Voilà maintenant plus d'un mois que le journal Voir a fait son apparition dans les présentoirs de la région. Afin d'entreprendre l'année 2004 du bon pied, je ressens le besoin de faire une petite mise au point et de secouer quelques puces. Les gens de la Mauricie ont-ils des opinions? J'aurais cru que oui. Pourtant, j'ai l'impression de nourrir des illusions…
Étant moi-même originaire d'ici, j'ai côtoyé plus souvent qu'à mon tour des individus qui défendaient des idées intéressantes, qui étaient habités par des pensées méritant une meilleure tribune qu'une conversation de cuisine. Étrangement, rares sont les propos qui ont réussi à se tracer un chemin jusqu'aux oreilles de la population. Il faut vite oublier l'option de la censure et accepter la triste évidence: les Mauriciens évitent de créer des vagues. C'est pourquoi je me vois dans l'obligation de reformuler ma question initiale et ainsi d'interroger les citoyens du territoire sur leurs craintes à dire haut et fort leurs opinions.
J'entends déjà les cris d'indignation. Alors, expliquez-moi pourquoi les courriers du lecteur des publications du coin servent souvent de rubriques à félicitations ou de lieux de rencontre pour les querelles entre voisins, et que ça demande toutes les misères du monde pour démarrer une telle section dans un journal? En fait, le message que je vous lance, c'est: écrivez-nous! Partagez avec nous votre point de vue sur différents faits de l'actualité régionale et vos observations à caractère politique, social… Le dialogue amorce souvent des pistes de solution. Parfois, il entraîne de petits et même de grands changements. Par ailleurs, je dois avouer mourir de hâte de mettre, enfin, la main sur des tonnes de lettres d'opinion écrites par des lecteurs originaires de la Mauricie et de ses environs. Après tout, le régionalisme, ça va dans les deux sens!
Je vous en prie, ne jouez pas les vierges offensées! N'allez pas croire que je fais la sourde oreille lorsque je capte un fragment de conversation où le Voir Mauricie campe le premier rôle. Bien que la majorité des lecteurs branchés applaudissent l'arrivée de l'hebdomadaire culturel dans le paysage mauricien, d'autres semblent encore révoltés du changement, se plaignant du manque de contenu régional et dénonçant la venue des méchants Montréalais sur notre territoire. À ceux de la deuxième catégorie, j'aimerais rappeler que, comparativement au journal Le Sorteux (car je sais que votre point de comparaison a le visage du défunt mensuel), le Voir est publié une fois par semaine et que près de la moitié de son contenu est consacré à la Mauricie. Donc, en bout de ligne, la nouvelle publication propose dans ses pages davantage d'informations à saveur régionale. Et ne me faites pas croire que vous levez le nez sur un article qui traite d'un nouveau film ou d'un artiste de la trempe de Jean Leloup. D'ailleurs, si de tels papiers se retrouvent dans le Voir, c'est que les artistes présentent un show dans NOTRE région ou que le film est à l'affiche dans les cinémas de la Mauricie. Aussi, dites-moi pourquoi vous utilisez (à tort) l'argument selon lequel le Voir néglige de parler des créateurs locaux, alors que vous n'assistez probablement pas à leurs spectacles? En effet, je ne comprends pas le raisonnement. Un chanteur de l'extérieur peut espérer faire salle comble à Thompson, tandis qu'un autre moins connu mais originaire d'ici joue souvent devant une poignée de gens, et ce, dans des boîtes culturelles plus petites.
Bref, laissez-vous donc submerger par le changement. Arrêtez de vivre dans le passé: sautez à pieds joints dans l'univers du Voir. Parlez, chialez, montrez que vous existez. Ne vous cachez pas derrière le silence, devenez le cœur même de Voir Mauricie!
Quel réveil brutal certains Mauriciens auront en lisant cet article. Madame Gélinas a tout à fait raison de vous secouer les puces. L’expression de notre pensée en toute liberté est un des plus beaux cadeaux que l’on a dans notre société. Je suis persuadée que Voir ne cherchera pas à vos imposer la culture des « méchants » Montréalais mais s’habillera d’une saveur tellement locale que vous en serez surpris d’avoir eu de mauvaises pensées à son sujet. Sortez votre papier ou mieux votre clavier et commencez à réagir aux articles proposés. Vous allez Voir, l’habitude croit avec l’usage, je sais de quoi je parle…!
