Noël est à nos portes. Profitons donc de ce bref moment de l'année pour mettre de côté nos vieilles rancunes envers le gouvernement Charest et chasser de nos cours la nostalgie de voir le p'tit gars de Shawinigan quitter le pouvoir. Lançons-nous plutôt ce que nous faisons de mieux: consommer! D'ailleurs, c'est le temps idéal pour se renflouer les poches d'un peu de culture, pour acheter massivement des billets de spectacle aux gens qu'on aime. Et comment pourrions-nous résister à une programmation hivernale (2004) aussi étoffée que celle du Centre des arts de Shawinigan? Six spectacles à l'agenda d'ici le mois de mai… Ouf! Mais dites-moi ce qui se passe?
Déjà, en septembre dernier, le Centre des arts nous avait déçus avec un maigre menu, majoritairement composé de soirées théâtrales. Rien de bien appétissant. Les ingrédients de la sauce de l'automne 2003 semblaient avoir été choisis à la sauvette, tant ils ne reflétaient pas un désir de séduire et de surprendre la clientèle. Mis côte à côte, ils ressemblaient à un ramassis de n'importe quoi. Pourtant, le complexe culturel de Shawinigan s'était longtemps distingué par un calendrier aussi complet et novateur que celui de la Salle J.-A.-Thompson à Trois-Rivières. On n'a qu'à penser à ses sympathiques soirées-cabaret, aujourd'hui défuntes, où il présentait des artistes de différents styles (blues, jazz, chanson française…) que même l'établissement culturel de la rue des Forges n'invitait pas.
Janvier correspondait à l'unique seconde chance qu'il détenait pour conserver sa réputation. Le CAS a-t-il délibérément choisi de ne pas la saisir? Est-ce normal que le plus gros show d'une salle de presque 1000 sièges dans une ville de 53 000 habitants soit une soirée avec Gilles Latulippe, au profit de la Fondation de l'école Val-Mauricie? Je ne crois pas, non. Dire que le Complexe culturel Félix-Leclerc de La Tuque propose une programmation printemps-hiver des plus complètes avec des noms tels que Ariane Moffatt, Mario Jean et Claude Léveillée. Même le Théâtre Belcourt, qui défend un phare culturel dans une municipalité aussi minuscule que Baie-du-Febvre, s'est armé de spectacles mettant en vedette les Pierre Flynn, Karen Young, Michel Rivard, Edgar Bori, et j'en passe.
Selon moi, la santé culturelle d'une ville passe par sa salle de spectacle. L'absence d'une vraie programmation au CAS donne ainsi l'impression aux gens de l'extérieur que Shawinigan se passe de vie artistique, que ses habitants sont de pauvres abrutis qui se nourrissent seulement de pièces de vaudeville et de musique folklorique. Bravo pour l'évolution! (Une chance que l'exposition Le Corps transformé est venue mettre un peu de baume sur la situation jusqu'en octobre dernier.) Peut-être aurait-il mieux valu fermer temporairement le centre de diffusion, au pire feindre de mystérieuses rénovations? Disons que l'image de la municipalité en aurait moins souffert.
Dès les prémices de 2004, une corporation culturelle sera toutefois mise sur pied par la Ville de Shawinigan. Cette dernière gérera entre autres le Centre des arts de Shawinigan et la Maison de la culture de Grand-Mère, ancienne propriété de l'Auberge Grand-Mère. Croisons-nous les doigts pour que se lève enfin un vent de changement, que la programmation printemps-hiver du CAS engraisse un peu. Et si la situation actuelle résulte d'un problème de gestion, cela demeure après tout réglable. Il suffit de donner un mandat précis et raisonnable à un groupe de gens, et non pas à une seule personne, débordée par la quantité de travail.
C’est vrai que la santé culturelle d’une ville passe par ses salles de spectacle. Si la situation est aussi désastreuse à Shawinigan, je souhaite pour ses habitants que l’on prenne en charge ce problème. C »est agréable de voir de bons spectacles et de découvrir de nouveaux artistes et j’ai la chance de vivre dans une ville renommée pour son incroyable choix de spectacles. Quelquefois, j’en viens à oublier la chance que j’ai et cet article m’a fait réfléchir à la chance qui m’est offerte. Il y a plein d’évènements culturels auquels je ne porte pas attention et qui sont pourtant très intéressants.
Moi je dis que Shawinigan paye pour le départ de Jean Chrétien. Après des années de favoristisme pour cette région, Chrétien a laissé tomber ses amis dans la dernière année parce qu’il savait qu’il partait. C’est désolant de voir ça, mais la politique contrôle la qualité et la quantité d’événements culturels en plus de contrôler le lieu. Shawinigan est une très belle ville qui méritent des artistes de renom comme La Tuque qui est un si petite ville.
J’apprécie l’initiative de mettre sur pied une corporation culturelle pour rehausser la culture à Shawinigan. Peu importe, les moyens, la culture est une des choses les plus importante. Vive la culture et bonne chance au gens de Shawinigan
Le temps des fêtes, c’est le temps des festivités, des réjouissements… Simplement, pas sur le plan politique pour le Québec actuellement!!!
Même s’il n’a pas encore eu la chance de se prouver réellement, Jean Charest fait beaucoup parler, et pourrait être la base de plusieurs discussions entre parents et amis! Mais ne le laissons surtout pas gâcher un si beau temps de l’année!!!
