Style parisien
C'est toujours touchant de voir des cousins de longue date effectuer un rapprochement, surtout lorsque la scène laisse une large place à l'inattendu… Fait exquis, une équipe de la Ligue d'improvisation de Paris quitte ses pénates afin de venir se mesurer à la Ligue d'improvisation mauricienne. Une première pour la formation française, qui se déplacera aussi à Montréal, à Québec, à Victoriaville et à Jonquière. Ainsi, la rencontre entre les deux ligues dévoilera au grand jour une manière de jouer propre à chacune des deux cultures. Le match se déroulera le 15 février, dès 20 h, au Maquisart. L'équipe de Trois-Rivières sera alors composée de Martin Francoeur, de Marie-Andrée Leduc, de Philippe Gauthier et de France Levasseur.
Incompris!
Méconnue, boudée pour son apparence trop pop, la guitare classique se couvre encore de marginalité. Sébastien Deshaies, dernier élève à avoir été inscrit au Conservatoire de musique de Trois-Rivières dans cette discipline, en fait cependant son étendard depuis quelques années. Il raconte que l'étiquette s'avère souvent amusante à porter, plusieurs croyant qu'il fait partie de la nouvelle vague de chanteurs qui savent gratter seulement deux ou trois accords. Mais, le commentaire le plus farfelu que le jeune homme ait entendu se révèle celui d'une personne persuadée que sa guitare était un violoncelle! Le 14 février, le musicien profitera d'une invitation de La Pierre angulaire de Saint-Élie pour réconcilier, une fois de plus, le public avec la guitare classique. Il concoctera un programme axé sur les émotions et le romantisme au cœur duquel se listeront des pièces latino-américaines. Une belle découverte!
Trip de glace
Ce ne sont pas des fanatiques du film Basic Instinct, mais bel et bien des amateurs de plein air qui se rassembleront, les 14 et 15 février, pour le cinquième Festival du pic à glace. Orchestré sur les terrains de Maïkan Aventure à Trois-Rivières, en bordure de la rivière Saint-Maurice, l'événement donnera sans doute quelques sueurs froides aux spectateurs des deux compétitions d'escalade de glace, soit la Coupe du Québec (troisième étape) et la Coupe Maïkan Aventure (challenge amical). À moins qu'une température aussi peu clémente que celle de l'an dernier les fasse fuir… Deux jeunes de la région, Christian Girouard et Thierry Dufour, participeront à l'importante Coupe du Québec et s'attaqueront ainsi à la chandelle de glace du site, l'une des plus hautes structures artificielles au Québec. Les deux jours d'activités seront pimentés d'un diaporama des meilleurs grimpeurs de glace du Québec, présenté le 14 février Chez Gambrinus, et d'une initiation gratuite à ce sport extrême, le 15 février dès 9 h. Rien de mieux pour satisfaire une carence en sensations fortes!
Il est vrai que la guitare classique est quelquechose de plutôt inconnu. On imagine tous que l’on ne peut pas arriver à grand chose avec une simple guitare mais c’est faux. Il est dommage que ce programme ne connaisse pas un grand succès au conservatoire de musique de Trois Rivières mais je pense que grâce à un garcon comme Sébastien Deshaies ça peut changer. Bravo à La pierre Angulaire de St Élie de donner la chance aux gens d’entendre ce spectacle et de découvrir tout le potentiel de cet instrument. Il est certain que ce ne doit pas être un chemin facile pour l’artiste car il doit avoir à se battre tous les jours pour se faire reconnaître mais je suis certaine qu’Il va y parvenir et que la guitare classique va retrouver ses lettres de noblesse. Il y a trente ans, personne ne voulait entendre parler d’opéra et cela a changé tranquillement, je pense que le même phénomène va se produire pour la guitare classique.
Bravo à Sébastien Deshaies pour son talent mais aussi pour sa persévérance.
Chère « agitateure »,
En décembre dernier, je me réjouissais de voir enfin arriver en Mauricie le journal Voir, un média qui au delà de couvrir l’activité culturelle de fort belle façon, prenait d’ailleurs position dans les débats de société. Je me réjouissais pour nos artistes et créateurs qui relèvent le défi de vivre en Mauricie mais aussi pour les lecteurs potentiels qui seraient enfin intepellés par vos prises de positions éditoriales, sinon intelligentes, voire provocantes.