Je crois que cette région développera son habitude avec le temps, je ne crois pas qu’elle boude Voir,
je crois qu’elle l’apprivoise.
Quand un inconnu arrive, on se demande, c’est qui? Est-il intéressant, que m’apportera-t-il?
Voir, c’est un cadeau, qui peut refuser un cadeau?
Les liens les plus durables sont ceux établis avec le temps. Parfois, certains s’établissent rapidement et disparaissent aussi vite…
Sauter à pieds joints dans l’univers du Voir?
Whoa, là–c’est ça ton grand défi au gens de la Mauricie? Avec tout le respect du monde pour le Voir, mais as tu même lu ce petit journal hébdomadaire dernièrement Mme. Gélinas? Ce journal a sa place ici à Montréal et à Québec (la ville, pas la province) mais il n’a pas l’esprit pour la Mauricie. Au moins, pas dans sa forme actuelle. Le Voir Mauricie est encore trop métropolitain en nature. Voilà la raison de la réception froide.
Sautez vous-dites? Je pense bien que vous devriez retrouver vos racines avant de faire un défi comme celui-là.
Bravo Karine. Vous avez raison de secouer les puces tout de suite, avant que la platitude ne devienne la norme pour le courrier des lecteurs du Voir Mauricien. Et c’est surtout courageux de votre part.
Voir offre la parole à ceux qui ont des choses à dire. Et tant mieux si ça secoue, si ça dérange parfois. Au moins, ça crée des débats, ça fait avancer les choses.
Alors que les messages très « politically correct » ou les sempiternels messages de félicitations ne mènent nulle part et sont ennuyeux.
Les gens dorment peut-être en Mauricie et ils n’ont probablement pas l’habitude de partager via internet leurs opinions sur la culture. Je crois qu’il faudra plus qu’un article comme ce dernier pour avoir un impact sur les habitudes routinières établies des gens. On dit que les Mauriciens n’apprécient pas l’origine montréalaise du Voir. Pourquoi? Ils ont peur d’être envahis par la diversité culturelle et veulent continuer à vivre isolés du reste des autres? Ils ont peur de développer des opinions? Aller, réagissez gens de la Mauricie et montrez-nous que vous vous tenez debout et que vous vous souciez de votre culture.
Les lecteurs n’écrivent pas ou ne participent pas? C’est une opportunité incroyable! Éduquez-les, montrez-leur le droit chemin! Montrez-leur comment réagir à la vie culturelle, celle des artistes mauriciens comme celle des autres!! Amenez-les à aller voir leurs concitoyens et à réagir face à leur art… dans le Voir!
C’est le temps de leur faire prendre le bon pli. les mauvais plis sont bien plus difficiles à défaire!!!
Combien de publications aimeraient amener du changement chez leurs lecteurs?! C’est le temps pour vous de les façonner à votre mesure.
Bref, une chance incroyable de faire une différence dans la vie culturelle des Mauriciens! Il faut plutôt voir cette situation comme une opportunité, un défi…
J’entends gueuler du monde, à longueur de journée, loin des officines du pouvoir. La Mauricie est sous le contrôle des ploucs, mais cela ne veut pas dire que personne ne gueule ici, bien au contraire. Cela dit, chaque fois que l’on gueule ici, les G.O. (Gentils Organisateurs) s’en mêlent… Étant moi-même une tête brûlée, écrivant régulièrement dans les courriers du lecteur tant dans la région qu’à l’extérieur de celle-ci, je puis vous dire que vous n’avez que partiellement raison. Le gros problème, en Mauricie, ce sont nos élites corrompues, illettrées et incompétentes, lesquelles ont tout intérêt à étouffer dans l’oeuf toute forme d’originalité, d’opinion réfractaire ou d’indépendance d’esprit. La Mauricie n’est pas remplie de têteux. Le vrai problème, c’est que tous les postes de décision sont occupés par des têteux.
