Lock présente Amelia
Le Centre national des Arts, en collaboration avec l'Institut national du film, présente Amelia (photo), un film de danse d'Edward Lock primé à plusieurs reprises et mettant en vedette La La La Human Steps. Projeté à l'Auditorium de Bibliothèque et Archives Canada, le film de 60 minutes, lancé au Festival international du nouveau cinéma et des nouveaux médias de Montréal en octobre 2003, reproduit le spectacle du même nom, qui a révolutionné le monde de la danse moderne. L'œuvre est entièrement interprétée dans un coffre de bois franc aux coins arrondis et l'angle de la caméra permet de voir l'expression du visage des interprètes, notamment celle de la danseuse Mistaya Hemingway, en gros plan. Avec des mouvements et des formes d'une grande beauté, le spectacle Amelia, d'une poésie visuelle indéniable, est ici magistralement découpé dans un chef d'œuvre cinématographique. Le réalisateur et chorégraphe de renom Edward Lock sera sur place pour parler du film. Dès 18 h le 28 mai prochain. Renseignements: www.nac-cna.ca.
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Une porte pour Paris
Après avoir présenté ses récentes mises en scène Si ce n'est toi et e au CNA, Alain Françon, le directeur du Théâtre national de la Colline de Paris, présente la lecture d'une ouvre d'un auteur majeur de la dramaturgie contemporaine française encore peu connu ici, Enzo Cormann (photo). La pièce Une porte à la maison de nos pères propose une traversée du XXe siècle faisant revivre la Première Guerre mondiale, les années 20 dans les Antilles, le Mexique explosif des années 50, la révolution cubaine et les mystères du Moyen-Orient à travers les yeux d'un vieillard de 94 ans. La mise en lecture est faite par le comédien et dramaturge Guillaume Lévêque. Les 12 comédiens français de la distribution de e incarneront la quarantaine de personnages du récit. L'événement, d'une durée d'une heure et demie, se tiendra le 26 mai à 18 h, à l'Alliance française (352, rue MacLaren, Ottawa). Il sera suivi d'un vins et fromages. Faites vite, l'entrée est libre, mais le nombre de places est limité à 80. Renseignements: www.af.ca.
Tant le film que le spectacle de danse m’ont emporté. Magnifique recherche esthétique, plus froide et objective que les spectacles précédents plus émotifs, un moment de légèreté pour prendre son envol.
Dieu nous bénisse d’avoir hérité de ses talents prodiges. Un nouveau mode d’expression, une recherche actuelle, un pas expressif et significatif, un échange avec l’art peu commun nous est proposé.
Le film nous transporte dans un environnement clos, où les lignes et les gestes tracent des mouvements aux couleurs de la troupe, dessinent des formes sobres et intenses, changent notre vision des choses. Un doux moment, gracieux et intense, où les émotions se définissent autrement et simplement, pour être plus belles.
On perçoit souvent la danse comme quelque chose qui se présente « live » sur une scène. Mais ce n’est pas tout le monde qui peut assister à des représentations sur scènes, et on n’a pas nécessairement le même point de vue lorsqu’on assiste à une prestation scénique. C’est pourquoi de faire un film sur un spectacle de danse, ça amène un point de vue différent et qui permet de pouvoir voir des choses qu’on ne voit pas nécessairement lorsque c’est présenté sur scène. Et ça permet à certaines personnes de voir le film alors que ce n’est pas nécessairement le cas pour le spectacle sur scène. Et si le film est éventuellement mis sur DVD, ce qui est un peu plus compliqué pour un spectacle sur scène que pour un film, alors ça rends cette danse disponible pour encore un plus grand nombre de personne. Et ça démontre bien qu’on peut conjuguer plusierus type d’expression artistique et les associer pour en créer une nouvelle qui tient des deux mais qui est aussi différente. L’important de toute façon, c’est que ça fait découvrir la danse, à travers le cinéma, pour le plus grand bonheur des spectateurs.
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance de voir ce spectacle de danse moderne de La La La Human Steps et qui voulaient le voir, voilà votre chance de vous reprendre en le visionnant sur grand écran.
Ils seront à la hauteur,bien sûr puisque ce spectacle à été enregitré. C’est sûr que ca ne donnera pas tout à fait le même effet que de les voir directement sur scène mais avouez que c’est quand même bien de faire ca pour les gens qui auraient souhaité le voir.
Bref, une bonne idée et un chef d’oeuvre pour les yeux.
Il n’y a pas si longtemps (années 50 et 60), les comédies musicales étaient très populaires au cinéma. Les scénarios incluaient beaucoup de chansons et aussi beaucoup de danse. Puis, le genre est devenu de plus en plus rare ; il y a quand même eu depuis Grease et plus récemment le Moulin rouge. Probablement que c’était les films préférés du chorégraphe Edward Lock.
Son film, Amelia, a la particularité de n’être que de la danse et je ne dis pas cela dans un sens négatif. De plus, le décor est réduit à sa plus simple expression : un coffre en bois. La caméra s’est donc attardée au mouvement des danseurs et à leurs expressions faciales. Il fallait bien que quelqu’un un jour pense à cela.
Comme quoi, il peut se faire des films superbes sans l’aide d’images de synthèses utilisées trop souvent à toutes les sauces malheureusement aujourd’hui.
Enzo Cormann est un auteur français très talentueux. Il a écrit plus de trente pièces de théâtre dont « Diktat » et « La révolte des anges » et il est traduit et joué partout à travers le monde. Depuis quelques années, il donne des cours d’écriture dramatique à l’école Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre. Sa pièce intitulée « Une porte à la maison de nos pères » est une ouvre riche qui nous fait découvrir le vingtième siècle en profondeur. Il s’agit d’une pièce à la fois très touchante et instructive que je vous invite à découvrir.