Les décisions du gouvernement Charest suscitent beaucoup de déception et de colère chez les citoyens. Les rassemblements à répétition en font foi. Mais jusqu'où l'irritation peut-elle s'exprimer? Quelles sont les limites à ne jamais transgresser? Le dérapage des militants de la Fédération des travailleurs du Québec au bureau de Francine Gaudet à Louiseville a-t-il été banalisé du fait que personne n'a été blessé?
Le 5 décembre dernier, des manifestants oeuvrant sous la bannière de la FTQ ont visité les bureaux des différents députés libéraux de la région. Cette tournée se serait déroulée sans anicroche si quelques mécontents avaient su retenir leurs élans d'agressivité en fin de matinée, cette journée-là. Car, arrivés dans le repaire de Francine Gaudet, certains étourdis ont repris contact avec l'adolescent rebelle en eux. Ils ont alors bouché une toilette, enguirlandé les lieux de papier hygiénique (sans doute un geste délicat pour souligner la venue de Noël!), laissé se vider de toute leur eau les robinets d'un évier, en plus d'apposer des autocollants un peu partout sur les murs. Du beau travail, quoi!
Ce manque de civisme a été critiqué par le conseiller régional de la FTQ-Mauricie, Michel Dupont, déçu de la situation. Toutefois, dans une entrevue accordée au Nouvelliste, il déclarait que cet écart de conduite n'avait rien de catastrophique puisque personne n'avait été bousculé et rien n'avait été cassé. Cette affirmation m'a laissée un peu perplexe. Le fait que "le sang n'ait pas coulé" excuse-t-il une telle attitude? Les manifestants fautifs ont après tout créé des dommages: ils ont vandalisé un lieu de travail et procédé ainsi à une forme d'intimidation. Et oui, ils ont brisé quelque chose, ils ont entaché un processus de négociation. Par leur étourderie, ils ont sans doute coupé l'envie à une voix de parler pour eux, de protester haut et fort contre les projets de réforme. Il ne faut pas être la tête à Papineau pour comprendre que celui qui sème le vent récolte la tempête. En somme, n'y a-t-il que le grabuge dans un hôpital pour enfants qui soulève l'indignation?
Ainsi, le passage des militants à Louiseville tient plutôt de l'anecdote. Il s'ajoute à la liste des événements presque croustillants qui seront oubliés d'ici quelques semaines, ou même d'ici quelques jours. Pourtant, cet incident n'a rien de banal, car il est peut-être le signe annonciateur de réactions qui seront de plus en plus fâcheuses…
La mer à boire?
L'Organisation des Nations Unies a déclaré 2003 "Année internationale de l'eau douce". Des actions ont donc été posées par différents organismes au cours des derniers mois afin de sensibiliser la population à cette ressource naturelle en danger. Quand on vit dans une région où les barrages hydroélectriques poussent comme des champignons, où la passion pour le canot se transmet dans les gènes, il est facile de penser que cette problématique ne nous concerne pas, qu'elle s'adresse seulement aux populations qui subsistent dans les zones désertiques. Et pourtant…
Bien que nous vivions sur un territoire riche en or bleu, certains citoyens font encore des pieds et des mains pour avoir accès à une eau de qualité. On n'a qu'à penser à la récente pénurie de cette ressource à Saint-Élie-de-Caxton, et, jusqu'à tout dernièrement, aux quelque 80 résidences des rangs Saint-Mathieu Ouest, Saint-Michel et Saint-Pierre du secteur Shawinigan-Sud (nous sommes loin des pays du Sahel!) qui étaient privées d'une eau limpide. Mais grâce à la docteure Marie Bonner, qui s'est présentée en pleine assemblée du conseil avec un bocal d'eau brunâtre, il y a un an, et à un investissement de 1 350 000 $, le problème shawiniganais vient d'être réglé par le prolongement d'un aqueduc. Alors, cessons de tout tenir pour acquis; profitons et protégeons cette source de vie. L'année 2003 se termine peut-être bientôt, mais la question de l'eau demeure toujours d'actualité. À nous d'en prendre conscience.
Les syndicats ne se prennent pas de la bonne façon pour manisfester. J’aime bien mieux la technique des Français qui débarquent par millions dans les rues et arrêtent complètement le fonctionnement de la France. De cette façon, le gouvernement n’a pas vraiment le choix d’écouter. C’est certains qu’il y a seulement 33% des employés qui sont syndiqués aux Québec, mais 33% qui ne rentrent pas un matin, ça fait mal!!