Pour ce qui est des médias écrits, c’est soporifique au maximum en Mauricie. On peut y lire tout un journal écrit par le même rédacteur ou la même rédactrice. Ça ne donne pas envie de le lire et encore moins d’y répondre.
La télévision ne vaut guère mieux. C’est plate à mourir. Avez-vous déjà entendu bafouiller Guy Julien, à TQS, sur l’heure du midi? Qu’est-ce qu’il fait là, le petit bonhomme? Quelles sont ses compétences en communications, voire en politique? Hum?… Il ne faut pas s’étonner que TQS soit bonne dernière dans les sondages BBM… L’auditoire n’aime pas plus ceux qui n’ont pas de talent que les têteux qui les embauchent.
Je prédis, par ailleurs, qu’il y aura beaucoup d’avenir dans la région pour ceux qui gueulent. Le temps va faire son oeuvre. Tasse-toé mononcle, ôte-toé matante… La « Mort Ici », c’est terminé.
Votre appel aux troupes est bien intentionné… Un journal vit d’abord par et pour ses lecteurs… c’est comme pour le théâtre ou le cinéma, s’il n’y a personne pour le regarder, ça ne donne pas grand chose !
Mais il faut aussi travailler tous ensemble… parler davantage des créateurs et des événements locaux amènera plus de monde à aller les voir ou à y assister… il faut être cohérent ! En espérant que vos articles fassent boule de neige et alimentent allègrement le milieu culturel d’ici…
Au plaisir de lire sur ce qui se passe dans notre région, la Mauricie !!!
L’augmentation des réactions sur le site Web du Voir Mauricie n’est qu’une question de temps. Une communauté autour de l’hebdomadaire électronique doit préalablement se former et s’accroîtra. Espérons que la proportion d’articles régionaux ira dans le même sens!
La résistance au changement est une réaction très courante. Quand on se plaît dans une situation, on peine à changer nos habitudes. En gros, au lieu de passer une heure confortablement installé à lire Le Sorteux, on passe un quart d’heure sur le coin de la table à feuilleter le Voir mauricien, édition amincie.
Je déplore particulièrement la baisse significative de l’implication des commerces régionaux dans le contenu du journal, en plus d’occuper moins d’espaces publicitaires. Je comprends que le placement média chez Communication Voir doit être quelque peu plus élevé. C’est dommage pour nos PME locales et ça enlève le caractère très régional dont bénéficiait le défunt mensuel.
Meme si tous les chemins y mènent, Rome ne s’est pas batie en trois jours. Venise-en-Québec non plus. Donc, imaginez un nouveau média, spécialisé d’autant plus, dans une région telle que la Mauricie. En cette époque où règne la tondeuse à gazon à trois vitesses, la pizza pochette et le 4X4 de l’année, il n’est guère étonnant de constater qu’un tout juvénile journal se demande, seulement après un mois : « Coudonc ? Ça marche pas ? » Et pourtant. (En passant, avez-vous oublié que ce mois, c’était décembre ? Un mois fou pour la plupart des gens ?)
Respirons par le nez. Comme plusieurs Mauriciens ont certainement appris à le faire au fil des ans. Par choix et par volonté. Il ne suffit pas simplement de créer des vagues et des esbrouffes pour valider notre existence. La Mauricie a pris image de celui autour duquel elle s’est contruite : le St-Maurice. Long et calme en surface mais lourd et puissant dans son lit.
D’autant plus que Voir et ses lecteurs ne devraient pas s’inquiéter du sort culturel régional ou de sa couverture médiatique. La Mauricie, depuis toujours, est le creuset d’un foisonnement culturel et artistique indéniable. Au pro rata de sa population, elle tient avantageusement la garde par rapport aux grands centres. Et le mérite est encore plus grand, plus noble, plus légitime ! Et votre article sur Christian Laflamme en témoigne certainement. En Mauricie, ils sont des centaines à chanter, peindre, danser, écrire, jouer, graver, faire de la musique, sculpter, préserver notre patrimoine, créer. Et surtout, à vivre ! Oui, il peut etre parfois difficile de relever ce défi immense d’etre artiste et créateur en région. Mais contrairement à l’ère de la télé-réalité, il ne suffit pas d’occuper le haut de l’affiche pour exister.
