Les arts vibrants!
Le Centre national des Arts lançait mardi dernier à Montréal le volet Théâtre français de son site Internet artsvivants.ca. Celui-ci consiste en une plate-forme éducative sur les arts de la scène. Le lancement a été animé par la comédienne Sophie Cadieux, dont l'amour du théâtre a fait la popularité de l'événement auprès de différents intervenants dans la communauté théâtrale. Le site Internet a été conçu par Paul Lefebvre – du Département des nouveaux médias du CNA et adjoint du directeur artistique du Théâtre français de Denis Marleau – en collaboration avec Françoise Boudreault. Il est destiné à un public de 13 à 18 ans ce qui explique l'emploi d'un langage clair et d'un vocabulaire non spécialisé. Le site Théâtre français se sépare en trois sections: Faire du théâtre (les étapes de création, le vocabulaire, les métiers, etc.), Voir du théâtre (les compagnies et les artistes) et Le Théâtre d'aujourd'hui (les formes nouvelles de l'art théâtral). Théâtre français constitue le troisième volet de artsvivants.ca, le premier étant Musique, lancé en février 2002. Le second volet, Théâtre anglais, a vu le jour en mars 2003. On prévoit la mise en fonction du quatrième volet, qui sera consacré à la danse, au cours de l'année 2005.
Renseignements: www.artsvivants.ca
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C'était il y a 100 ans!
L'édifice Guigues fête son 100e anniversaire avec une panoplie d'activités qui s'échelonnera sur la prochaine année. C'est en 1904-1905 que l'édifice que l'on connaît plutôt sous le nom d'"École Guigues" fut construit par la Commission des écoles séparées d'Ottawa pour répondre aux besoins de la population croissante. Dans la période de 1912 à 1925, l'école se taille une place importante dans l'histoire de la francophonie ontarienne, notamment dans le conflit entourant le "Règlement 17", qui interdisait l'enseignement en français en Ontario. Au cœur des contestations, les sœurs Desloges, deux enseignantes, se sont fermement opposées au règlement et continuent d'enseigner en français. On raconte même que celles que l'on surnommait "les Gardiennes de l'École Guigues" auraient repoussé des policiers venus les arrêter à l'aide de leurs épingles à cheveux. Cette anecdote s'est d'ailleurs retrouvée dans un tableau du spectacle à grand déploiement L'Écho d'un peuple à Casselman. Ces incidents devinrent donc un symbole de l'affirmation de la communauté franco-ontarienne et firent la renommée de l'édifice, qui abrite maintenant le Centre de jour Guigues, un organisme sans but lucratif offrant une gamme d'activités et de services aux personnes aînées francophones de la région. C'est pour toutes ces raisons que l'on célébrera l'édifice Guigues en organisant différentes activités telles que des soirées d'antan en novembre et décembre, une exposition interactive à l'hiver 2005, des concours de chant, les projet "Honorons les nôtres" et " 100 ans de réussite en Ontario français" au printemps 2005, la pièce de théâtre La Parole et la Loi, une soirée de retrouvailles le 25 juin 2005, ainsi qu'une messe le lendemain. Renseignements: www.centreguigues.org.
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Ne manquez pas le bus!
L'École d'art d'Ottawa invite la population à l'événement Art Bus le 24 octobre. Pour l'occasion, un système de navettes gratuites permettra de faire le parcours de 11 galeries d'art de la région de Gatineau-Ottawa tout à fait gratuitement. Étant donné le succès remporté les deux années précédentes (1000 spectateurs l'an dernier), l'École d'art d'Ottawa récidive avec une troisième édition. Les galeries organisent généralement des activités spéciales pour cette journée et plusieurs artistes sont sur les lieux pour parler de leur art. Aussi, différents intervenants du domaine des arts visuels seront des visites pour accompagner les groupes dans les différentes expositions. Les galeries visitées sur la rive ontarienne seront: la Galerie de l'École d'art d'Ottawa, la Galerie d'art de l'Université Carleton, la Galerie 101, la Galerie d'art de l'hôtel de ville, la Galerie d'art d'Ottawa, la Galerie SAW et la Galerie Karsh-Masson. Du côté de Gatineau, seront visités: le Centre d'artistes AXENÉO7, le Centre d'exposition Art-image, l'Espace Odyssée ainsi que la Galerie Montcalm. L'événement se déroule de 10 h à 18 h et les navettes partent de l'École d'art d'Ottawa, située au 35 de la rue Georges, dans le Marché By d'Ottawa. Renseignements: www.artottawa.ca.
