Si les années se suivent et ne se ressemblent pas, les gens, eux, répètent constamment les mêmes actions, un peu comme s'ils étaient programmés à ne pas réfléchir. C'est quand même curieux de constater que la majorité de la population semble avoir une conscience sociale seulement quatre semaines par année. Combien d'individus, une fois la panse bien remplie de ragoût de boulettes et de tourtières, s'inquiètent des plus démunis et songent à ajouter à leur agenda quelques heures de bénévolat par semaine? Dans le cas où de telles statistiques existeraient, elles ne fracasseraient sûrement pas des records!
Les efforts déployés et les acrobaties réalisées par la population afin que les moins nantis puissent profiter d'un temps des Fêtes merveilleux demeurent malgré tout louables. Ce ne sont pas tous les citoyens qui accepteraient de courir en plein centre-ville avec une tuque de père Noël descendue jusqu'aux oreilles pour amasser des dons! Et comment passer sous silence la ténacité des bénévoles de la Grande Guignolée des médias, qui ont suscité la générosité des passants sous une pluie battante à la mi-décembre? Mais ces gestes de solidarité sont posés dans quel objectif? Les raisons qui motivent l'organisation d'événements dédiés à la charité sont-elles blanches comme neige? Recueille-t-on de l'argent et des denrées uniquement pour se donner bonne conscience? Voire pire, pour faire miroiter aux autres une belle image de soi-même?
Le constat se révèle douloureux. Dans les médias écrits des dernières semaines (et on ne parle pas de ce qui a fait la manchette des médias électroniques), les pages débordent de photos de groupes souriants qui ont remué ciel et terre afin de réveiller l'esprit de Noël. On se bat quasiment pour nous dire: "N'oubliez pas, notre institution a donné aux plus démunis!" Pourtant, tout geste de générosité ne mérite pas d'être souligné en gras. On ne met pas une pièce d'argent dans la main d'un clochard au moment où tous les yeux des voisins sont rivés vers nous, simplement pour s'assurer d'une réputation intéressante. Il s'avère beaucoup plus admirable d'offrir dans l'ombre, d'exprimer sa bonté dans le plus grand anonymat. Selon moi, une telle démarche se colore davantage de pureté et de spontanéité, mais passons. L'acte de donner ou de mettre sur pied des événements axés vers le partage ne devrait pas servir de coup de publicité pour quelque entreprise que ce soit. En affaires, cela semble de plus en plus à la mode d'adopter une cause sociale dans l'unique but de mousser son image, de s'attirer la faveur populaire. Donner est un geste qui se doit de demeurer gratuit. Osons espérer qu'il y a dans l'attitude de ces éternels businessmen une part de sincérité.
D'ici une dizaine de jours, les vraies âmes charitables apparaîtront au grand jour. La conscience sociale propre à la période des Fêtes tombera. On vaquera à nos habituelles occupations sans se soucier des autres, les voyant plutôt comme de simples silhouettes du quotidien. On achètera des "gratteux" au lieu de faire des dons à différents organismes. On condamnera tous les pauvres, les traitant de paresseux ou de BS. On s'occupera de faire le nettoyage complet de notre magnifique nombril. Bref, une longue période de 11 mois de désensibilisation s'annoncera. Puis reviendra décembre… Car dites-moi qui, après Noël, se sentira, par exemple, concerné par la problématique du logement social en Mauricie? Pourtant, un urgent besoin se fait sentir dans le domaine en région. Selon une étude réalisée par les Habitations populaires du Québec, les foyers qui consacrent plus de 30 % de leur revenu familial pour payer leur logement seraient plus nombreux sur notre territoire que dans tout le reste de la province. Dans cette catégorie, la Mauricie se classe bonne dernière avec une moyenne de 39,1 %, comparativement à 35,9 % pour l'ensemble du Québec. Encore un trophée peu reluisant pour la région.
Une fois mis au parfum de ces statistiques, combien de citoyens s'uniront pour faire évoluer la situation? Une chose est certaine, la magie de Noël ne se pointera pas!