Le syndicat au Québec est rendu une vrai farce en revendicant des augmentations inutiles qui font augmenter les niveaux d’imposition et ainsi, les travailleurs n’ont pas plus d’argent dans les poches. C’est souvent des peccadilles dans les revendications. Après tout, les conditions de travail ne sont pas si pire. Les pires sont souvent dans les industries non-syndiqués. Les mieux payés sont les syndiqués avec protections du tonnerre. Il faut un ménage là-dedant et un peu de cohérence des dirigeants de ces organisations. C’est certain que les syndicats sont nécessaires, mais depuis quelques années, disons que c’est plus de la confrontation avec le gouvernement qu’autres choses. Le représentation des travailleurs n’est plus ce qu’elle était dans le temps de Michel Chartrand.
Pour ce qui est de l’eau, je suis indigné devant le fait que les compagnies ne payent pas de redevances au Québec quand elles vont exploiter l’eau à même les sources québécoises. Ce n’est pas une ressource inépuisable. C’est important de sensibiliser la population pour réduire le gaspillage au plus vite parce que l’eau douce est la future richesse du Québec. L’eau c’est la vie!!
Les syndicats nous ont offert à Louiseville, une fois de plus, un paradoxe flagrant pour lesquels ils semblent être devenus des champions.
Eux qui gueulent toujours pour obtenir de meilleures conditions de travail dans des locaux propres, rangés et organisés, on les surprend à saccager les bureaux des autres! À croire que la règle que l’on nous enseigne la maternelle, «ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse» n’a pas été parfaitement assimilée par certains syndiqués…
Il est temps que nous mettions de côté l’aspect brutal de l’humain. Que le côté diplomatique ressorte, pour enfin avoir des négociations saines, sans coups bas ou attaques sur la place publique.
Que nos dirigeants, tant politiques que syndicaux, nous donnent enfin le bon exemple à suivre!
Je pense qu’il va falloir trouver un autre moyen que les manifestations pour que les gens puissent exprimer leur opposition au gouvernement. Dans presque toutes les manifestations maintenant, ça finit toujours par tourner au vinaigre car une minorité des participants finissent presque toujours par faire du vandalisme, et ainsi faire passer tout le groupe qui revendique pour une bande de morons et de violents. C’est alors très dur de gagner l’opinion publique à sa cause.
On est dans un monde civilisé, on devrait agir en gens civilisés. Et ceux qui n’en sont pas capables devraient tout simplement être écartés, et ce par les mouvements mêmes qui organisent ces manifestations. Les remettre à la justice si c’est nécessaire. Sinon, on est aussi bien d’oublier ça car il n’y aura plus aucun message à faire passer avec de telles manifestations, à part bien sûr que manifestation = destruction et violence…
J’ai fait partie d’un syndicat qu’à une reprise dans ma carrière de travailleur. Je n’avais pas le choix, ça faisait partie des conditions d’embauche de l’époque. Je n’ai pas eu de côté favorable à cette expérience. Des réunions pour parler contre l’employeur qui m’occasionnaient une perte de temps plus souvent qu’à mon tour. J’ai toujours été capable avec la communication et le savoir-vivre de faire valoir mes points sans passer par un groupe pour faire des pressions. Je suis conscient que les syndicats ont été favorables pour certaines personnes dans le passé. Mais je crois que l’abus de la partie patronale des années 50-60-70 a été transférée du côté du syndicat depuis quelques années. Beaucoup de pommes pourries demeurent dans les entreprises parce qu’elles sont syndiquées. Le syndicat amène la fainéantise et protège les moins travaillants. Je trouve inacceptable de voir des gens faire valoir leur point au personne qui n’on rien à voir avec la situation. J’ai tendance à détester ces gens plutôt que d’avoir de la sympathie à leur égard.
Quand c’est rendu que l’on excuse des comportements honteux sous prétexte qu’il n’y a aucun mort ni blessé on a de quoi se poser des questions. Car le message que certains dirigeants syndicaux semblent vouloir passer est que le vandalisme est acceptable, troubler la quiétude d’un établissement hospitalier pour enfants sous prétexte que le premier ministre y donnera une conférence de presse n’a rien de scandalisant, ni d’offensant, ai-je bien saisi?
