Vision jeunesse
Au travail, les mots d'encouragement se font habituellement rares. Voilà pourquoi certains ont recours à la sympathique affiche d'une main photocopiée qui propose une généreuse tape dans le dos. Voulant éviter ces tristes situations et sortir de l'ombre les jeunes dynamiques âgés entre 16 et 35 ans, le Forum Jeunesse Mauricie (FJM) revient pour une quatrième année avec sa soirée reconnaissance Éclair de Jeunesse, prévue le 15 avril prochain. Un "gala" alternatif toujours bien articulé dont le président d'honneur est l'humoriste Steeve Diamond. Si un tel projet semble périlleux, le FJM réussit tout de même, le temps d'une soirée et des premiers jours qui la suivent, à faire reconnaître le potentiel de la relève (Jeune employé, Jeune employeur, Jeune bénévole, Jeune arts et culture, Jeune ambassadeur). De tels efforts méritent d'être soulignés, car peu d'organismes tournent leurs yeux vers la jeunesse, la majorité d'entre eux préférant rendre des hommages. Il est magnifique de croire que la relève a aussi droit à son petit moment de gloire, qu'il ne faut pas attendre la fin d'une carrière pour applaudir un travail bien réalisé. Vous connaissez un jeune qui est issu d'une des trois villes ou des trois MRC de la Mauricie et qui se démarque? N'hésitez pas à le mettre en nomination avant le 8 mars. C'est un geste qui peut faire la différence! Renseignements: (819) 691-4969.
Le français, démodé?
Le français est-il condamné à seulement être la langue de l'amour? Dans bien des domaines, on ne lui accorde que très peu d'attention. Par exemple, chez plusieurs jeunes musiciens, il souffre d'une impopularité alarmante. À un point tel que des formations composant en anglais sont prêtes à refuser un prix aussi important que celui d'enregistrer une chanson dans un studio professionnel, diffusée par la suite sur les ondes de la radio, tout simplement parce qu'elles doivent le faire en français. C'est du moins le problème auquel Dave Talbot, organisateur du concours amateur Les Mardis de la relève présenté chez Gambrinus, a été confronté à quelques reprises au cours des dernières éditions. Un fait assez désolant quand on sait que les autres groupes qui se rendaient en finale excellaient dans la langue de Molière. Mais, au fond, qu'est-ce qui rend le français peu attirant? Sa complexité, son manque de rythme ou bien le fait qu'il limite une carrière internationale (ce qui se révèle totalement faux, les marchés européens et asiatiques ouvrant de plus en plus leurs portes à la musique québécoise)? Cette année, Dave Talbot a pris les grands moyens: il a ajouté une clause qui oblige les gagnants à enregistrer en français à l'intérieur du formulaire d'inscription. Comme quoi des lois s'avèrent souvent nécessaires!
À l'affiche…
Doit-on se réjouir ou s'attrister du retour, après 50 ans, d'un cinéma dans la municipalité de Pierreville? L'idée, au premier abord, paraît extraordinaire: elle permet à une population rurale, qui devait parcourir une trentaine de kilomètres pour se rendre au complexe le plus proche (Sorel ou Drummondville), de profiter de projections de films dans son milieu. Mais, selon moi, cette excellente nouvelle en cache une autre un peu plus amère. Car l'arrivée de ce fameux cinéma se fait à l'intérieur du Vieux Théâtre de Pierreville qui, il n'y a pas si longtemps, se présentait comme un diffuseur de spectacles. Essuyant des pertes financières, l'entreprise non subventionnée a dû revoir sa mission. Voilà pourquoi elle s'est tournée vers de nouveaux champs d'activité: la location de salle et la mise sur pied d'un cinéma. Serait-ce que la culture ne peut survivre en dehors des zones urbaines ou bien que les citoyens ne prennent pas assez soin de leurs richesses culturelles? Bref, l'épisode du Théâtre de Pierreville annonce-t-il tranquillement la mort d'autres salles de spectacle établies en périphérie des villes importantes de la Mauricie? Malgré tout, l'initiative du cabaret de Pierreville, qui a su s'adapter au marché, demeure très louable. D'autant plus qu'il présentera autant des succès cinématographiques que des films de répertoire, dont La Face cachée de la lune de Robert Lepage.
