Légende, vérité historiquement modifiée? Il y a près d'un demi-siècle, un nombre faramineux de promeneurs, tentés par des séances de lèche-vitrines, arpentaient chaque week-end les rues animées du centre-ville de Shawinigan, du moins durant la saison chaude. Une expérience, paraît-il, qui était comparée à une balade sur la rue Sainte-Catherine à Montréal lors d'une agréable journée d'été. La même histoire se raconte sans doute dans les foyers trifluviens à propos du point névralgique de leur ville. Un jour, les centres-villes se sont toutefois vidés, devenant de tristes déserts. Heureusement, depuis un certain temps, plusieurs intervenants travaillent d'arrache-pied afin de faire renaître le fameux mythe…
Le Salon du livre de Trois-Rivières figure maintenant parmi ces événements dont les actions risquent de créer un nouveau flux de visiteurs au cœur de sa ville-mère. Quittant la froide et anonyme Bâtisse industrielle, il prévoit en effet se rapprocher du noyau de Trois-Rivières. En avril prochain, il devrait déménager ses activités dans des lieux stratégiques tels que le Musée québécois de culture populaire, la Maison Hertel-de-la-Fresnière et le Manoir de Tonnancourt. Voilà une belle façon d'inviter les gens à redécouvrir cette partie de la ville et à mettre les pieds dans des établissements touristiques du coin. Car, il faut souvent tout un prétexte aux citoyens pour visiter les attraits de leur propre région. Le maillage entre le Salon et diverses entités culturelles se veut donc des plus intéressants, l'un faisant profiter à l'autre de sa clientèle. Aussi, il va sans dire que le déménagement des pénates du principal rendez-vous littéraire de la Mauricie influencera la perception des gens de l'extérieur, quant au dynamisme de la ville de Trois-Rivières. Quelle sorte d'image leur laissait la Bâtisse industrielle, une construction sans âme érigée à l'écart des principales artères de vie? Les rues en périphérie du fleuve, dont plusieurs s'enrichissent de bâtiments historiques, jouissent davantage de cachet et donnent une meilleure opinion de la ville. Et, il faut bien faire miroiter aux exposants venus d'ailleurs les jolies rénovations de la rue des Forges réalisées au cours des derniers mois.
En somme, un centre-ville donne d'importants indices de la santé d'une municipalité. C'est probablement la principale image que les visiteurs gardent en mémoire. Il s'avère donc primordial de développer de nouvelles activités dans ce secteur et d'y centraliser les événements majeurs.
Félicitations au Salon du livre de Trois-Rivières pour son initiative!
Des points d'exclamation
Les citoyens de la Mauricie sont moins silencieux que je ne le croyais. Quel bonheur!
À la suite de mon éditorial publié la semaine dernière, demandant aux lecteurs de me signaler leur présence, j'ai pu constater que la région n'avait pas l'intention de demeurer muette. Le bureau a été bombardé de réactions aux couleurs multiples: coups de téléphone, courriels, lettres d'opinion sur le site Internet de Voir. J'espère cependant que cette vitesse de croisière sera conservée.
Je suis bien consciente que le Voir Mauricie n'en est qu'à ses débuts et que les lecteurs ont besoin d'une certaine période d'adaptation avant d'y sauter à pieds joints. Mais je mourais d'envie de savoir les Mauriciens en vie, prêts à défendre des opinions. Et n'allez pas croire que mon papier s'apparentait à un SOS, au contraire, il se présentait plutôt comme une invitation au dialogue. Aucun problème à l'horizon, le Voir est parti pour atteindre de hauts sommets!
Enfin on s’apperçoit que les centre-ville se sont vidés au profit de grandes surfaces froides, plaisantes au premier abord mais dénuées de chaleur humaine dont le manque se fait sentir au fil du temps. Ce déménagement du Salon du livre en des lieux plus appropriés et plus près du noyau central de la population ne saura qu’être bénéfique pour sa clientèle. Et d’ailleurs les lieux envisagés pour accueillir l’événement ne sont-ils pas des suites logiques? L’écriture n’est-elle pas après tout une forme d’art? Alors envisager tenir ce Salon dans un musée entre autre me fait poser une question: pourquoi n’y avons pas pensé avant? Ce jumelage d’une activité temporaire en un lieu culturel est d’une finesse remarquable. Imaginons un instant le potentiel. Et si maintenant le Salon des métiers d’arts se tenait dorénavant au Musée des beaux-arts? Ne serait-ce pas le jumelage parfait ou les deux partis en retireraient un bénéfice immense?
Il y a vraiment un potentiel dont tous les organisateurs d’événements devraient évaluer et suivre en exemple!
Je trouve que c’est une très bonne idée que de vouloir attirer les gens avec de telles activités. Il est certain que le salon du livre n’est pas la passion de tout le monde mais en ajoutant des activités connexe sur divers sujets, ce pourrait¸être assez intéressant.
