Fais-moi un dessin!
La BD se taille une place de plus en plus prisée dans la myriade de rendez-vous littéraires annuels. Le Rendez-vous international de la BD de Gatineau (RVIBDG), entre autres, ne cesse de s'accroître et offre pour sa cinquième édition une programmation qui saura satisfaire autant les amateurs que les initiés. Dix auteurs seront de l'événement pour y présenter leurs œuvres. Sous la présidence d'honneur de Jean-Claude Servais, la brochette de bédéistes invités se compose des auteurs québécois Paule Boisvert, Jean-Paul Eid, Michel Grant, Michel Rabagliati et des auteurs européens Alain Ayroles, Marc Hardy, Patrick Jusseaume et Jean-Luc Masbou. L'invité d'honneur de la relève est Jean-Sébastien Bérubé, qui vient d'obtenir son baccalauréat en arts et design, concentration bande dessinée de l'Université du Québec en Outaouais, encore unique institution à offrir un cheminement dans ce domaine en Amérique du Nord. "Je prends cette invitation très au sérieux, j'ai travaillé tout l'été afin d'avoir une BD à présenter au Rendez-vous. Je vois ça comme une occasion unique de m'ouvrir des portes et de me faire des contacts en côtoyant de grands auteurs de la BD", explique Jean-Sébastien, qui ajoute que le marché étant petit et peu développé au Québec, l'événement lui permettra d'aller chercher de la crédibilité. "J'espère inciter les gens qui rêvent de faire de la BD à foncer. Avec de la persévérance et de la discipline, on peut se rendre là où on veut", affirme le jeune apprenti, soulignant au passage qu'il a été surpris de constater à quel point les professionnels du métier au Québec se soutiennent beaucoup entre eux.
En plus des activités habituelles, telles que les jeux et séances de dédicace, les ateliers, les expositions et les dessins en direct, le RVIBDG offre diverses nouveautés: une table ronde où les bédéistes québécois et européens discuteront des différences et similitudes des deux marchés, le Bédé sapiens
qui consiste en l'élaboration en direct d'une BD, l'activité BD IMPRO, organisée par les éditions Premières Lignes, et finalement, la possibilité de se faire "croquer" par le caricaturiste BADO.
La cinquième édition prend place du 20 au 24 octobre aux Promenades de l'Outaouais. Deux expositions seront également présentées à l'Alliance française, soit Patrick Jusseaume, le vagabond des mers (jusqu'au 30 octobre) et Panorama de la jeune BD canadienne (jusqu'au 22 octobre). Pour plus de renseignements: www.slo.qc.ca.
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Silence, on filme!
Fort du succès obtenu l'an dernier, l'Institut canadien du film présente de nouveau cette année le Festival international du film muet d'Ottawa du 15 au 17 octobre, mettant à l'affiche certains des premiers classiques du film muet. Le Festival est lancé avec Carry on, Sergeant!, un classique de 1928 réalisé par Bruce Bairnsfather, tourné en Ontario et relatant l'histoire de quatre amis s'engageant dans la Première Guerre mondiale. Une sélection de courts métrages de jeunesse de Chaplin sera présentée au cours du Festival, dont His New Job, The Champion, The Tramp et A Woman, produits en 1915. La coproduction italienne et sud-africaine Siliva the Zulu (1927) d'Attilio Gatti, rarement projetée sur grand écran, fait également partie des bijoux de la programmation. Aussi au programme, The Viking (1931), considéré comme le premier film sonore canadien, a en fait été tourné à Terre-Neuve alors que la province n'était pas de la Confédération canadienne. Malgré qu'il ait été produit par une équipe entièrement américaine, il a une importante signification historique au Canada par son décor majestueux qui est maintenant le nôtre. Autre particularité de cette édition: une sélection des films favoris de Guy Maddin, génie du cinéma fasciné par l'art et le mélodrame inspiré du muet, sera projetée pendant le festival. Son choix s'est arrêté sur trois films américains, soit The Wind (1928, Victor Sjöström), Seventh Heaven (1927, Frank Borzage) et West of Zanzibar (1928, Tod Browning). Chaque projection sera accompagnée en direct par le pianiste torontois William O'Meara, compositeur de musique de films qui a joué à plusieurs reprises au plus prestigieux festival du film muet, en Italie. Les projections ont lieu à l'Auditorium de Bibliothèque et Archives Canada. Renseignements: www.cfi-icf.ca
Je cherche continuellement du nouveau au rayon des bandes dessinées. Je suis une fan des B.D souvent ses albums méritent une attention toute particulière. J’aime le travail des graphistes, les couleurs, les bulles, la mise en page, l’histoire….
Les B.D c’est une vraie mine d’or: il regorge d’histoires, des croquis, des illustrations de grande beauté. En regardant les images et en lisant, on fait connaissance avec des personnages, des scientifiques, et des inventeurs, qui ont marqué l’histoire du Québec.