Au début janvier, dans cette même chronique, vous nous demandiez de ruer dans les brancards, d’y aller de strophes réactionnaires ou révolutionnaires, de réagir aux sujets abordés, entre autres, dans votre colonne. J’y avais justement répondu en affirmant de se calmer le pompon, que lorsque Voir Mauricie allait prendre position, ses lecteurs allaient réagir, dans le temps comme dans le temps et qu’il était de nature légitimement juvénile de vouloir que les choses bougent plus rapidement qu’elles ne bougent dans les faits.
Mais depuis, j’ose faire valoir que vous nous donnez guère l’occasion de justement prendre position, de nous mouiller par rapport à notre environnement social et culturel. Votre chronique « Agitations » n’agite malheureusement pas notre fibre polémique. Il est fort louable de présenter les créateurs et les activités culturelles de chez-nous. On ne peut être contre la vertu. Mais est-ce vraiment de bon aloi de le faire dans cet espace rédactionnel qui se veut agitateur? Je vous lis à toutes les semaines. Mais critiquement constructif, ne serait-il pas plus intéressant pour les lecteurs mauriciens que vous nous présentiez autre chose qu’un avant-propos de votre journal.
Sans racune et surtout très loin de moi l’idée de vouloir vous faire la leçon mais diantre, Mme Gélinas faites de votre lieu d’écriture une véritable agora et culturelle et mauricienne.
C’est vrai que bien souvent ceux qui regardent des gens effectuer de tels activités devant leurs yeux ont plus peur que ceux qui les effectuent. Les sports extrèmes attirent de plus en plus de gens. On aime les sensations fortes et le sentiment de danger. L’initiation gratuite est un évènement à ne pas manquer pour tous les amateurs de sports extrèmes car la pratique de tels sports s’avère souvent dispendieuse.
J’abonde dans le sens d’un autre de vos lecteurs. Votre chronique, il faut bien l’avouer, n’agite pas grand-chose. Alors que la rubrique des autres Voir se font un plaisir et un devoir de nous secouer, de nous faire réagir, votre rubrique ressemble davantage à une chronique culturelle qui annonce les prochains spectacles. Ne le prenez pas mal, mon message n’a d’autre but que celui de vous agiter un peu, et de vous inciter ainsi à nous offrir une agitation plus motivante. Je suis sûre que vous en êtes capable !
Le match d’impro de dimanche soir au Maquisart s’annonce très amusant et passionnant ! D’un côté, l’équipe de la LIM (Ligue d’Improvisation Mauricienne), composée du polyvalent Martin Francoeur, de la créative Marie-Andrée Leduc, du dynamique Philippe Gauthier, de la sensible France Levasseur, du brillant Martin Bergeron et de la pétillante Émilie Jacob… De l’autre, ces joueurs français de la LIP (Ligue d’Improvisation de Paris), qui arriveront avec un tout autre bagage… et comme les français peuvent autant être verbomoteurs que physiques, autant sensibles que drôles… on peut s’attendre à une soirée riche en beaux moments et en surprises de toutes sortes ! Sans doute un rendez-vous à ne pas manquer !!!
Sébastien Deshaies est un artiste qui s’assume dans sa passion… C’est tout de même bizarre qu’on boude ainsi la guitare classique… Pourtant, je trouve cet instrument tellement invitant et accessible à l’oreille du spectateur… J’invite fortement Monsieur Deshaies à persévérer dans cette lignée… il ne peut que se démarquer parmi toute cette vague de musique électronique et programmée…
Chanceux les trippeux de glace !!! Car le temps s’annonce parfait pour qu’ils puissent se donner à fond pour être au meilleur de leur forme ! En fin de semaine, ils tenteront donc, à leur propre mesure, de grimper l’Everest en format miniature… On vous souhaite juste assez de soleil pour voir le haut de la montagne, mais pas trop quand même… il ne faudrait pas que vous grimpiez dans une flaque d’eau, ce serait dommage ! Bonne chance à tous les concurrents !
C’est une très bonne idée que ce festival du pic à glace. On n’entend pas souvent parler de ce type d’activité. C’est une bonne façon de passer au travers de l’hiver. L’affronter plutôt que de l’éviter. C’est un sport qui doit être très valorisant. Toute la gamme d’émotion par laquelle les candidats doivent passer me donne le goût de m’y risquer juste pour le trip. C’est une activité pour ceux qui aiment les sensations fortes.