Je dois dire que je ne suis pas tout à fait d’accord pour dire que le français est démodé. Oui, on l’utilise moins dans les chansons mais il n’est pas démodé pour autant. Il est seulement moins populaire et on doit seulement encourager les jeunes à l’utiliser. On parle tellement de l’importance de l’anglais partout et du français comme une langue minoritaire que les jeunes n’ont plus nécessairement envie de l’utiliser. Moi, en ce qui me concerne, je connais plein de gens autour de moi qui adore le français et le répertoire québecois. Ils fréquentent les bars de chansoniers d’ici et s’en donne à coeur joie de chanter les chansons de chez nous, et en français!
C’est vrai que ce sont plutôt les gens accomplis dans leur travail qui récoltent les honneurs aprés beaucoup d’années de travail? Les jeunes sont souvent oubliés et malgré le fait qu’ils accomplissent de l’excellent travail. Tout le monde a besoin d’encouragement! Surtout quand on commence et qu’on est pas certain de soi et de ce qu’on fait. Ce gala est vraiment une occasion valorisante pour les jeunes! Un petit peu de gloire pour la jeunesse peut les amener très loin pluis tard! Un simple encouragement peut signifier plus qu’on pense pour ces derniers. Ce genre d’évènements devrait se multiplier!
C’est vrai que l’on dirait que le français est devenu une langue démodée pour chanter. Il faudrait valoriser un peu plus la langue française chantée. Talbot a décidé de faire sa part et cette contrainte fera surement redécouvrir notre belle langue!
En tant que jeune adulte, je ne peux qu’applaudir et qu’être enthousiasmé à la lecture de cet article vantant l’initiative de Forum Jeunesse Mauricie ! Dans la société actuelle, on se plaint souvent que les jeunes ne font rien et l’image qu’on en donne dans les médias québécois n’est souvent guère reluisante et ne fait pas état des bons coups ! Et pourtant, la jeunesse mérite qu’on souligne son beau travail… On devrait seulement l’encourager à se surpasser, à poursuivre dans la voie de l’excellence ! Tout le monde a un jour besoin d’une tape sur l’épaule, ne serait-ce que pour sentir que l’on n’est pas inutile sur cette planète… La jeunesse en a besoin tout autant, puisqu’elle est la relève et l’avenir de notre société…
J’ai beaucoup d’admiration pour les gens comme Dave Talbot qui travaille à promouvoir la langue française. Si l’on ne veut pas qu’elle meure, il faut sans cesse la mettre en valeur, la faire s’épanouir davantage et la valoriser… bref, il faut l’aimer cette fameuse « langue de chez nous » ! L’organisation québécoise de Cégeps en Spectacle fonctionne un peu de la même façon, en obligeant tous les artistes qui se présentent à ne produire que des numéros entièrement francophones !!! Cette langue, il faut la chanter, la jouer, la parler, l’écrire pour qu’elle vive ! Les mots ne doivent pas qu’être envoyés en l’air, ils doivent aussi servir à agir et à faire avancer les choses…
Le vieux théâtre de Pierreville se transformera bientôt en salle de cinéma, sans oublier la diffusion des spectacles, pour des raisons financières. C’est une bonne nouvelle pour les habitants de l’endroit, mais le danger serait que les gros films « payants » prennent la place des moins commerciaux et de spectacles d’avant-garde… Mais après tout, si ce théâtre est en difficulté financière, cela veut-il dire que la musique, la chanson et le théâtre sont moins importants aux yeux des habitants de l’endroit… Le cinéma est-il si supérieur aux autres arts ?!
C’est certain qu’a une époque ou on ne parle que de mondialisation l’anglais demeure la langue universellement privilégiée. Même en France, au travail dans le milieu de la haute technologie et de la finance l’anglais est la langue de travail la plus souvent utilisée. Mais aussitôt sorti du bureau, on ne parle que le français. À la maison, dans les loisirs et pour tout ce qui ce qui a trait à la culture il serait inpensable d’utiliser une autre langue que le français.
Un artiste francophone québécois devrait prioriser l’utilisation du français dans ses compositions si il veut faire carrière au Québec. Rien ne l’empêche d’avoir des versions anglaises de ses oeuvres si il veut explorer le marché hors de la province. C’est la limite de la tolérance des consomateurs qui fixe bien souvent la limite à ne pas franchir. C’est à chacun de nous de valoriser et d’encourager l’utilisation du français.