Ce rendez-vous international de la B.D égale beaucoup d’éclats de rire en perspective! Et des découvertes passionnantes! Des images: attrayant, créatif et, surtout toujours ouvert sur le monde.
J’aime les B.D qui font des bulles!
Originaire de la région de Montréal et fraichement débarquée en Outaouais il y a un peu plus d’un an, j’ai assisté au rendez-vous international de la BD en 2003. Abituée aux grands rayons de BD des magasins Montréalais et de la capitale nationale québécoise, j’ai été grandement déçue par le RVIBDG. À part quelques afiiches grand format, et des jeux quiz « astérix-tintin » pour les jeunes, la variété et l’abondance en BD n’y était pas…
Des séries BD importantes et nouveau genre ( Donjons, le chat du Rabbin, Mauss, le 13e testament, les Métas-Barons, etc) ne s’y trouvait pas ou seulement certains tomes étaient présents… et des numéros dont je savais qu’ils venaient de sortir sur le marché étaient manquant. Bref…. le rendez-vous international de la BD se résume à un demi rayon de BD classiques de Lucky-Luke, Spirous et 4AS que l’on pourrait retrouver dans un Chapter à longueur d’année…
Je dois dire qu’à mon arrivée dans cette belle région, je m’attendais trouver une boutique où me procurer plein de B.D. La tâche fût plus difficile que je l’avais anticipée. Il était facile de trouver les livres d’image de mon enfance mais beaucoup plus difficile de trouver des B.D. plus subtiles. C’est bien beau Astérix, Lucky Luke et Achille Talon mais il existe quand même autre chose.
C’est en allant au Rendez-vous international de la BD de Gatineau l’an dernier et en discutant avec les exposants que l’on m’a fait découvrir l’univers de la B.D. dans la grande région de la Capitale Nationale. Si ce n’était d’eux, il m’aurait été difficile de trouver la Librairie du Soleil dans le Marché By et la Librairie Réflexion à Hull.
Si vous êtes amateurs de B.D. ce salon est un endroit pour vous.
La BD, ça s’apprend et ça s’enseigne. Rarement entend-on parler de l’excellence de l’UQO pour autre chose que son programme de comptabilité et d’administration. Paraîtrait-il que l’excellence peut aussi se définir par autre chose que le cerveau gauche.
Dans ce milieu où la technique et les histoires racontées ont explosé dans toutes les directions depuis peu, il est bon de constater que les organisateurs du salon n’ont pas eu peur de faire de la place à un créateur d’ici. Quand on sait que nous avons tendance à tout trouver meilleur lorsque ça vient d’ailleurs, il est rassurant de voir que certains ont la vision de promouvoir aux autres ce qui se fait de meilleur ici.
Ce festival existe depuis déjà quelques années dans la région de l’Outaouais, et il a désormais acquis une certaine reconnaissance nationale et même internationale. C’est la seule manifestation dans la région de la capitale nationale adressée aux bédéphiles, où l’on présente un très bon éventail des différentes formes actuelles de la bande dessinée de par chez-nous, des bandes dessinées française, Belges etc.
La fréquentation du festival me semble importante puisqu’elle permet non seulement aux artistes de se faire connaître mais aussi à d’autres de se faire reconnaître.
Je n’ai eu l’occasion d’y aller qu’une seule fois, par curiosité, et j’ai pu remarquer qu’ils avaient certaines bandes dessinées pour les plus grands tels que Fluide Glacial mais aussi pour les plus petit, comme Asterix, pas mal!.
Il est donc important d’appuyer ce genre d’événement, surtout pour cultiver l’envie de lire par les jeunes!
Saviez-vous que le programme de B.D. offert à l’UQO est le seul du genre, offert en français, dans toute l’Amérique du Nord? WOW! Belle occasion de se créer une identité culturelle unique, d’axer le développement de la nouvelle ville sur cette caractéristique originale, d’établir des partenariats avec des capitales de la B.D. telle qu’Angoulême ! Non? Ah bon…j’ai du me laisser emporter, désolé. Depuis trois ans, je me rend aux déprimantes Promenades de l’Outaouais afin de jeter un coup d’oeil au RVIBDG, et chaque fois j’en reviens déçu. Comme la majorité de la population, je ne suis pas une grande experte de la B.D. Étant un art assez nouveau, et encore peu reconnu, il est difficile d’aller au delà des classique Tintin et compagnie. Un rendez-vous comme celui qui a lieu chaque année depuis 5 ans à Gatineau, devrait être l’occasion de faire découvrir ce mode d’expression original et varié. Malheureusement, les organisateurs semblent vouloir alimenter le mythe selon lequel la bande-dessinée est destinée aux enfants ou a une clique hétéroclite de passionés inaccessibles. Bref, si on ne connaît pas déjà la B.D. , on ne sera certainement pas intéressé à faire un tour au festival, et si par grande curiosité on s’y rend tout de même, on n’en connaîtra pas beaucoup plus en sortant. Et c’est vraiment dommage. Encore une occasion manquée de prouver que la culture n’est pas exclusive à Montréal. Encore une occasion manquée d’investir dans le potentiel culturel de la région.