Beaucoup d’entreprises cherchent à se monter une image auprès de la population plutôt qu’au geste de tout simplement donner. Ce que je ne comprend pas, c’est pourquoi qu’on attend seulement le temps des fêtes pour donner au plus pauvres? Les pauvres ne seront pas plus riches en février et il y a des chances que beaucoup d’entre eux vont rester pauvres encore tout le long de l’année… Pourquoi ne pas organiser une guignolée en juin? Les pauvres ont également faim l’été! Car je suis certaine que les gens serait beaucoup plus généreux car dans le temps des fêtes, nous sommes tellement sollicités de part et d’autres et que le temps des fêtes coûte déjà tellement cher.
Cette générosité des gens pendant la période des fêtes est louable. Cependant, les gens pauvres le sont à l’année, pas seulement à Noël. Ainsi, il faudrait être généreux 365 jours par année, et non pas seulement un seul mois dans l’année.
Cela parait bien d’être généreux pendant le temps des fêtes. C’est très bon pour l’image d’une entreprise. Peu importe si l’entreprise en question met des gens à la rue ou agit de façon amorale le reste de l’année. Dans un tel cas, il ne s’agit pas de bonté, mais d’une hypocrite opération de relation publique.
La vraie générosité doit se faire sentir à tous les jours, chaque fois qu’on voit quelqu’un dans le besoin. Ce que l’on commence dans le temps des fêtes devraient se poursuivre toute l’année durant.
Pourquoi donner maintenant?
Des gens crèvent de faim à l’année longue mais c’est surtout dans le temps des Fêtes que les entreprises qui veulent revêtir leur image , donne des produits à des associations qui viennent en aide aux personnes dans le besoin.
Je pense que des entreprises comme Saputo ou autres devrait donner leur produit à l’année longue pour montrer qu’ils sont constants dans leur générosité.
Il y en a peut-être qui ne donnent que durant le temps des fêtes mais au moins ils donnent!Dans la société d’aujourd’hui, il faut penser que rares sont ceux qui donnent pour la seule gratification d’avoir aidé quelqu’un. Il faut donc s’adapter au changement.
S’il y en a qui achètent volontiers un billet du show du refuge, la loterie des pompiers et tout autre article qui permettent d’aider tout en recevant en retour… eh bien on peut affirmer qu’il s’agit d’égoïstes généreux au moins!
Personnellement, il me fait plus plaisir de donner à un gars dans le métro qui raconte des blagues qu’un autre qui ne fait que tendre la main. Pourquoi? Parce que j’ai l’impression que le premier fait quelque chose au moins pour s’en sortir et en plus, je récolte du plaisir pour ma générosité! Égoïste mais vrai!
Bref, oui il y a des périodes où la générosité du peuple est plus grande et il est difficile d’en faire changer le synchronisme. Il faut donc savoir récolter le mieux qu’on peut de ces périodes et faire avec ce qu’on a.
Ceux qui ont compris ça auront mieux investi et récolté probablement pour ceux qui en ont besoin que s’ils avaient brûlé leur énergie et gaspillé de l’encre et de la salive à maugréer contre ce fait!
Quels ressorts motivent les gestes les plus charitables? Faut-il regarder la motivation ou le résultat? L’âme humaine est bien profonde et ténébreuse, et la sonder encore plus difficile que d’aller sonder la surface de Mars. Même les donateurs anonymes ont leurs raisons d’agir ainsi. Le principal, c’est qu’il y a au moins pendant la période avant Noël où les gens sont généreux. Il faudrait peut-être faire la même chose pendant le Noël des campeurs!
Les grandes entreprises se garantissent une campagne médiatique positive lorsqu’elles donnent aux plus démunis. En effet, ces dons deviennent une pratique mercantile qui ne leur coûte pas cher. Offrir à des causes sociales leur permet non seulement de prendre quelques minutes de temps médiatique, mais c’est surtout que tout cela est déductible d’impôt. C’est une campagne publicitaire à peu de frais!
Il ne faut cependant pas que cela nous choque. Le geste de donner y est tout de même présent et le fait de montrer le nom de la compagnie n’enlève en rien l’aide qu’ils apportent. Si ce n’était de ces dons, les groupes d’aide ne pourraient survivre toute l’année. Les budgets sont faits en fonction de ce qu’ils reçoivent dans le temps des Fêtes.