Le français n’est ni démodé ni condamné à être seulement la langue de l’amour. Le français est simplement sous-utilisé par nos artistes québécois par pure paresse ! Car le français est une langue complexe, dont on peut avoir le grand bonheur de maîtriser plusieurs facettes, mais que de plus en plus de jeunes malmènent et condamnent parce qu’ils ne veulent pas faire l’effort de mieux le parler.
Il en est ainsi avec des artistes comme Daniel Boucher, entre beaucoup d’autres. Daniel est certes talentueux, mais il préfère s’exprimer en joual plutôt que dans un bon français. Par paresse peut-être. Parce que lorsque Daniel Boucher commet des fautes de français quand il chante, elles passent totalement inaperçues.
Oui, on peut très bien faire une carrière internationale en chantant en français ! Ce ne sont pas les exemples qui manquent ! Si les artistes québécois continuent à malmener ainsi le français, ils ne donneront pas envie à la jeunesse d’aujourd’hui et aux générations futures de se battre pour la sauvegarde de notre langue. Le Québec deviendra alors une province anglophone, ou une province dans laquelle on parle une langue que personne ne comprend.
Il est malheureux de constater l’état de la langue francaise au Québec. Une langue en voie d’extinction, elle tombera un jour tout comme le Latin le fît aux mains d’un ennemi sans visage.
Il serait grand temps de mettre un visage à cet ennemi que tous connaissent mais refusent de reconnaître, nous sommes nos propres ennemis.
Nos plus grandes réussites se font majoritairement outre-mer, elles se font en anglais, elles s’exportent ailleurs. Nos réussites dépendent de notre habileté à défendre nos points dans la langue de Shakespeare et non celle de Molière. Quelle faiblesse que de croire que l’unilingue francais pourrait prétendre au meilleur des futurs, ce serait nous mentir, ce serait lui mentir.
Nous avons choisi, au nom de la réussite, de s’assimiler, et non de l’être. Nous avons accepter les multi-nationales qui depuis fort longtemps nous ont désertés pour ne garder que quelques signes de leur précédente occupation. Nous avons au nom de l’argent, choisi de laisser notre langue qui nous était si chère, de l’oublier.
Je ne blâmerai jamais l’homme qui aura fait ces choix afin nourrir ses enfants, ce serait trop injuste. Mais je blâmerai toujours nos gouvernements, qui au nom de l’économie auront en quelque sorte, été les instigateurs d’un avenir anglais qui se pointe à l’horizon.
Ce n’est pas parce que le français est démodé que les groupes de musique composent plus en anglais. C’est plus pour pouvoir exporter leurs oeuvres. Si l’on veut conquérir les États-Unis qui sont juste à côté, il faut le faire dans leur langue. Non seulement on peut leur plaire à eux, mais c’est aussi une langue qui fonctionne très bien chez-nous. Alors on fait d’une pierre deux coups.
Au rythme auquel évolue la démographie avec des pyramides d’âges qui se renversent, il y a intérêt pour la société à se soucier de ses jeunes et à les encourager à être productifs, car le poids que porteront leurs épaules sera de plus en plus lourd à porter. Il n’est donc pas inutile de se soucier de les encourager à avoir des carrures d’athlètes.
Quant à la place de l’anglais dans la production musicale, cette mode est largement répandue sur tout le continent européen et représente une tendance qui a probablement plus à voir avec un modus vivendi qui rapporte plus d’argent et de visibilité. Le Québec ne peut certainement pas lui faire obstacle seul. Ce n’est pas en soi un problème si pour l’exportation des productions, des productions dans les deux langues sont réalisées, le français et l’anglais pour nous, une autre langue et l’anglais pour les autres, mais cela en est un qui est très sérieux si ce n’est que l’anglais qui est utilisé. Mais pour ce qui est des prestations devant public, l’on ne voit pas pourquoi des artistes d’ici ne se sentiraient pas dans l’obligation de les produire en français s’ils espèrent être compris de la majorité du public. Cela vaut aussi pour les artistes anglophones du Québec qui pourraient ainsi accroître leur auditoire.