Bon, il faut tout de même souligner l’effort et souhaiter que le RVIBDG ne sera que plus intéressant au fil des ans. Il faut aussi encourager la population à participer aux activités culturelles de la région. Ce n’est qu’ainsi qu’elles prendront de l’ampleur, et qu’elles s’adapterons à nos intérêts.
Plusieurs personnes disent que les jeunes ne lisent pas. Profitez de ce rendez-vous de la BD pour faire découvrir à vos enfants l’univers de la lecture. Ils ne savent pas lire…………ils regarderont les images…………….ensuite liront quelques mots pour finir par lire les textes au complet. Il faut faire découvrir à nos enfants différents univers de la lecture et celui de la BD en est un plus accessible pour certains. Allez-y en famille!
Enfin la bande dessinée prend une place importante dans la littérature. Il n’y a pas si longtemps on laissait croire aux jeunes que lire une bd ce n’était pas vraiment lire. Or je pense que la bd est la porte d’entrée pour bien des jeunes. Peu importe ce que l’on lit, c’est le goût de la lecture qu’il faut développer. La bd est d’approche très facile et de nos jours elles sont tellement diversifiés et différentes. On peut y apprendre l’histoire, les inventions ou y développer notre imaginaire. De plus en plus on retrouve de grands bédéistes au Québec et aujourd’hui les jeunes ont des exemples concrets de réussite en temps que bédéistes.
La bande dessinée est un oeuvre littéraire en plus d’être un oeuvre artistique et il était temps qu’elle prenne sa place dans le grand monde de la littérature. Lire est important et dans ces années où l’ordinateur prend tellement de place il faut encourager les jeunes à lire.La bd est une excellente lecture et c’est une lecture de qualité
Comment ne pas apprécier ce qui est à la base de l’art cinématographique. Le cinéma muet avait cette belle qualité de devoir faire passer les émotions sans mots, seuls les gestes et les yeux demeuraient parlants. Charlie Chaplin, Edna Purviance, Rudolph Valentino, Buster Keaton, Lilian Gish, tous avaient cette flamme émotionnelle qui transpercait l’écran. Qui ne se souvient pas du rôle de Chaplin, ce clochard remplit de tristesse et de naiveté.
Le film muet ne devrait il pas porte le nom de classique, tout les films qui meublent ce genre son aujourd’hui plus grands que grands. The General, The Gold Rush, Metropolis, The Circus, The Immigrant, des bijoux de films qui encore aujourd’hui sont cités commes références.
Bravo à tout ces festivals qui encore et toujours se donnent comme mission de ramener à l’avant de nos scènes ce qui à trop souvent tendance à être oublier, les classiques. Et même muet, pendant la représentation personne ne parle.
Ces deux événements que sont le Rendez-vous intnational de la bande dessinée et le Festival intrernational du film muet sont deux occasions qui permettent de constater que le cinéma muet est en quelque sorte comme un tronc sur lequel deux branches issues de cet art auraient ensuite poussé, l’une d’elle étant le septième art tel qu’on le connait maintenant et l’autre, le neuvième art, celui de la bande dessinée. Parfois d’ailleurs, ces deux branches se refusionnent pour donner le moderne cinéma d’animation où les personnages rocambolesques du muet sont remplacés par les non moins exorbitants héros dessinés par ordinateur. Il n’empêche que chacune de ces branches a maintenant sa vie propre et qu’Il y pousse de multiples bourgeons. Le graphisme des bandes dessinées ne cese de se perfectionner et ses créations voisinent parfois avec l’art visuel, comme le montre bien cette spécialité du programme en arts visuels de l’Université du Québec en Outaouais. Les sujets qui y sont abordés gagnent aussi en profondeur et se font parfois aussi étoffés que ceux de la littérature. Tout se passe comme si le cinéma muet y avait laissé ses plus belles images. Quant au cinéma de maintenant, il a définitivement quitté cet univers syncopé où les images le faisaient encore ressembler à une bande dessinée en accéléré. Ses personnages colorés ont à jamais déserté la boîte à images où ils s’agitaient tels des guignols projetés pour le plaisir des petits et des grands. Le septième art courtise maintenant bien d’autres publics quand il n’est pas seulement une affaire de gros sous. Adieu Chaplin, vive les temps modernes. Heureusement qu’il reste quand même des artisans qui se souviennent de l’art dont ils sont issus et qui explorent à leur manière les nouvelles ressources qui s’offrent à eux grâce à ces nouveaux medias.