Donc, calmons-nous le duvet des jambes et rassurons-nous. Ces artistes, artisans et créateurs, ces joyeux fous qui sont des femmes et des hommes sérieux ne font que relever un pari tout simple. Celui de batir l’identité de la Mauricie.
Personne ne croit que les gens n’ont rien à dire parce qu’ils sont d’ici ou d’ailleurs. L’endroit où l’on naît n’a rien à y voir, et il n’est pour s’en rendre compte qu’à considérer la proportion importante des personnes connues qui proviennent des diverses régions du Québec. Ce qui change toutefois, c’est la part d’autocensure que les gens s’imposent et qui varient avec le degré estimé de connaissance personnelle que l’on suppose que le voisin ou le concitoyen a de soi-même. Plus l’on estime qu’il est élevé et plus l’on aura tendance à s’autocensuré, bien souvent à tort car à peu près personne ne nous connaît personnellement sauf dans les environnements très petits qui sont de l’ordre du petit village et même là ces estimations sont souvent surévaluées. Ces perceptions villageoises qui perdurent malgré les démentis des faits sont redevables aux temps de pratiques religieuses intenses où ces bons curés nous disaient que le ciel, et par contagion eux-mêmes, voyaient tout ce que nous faisions. Après quoi, il en a résulté une croyance populaire qui a contaminé toute la vie sociale. Je suis persuadé que les réactions à venir nous montreront que la réalité trifluvienne est bien vivante et que l’autocencure repose sur une fiction.
Je viens de Trois-Rivières mais je demeure à Montréal depuis 13 ans. J’aime revenir dans ma ville natale pour voir mes parents et amis. Je crois effectivement que le journal Voir Mauricie fait réagir les gens car il est de tempe montréalaise. Par contre, il aussi temps que les trifluviens s’ouvrent et reconnaissent que Trois-Rivières grandit sur le point culturel et artistique. Le journal est le reflet d’une grande quantité d’événements de toutes sortes et je crois qu’il est à la hauteur de sa ville!
Quelle belle initiative de la part de Voir de faire pousser les journaux culturels dans les régions! Il n’y a pas que les gens de Montréal qui sont cultivés! Je pouvais avoir accès à ce qui se passe sur la scène culturelle de Québec, me disant que si j’avais vraiment le goût, je pouvais me déplacer pour aller voir un bon show dans la vieille capitale, mon ancienne ville. Je pourrai maintenant avoir des nouvelles du Saguenay, de l’Estrie et de la Mauricie!!! Merci beaucoup!
Le phénomène qui est dénoncé dans cet article n’est pas seulement propre à la Mauricie ou à des petits villages. Cela semble pire dans les petits villages puisqu’il n’y a pas beaucoup de monde. Mais ce phénomène existe même dans les grandes villes et à l’Échelle mondiale. Trop souvent, les lecteurs hésitent avant de donner leur opinion sur un article ou se servent d’un journal neutre pour laver leur linge sale et parler de leurs querelles et divergences d’opinion entre voisins ou comme agence de rencontre pour rencontrer leur conjoint idéal ou pour faire des félicitations à leurs amis. Ils ne comprennent pas le rôle de cette section dans leur journal et ils l’utilisent mal et trop souvent les gens sont gênés d’aborder les vrais sujets dans ces rubriques ou de proposer des suggestions intéressantes de sujets à aborder dans les prochains journaux. Cela montre la peur des gens de se démarquer, de s’afficher sous leur vrai jour par la peur du jugement des autres. Si personne ose, cela ne changera pas. Mais je me dis aussi que le journal a sa part de responsabilité et devrait mettre des critères pour ce qu’il publie dans cette section. Étant donné que le Journal Voir a acheté le bureau d’un autre journal et qu’il n’a pas les mêmes critères de rédaction, les gens sont un peu dépassés, parce qu’ils sont habitués aux hebdos locaux qui publient n’importe quoi. Un journal devrait publier seulement ce qui apporte quelque chose de nouveau, qui sort des généralités et qui peut amener un débat constructif. Les gens de la Mauricie devront réapprendre à produire ce genre d’articles et le journal Voir est là pour le rappeler. Lorsque celui-ci avait ouvert son premier bureau à Québec, nous avions vécu le même problème mais aujourd’hui, les lecteurs foncent et écrivent des articles intéressants, ce qui sera peut-être le cas en Mauricie un jour.
