, Pierre Bernier, Denis Binet, Christian Bernier, Stéphane-Albert Boulais, Carole Martel et Jean-Guy Paquin. La deuxième heure sera consacrée au public alors que les poètes amateurs sont invités à venir lire leurs ouvres au micro. L'événement est gratuit.
Je suis allée voir un spectacle dans le cadre des Contes nomades l’an dernier. C’est une expérience que je renouvellerai sans hésiter. D’abord le côté intimiste de la Quatrième salle est tout à fait à propos pour ce genre de rencontre. Ensuite, c’est une soirée qui nous permet de laisser l’enfant en soi prendre le dessus. C’est si agréable de se faire raconter des histoires comme au temps de la petite enfance. Se laisser bercer au gré de l’imagination du conteur, des images qui se forment dans notre tête, des mots qui dansent dans nos oreilles. Je recommande vivement les lecteurs de Voir d’assister ne serait-ce qu’une fois aux Contes nomades. Par contre, veuillez vous informer auprès du CNA pourla date du spectacle. L’article mentionne le jeudi 1er juin, mais la semaine prochaine, le 1er juin est un mardi et jeudi c’est le 3.
Quand on fréquente l’École Littéraire en 1899-1900 avec comme copain Émile Nelligan on ne peut qu’être emporter par les mots et Albert Ferland aura, tout comme Nelligan, laissé les siens. Nul ne sait si Nelligan fut le responsable de l’éveil poétique de Ferland mais une chose demeure ne peut être niée, l’oeuvre.
Ce poête de la nature qu’est Ferland aura été le plus Laurentien de nos poêtes. L’oeuvre de Ferland réside en quatre années de souvenirs de jeunesse au Lac Barrière, ce qu’il aura vu dans son enfance il l’aura réalisé en tant qu’adulte, un bel exemple s’il en est un que les voyages forment l’homme que nous serons un jour.
Alors à ceux pour qui Ferland demeure encore un simple inconnu, donner vous la chance d’entrer dans son univers qui sera vous emportés parmis les plus beaux paysages écrits de son époque.
« Qu’ils sont lointains les soirs pensifs de mes douze ans,
Ces soirs dont la grandeur a fait mon âme austère,
Ces soirs où vous chantiez, ouaouarons mugissants,
La douce majesté de la grise lumière !
J’a revois la savane où ces soirs sont tombés,
Je revois s’empourprer les soleils en déroute
En vain le flot des nuits me les a dérobés,
Sanglante, leur image à mon rêve s’ajoute. »
Qui ne se souvient pas des craies que nous utilisions, dans les écoles, quand nous étions jeunes. Même à l’université on se servait encore de cet outil pour nous transmettre les connaissances! Bien sûr, ça faisait de la poussière. Je me souviens qu’à la petite école, la maîtresse désignait un étudiant à chaque soir pour nettoyer tableaux et brosses! Alors cette idée de ressortir la bonne vieille craie pour dessiner sur le macadam, c’est tout simplement génial! J’espère qu’ils auront accès à toutes sortes de couleurs, la noire étant la plus exotique, à l’époque, puisqu’il était rare qu’on écrive en noir sur un tableau de même couleur. Bon « craie-o-nage » aux participants… en attendant que la prochaine pluie vienne tout laver!
Pour tous ces moments où je me suis arrêté au Marché afin d’admirer ces artistes de la craie, je me sens redevable d’aller encourager ceux et celles qui ne craignent pas d’investir d’eux-mêmes pour une oeuvre que la moindre goutte de pluie risque d’anéantir. J’y ai surtout vu des reproductions de grandes oeuvres qui leur ressemblaient dans les moindres détails. Je serais également très curieux de voir des oeuvres originales que des artistes créeraient selon l’inspiration du moment.
Je trouve que cette idée est tout simplement fantastique. Allier petits et grands pour créer une oeuvre collective à la craie est vraiment intéressant et original. Tout le monde se souvient certainement des dessins qu’il a tracé sur le sol étant plus jeune avec de la craie. C’est un plaisir enfantin et amusant. Espérons seulement qu’il fera beau longtemps pour conserver cette oeuvre intacte le plus longtemps possible. :)
Quoi de plus laid que des trottoirs en béton, oou des rue en « asphalte ». Ça peut définitivement prendre une, ou plusieurs, touche de décoration. D’en faire un évènement et d’inciter tout le monde à y participer, c’est vraiment original. Et pour un résultat qui change définitivement de l’ordinaire. Une belle occasion d’exprimer son talent, et avec un matériel qui est facile à manipuler. De nouveaux artistes vont peut-être se découvrir en exprimant leur talent sur les trottoirs. Et tout ces vandales qui prennent plaisir à faire des graffitis un peu partout, qu’ils viennent les faire à la craie à la place.
Le seul point déprimant dans tout ça c’est que dès que la prochaine pluie surviendra, il ne restera plus grand chose de ces chefs-d’oeuvre. Bah, ce n’est pas si grave, ça fera de la place pour les oeuvres de l’an prochain.
Je trouve que c’est magnifique d’entendre une belle voix lire un poème. On dirait que dans la bouche d’un amateur, le poème prend vie. Pourtant lorsque moi j’en lis un j’ai l’impression de l’assassiner. Je n’y comprends rien et je le lis avec la mauvaise intonation. C’est peut-être une façon d’apprécier la poésie que d’aller en écouter leur lecture. Je n’ai rien à perdre à essayer !
En rendant hommage à Albert Ferland, c’est un peu comme si l’on voulait refermer la page du grand livre d’une époque révolue de notre poésie, celle qui est soit bucolique à la manière de Ferland, soit épique et inspirée des événements marquants qui imprégnèrent notre conscience après la conquête, marcha sur les chemins parallèles que lui tracèrent Marie-Victorin dans un cas et François-Xavier Garneau dans l’autre. Quant à Ferland qui collabora avec Marie-Victorin pour la préface du livre de celui-ci sur la flore laurentienne, ses dons pour la photographie et les arts visuels se remarquent dans sa poésie qui est faite de fines observations et où les couleurs jouent un rôle de premier plan. Ses poèmes pourraient facilement être jointes aux écrits de Marie-Victorin pour en constituer en quelque sorte la part poétique de cette oeuvre.
En tant que principal intéressé, je peux vous confirmer que le spectacle d’Éric Gauthier au CNA aura lieu *mardi* le 1er juin. Merci à Marie-Andrée Leduc pour avoir souligné cette erreur.
Je voudrais seulement remercier tous ceux et celles qui contribuent à faire revivre le conte au Québec. Loins d’être mort, nous l’avions seulement laissé de côté depuis un petit moment. Un petit mot aux amateurs de cette tradition orale si enivrante, le festival Mémoire & Racines nous font découvrir d’excellents conteurs années après années. Pour le conte, la complainte et la musique traditionnelle d’ici et d’ailleurs, c’est un événement qu’il ne faut certainement pas manquer.