En ayant ces comportements disgracieux, ne réfléchissons-nous pas à l’impact que ça a sur l’opinion publique? Le vent n’est-il pas en train de tourner alors que maintenant les membres syndiqués des grandes centrales passent maintenant pour une bande de sauvage, de mal éduqués? Ce qui donne davantage de munition au gouvernement du clown Charest…
Aujourd’hui jour de Guignolée réunissant l’ensemble de nos médias, donc jour d’action sociale et de solidarité, plusieurs manifestations et grève d’un jour ont lieu alors que l’on ternira davantage notre réputation. Quelle belle occasion de redorer notre blason venons-nous de rater.
Il est important de faire part de notre mécontentement mais que ce soit fait civilement et non pas dans un esprit de confrontation et de débordement. En tant qu’employée syndiqué d’une société para-gouvernementale, il est important pour moi de me dissocier de ces événements car en plus d’en avoir honte, ça ne fait pas partie de mon idéal ni de la définition que je me fais d’un élan de solidarité. La violence ne réglera jamais rien, pensez-y bien.
Je comprends que des droits sont lésés par les gouvernements mais les syndicats me tombent sur les nerfs. Ils agissent commes des vandaels et saccagent tout. Comment peuvent-ils penser établir un discours sain avec le gouvernement s’ils détruisent tout et endommagent des locaux? On ne règle rien par la violence. Leurs manifestations ressemblent à des mutineries. Manifester dans un hôpital pour enfant, briser des bureaux de ministre, bloquer le parc des Laurentides, les ports de Québec et Montréal, le transport en commun, fermer les garderies, tout casser devant la parlement, faire la grêve et priver les gens de services aux citoyens, vandaliser des camions en crevant des pneus et tirer du sable partout. Et comme si ce n’était pas assez, ils veulent faire d’autres journées du même genre. Que feriez-vous si vous étiez dans une ambulance et que vous risquiez de mourir parce que la traffic est bloqué par les syndicats? Qui va garder vos enfants pendant le débrayage des garderies? Qui va vous soigner à l’hôpital? Si je perds une journée de salaire parce que tout est bloqué, qui va me rembourser? Je comprends qu’ils ont peur de la sous-traitance mais ce n’est pas en prenant la population en otage qu’ils auront la sympathie des gens. Ils l’auraient eue s’il avaient agi autrement. Ils renforceront l’idée du public qu’ils ne sont que des syndicaleux gâtés par la vie et que tout ce qu’ils méritent, c’est de perdre leur travail. Tous ceux qui ont commis des actes criminels devraient être licenciés sur le champ et être traduits devant les tribunaux. Je leur ferais faire de la prison pour en faire un cas exemplaire. Cela évitera que d’autres situations analogues se produisent.
Je trouve ça vraiment dommage ce qui s’est passé dans le bureau de la ministre. Dommage parce que maintenant, tous ceux qui ont quelque chose à revendiquer (et Dieu seul sait qu’il y en a beaucoup de ces temps-ci) sont pris avec le stéréotype que ce sont des gens qui utilisent la violence. Alors que dans le fond, c’est uniquement une minorité qui fait cela. Pire encore, cela occulte le message que les syndicats veulent passer et ça met l’opinion publique contre eux. Aujourd’hui, c’était la journée de désordre. J’ai trouvé désolant de voir qu’à l’approche de Noël des chirurgies quand même pas si mineures que cela ont été annulées dans les hôpitaux de Montréal. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce n’est pas un beau cadeau de Noël !
J’ai peur qu’on en vienne à beaucoup plus de débordements. Pour le moment, les gens ne croient pas vraiment que tout ce que M. Charest propose est du sérieux. Mais lorsque tous se réveilleront, il y aura beaucoup de fortes têtes. J’ai bien peur que l’on revive des événements semblables à ceux des années 70. J’espère bien me tromper, mais seul l’avenir le dira.
Si Charest flanche avec sa réingénerie, c’est la déchéance, car ceci prouvera de tout doute, que les syndicats représentent le pouvoir. J’ai acheté un vieux livre qui s’intitule : Le syndicat du crime de Charlier et Marcilly. Les auteurs parlent des syndicats : « une phénoménale puissance occulte, au pouvoir de corruption infini, avec son comité directeur, ses chefs d’entreprise, ses financiers brassant des milliards, ses syndicats, sa justice et des exécuteurs impitoyables, chargés d’appliquer ses arrêts de mort. Un formidable pouvoir parallèle qui, lui aussi, gouverne les Etats-Unis, mais à sa manière : la manière forte… » J’espère que le parallèle n’est pas comme tel au Qc. Qui le sait vraiment? Ensuite, j’ai cherché sur Internet sur les centrales syndicales au Qc et imagine-toi donc, qu’ils sont 1 108 000 syndiqués, et cela, seulement pour les six principales (ftq, csn,csq, csd, sfpq, scfp). Multiplie par leur cotisation hebdomadaire, ensuite multipliée par le nombre d’années et tu as = riche, riche, riche à craquer (leur intérêt passe avant tout et surtout de s’assurer une place au soleil à la retraite). S’ils réagissent autant, c’est que Charest touche une plaie sociale, c’est-à-dire le pouvoir des syndicats. Même si les syndicats on rendu de grands services à la société, je constate qu’ils ont trop de pouvoir tout comme l’État.