Je pense que le peu de réaction des gens de Trois-Rivières aux articles du nouveau journal Voir est sans doute en partie en raison de sa nouveauté. Je pense personnellement qu’il est bien d’observer pour voir si on aime avant de s’impliquer à donner son opinion. Pour ma part, je suis devenue une fan du Voir internet au point d’avoir complêtement délaissé la copie papier. Moins de gaspillage de forêts (on ne chasse pas l’Abitibi de la fille!) et beaucoup plus interactif comme contenu! Le fait de donner son opinion oblige aussi à forger ses arguments de façon beaucoup plus solide et à réfléchir avant de se commettre à écrire un commentaire. Je ne doute donc pas que les trifluviens ne tarderons pas à inonder de leurs commentaires les colonnes de leur Voir (qui n’aura alors vraiment plus rien de montréalais :-)
Il faut être originaire de la Mauricie pour ne pas être surpris de la lente adaptation par les « locaux » au phénomène de Voir-Mauricie. Il faut pourtant le consulter, comme je l’ai fait lors d’un passage dans le coin, pour comprendre qu’il remplit son mandat: cet hebdomadaire culturel tient compte de l’actualité culturel de la région. Où est le problème, alors?
J’oserais émettre quelques hypothèses, au risque de froisser quelques égos locaux. D’abord tout ce qui vient d’ailleurs est perçu avec scepticisme. N’a-t-on pas déjà dit que la Mauricie est le cimetière des colporteurs? Que si vous réussissez à y vendre quelque chose, c’est que vous êtes promis à une carrière monstre? Aussi, il ne faut pas mésestimer la grande tendance conservatrice de cette région: Maurice Duplessis, l’ancien chef de l’Union national et ancien PM du Québec, est originaire de Trois-Rivières…
Par ailleurs, j’ai travaillé assez longtemps dans un hebdo pour comprendre que si les citoyens du coin veulent un journal à leur image, il faut qu’ils y participent en envoyant leurs commentaires et leurs suggestions. Dans cet aspect de la question, ce n’est pas la grande ville de Montréal qui est responsable de l’apathie temporaire (on l’espère!) des Mauriciens.
Alors, accrochez-vous de part et d’autre, et profitez du véhicule qu’est un hebdo cuturel!
Il ne faut pas se le cacher, Voir, et sa version Internet, Voir.ca, ne sont pas des publications avec une très grande publicité. Pour ma part, j’avais déjà vu quelques présentoir pour la version papier, mais je ne m’étais jamais arrêté à en prendre une copie. Ce n’est vraiment après avoir entendu des publicités radiophoniques que je suis allé faire un tour sur le site Web pour voir ce que ça avait l’air. Et de puis ce temps, j’y vais régulièrement (à tous les jours…) et je participe en ajoutant mes commentaires.
Pour les gens de la Mauricie, je crois que c’est le même problème: le manque de publicité. Mais une fois que les gens vont commencer à aller voir le site Internet (ou à lire la version papier), il n’y a pas de doute qu’ils deviendront de fidèles lecteurs et collaborateurs. Il s’agit qu’ils commencent. L’appétit vient en mangeant, tout comme le goût de contribuer vient en contribuant…
Peut-être les gens sont-ils silencieux ou bien ils n’ont tout simplement pas encore l’habitude ! J’ose espérer que la deuxième est juste car il serait dommage d’avoir un Voir et de ne pas participer aux nombreux débats qu’il peut suciter. Bien entendu tout cela demande un effort mais je crois sincèrement que d’ici quelques mois le courrier sera remplis de réactions et d’opinions ! Il faut laisser le temps aux gens d’apprivoiser les nouvelles choses… Surtout quand cela parle d’eux-même….