Désolé si je choque quelques personnes, mais les ligues d’improvisations, ça m’agace royalement. Peut-être parce que je m’imagine à la place des concurrents, dans une situation des plus embarrassante où je me retrouvais avec un gros blanc à place du cerveau. Il faut dire que quelque fois, un gros blanc serait mieux que les textes qui sont pondus par les participants. Je ne comprends pas que le monde aime ce genre de spectacle, dont la qualité laisse souvent à désirée, car il est impossible d’avoir un spectacle qui a été poli et amélioré avec le temps. Pas que je soit contre l’improvisation de temps en temps, mais de là à avoir un spectacle où ce n’est que cela.
J’avoue cependant que quelque fois, ça en vaut la peine. Certaines répliques peuvent être appréciées. Mais règle générale, ça part de tout bords, tout côtés, et le résultat final nous laissent souvent sur notre faim.
En improvisation, il y a des mélanges qui ne manquent pas de donner des résultats intéressants. C’est souvent le cas quand on voit « s’affronter » une équipe française et une équipe québécoise. Je suis une fan inconditionnelle du mondial d’improvisation qui a lieu pendant le festival juste pour rire à Montréal, et j’attends toujours impatiement la rencontre Franve VS Québec.
Nous avons la même langue, mais notre humour a une couleur bien différente. Les improvisateurs français savent partager avec le public québécois et l’amalgame de saveurs est extrêmement agréable. On assiste parfois à un échange entre les deux équipes qui « imitent » le style humoristique de l’autre région et c’est vraiment comique!
La mauricie a une chance extraordinaire de pouvoir assister à un autre de ces beaux moments.
Wow! Je ne connaissais pas ce genre d’activité. Je dois avouer que cela doit prendre une bonne dose de courage pour faire de l’escalade sur des blocs de glace avec comme outil des pics à glace. L’expérience doit être géniale. Je suis certaine qu’elle fait vivre autant d’émotions forte à la personne qui monte que pour ceux qui regardent d’en bas. Bref, pour ceux qui sont ammateur de sensations forte, cette activité est originale et doit être très intéressante à réaliser. En ce qui me concerne, puisque j’ai un peu le vertige lorsque je monte sur le trotoir, je préfèrais vivre les émotions fortes du bas de la structure à regarder les autres la gravir.
Comme le disait si bien Madame St-Amand, dans son commentaire plus haut, la Mauricie a eu une chance extraordinaire de pouvoir assister à un autre de ces beaux moments d’improvisation. Dimanche dernier, près de 150 personnes ont assistées à ce match opposant l’équipe d’étoiles de la LIM à l’équipe Française de la LIP. Ce fût une soirée haute en couleurs. Tel un paysage d’automne, nous avons eu droit à des improvisations nuancées dans les tons et les couleurs. Une soirée rouge de passion, avec des rencontres vertes électrisantes et des improvisations jaunes folies.
Le public en a eu pour son argent et n’a pas été déçu du spectacle qu’il était venu voir. Les improvisations comparés étaient fortes en énergie et nous permettaient de connaître le syle de chacun. Toutefois, les rencontres en mixtes étaient plus lentes. Les équipes avaient parfois de la difficulté à se retrouver. Leurs personnages étaient moins polarisés. Les improvisations donnaient de bons résultats, mais nous laissaient souvent sur notre appétit.
Le match s’est terminé en période supplémentaire. La victoire est revenue à l’équipe de Trois-Rivières. Nos cousins ne repartent pas déçus. Leur passage en Mauricie fût leur plus plaisante visite depuis leur arrivée. Six matchs sont encore à venir en sol Québécois. Ils doivent faire escale à Victoriaville, Québec, et Jonquière. Nous pouvons donc deviner que leur aventure sera encore teintée d’une multitude de couleurs.
Les matchs d’improvisation qu’il m’a été donné de voir et opposant des équipes du Québec d’une part et de France ou de Belgique d’autre part ont été généralement fort amusants, surtout quand pour se moquer de l’autre l’une des deux équipes adopte le style de l’autre. Le cliquetis des accents et des expressions est alors à son comble et tout le monde se bidonne, sur scène comme autour. Quant aux belles résonnances de la guitare classique, aussi nommée guitare sèche comme s’il pouvait y avoir de la sécheresse dans cette musique qui ne ment pas par électronique interposée, il est inutile d’ajouter que sa place ne sera jamais occupée par quoi que ce soit d’autre et malgré les modes passagères. Elle est là pour demeurer.