Ces entreprises offrent au public une image positive et c’est bien. Évidemment, donner dans l’anonymat présenterait une image généreuse, mais comment, vu que personne ne serait au courant. Il ne faut pas chercher plus loin que le but d’attirer de nouveaux clients, de nouveaux fidèles, mais les organismes reçoivent l’aide nécessaire.
Décembre est le mois des bilans et l’âme humaine ne fait pas exception à la règle. On cherche à se racheter pour les fautes commises tout au long de l’année. Mais il faut également savoir que si tant de gens donnent durant le Temps des Fêtes, c’est qu’ils sont constamment interpelés. On leur envoie des images tristes dans un moment de réjouissance et on ne peut faire autrement que de répondre. Selon moi, le geste de donner de l’argent est louable, mais ne vaut pas l’effort d’un bénévole ou des gestes concrets pour aider les autres. J’ai toujours eu une admiration sans borne pour ceux qui invitent des itinérants à leur table ou invitent des personnes seules dans leur fête de famille. Ces gestes impliquent un effort réel! Les gens donnent tout au long de l’année, mais ce sont les petits gestes qui font une grande différence. Et si on se donne bonne conscience par ces gestes, alors tant mieux!
On est de plus en plus sollicité pour aider les démunis, ceux qui ne mangent pas à leur faim dans notre pays, province, ville, ces enfants qui n’auront pas de cadeaux pour Noël. C’est très bien tout cela, et je félicite les gens qui donnent de leur temps pour aider tous ces gens. Mais une question me dérange un peu: n’existe-t-il pas un programme d’assistance sociale pour les plus démunis (communément appelé le bien-être social)? Comme cet organisme existe, pourquoi doit-on par surcroît avoir plein d’autres organismes qui s’occupent aussi du bien-être des plus démunis? Comprenez-moi bien, je n’en veux pas aux organismes de charité, mais plutôt au gouvernement qui ne remplit manifestement pas son rôle en matière d’aide au démunis. Si c’était le cas, on n’aurait pas besoin d’autres organismes, ou du moins ces organismes ne seraient vraiment requis seulement que pour les périodes comme Noël, pour apporter un peu de bonheur à ces laisser-pour-compte, et non pas pour assurer leur subsistance. Peut-être le gouvernement devrait-il revoir le système du bien-être social et que ça serve enfin à assurer une existence décente à tout ceux qui en ont vraiment besoin, et à éliminer tous les parasites, c’est-à-dire tous ceux qui profite de ce bien-être social mais qui ne devraient pas, du dit système.
C’est vrai que les gens sont plus généreux pendant cette pérode spéciale de l’année. Il y a aussi beaucoup plus de suicides et de gens tristes et seuls. C’est une période très difficile émotionnellement pour bien des gens. On dirait que les gens s’aperçoivent de la chance qu’ils ont d’avoir une famille et un toit. Après les gens retourneront à de vieilles habitudes et seront à nouveau insensibles à la misère humaine… Les gens voudraient aider les autres mais sans effort…
C’est décourageant de se rendre compte comment les gens suivent la tendance sociale et ne se démarquent pas de la masse. Tout le monde donne à Noël, donc je donne moi aussi. Après que les émotions sont passées, il n’y a pas de continuité, alors si la majorité oublie les démunis, j’oublie les démunis. Cela est un point faible qui pourrait devenir un point fort si on renversait la situation. Il y a déjà eu des campagnes de levées de fonds pour des sinistrés d’ouragans et de séismes et la médiatisation des événements ont permis d’amasser des dons. On est parvenu à conscientiser les gens d’aider les plus démunis pour le temps des fêtes mais le vrai problème réside dans le manque de continuité. Il faudrait juste que quelqu’un décide d’entreprendre une initiative qui fonctionnerait à l’année longue et le mouvement s’enclencherait et il y aurait une tonne de suiveux. Mais il faut trouver cette personne sinon, les plus démunis souffriront toute l’année entière excepté dans le temps des fêtes, ce qui est immoral. Tout n’est qu’une question d’image. Il faudrait que compagnie importante ou un groupe crédible lance le processus. Si ce n’est qu’on organisme communautaire local comme Moisson Québec, cela fonctionnera seulement au niveau local dans le quartier en question où les gens sont touchés. Il faudrait non seulement penser au plus démunis dans notre quartier mais aussi à ceux dans le monde entier et il faudrait que les pays du nord partagent leur ressources avec le sud. Il faudrait requestionner nos valeurs sociales de profits et de productivité.