Je comprend que certains individus perdent la tête quand ils voient Charest au pouvoir et je ne les excuse pas. C’est certain que l’on va médiatiser ces actes au maximum et qu’on oubliera de parler vraiment des enjeux principaux de ces luttes. Non, on n’en entendra jamais assez parler. J’ai trouvé très amusant la pétition en cours pour destituer Charest de ses fonctions. Décidément, il ne sera jamais réélu.
La réaction des syndiqués est, en effet, inacceptable ! Les choses ne se régleront pas de cette façon, bien au contraire sauf qu’en faisant les choses pacifiquement est-ce que le gouvernement Charest y porterait attention ? J’en doute ! Même en faisant beaucoup de bruit, les regroupements syndicaux ne se font pas entendre par le gouvernement qui leur répond qu’il va de l’avant peu importe, qu’elle est la stratégie dans ce temps là ?
Se la fermer et s’asseoir en espérant que le gouvernement viendra nous demander ce que nous en pensons ? Yeah right !
La seule arme que les citoyens ont c’est la manifestation, or cette manifestation n’est même pas considéré par le gouvernement, que reste il ?
En 1992, les amérindiens d’OKA et de Kanawake ont bruyamment manifesté leur mécontentement, ils ont nuit à plusieurs milliers de personnes en bloquant le pont Mercier ! Ce n’était pas la bonne chose à faire, ils ont retourné plusieurs personnes contre eux avec tout ça ! Mais ont-ils eu gain de cause ? Je pense que Oui.
Maintenant si le gouvernement veux faire quelque chose contre les nations amérindiennes, ils marchent sur des oeufs. C’est probablement ce que les syndiqués cherchent à faire ! Sauf qu’ils ont nuit à la population une seule journée, contrairement aux amérindiens.
Attention, je ne dis pas que je suis d’accord avec cette façon de faire, mais je ne le suis pas plus pour celle que le gouvernement utilise. Jean Charest demande aux troupes syndicales de faire preuve de civisme, la même réalité devrait s’appliquer pour lui aussi. Je ne suis pas content de la façon de faire des syndiqués, mais est-ce que ça aurait été nécessaire si le gouvernement portait attention aux demandes des gens !
Ils se défendent en disant que les gens ont voté pour eux parce qu’ils voulaient des changements, je crois que les gens ont surtout voter contre le PQ et non pour le PLQ.
Je crois qu’on peut être fortement en désaccord avec une situation, avoir envie de manifester son indignation devant des projets de loi absurdes ou encore, tenter de trouver des moyens pour se faire entendre. Cependant, je pense que d’aller jusqu’au vandalisme, ça paie rarement. Au mieux, les auteurs de ces actions ne font que nuire à leur crédibilité. Ça porte le débat sur leurs gestes plutôt que sur les actions du gouvernement. Au bout du compte, personne n’y gagnera et on se fera passer des lois qui n’ont pas de bon sens. Faudrait peut-être éviter les excès et tenter des actions plus efficace. Tout casser, ça ne règle rien.
Madame Karine Gélinas je sens bien votre indignation et vos cris d’alarme vis-à-vis ce dé-
rapage syndical, ce n’est pas drôle de laisser couler l’eau du robinet et de mouiller le plancher dans un bureau de travail mais comment allez-vous réagir avec ce qui s’en vient après les Fêtes? Les syndicats nous promettent la bataille, on en a eu un bel exemple le ll décembre, barrages de routes, inaccès des ports, etc. Vous dites : »Qui sème le vent récolte la tempête » vous rendez-vous compte que nous sommes entrin de traverser un ouragan de mécontentements généralisés, autant par presque toute la population du Québec, pas seulement les syndiqués. Beaucoup de citoyens ont peur pour leur emploi en perdition ou à rabais, pas de chèque de paye pas d’épicerie. on rit plus. Avec autant de gens dans la rue, si le gouvernement persiste dans ses intentions, méchante boule de neige, une avalanche de dérapages, une guerre des malpris. Le sang va-t-il couler? Faites un pari,
Charest ne vient-il pas d’offrir des gardes du corps à tous ses minitres. Je ne nous la souhaite pas, mais nous avons présentement toutes les conditions préalables qui mènent à une guerre civile ou à un renversement de gouvernement, lisez la presse internationale les révolutions sont toujours à la mode, les victimes toujours dans la rue.