Il eset vrai que les villes sont moins vivantes qu’elles ont déjà été mais je pense que ce n’est pas une cause perdu. Je sais que bien des municipalités et des commerçants font de leur mieux afin de trouver des idées afin de retrouver un peu d’effervvescence alors ce n’est pas une cause perdu. Rien de mieux qu’une promenade de lèche-vitrine au centre-ville mais pour pouvoir se faire, ça prend des gens qui achète afin de préserver ces commerçants!
Une bonne initiative pour les gens de Trois-Rivières! Avec des mises en actions comme celles-ci, vous faites un pas en avant.Bravo!
C’est vrai que pour l’instant cette petite ville n’est pas la plus intèressante pour les touristes et qu’il devaint capitale de stimuler les activités de la région. Je trouve que c’est une idée excellente que le Salon du livre déménage. La santé d’une région et de la vision des touristes passe nécéssairement par le centre-ville et il faut le revitaliser par des activitées stimulantes comme cette dernière. Espèrons que cette innitiative se verra dans une suite d’autres évènements de la même lignée.
Oui, bravo…et bonne chance. T’en auras besoin.
Pardonnez mon cynisme sur le sujet mais je doute fort bien que ceci va être assez pour re-diriger le trafic et l’énergie à Trois-Rivières. C’est une belle place pour visiter et pour grandir mais pas pour rester. Non, dans l’ordre des choses on parle de Montréal, du Québec et après le reste. Trois-Rivières n’est pas un centre d’activité ou de culture à saveur internationale ou métropolitaine. Il ne le sera jamais…et ceci n’est pas une critique méchante mais simplement un observation des faits. Bravo, c’est un solide premier pas, c’est quoi ta suite?
Belle initiative des organisateurs !!! En effet, j’ai déjà visité le salon du Livre de Trois-Rivières par le passé, avant même d’habiter la région, et j’avais trouvé l’endroit un peu froid et terne… Et j’étais reparti avec une vague impression de ville aux allures grises !!! Mais je dois avouer que le Centre-Ville est animé et plus coloré… et aidera en quelque sorte à améliorer l’opinion des visiteurs extérieurs au Futur Salon !
Ceci dit, j’ai très hâte au mois d’avril… ne serait-ce que pour voir briller les auteurs dans un nouveau milieu plus ensoleillé !
Je comprends que les villes veuillent revigorer leur centre-ville en y attirant divers évènements, qui à leur tour vont attirer des commerces, qui à leur tour vont attirer diverses entreprises. Le malheur, c’est que ce n’est souvent pas bien planifié, particulièrement au niveau des infra-structures. Est-ce que les accès routier vont permettre le niveau accrus de circulation? Y aura-t-il assez de places de stationnement, et à des coûts raisonnables? Est-ce que les habitants actuels pourront continuer à y vivre à des conditions raisonnables, particulièrement en ce qui conerne le coût des loyers?
Souvent, les autorités des villes qui entreprennent ces projets ne pensent pas beaucoup plus loin que le bout de leur nez, ou bien ils ont des réponses totalement irréalistes à ces questions. Par exemple, beaucoup s’imaginent que les problèmes de circulation et de stationnement seront réglés par un bon système de transport en commun. Malheureusement, ce sont les gens de la ville même qui utilisent le transport en commun, pas ceux qui habitent la banlieu.
D’accord pour la revitalisation des centre-ville, mais seulement si c’est bien planifié, et que tout les aspects de la question ont été pris en compte.
C’est une excellente idée de déplacer le salon du livre afin que les gens redécouvrent des coins oubliés de leur ville. Il suffit souvent d’une seule visite pour redonner le goût de retourner à nos anciennes amours. Peut-être manque-t-il un peu d’animation dans le centre-ville ce qui fait que les gens vont ailleur. Car je ne connais personne qui n’aime pas se promener dans les rues. Alors peut-être que juste un peu d’imagination de la part de la ville suffirait !!!
Il n’y a rien de mieux que d’essayer de remettre de la vie dans un quartier. Pour avoir visité Trois-Rivière pendant la période des fêtes, je dois avouer que j’ai trouvé qu’il ne s’y passait pas grand chose. Et on sait bien qu’il y a bien des préjugés sur la culture et l’art en région si l’on fait exception de quelques lieux comme St-Jean Port-Joli qui a fait sa renommée depuis longtemps. Donc, le déménagement de plusieurs évènements culturels en un lieu commun ne peut faire qu’augmenter leurs popularité. Trois-Rivière ne pourra jamais accueillir de gros évènements comme Montréal, mais il pourrait devenir une bonne alternative pour les habitants de cette région après tout !
Pour qu’il devienne intéressant pour ses concitoyens, un centre-ville doit pouvoir se lire comme un livre. Il en est ainsi si des plaques commémoratives, des monuments, des visites guidées offertes gratuitement par la ville, des journées portes-ouvertes pour la visite de ses bâtiments historiques sont organisées. Alors, cet espace urbain ainsi repéré devient un livre ouvert sur l’histoire de la ville et il devient d’autant plus intéressant qu’on peut se l’offrir gratuitement. Dans cet esprit, le fait de ramener le salon du livre au centre-ville est une heureuse idée, mais qui devra avoir des suites pour que le livre ne reste pas toujours ouvert à la même page et pour qu’elle ne jaunisse pas.