Alors, maintenant qu’on a de la neige, c’est sûr et certain, on aura un ‘vrai’ Noël… Je sais pas pourquoi, mais j’ai vraiment hâte à Noël cette année!!! On dirait qu’on est plus généreux cette année et que les causes en ont vraiment profité! Chose sûre, il y a encore plus de gens qui auront la chance de goûter aux plaisirs du temps des fêtes!
Alors, pour terminer, une petite farce de mauvais goût pour notre gouvernement actuel mais qui est quand même assez comique à mes yeux!:
Alors, qu’est-ce qu’on demande au Père Noël pour l’année prochaine les enfants? Un nouveau Jean Charest… Pas Jean Charest!!!
Joyeuses fêtes à tous et à toutes… Joyeux Noël et une très très très bonne année, je souhaite le meilleur à tous… et à toutes évidemment!
Je ne fais pas de lien entre la politique (départ de Chrétien) et les coupures dans le domaine du spectacle. Ce n’est qu’une coïncidence et ce phénomène est présent dans toutes les régions de la province mais c’est pire dans les régions moins populeuses. Tout le monde coupe: le fédéral dans les commandites parce qu’il y a des fraudes, le provincial coupe dans la culture parce que la SGF est déficitaire et il y a eu une mauvaise administration des fonds boursiers, le municipal a des dépenses nouvelles avec les fusions et s’il ne veut pas monter les taxes, doit faire des choix et les compagnies privées qui donnaient des commanditaires en donnent moins, car ils veulent rentabiliser leur entreprise et lorsqu’ils en donnent vont dans des régions plus populeuses où le bassin de consommateurs est plus grand. Pour ce qui est des artistes eux-mêmes, il préfèrent des régions plus populeuses pour être sûrs de vendre leurs billets au complet, car c’est leur gagne-pain et la région de Trois-Rivière a la réputation d’avoir un haut taux de chômage donc sans subvention, ils vont ailleurs. Même à Québec, plusieurs événements d’importance ont été annulés ou les prix d’entrée ont été augmentés pour ces raisons.
J’ai peine à croire qu’une salle de spectacle veuille vraiment se tirer dans le pied. Après tout, « businessement » parlant, le but financier d’une salle est de vendre des billets. Donc, on s’imagine que la salle en question va s’arranger pour donner à son public ce qu’il veut; c’est une recette qui, en général, réussit bien.
La preuve, le théâtre de la Ville, à Longueuil, propose souvent des spectacles alors que les chanteurs, humoristes et pièces sont en tournée depuis un bon moment et les billets se vendent toujours! Pourquoi? Parce qu’il n’y a pas que Montréal au Québec et que les populations des banlieues préfèrent avec raison le confort de leur ville avec stationnement et coûts à l’échelle de leur banlieue au privilège de voir le spectacle dès ses premiers balbutiements.
Gilles Latulippe est le clou de la saison à Shawinigan?! Peut-être est-ce parce que les gens de Shawinigan veulent voir Latulippe. Critiquer les goûts de cette population est une autre histoire…
J’ose croire que la CAS offre au marché ce qu’il veut sinon, il se tire définitivement dans le pied.
Je pense que La Mauricie est une région « victime » qui souffre parce qu’elle est localisée entre Montréal et Québec..pas assez loin et trop près des grands centres. J’habite la région depuis 6 ans et je constate que le problème géographique affecte plusieurs sphères: économie, santé, culture. Pourtant, il y a ici, une grande vitalité, un réel désir de créer et d’innover. Le choix, en matière de programmation culturelle, est souvent équivalent à ce que l’on retrouve dans de petites villes de la Gaspésie ou des Cantons de l’Est. Pour la nouveauté, on se dirige vers Montréal ou Québec…L’importance d’une corportation culturelle à Shawinigan est bien sûr essentielle pour assurer une diversité. Je voudrais souligner également l’impact d’un événement qui aide à faire grandir la région: le festival de l’art vocal de Trois-Rivières. Longue vie à cet évènement qui chaque année me rappelle qu’il y a ici plusieurs avantages à vivre en région: accessibilité et convivialité.
Je crois que le but d’une salle de spectacle, est d’offrir un programme diversifié et de qualité afin d’offrir aux gens d’une région la chance de voyager à travers différents spectacles tout en restant tout près de leur domicile. On doit pouvoir s’ouvrir sur le monde en regardant différents spectacles. La programmation n’étant pas adéquate, il faut faire quelque chose. Qui est responsable de celle-ci ? C’est certain que s’ils ne vendent pas de billets au lieu de se dire que la faute vient de la programmation ils trouveront une foule d’autres raison. Mais à qui doit-on s’adresser pour se faire entendre ?
Quelle belle publicité pour la région de la Mauricie! Cependant, je ne suis pas d’accord pour dire qu’une ville se définit par son calendrier culturel. Toutes les municipalités ne peuvent être des Montréal ou Québec et je trouve que c’est très bien ainsi!
Pourquoi une région ne se définirait pas uniquement par la beauté de ses lacs, par la qualité de ses terrains de campings ou par ses superbes montagnes aux sentiers péderstres à faire rêver? Je trouve qu’on demande aux petits endroits de produire des spectacles de trop d’envergure et que ce n’est pas de cette façon qu’on garde une région en santé. Shawinigan a ses particularités et il ne faut pas les lui enlever. Je souhaite à cette ville de grandir dans la diversité et s’il émerge de tout cela une belle oeuvre culturelle et des présentations intéressantes, tant mieux!