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Quatre lieux. Quatre façons heureuses d'occuper son week-end de la Saint-Jean-Baptiste.
Polyvalente Le Carrefour. Le sombre poète Plume Latraverse (photo) entonnera ses petites ballades irrévérencieuses le 23 juin, dans la cour de la Polyvalente Le Carrefour, suivi des artistes locaux Yanick Pépin, Réjean Desjardins et Cie, alors qu'un feu de joie clôturera la soirée. www.fetenationale.qc.ca.
Parc des Cèdres. L'Outaouais en fête a concocté quatre journées de festivités entourant la fête nationale. Au programme: Alain Lamontagne et La Bottine Souriante le 23 juin, Offenbach, Martin Deschamps et le Vic Vogel Band le 24, Kenneth Saulnier et 1755 le 25, et finalement, Châkidor, Philosonic et Éric Lapointe le 26. www.imperatif-francais.org.
Théâtre Astrolabe d'Ottawa. Des anciens du groupe culte CANO rendent hommage à un regretté disparu. Leur spectacle de grande envergure, Hommage à André Paiement, sera présenté dans le cadre du Festival franco-ontarien et donné par Marcel Aymar, Michel Bénac et Pandora Topp le 23 juin, alors que l'éclairage est assuré par Mark Delorme et la mise en scène, par Anne-Marie White. www.ffo.ca.
Parc du Portage. Nouvelle façon de profiter de ces festivités avec le nouveau festival d'humour Le Grand Rire. Au programme: Réal Béland (23 juin), Michel Barrette (le 24), François Léveillée (le 25) ainsi que Normand Brathwaite et ses invités (le 26), alors que Jean-Marie Corbeil se produira à la Salle Jean-Despréz (du 24 au 26). www.grandrire.com.
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Musée en action
Le Musée canadien des civilisations présente les spectacles de Dramamuse, une des premières troupes de théâtre résidentes d'un musée en Amérique du Nord. Dès le 28 juin et jusqu'au 4 septembre, les comédiens présenteront deux pièces interactives qui visent à interpréter les collections du Musée. La troupe développe présentement une nouvelle façon de faire, un hybride de théâtre et de musée qui combine les scènes écrites avec des interactions improvisées. La première pièce, Saskatchewan à perte de vue de Steve Gin, dans une adaptation française de Marie Cadieux, met en scène quatre personnages de la Saskatchewan de 1934 qui persévèrent durant la période de la Grande Dépression. Du mardi au vendredi, à 13 h 30 (en anglais) et à 15 h (en français). La deuxième pièce, Deux Promenades sur les plaines d'Abraham de Jean Herbiet, prend place à Québec en 1763 alors que les Français et les Anglais apprennent à vivre ensemble après la Conquête. Les jeudis à 17 h et à 18 h 15 et les samedis et dimanches, à 13 h, à 14 h 30 et à 15 h 45 (représentations bilingues). Renseignements: www.civilisations.ca.
Depuis près de dix ans, j’aimerais voir plume en spectacle live. Si je m’étais écouté, je serais allé le voir à la polyvalente du carrefour. Plume ne ressemble à aucun autre artiste. Il écrit d’excellentes chansons, se donne un air absolument négligé et chante sur un ton nasillard et grinçant, qui étonamment, est très agréable à l’oreille.
Je ne comprends vraiment pas l’obsession des organisateurs de spectacles à mettre tous les spectacles dans la même fin de semaine. En Outaouais, nous sommes très loin des festivals à toutes les semaines comme à Montréal! Alors pourquoi ne pas répartir les festivités tout au long de l’été afin de permettre à tous de profitez de l’été.
Cela serait également plus rentable car une personne peut difficilement assister à deux spectacle en même temps! Deplus, comme la majorité des évènements offre des passeports pour plusieurs jours à des prix juste un peu plus élevés que le passeport journalier, la majorité des gens se tourneront vers un seul festival plutôt que d’en faire la tournée durant la fin de semaine. Allo la bonne planification!
J’ignore qui fait les études de marché pour l’Outaouais, mais ils semblent que cette personne n’a pas compris qu’il n’y a que 200 000 habitants à Gatineau, surement pas assez pour trois festivals, si on veut que ceux-ci soient tous de belles réussites!!
Une foule ayant su braver le froid s’est présentée à l’Astrolabe pour cet hommage à un pionnier de la culture franco-ontarienne. Non seulement y présentait-on ses chansons mais aussi des extraits de ces textes théâtraux. Présenter du théâtre en plein air est toujours risqué puisque ce médium est fait pour une certaine intimité ou à tout le moins pour un espace mieux défini. Pourtant, j’ai entendu plusieurs spectateurs s’esclaffé à voix haute devant les performances. Il faut dire que les écrans géants permettaient un rapprochement entre les artistes et la foule.
De très bons moments, comme cette chanson interprétée par Pandorra Topp seule à une chaise. Ou encore l’extrait de Schizophrénie is what I be. Pas de « grandes vedettes » à la Lapointe mais une variété bienvenue dans une St-Jean où j’ai parfois l’impression qu’une rare brochette de chanteurs est habituellement invitée.
Plume Latraverse a déjà fait les beaux jours du Quéebec, principalement dans les années 70 et 80. Sans dire que c’était mon idole, disons que j’aimais beaucoup ce qu’il faisait. Comme j’étais plus jeune, c’était probablement sa non-rectitude linguistique, politique et sociale qui faisait qui faisait que je l’aimais bien, comme beaucoup de jeunes de mon époque. Mais les temps changent, et j’ai vieilli, mais j’ai conservé mon amour pour ses chansons, même si il est quand même un peu dépassé aujourd’hui. Ce n’est pas tout à fait vrai de dire qu’il est dépassé, parce qu’il fait maintenant parti de l’histoire culturelle du Québec, un peu comme Gilles Vigneault, Claude Léveillé, Raoul Duguay, et j’en passe. Mais les propos qu’il tenait à l’époque ne nous semblent plus tout à fait aussi mordants qu’à l’époque.
Mais on l’aime encore beaucoup aujourd’hui, et ses fans ne peuvent que se réjouir de pouvoir aller le voir à la polyvalente Le Carrefour le 23 juin. Et même qu’il participera aussi au spectacle de la St-Jean à Montréal le 24 au parc Maisonneuve. De quoi alimenter un peu notre nostalgie du bon vieux temps…
Je trouve très intéressante l’idée de combiner une visite au musée par une représentation théâtrale. En effet, plusieurs sont rebutés par ce qu’ils considèrent comme étant l’aridité de visiter un musée. Mais en agrémentant le tout d’un contexte historique présenté par une troupe de théâtre, on atteind l’objectif de faire connaître les divers objets du musée tout en renseignant correctement le public sur la place que ces objets occupaient dans l’histoire, où tout simplement ce qu’ils représentent. Il sera important de voir comment le public accueillera cette mixité. Si c’est un franc succès, ce dont je ne doute point, il pourrait être envisageable d’exporter la recette à d’autres musées au Québec!