Qui sème le vent récolte la tempête se plait-on à répéter souvent de ce temps-ci. Alors il serait bon de s’interroger pour savoir qui le premier a bien pu le semer ce vent mauvais. N’est-ce pas ce gouvernement Charest, lui qui se croit investi de toutes les missions de destruction des consensus sociaux et de la paix sociale qui en résulte, qui a le premier remis en cause ces acquis et qui tire à boulets rouges sur les conquêtes syndicales les plus légitimes pour permettre à une poignée de petits entrepreneurs et à d’autres plus gros d’embaucher des salariés en leur payant des salaires qui les ramènent à des conditions salariales d’il y a 40 ou 50 ans passées. S’en prendre à l’article 45 est la statégie qu’a adoptée ce gouvernement pour satisfaire les visées rétrogrades du Conseil du patronnat sous le prétexte que cet article est négocié localement par les syndicats qui le font mettre dans leur convention et qu’il n’y a donc pas de changements par rapport à la situation ante. Ces arguments du Ministre du travail sonnent faux, car comment comprendre que son gouvernement mette tant d’acharnement à faire promulguer cette loi, même en baillonnant l’opposition et le processus démocratique, si cette loi ne change rien. L’on a déjà vu des jésuites présenter de meilleurs arguments, car ils ne sont pas seulement retors, mais ils sont aussi imbéciles.
Que dans ce contexte se lève la tempête ne peut surprendre vraiment que ceux qui de toutes façons sont idéologiquement et viscéralement anti-syndicaux. C’est une chose de déplorer des débordements qui nuisent en premier lieu aux syndiqués eux-mêmes, mais c’en est une tout autre que de rejeter cet instrument essentiel pour les salariés qu’est le syndicat. D’ailleurs, n’est-il pas de notoriété publique que des provocateurs à la solde des adversaires se mêlent parfois aux troupes pour les mettre dans l’embarras.
Je ne sais pas pour vous, mais lorsqu’un gouvernement ignore le peuple qui font des pieds et des mains, surtout lorsqu’on peut dire que c’est la majorité, je ne sais pas pour vous, mais moi, je ne vois pas grand démocratie dans ça…par contre, je peux voir une forme de dictature; imposer!
Attention, je ne veux pas dire que je suis d’accord avec les tournures des manifs, violence et vandalisme, en passant par les barrages…ce qui est loin d’attirer ma sympathie, mais plutot de l’antipathie envers eux! Mais reste que si nous nous taisons, jusqu’ou ira le gouvernement? Il nous ignore lorsque nous prenons la parole, j’ai peur d’imaginer ce qu’il va arriver lorsque nous nous taiserons!
Pourquoi existe-t-il un service pour élire un gouvernement, mais il n’en existe aucun pour en destituer un? Comme je l’avais mentionné dans un autre texte, ça inciterait les futurs gouvernements à agir intelligemment, avec diplomacie et démocratie, sachant pertinamment que le poste de ministre n’est pas un droit acquis, c’est un privilège…et que tout privilège peut être retiré!
Parait qu’un groupe frustré possède l’intelligence d’un enfant de 8 ans! J’ai aucune difficulté à le croire. Comme dans la cour d’école, les « durs » font la loi et les « suiveux » envient alors que les « nerds » critiquent, mais pas trop fort de peur de se faire bousculer.
Et quand on devient adulte, parce qu’on est plus vieux et supposément plus « mature » et apte à justifier nos actions mêmes douteuses, on se permet ce genre de comportement qu’on n’essaie d’interdire aux ados rebelles. « Ah mais nous c’est pas pareil, répond le syndiqué, c’est pas nous qui avons commencé ». La gang de la cour d’école, ne doit pas se faire envahir par d’autres « coqs » sans quoi, elle protègera son territoire, ses « acquis ».