Pourquoi ci ? Pourquoi ça ? Parce que…
Excusez-moi, mais ce n’est pas vrai que la période des fêtes passée, la générosité s’évanouit… On n’a qu’à penser à Opération Enfant Soleil… toute l’année, des milliers de personnes au Québec s’impliquent dans des levées de fonds, des soupers spaghettis, des tournois de golf, des « beach party », des spectacles de musique… dans le but ultime et culminant de remettre l’argent au téléthon au début juin ! C’est simplement que durant les fêtes, ces appels à la générosité sont plus publicisés… mais les banques alimentaires reçoivent des dons 12 mois par année !
Ce n’est pas vrai non plus que parce que Noël est terminé, je vais arrêter d’être généreux ou conscientisé… Les gens ne deviennent pas aveugles du jour au lendemain… Pour ce qui est de donner des heures de bénévolat, cela s’inscrit dans un processus très personnel… car on ne parle pas que d’aider son prochain, mais bien de donner de son temps… et comme on dit que « le temps, c’est de l’argent »… donner à Noël constitue déjà un excellent pas à la bonté et à la générosité humaines… on ne peut pas devenir mère Térésa en criant « ciseaux »… et même les saintes ne sont pas parfaites alors…
Écoutez simplement votre coeur et ne donnez pas pour avoir la conscience tranquille, mais plutôt parce que vous avez envie… parce que ça vous fait plaisir !!!!! Vous allez voir… vous y prendrez goût !
Noël, c’est tous les jours de notre vie qu’il faut le vivre !
Pourquoi tant de générosité à la veille des Fêtes? Oui, je suis d’accord qu’il y a un certain nombre de personnes qui donnent pour se donner bonne conscience ou d’autre, par pure générosité. Par contre, j’aimerais ajouter qu’on se préoccupe de nos pauvres pour qu’ils puissent consommer et pour ne pas dire surconsommer. Il ne faut pas se le cacher, Noël n’est plus la fête du petit Jésus, mais bien la fête de la consommation. On est généreux pour soi avant tout, comme une B.A. du temps des fêtes! Tant et aussi longtemps que nous aurons des préjugés et un sentiment de pitié à leur égard, la pauvreté sera toujours présente. Une véritable solidarité n’est possible qu’avec des personnes qu’on reconnaît comme égales.
Pourquoi ne pas faire pression sur le gouvernement pour qu’il dépose des projets concrets pour éliminer la pauvreté. En novembre 2002, la Loi sur l’élimination de la pauvreté (loi 112) a été adoptée. Toujours rien du côté de Charest… Par contre, la pauvreté ne peut être changée uniquement par l’influence de la législation. Un aspect qu’on néglige dans la lutte à la pauvreté est l’autonomie des personnes, car chaque personne a les capacités de s’en sortir. Croyez-vous que le B.S. aide les assistés sociaux en leur imposant 100 % des revenus gagnés? Comment se sortir du cercle vicieux de la pauvreté, lorsqu’à la moindre chance, on vient les couper? Croyez-vous que de donner à la guignolé ou à Moisson Québec ou Moisson Mtl va permettre d’aider vraiment les pauvres à s’en sortir? Il y a un proverbe chinois qui exprime bien ma pensée : il vaut mieux apprendre à quelqu’un à pêcher que de lui donner le poisson (adaptation libre).
Je trouve que nous ne sommes plus sollicités uniquement dans la période des fêtes. Nous sommes sollicités à longueur d’année. Je dirais même qu’il semble pousser une nouvelle cause chaque semaine à la sortie de mon supermarché. Et les gens donnent. Pas toujours de gros montants. C’est certain que l’on regarde moins à la dépense en période de Noël. Mais les gens réussissent toujours à amasser quelques sous. Et c’est sans compter toutes les fois que nous sommes sollicités à la maison. Si les gens ne donnaient qu’en période de festivité, on ne serait pas sollicités en d’autres temps. Si vous remarquez plus les dons ces temps-ci, c’est peut-être justement que c’est le temps de ceux qui veulent de la publicité. Mais les grands coeurs le font dans l’anonymat tout au long de l’année et c’est pour çà que vous ne le savez pas.