Belle sortie Mme Gélinas ! Fouettons les troupes que diable ! Il faut dire à la défense de mes concitoyens mauriciens que le Sorteux, que j’aimais beaucoup par ailleurs, n’était pas un media d’opinion, car il n’aurait pu durer dans la région. Le mensuel ne faisait pas de place aux critiques de spectacles et n’entretenait pas de palmarès de restos. Impossible pour un petit journal régional de mordre, un tant soit peu, la main qui le nourrit. Il en va de sa survie. L’insignifiant « Quoi faire en Mauricie » est un exemple du phénomène. Ainsi, l’habitude de communiquer son opinion n’est pas très développée dans nos rapports avec le média significatif de la vie culturelle en Mauricie… c’est ma thèse.
D’autre part, je ne me désole pas trop d’un démarrage lent côté interactivité. Il faut laisser le temps au p’tit nouveau de prouver son sérieux et sa capacité à durer. La masse critique de la région étant quelque peu….. conservatrice. De plus, une marée d’opinions peut être aussi vide et inutile qu’un silence laconique. Quoiqu’il en soit, je crois qu’il en va pour les entreprises comme pour les individus, attendre le consensus avant d’agir, avant de décider conduit à l’apathie et à la dépression. Ce que je ne souhaite pas au Voir Mauricie ni à son équipe !
Je dirais que même dans la région de Québec, des journaux qui sont acclamés être le numéro un sont loin d’être des journaux ouverts d’esprit permettant aux gens d’exprimer adéquatement leur opinion. Il s’agit plutôt de médias contrôlant l’opinion publique en lui imposant une façon de penser qui se réduit à des phénomènes tels Star Académie ou Occupation double. C’est un phénomène national qui se produit, on abrutit le peuple par des médias où les vrais informations sont cachées.
Je crois que souvent on se plaint juste pour le plaisir de le faire. On sait qu’on n’a pas toujours raison mais ça fait un certain bien. C’est beaucoup plus facile de dire que l’on préférait comme avant que de prendre la peine de lire le journal Voir Mauricie et de regarder ce qu’il y a de positif. De toute façon on accroche plus sur un détail insignifiant qui est négatif que sur un gros détail positif. Ça nous permet de chialer et on aime ça. Il faut dire aussi que dans une grande ville ou l’on passe incognito, c’est plus facile d’émettre des commentaires que dans une petite ville ou tout le monde reconnaîtra notre nom.
Moi je crois que bien des gens de la Mauricie sont gelés tout l’hiver et les autres regardent le hockey .
J’espère que les éditeurs de Voir seront patients .J’ai lu Voir plus d’une dizaines d’années à Montréal et à Ottawa avant de décider d’écrire à Voir…je n’avais rien à dire et je n’avais jamais écrit à un journal.
Écrire un article dans un journal c’est épeurant pour quelqu’un qui n’a jamais fait cela.
Distribuez une trentaine d’exemplaires aux profs de français des écoles secondaires et des CEGEP de la Mauricie. Soyez patients le printemps s’en vient!
Je trouve que Voir est un excellent journal, mais je comprends assez difficilement l’opinion qu’essaie d’émettre Karine Gélinas. En effet, elle commence par dire aux gens d’essayer de s’exprimer et de dire leurs opinions puis, vers la fin je trouve qu’elle crache carrément sur ceux qui ont osé (Dieu leur pardonne) faire des commentaires sur la venue du journal Voir dans leur région. Elle devrait plutôt comprendre que rien n’est parfait et que oui, il y a peut-être plus d’effort à faire sur la régionalisation du journal. Je ne doute pas que cela va être fait avec les années mais quand même.
Je trouve qu’elle insulte aussi une bonne proportion de la population mauricienne. S’ils préfèrent aller voir un spectacle d’un artiste connu qu’un artiste de la région, c’est leur choix mais ils préfèrent peut-être avoir des articles sur le gars moins connu pour justement, apprendre à le connaître ce qui devrait être la première mission du journal Voir. Bref, il faut savoir accepter la critique madame Gélinas. Sinon, on est un très mauvais journaliste.