Franc-tireur
Depuis le 17 septembre dernier, le téléroman FranCoeur, conçu, produit et tourné en Ontario francophone, est diffusé sur le réseau de la télévision de Radio-Canada. C'est une première qu'une série franco-ontarienne soit diffusée au Canada. La série met en valeur la vie moderne des producteurs laitiers franco-ontariens. Elle s'articule autour de deux familles, celle de Luc FranCoeur, un jeune homme pris entre ses ambitions personnelles et la dure réalité du milieu agricole, et celle de Gabrielle Létourneau, son amie d'enfance. Le téléroman, qui compte 32 épisodes, est diffusée à partir de la troisième saison alors que les Létourneau apprennent qu'ils ont tout perdu, 12 heures après l'incendie de leur ferme. Le personnage de Luc FranCoeur est interprété par Marc Bélanger, originaire de Hawkesbury, et on compte également les comédiens Kim Bubbs, Guy Mignault, Louise Nolan, Roch Castonguay, Renaud Lacelle-Bourdon, Vincent Poirier et Annie Lefebvre, entre autres, au sein de la distribution. La production, qui a été tournée au Village d'Alfred et dans les environs de Prescott-Russell, est une idée originale de Robert Charbonneau. Elle a été écrite par les auteurs Guy Boutin, Claude Guilman et Robert Marinier. Diffusée tous les vendredis à 19 h, la série sera ensuite diffusée à l'antenne de TFO en janvier 2005. Pour plus d'information: www.radio-canada.ca/television.
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Coups de théâtre!
Les Productions Nemesis ouvrent leur cinquième saison de théâtre avec une pièce salée de Gil Garratt, Les Fils bâtards du vingtième siècle. Traduite par Sonya Malaborza, la pièce Naughty Little Boyz in the Rain a été récipiendaire du concours lancé par la troupe à l'été 2003. Le metteur en scène de la pièce, Martin Berry, la décrit comme suit: "Espoir. Déception. Pureté. Rage. Cruauté. Incertitude. Dans un monde postapocalyptique, quatre enfants, menés par un faux espoir, perdent leur innocence en cherchant à combler la nécessité animale de survivre." Guy Marsan, coprésident de la troupe de théâtre bilingue, se dit fort heureux de commencer la saison 2004 avec un texte aussi poignant. La pièce sera présentée du 30 septembre au 2 octobre au Théâtre de la Cour des arts d'Ottawa. Renseignements: www.productionsnemesis.org
Le Théâtre Dérives urbaines présente quant à lui Une grosse chicane, sa nouvelle création qui traite du problème de l'intimidation et du taxage dans les écoles primaires de la région. Les statistiques alarmantes au niveau provincial, qui indiquent que 70 % des enfants de neuf ans disent avoir été victimes de violence et d'intimidation à l'école, ont été le point de départ de l'écriture de cette pièce. Dans une mise en scène de Dino Goncalvès, la pièce de théâtre-forum permettra au jeune public d'intervenir entre les scènes en proposant, par exemple, de retirer un des personnages. Les enfants, guidés par les comédiens de la région Alain Dubreuil, Magali Lemèle et Catherine Rousseau, sont donc invités à s'exprimer et à faire valoir des solutions. La pièce sera présentée du 4 au 22 octobre dans le territoire de l'Outaouais. Renseignements: www.derivesurbaines.org
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À la lettre…
L'Association des poètes canadiens (Canadian Spoken Wordolympics) présente du 7 au 10 octobre prochains le premier festival de poésie à Ottawa. Ayant lieu aux Archives nationales du Canada, l'événement accueillera une centaine de poètes francophones et anglophones réunis pour de nombreuses activités liées au domaine de la poésie. Les quatre instigateurs de l'événement, Graham Olds de Vancouver, Darek Dawda de Winnipeg, Dwayne Morgan de Toronto ainsi qu'Anthony Bansfield d'Ottawa, ont eu l'idée de réunir les poètes canadiens et internationaux à la façon d'un slam américain. Les organisateurs ont également mis sur pied un programme permettant à la population d'adopter un poète venant de l'extérieur pour la durée de son séjour. Renseignements: www.wordolympics.com
Ce festival a lieu au moment où le Festival des écrivains d'Ottawa battra son plein pour une huitième édition du 30 septembre au 9 octobre. Au programme, une célébration interactive du mot sous toutes ses formes, telles que la fiction, la chanson, la poésie, le scénario, le théâtre, etc. Parmi les auteurs invités, notons S.E. Hinton, Alistair MacLeod, Ian Rankin (photo), Michael Winter, Donna Morrissey, et plusieurs autres. Renseignements: www.writersfest.com
Après avoir fait connaître ses auteurs (Dalpé, …), ses musiciens (Lapointe, …), ses sportifs, voilà que la région exporte sa télévision. Même si on la sait de qualité, cette série FranCoeur n’aura peut-être pas le succès escompté. Dans La Presse, on lui accordait la plus basse cote en terme d’intérêt suscité avant la diffusion du premier épisode. Il semble que la ferme laitière et les drames l’entourant n’inspiraient pas sa chroniqueure Mme Cousineau. Le temps accordé à l’horaire n’est pas le meilleur (vendredi soir) mais d’autres ont réussi à avoir du succès à ce temps un peu ingrat.