L’on finit par en avoir assez de cet étalage hypocrite de bons sentiments durant la période des fêtes, comme si l’on vivait encore à l’époque du romancier Charles Dickens et qu’il revenait sur terre durant cette période pour nous présenter son dernier conte de Noël dans lequel de nouveau un méchant homme riche se repent et donne une obole à l’employé qu’il exploite et au mendiant qu’il méprise. Cette époque était celle où il n’y avait pas de filet social payé à même des impôts progressifs qui sont la seule vraie façon de donner aux moins nantis et qui ne reposent aucunement sur les bonnes intentions ou de la sensiblerie, mais sur de la justice. Car il en coûte bien plus cher de payer des impôts progressifs que de s’acheter une tuque de père Noël et même que de se procurer l’habit au grand complet. Cela, les nantis l’ont bien compris et ils sont même prêts à jouer les pères Noël tant que l’on ne touchera pas à leurs impôts, sauf pour les faire diminuer. Ne verra-t-on pas d’ailleurs bientôt Jean Charest ou Mario Dumont se costumer en bons pères Noël, l’un pour venir annoncer que les impôts vont diminuer, l’autre pour claironner qu’il n’y aura plus qu’un seul taux d’imposition et que c’en est fini des impôts progressifs et de la justice distributive.
Quant aux campagnes publicitaires des media qui organisent des concours de générosité, il serait beaucoup plus avantageux pour leurs petits pauvres si leurs commenditaires payaient plus d’impôts et s’il y avait moins d’évasion fiscale grâce à ces entourloupettes. Et s’il fallait au bout du compte tabler quand même sur des gens généreux, car il y en a de ces gens admirables, au moins leurs dons ne serviraient pas que de substituts pour l’ineptie des pouvoirs publics qui les utilisent pour s’empêcher de jouer leur vrai rôle qui est de partager la richesse.
Je déplore également cette conscience sociale qui n’apparait qu’en décembre pour mieux disparaitre les 11 mois suivant. Les organismes d’aide sont ouverts quand à eux 12 mois par année. On se culpabilise de notre tablée bien garbie et nos célébrations demesurées alors on s’apaise, on donne un p’tit vingt et on fait semblant d’avoir fait notre part.
Non mais quelle hypocrisie. Pourquoi attendre seulement aux festivités annuelles pour essayer de faire une différence auprès des plus démunis que soi? Soyons généreux à l’année.
C’est vrai que si je donne aux pauvres durant la période des fêtes, je les oublie le reste de l’année. Et même plus car si jamais ma conscience reprend le dessus et essaie de me dire de penser aux plus démunis, je m’empresse de me dire que c’est parce qu’ils le veulent bien qu’ils sont ainsi. Alors je ne fais un effort que lors des fêtes et encore c’est encore mieux si quelqu’un qui me connaît me voit. Je crois que je devrais avoir honte…
Il est triste de constater que la générosité porte un nom: décembre. On est forcé de constater qu’en effet, on est sollicité pour donner aux plus démunis en décembre alors que leurs besoins se font sentir à l’année longue eux. On donne une canne de nourriture dans les grandes boîtes qu’on trouve à cet effet dans les lieux publics et, on se sent mieux. Un peu comme si d’une simple canne on avait sauvé le monde et fait notre B.A. En ce qui concerne les compagnies qui s’associent à des oeuvres de charité pour se donner bonne image: j’ai beaucoup plus d’admiration pour celles qui le font dans l’anonymat: le don pour le don et rien d’autre.
Noël est un temps de partage. Ça ne date pas d’hier, c’est une tradition ancienne que la Guignolée que nous avons remis au goût du jour via la grosse machine de Radio-Canada mais que les paroisses perpétuent également en catimini.