C’est une bonne idée que de vouloir souligner le centième anniversaire d’un édifice mais comme je n’ai pas en main le contenu des activités, je me permettrais un petit commentaire. Un édifice n’a aucune vie propre à lui. Ce qui le fait vivre c’est ce que nous en faisons, c’est ce que les occupants font qui donnent vie à une telle structure. Pensons entre autres à toutes ces églises maintenant transformées en condominium. Plusieurs d’entre elles ont plus de cent ans pourtant, elles sont maintenant passées du côté de l’oubli. En ce sens, j’ose espérer que les activités prévues laisseront une large place à ceux et celles qui ont fait que nous connaissons et se souvenons de l’édifice Guiges.
On ne parlera jamais assez de l’importance des édifices en ce qui touche notre histoire. Trop d’entre eux sont tombés aux pics des démolisseurs sans scrupules pour qui l’histoire porte un prix. Cette histoire qui est notre mais qui trop souvent ne le demeure que par utilité, une fois désuete celle-ci n’est plus que souvenir.
Ici on parle de l’édifice Guigues mais peu importe le nom ceux-ci se doivent d’être conservés dans leur intégrité. Entre les murs de ces édifices le présent n’existe qu’au passé. Ces murs nous parlent, ils nous transportent une centaine d’année vers l’arrière et nous plongent dans une époque qui n’est notre que par notre présence du moment.
Ces édifices sont en quelque sorte les gardiens de notre histoire, ils nous regardent et nous défient de leur facades en nous disant qu’ils étaient ici bien avant nous et qu’ils devraient l’être bien après notre départ. On les regardes avec un oeil, envieux, l’immortalité devrait être leur, et pourtant.
Je regarde encore mon Vieux-Montréal et ses chantiers, je regarde mon histoire disparaitre peu à peu et je ne peut m’empêcher de penser que celle-ci partie, nous demeurons très petit sinon invisible.
L’histoire c’est pas simplement une question de mémoire, on doit aussi pouvoir la justifiée.
Bien que l’idée d’envahir le studio de quelque artiste en compagnie d’une gang de curieux ne m’enchante guère, je dois avouer que le concept est intéressant. Trop souvent le studio du peintre est mystifié en cet espace sacré où tout bouleversement des ondes devient dramatique. Si le studio ne vient pas à soi, pourquoi ne pas se rendre à lui.
Toute mauvaise foi mise à part, j’ai des amis qui ont fait cette tournée l’an dernier. Ces amis ont découvert des peintres qu’ils n’auraient jamais rencontré et ont fait l’achat de toiles qu’ils n’auraient jamais vues n’eut été de cette organisation.
Pour pouvoir bien profiter de la journée, il faut mettre les préjugés du voyage organisé de côté et se lancer plutôt dans une expérience nouvelle sans attente.
L’initiative cu CNA s’adresse à un public jeune, soit de 13 à 18 ans. On comprend que cette cible est celle d’un public qui pour une bonne part fréquente encore des institutions d’enseignement où des travaux à faire dans le cadre des cours de français peuvent être facilités grâce à l’existence de ce site Internet. C’est du moins particulièrement le cas pour ce dernier volet du site qui porte sur le théâtre français, même si les volets qui concernent la musique et la danse peuvent aussi se prêter à un usage du même genre. Il n’y a évidemment pas que l’approche scolaire qui soit susceptible d’être exploitée, puisque des notions de base ne sont pas en dédaigner quand on se découvre soi-même une vocation artistique et que l’on veut en explorer concrètement tous les aspects et qui sait, à l’envisager plus réalistement. Il n’y a évidemment pas que ce jeune public qui pourra y trouver son avantage, les sources de ce genre étant particulièrement peu nombreuses. Cela constitue donc un bel outil de références pour tous. Dans les efforts pour rajeunir la mémoire se place aussi les fêtes commémorant l’existence d’une école qui fut un symbole de résistence face aux menées assimilatrices du milieu canadien anglophone. Ceux-ci pensaient certainement sceller le sort des francophones ontariens comme ils l’avaient fait de ceux de l’ouest, particulièrement de ceux du Manitoba, en promulgant ce règlement interdisant l’enseignement du français qui était conçu comme devant être aussi mortel que l’avait été la preine infligée à Louis Riel. Il est dommage que cet édifice témoigne maintenant d’une paix séparée plutôt que d’une vraie reconnaissance sur ce sol. Ce ne sont pas des inscriptions dans une chartre qui peuvent en consoler, surtout que celle-ci plane bien au-dessus des nuages de tous les jours.