C’est peut-être une première de diffuser une série franco-ontarienne au Canada mais je me demande pourquoi on commence à la troisième saison et non pas au tout début. Il me semble que lorsque l’on commence à regarder une série au milieu, on a toujours l’impression que certains détails nous échappent, qu’il y a des passages que l’on ne comprend pas. Est-ce qu’il ne se passe rien au point ou ce n’est pas grave d’avoir manqué deux saisons ?
Bravo pour l’idée. Les poètes sont plus souvent reconnus après leur mort que de leur vivant alors, ils ne connaissent pas vraiment le degré d’amour de ceux et celles qui apprécient leurs oeuvres. Ce festival aura donc l’avantage de leur permettre d’Avoir un aperçu de l’appréciation du public et ce public pourra fort probablement en profiter pour connaître ces poètes. Je ne sais pas si c’est prévu dans leurs activités mais j’aime bien assister à une soirée de lecture avec un bon verre sous la main. J’espère que quelque établissement de la région auront la brillante idée de tenter l’expérience.
La nouvelle qu’une production télévisuelle qui a été faite à l’extérieur des centres habituels de la production francophone a beau être bonne, il est impossible de ne pas avoir quelques doutes sur la spontanéité de la décision de le faire. Il y a d’abord le fait que la série commence au troisième épisode, ce qui est pour le moins curieux, puis celui qu’elle est diffusée dans des recoins de la grille-horaire. On aurait voulu satisfaire aux exigences de je ne sais quel contingentement que l’on aurait pas agi autrement. Bon, soyons bon prince et admettons que tout cela n’est que pure coïncidence, comme le veut la formule d’usage. Par ailleurs, la thématique de cette série n’attire pas beaucoup les cotes d’écoute pour des téléspectateurs qui sont rendus beaucoup plus loin dans leur développement sociétal que cette situation obsolète qui est au coeur de la série. Tout se passe comme si l’on voulait ramener la situation des francophones à ce qu’elle était avant l’avènement de la société urbaine et faire reculer le débat linguistique sur des bases où il a peu de chances de prendre son envol, ce qui a par ailleurs des effets pervers en le faisant considéré comme étant un effet d’un passé révolu et que n’a plus de chances d’avenir, ou de prendre racine sur des bases modernes. Pour lui donner cet envol à ce désir de persévérer dans la modernité, probablement que le festival de poésie à Ottawa sera un tremplin beaucoup plus efficace pour le laisser savoir, puisque des poètes francophones feront résonner cette langue aux quatres coins de l’univers et bien au-delà des frontières régionales où certains voudraient le contenir.
Je trouve très bien de donner la chance aux auteurs d’ici d’être vus à la grandeur du canada.
Cela permet à la couleur locale de se faire connaître et si c’est bon alors tant mieux! De toute manière si ca n’est pas à la hauteur les cotes d’écoute se chargeront bien d’un rappel à l’ordre.
J’avoue que pour certains téléromans, il y a un peu redondance et on a plaisir à voir de nouvelles figures, un nouveau style d’écriture.
On voit souvent les mêmes auteurs à répétition……pour certains il y a de très nouvelles choses car on change de téléroman avec les années mais pour d’autres auteurs on revoit la même série pendant des années et des années au point ou pour une série en particulier, j’ai lâché cette année, il s’agissait d’une quotidienne sur les ondes de radio canada et je trouvais ca trop prenant.
Je trouve que bien écrit, avec de la variété c’est une belle activité pour un soir de semaine ou on file pantoufles et café, on relaxe, on se casse pas la tête et on profite d’une belle soirée.
Plaisant quand on peut avoir du choix. Merci pour cette nouvelle série
On a encore aujourd’hui une image un peu lointaine et peut-être même indifférente du travail de Poète. En ce qui me concerne, la poésie égale Rimbaud.Pour tout dire, ma compréhension et mon intérêt n’est que très limité à ce niveau là, raison pour laquelle je trouve que c’est une très bonne initiative de la part des Archives nationales du Canada d’offrir une certain « accès » à la poésie en nous offrant un festival.
En espérant que la poésie des différents poètes canadiens parviendra de plus en plus à élargir son public, je souhaite longue vie à une telle initiative !