Donner pour saisir le geste et les besoins puis éventuellement on partagera un peu plus et un peu plus souvent, voilà ce qu’il faut se dire. Les enfants apprendront par ces démonstrations et un esprit de partage s’installera, Pis qu’on arrête de nous sortir les statistiques fédérales pour nous démontrer que nous serions moins généreux que dans le reste du canada. Des statistiques basées sur les rapports d’impôts… n’importe quoi. Notre société est distingue ! Et elle se distingue par des entreprises à vocation sociale plus qu’ailleurs: Nez-rouge c’est québécois; le club des petits déjeuners et une quantité d’autres, alors de grâce. Joyeux Noël !
Le temps des fêtes ne veut plus rien dire pour personne…c’est la naissance de Jésus que l’on fête non..?..ou peut-être est-ce la fête de coca-cola ? qui sait..peu importe puisque personne n’y porte attention. Les gens ne sont même plus heureux d’acheter des cadeaux, c’est rendu une corvée! Travaillant dans un magasin je le sais, je l’ai vu, les gens sont peut-être généreux, mais la plupart achètent leur cadeau un ou deux jours à l’avance , question de se débarrasser de ce fardeau nommé magasinage! Si générosité ne rime plus avec plaisir mais bien avec corvée et obligation. Il est inutile de dire que le temps des fêtes ne rapporte à personne d’autre qu’aux commercants. On est gentil avec tout le monde durant Noël puis quand les guirlandes sont enlevées c’est le retour à l’ère de glace, les gens ne sont plus chaleureux et redeviennent égocentriques. Puis, c’est la même chose pour ce qui est des pauvres,on y pense quand on voit une petite boîte du Noël du Pauvre à l’épicerie, mais les pauvres ne mangent pas seulement durant le temps des fêtes, ils mangent à longueur d’année, il faudrait ramasser des denrées non-périssables toute l’année pas uniquement pendant une semaine! Un chance que l’on fête encore Noël parce que sans cette fête l’année serait triste et sans lumière.
Il y a du vrai dans le fait que pendant le temps des fêtes les gens se font un devoir de donner un peu plus d’argent et de leur temps. Je n’accepte pas que la majorité des bénévoles font cela pour être vus ou pour être reconnus.Je crois que la très grande majorité des gens donnent sans que cela soit su sauf peut-être par celle qui reçoit.
Le restant de l’année je suis prudent.Avant de donner je vérifie les rapports de revenus et dépenses déclarée par l’association caricative. Le site internet de Revenu Canada nous donne accès à tous ces renseignments.
Je considère donner seulement si les activitées de l’asssociation sont vraiment utiles à la société, sont vérifiables , que les coûts administratifs sont moins de 20% et que j’ai l’argent pour ce don.
Nous ne sommes pas aux U.S.A., mais peut-être qu’on s’en approche plus qu’avant?
Les régimes sociaux assurent à la collectivité une qualité de vie à un coût moindre.
Choisir la privatisation assure à une élite plus d’argent, aux pauvres moins de chance de s’en sortir.
Un reportage télévisé présentait des américains ayant décidé de vivre au Québec pour des raisons sociales et une qualité de vie supérieure à celle de leur pays. Une femme d’affaires mentionnait qu’elle avait de la difficulté à vivre aux côtés de gens sans assurance-santé, puisque très dispendieuse et hors de la portée de tous. Un intellectuel appréciait la liberté d’expression qui existe ici, le respect de l’individu.
La privatisation a un début, mais quand la fin?
Je ne crois pas que le gouvernement libéral nous permette un pas vers le mieux être, à moins d’être riche et de se protéger avec une arme à feu.
La charité est devenue une chose forcée on dirait, certains personnes se sentent obligées de donner parce que c’est Noël, mais tout le restant de l’année il se foutent des bonnes causes. Certains vont donner à Noël aussi à cause de la sollicitation plus forte ou simplement pour faire comme « tout le monde ». Les gens semble oublier que les démunis, la recherche ou tout autre bonne cause a besoin de fonds et de bénévoles peu importe le moment de l’année.
Je ne sais pas si c’est parce qu’il a trop de causes et que les gens sont tannés de se faire achaler alors ils soulagent leur conscience à Noël et ne donnent pas durant le reste de l’année.