Vraiment les syndicats, vous n’avez pas vraiment vieilli. Le problème c’est que vous êtes devenus l’enfant de 12 ans mesurant 6pieds 5 et 235 livres, à qui on donne une mitrailleuse comme dans certains pays africains.
Vous êtes les premiers à vous plaindre du laxisme de la police envers les « punks » ou les « squeegees » et autres marginaux de ce monde, qui, à ce que je sache, font pas mal moins de casse que vos groupes! Et tout ca pourquoi? J’entendais aux nouvelles le 11 décembre un syndiqué, le plus sérieusement du monde gueuler à la caméra: « T’essaieras, Charest, de vivre avec 50 000$ par année!! ». Après avoir entendu ça, ça m’a convaincu du bien fondé de sa réingénierie. Si les ados ont besoin de structure et de discipline, vous les syndiqués, m’avez prouvé qu’on doit appliquer le même raisonnement sur vous!.
Qu’est-ce qui vous fait le plus peur, à vous? Je vois tant de gens qui gémissent sur le sort de quelques toilettes bouchées. Je vois tant de gens qui pleurent de l’eau perdue. Je vois tant de gens qui nous rabattent les oreilles sur des conduites inqualifiables. Ils sont assis devant leurs ordinateurs, bien tranquillement, à écrire leur honte de la conduite des syndicats. Ils s’insurgent. Et surtout, on écrit ‘c’est grave, MÊME s’il n’y avait pas eu de blessés’. QUEL SCANDALE! On a bouché deux trois toilettes! Non mais avez-vous vu le comportement puéril? Savez-vous que dans certains endroits du monde, des gens meurent pour leurs propres causes, car ils mourraient aussi s’ils ne protestaient pas? Allez, fermez-vous les yeux, et regardez vos petits scandales de québecois, mais surtout, n’allez pas tenter de commenter une mort obscure de faim en sol africain! La mort, c’est dégoûtant, on n’y touche pas… Les gens devraient mourir un peu au Québec, ça vous ferait réagir! Je considère que oui, s’il n’y a pas eu de blessés, ce n’est pas grave. Les actions du gouvernement sont bien pires que quelques toilettes bouchées, même si cet acte était également répréhensible! Lorsqu’il y aura autant de morts ici qu’ailleurs, vous aurez eu le temps d’écrire un journal entier de commentaires, du moins si vous ne vous amusez pas à vous insurger contre rien du tout dans un narcissisme éhonté.
Il est vrai qu’objectivement, tout acte de vandalisme est inexcusable. Des partisans de hockey dont le club a remporté la coupe Stanley, en passant par de jeunes punk qui détruisent le bien d’autrui parce que leur groupe n’a pu se présenter ou de jeunes morveux irrespectueux qui apposent leurs « tag » n’importe où, ce genre d’acte est choquant.
CEPENDANT, la situation actuelle est tout autre. Le bouffon frisé qu’on a eu le malheur d’élire au pouvoir vient détruire 40 ans d’acquis sociaux. C’est le nouveau tyran depuis Duplessis. Il ne tient pas compte de la volonté du peuple, il impose le baillon… Et malgré les grandes manifestations, il ne veut rien entendre.
Il est donc tout à fait NORMAL que le peuple soit en colère. Et comme le fait de crier son mécontentement ne sert à rien, on explose. Mais après tout, nous sommes loin de bien des pays qui font des guerres civiles, qui s’expriment en répandant le sang. Alors, vaut mieux une toilette bouchée, quelques vitres cassées et des planchers mouillés plutôt que de retrouver un ministre dans un coffre arrière de voiture…
Il y aura sûrement d’autres manifestations, d’autres toilettes bouchées, d’autres vitres fracassées, des grèves, mais, dois-je le préciser Madame Gélinas, personne ne pendra le frisé sur la place ou ne brandira la tête d’un dirigeant au bout d’un bâton… Et ça, vous semblez l’oublier dans votre confort de journaliste scandalisée! Des syndiqués peuvent redevenir des ados frustrés, soit, mais le Québec est fondamentalement pacifiste et surtout, à défaut de respecter quelques fois le bien matériel, respecte la vie humaine.
Les Québécois, en tant que peuple libre, n’ont qu’une seul mort politique, Pierre Laporte. (Je ne compte pas les Louis Riel et compagnie, exécutés par les Anglais, mais ça c’était sous l’occupation et c’est autre chose…). Donc un seul mort en plus de 400 ans, c’est pas pire non?
Alors, Madame Gélinas, il n’y a vraiment pas de quoi jouer la vierge offensée!!!