Je pense que dans toutes les municipalités, il faut revitaliser les centres-villes, car dans bien des endroits, ils ont été délaissés et associés à quartier moins favorisé et à criminalité. Si on les laisse se dégrader, cela brisera l’image de la ville et repoussera les touristes et ce phénomène n’est pas seulement propre à Trois-Rivières. Les commerces du centre-ville amènent beaucoup à l’économie de la ville et si ils ferment faute de clients à cause de la mauvaise répuation du centre-ville, cela créera du chômage et limitera les moyens financier de la ville pour organiser d’autres événements. Non seulement, il faut aider les commerçants en leur organisant une meilleure publicité, mais aussi il faut réneuver certains bâtiments, changer certains faux plis que la ville a pris afin d’éloigner les criminels et aussi organiser des salons et événements qui attireront du public. L’idée de faire un salon du livre est excellente, car si on ne fait rien dans les quartiers centraux, il se dégradront et cela sera irrécupérable. Par exemple à Québec, on a revitalisé St-Roch en réparant des vieux immeubles, en créant des espaces verts, en construisant des bâtiments neuf où des compagnies de multimédia et de communication y ont établi leur bureaux. On y a ajouté des galeries d’art, donné une meilleure accessibilité à la bibliothèque pour les gens qui ne vivent pas dans le centre-ville et installé des facultés universitaires. Plusieurs festivals prennent place dans ce quartier et dans le quartier voisin, on a ouvert le Centre des Congrès qui amène des touristes. On fait même de la publicité à prix modique aux commerçants de se quartier. On devrait exporter cette initiative à d’autres villes comme Montréal et ses banlieues qui souffrent d’un problème de gang de rue et dans différentes régions rurales qui ont un haut taux de chômage.
Eh oui, il ne se passe des choses qu’à Montréal. Le centre-ville de Trois-Rivières veut avoir des visiteurs, ce n’est pas qu’en les attendant qu’il en aurait eu plus. Il faut bien les attirer avec quelque chose et cette initiative arrive à point.
Un Salon du livre à Trois-Rivières? Une excellente occasion de faire d’une pierre. quatre coups! Par cette initiative, on permet d’attirer des visiteurs, même ceux de l’égoïste Montréal, retenir les mauriciens dans leurs rangs pour une sortie trifluvienne, aider l’industrie littéraire et promouvoir les auteurs de la région de la Mauricie.
Et si le Voir Mauricie peut en encourager quelques uns à se débrouiller pour garnir les pages du journal de leur art, ça sera un autre pas pour repopulariser le coin!
Aide-toi et le ciel t’aidera!
M. Eggers a cette prétention propre à certains citoyens des grandes villes de Québec et Montréal. La vie se déroule là et pas ailleurs! Tant pis pour le petit peuple élevé dans les fermes des régions, sachant à peine lire et écrire et vivant aux crochets des villes. Les régions sont le reflet des annonces de Bell!
«Trois-Rivières n’est pas un centre de culture à saveur internationale»… et Québec? Cherchons les immigrants hors de la saison universitaire pour découvrir que cette ville est incolore, peuplée de fonctionnaires et vivant du tourisme français. Oui, c’est vrai, Québec possède les meilleurs restaurants, mais où est la vie culturelle SI extraordinaire? Quel est le dernier spectacle digne de mention réservé à la population de la Vieille Ville? Trois-Rivières est à 1h30 des centres, le peuple n’a qu’à faire un tour de machine pour se cultiver.
Ce n’est pas parce qu’une région n’est pas un centre culturel qu’il faille pour autant ce pas être fier de ce qui s’y passe… il y existe des gens cultivés qui consomment probablement plus de vie «métropolitaine» que vous, M. Eggers.
Il est vrai que certaines régions pâtissent de leur éloignement des grands centres urbains, ce qui ne fait pas de ses habitants des être analphabètes et imbéciles. Le salon du livre ne «re-dirigera pas le trafic et l’énergie à Trois-Rivières» (sic) là n’est pas l’objectif, mais plutôt d’offrir une vitrine sur le monde culturel et historique de la ville.
La Mauricie est une belle région, tout comme les autres. Vivant dans la «région» de l’Outaouais à 2 heures de Montréal, nommez-moi les événements que je n’aurais pu voir. La plupart des gens de Montréal ne profite même pas de ce qui leur est offert. La culture n’est pas de siroter un martini à la saveur du jour en écoutant un bassiste nu jouer du Morisod version métal-électronique! Les régions sont des endroits magnifiques pour «rester», n’en doutez pas. La suite? Offrir d’autres sorties familiales aux incultes de la Mauricie!
La ville de Sherbrooke a elle aussi un centre-ville peu invitant… C’est que les petits commerces spécialisés ne peuvent soutenir la concurrence que leur imposent les centres d’achat. Je pense pourtant qu’il est vraiment plus agréable de se promener sur la rue principale que dans l’air climatisé d’un Zellers!