Donner c’est à la portée de tous, on peut le faire en offrant de son temps ou en donnant des ressources financière ou matérielles ou même les deux. Si chacun s’impliquait un peu plus envers ses semblables la société pronerait sûrement moins la compétition et l’individualisme; elle se porterait fort probablement mieux.
Je pense vraiment que vous avez mis le doigt sur un des plus graves problèmes de notre société. Les gens sont complètement désensibilisés. Je pense entre autre lorsque je parle des sans emplois à mon travail. La plupart des gens sont certains que ce sont tous des lâches qui ne pensent qu’à boire de la bière. Je sais bien qu’il y en a, mais cela occulte les problèmes de ceux qui sont vraiment dans le besoin. Je trouve cela vraiment triste. Et vous avez raison qu’à Noel bien des gens donnent pour de déculpabiliser aussi. J’aimerais bien que ces dons viennent du coeur. Mais bon, je sais qu’il y a des gens qui travaillent dans l’ombre et je les salue.
Tous responsables de banques alimentaires, de réseaux d’aide aux démunis vous le diront : Les besoins des plus démunis de notre société s’agravent progressivement depuis quelques années. Pensez-vous sérieusement que dans des circonstances pareilles il est juste de cracher sur les donateurs parce qu’ils ne donnent qu’en période de fêtes ?
Durant le temps des fêtes, on se rappelle nos valeurs, les églises sont pleines et on donne. C’est excellent. Devrions-nous priver les démunis des dons de ceux qui donnent dans le temps des fêtes ? Impossible, nous en avons trop besoin.
Pour moi, donner beaucoup dans le temps des fêtes c’est comme donner peu toute l’année, mais constamment. Quand on pense que plusieurs banques alimentaires fonctionnent pendant plusieurs mois avec uniquement les dons de Noël je pense qu’il est tout aussi bon de valoriser ces donneurs « saisonniers ». En plus de se plaindre des donneurs saisonniers, j’en entends se plaindre que leurs dons sont trop médiatisés ou encore que des entreprises soulignent leurs dons. Eh bien croyez moi, sans cette insistance des médias qui mobilisent des ressources colossales pendant les périodes des fêtes pour la grande guignolée. Temps qui comme la majorité des citoyens, ne peuvent pas donner tous les jours, les banques alimentaires seraient vides au moment ou j’écris !
Donne-t-on plus à Noël, ou est-ce seulement plus visible, plus normalisé dans notre société pour que la guignolée, les pompiers qui passent aux automobilistes arrêtés, les paniers de denrées pour les familles moins fortunées.. nous apparaissent comme un événement saisonnier du temps des fêtes. J’ai l’impression que plus de gens le font parce plus d’emphase médiatique est mise sur le phénomène d’une pauvreté sans cesse grandissante dans notre société que l’an 2000 utopiste a oubliée.
Je crois qu’ici on s’imagine que la mode de l’esprit de Noël est la seule raison qui motive autrui à donner. Pourtant des Jeunesse au soleil, Centraide et autres sont actifs à l’année. Des donateurs anonymes, il y en a. Encore un cataclysme comme le séisme en Iran a motivé la générosité des Québécois, idem avec les inondés de Mauricie. Mais certains jugent correct de se déculpabiliser peut-être en disant que quelqu’un donne pour se montrer généreux et pavaner sa « richesse », ou qu’il le fait afin d’avoir un retour d’impôt.
Je crois que ceux qui donne de bon coeur n’ont pas besoin de publicité, si on semble les voir donner plus à Noël, c’est peut-être qu’on ouvre nos yeux peut-être un peu plus à ceux qui sont démunis, et tant mieux que les médias en parlent, ce n’est pas en taisant la pauvreté des familles québécoises (que le gouvernement maintient quasiment de force dans la pauvreté en coupant toujours plus dans les investissements sociaux) qu’ils vont s’en sortir, tant mieux si des gens se sentent coupables, tant mieux si cette culpabilité les force à penser à autrui. Réalisons que la pauvreté ce n’est pas une question de choix souvent. Plus facile d’y tomber que d’en sortir. L’esprit de Noël ça doit être cultivé, jamais amoindri.