Eh oui, il fallait s’y attendre. Ce qui devait arriver est en train de se produire. Nous sommes une petite île de francophonie dans une mer anglophone. Alors il est presqu’inévitable qu’un jour ou l’autre nous soyons assimilés. Le fait que des groupes ne veulent plus composer en français n’en est qu’un autre signe de plus. Et c’est compréhensible aussi. Le marché francophone est plutôt petit si on le compare au marché anglophone en amérque du nord. Et je dirais même qu’au Québec, le marché francophone se réduit de plus en plus, avec l’arrivée d’immigrants qui parlent de plus en plus anglais.
Je n’ai malheureusement pas de solution au problème. Et je ne crois pas non plus que d’obliger les groupes à composer en français soit une solution à long terme. On peut peut-être retarder un peu l’assimilation, et même encore là j’en doute.
Mais quoi qu’il en soit, on perdra peut-être un jour notre langue, mais il ne faut pas perdre notre culture. Qu’on la vive en anglais ou en français, notre culture est unique, et c’est elle qu’il faut protéger à tout prix. Sinon, le Québec ne deviendra qu’un province parmi les autres, ou même un état parmi les autres de l’amérique du nord…
Félicitations aux organisateurs du Forum Jeunesse Mauricie, une expérience enrichissante pour les jeunes, pour l’avenir…
Nous vivons pourtant tous pour la plupart dans un mileu francophone et pourtant le français semble être oublié?!
Je pense que trop souvent on trouve des excuses pour le manque de qualité de notre langue. Il faudrait commencer par reconnaitre que notre langue est en décomposition et que si nous n’agissons pas maintenant, nous aurons un avenir avec un français dénaturé. Nous sommes pourtant une société avec tant de culture et de richesse et, nous délaissons une partie intégrante de notre société, notre langue.
Chapeau à ceux qui en font un effort de combattre ceci et qui se dirige vers une langue riche et digne de notre société, de notre culture.
Je trouve excellente l’idée d’encourager la jeunesse, quelque soit la forme que cela prend. Dans notre monde de compétition et de pression féroce, prendre le temps de donner une tape sur les épaules des jeunes et de les encourager ne peut que rendre service à tout le monde! Ces jeunes, ainsi encouragés, se sentiront confiants de poursuivre dans la même direction et même de se dépasser, ce qui ne peut qu’être profitable collectivement. Il est aussi intéressant de ne pas limiter cette reconnaissance à un seul créneau mais plutôt souligner la diversité des réalisations, que ce soit dans le monde des affaires, des arts, des sports.
Quant à l’entrefilet sur le français, bien sûr que si tout ce qu’on recherche c’est la facilité, le français n’est pas le premier choix. Mais si on regarde l’exemple de Céline Dion, le français lui a permis d’abord de lui ouvrir la porte de la France pour ensuite lui servir de tremplin pour les USA et la Grande-Bretagne et finalement le reste de la planète. Comme quoi, même avec le français on peu aller loin!
Je n’étais pas au courant du problème qui s’était produit dans le concours de chansons « Les Mardis de la relève » et je ne comprends pas l’ensemble de la situation, mais je reste tout de même avec une impression désagréable. Si le fait que le groupe devait enregistrer sa chanson en français n’était pas mentionné dans le contrat, pourquoi se plaindre que les gagnants fassent un choix différent? Nous sommes dans une province bilingue et le choix d’une langue est tout à fait personnel. Le désir de chanter provient d’une émotion vive qui, souvent, s’empare d’un chanteur en s’imposant à lui. Si cette personne sait s’exprimer dans les deux langues, elle a alors le choix de partager sa musique en anglais ou en français. Si l’anglais semble pour elle le meilleur moyen de communiquer son amour de la musique, pourquoi critiquer son désir de chanter dans la langue avec laquelle elle se sent le plus à l’aise?
Pour certaines personnes, une langue peut être séduisante au point qu’elles veulent l’apprendre et même parfois aller habiter le pays où elle se parle pour pouvoir vivre en harmonie. Je connais des gens à qui s’est arrivé avec l’italien et recevaient une réponse positive des gens qui les entouraient, car la majorité trouvait cela « romantique ». Par contre, quand il est question de l’anglais et du français à l’intérieur du Québec, ça semble toujours être source de dégoûts.
Je crois que l’industrie québécoise de la musique francophone est en grande santé et que ça ne vaut pas la peine de forcer des gens à chanter dans une langue qu’ils ne désirent pas.
Un gala pour la relève me semble une très bonne idée, à condition que ce soit bien organisé. Les jeunes travaillent souvent très fort et font de bien belles choses, mais ils doivent attendre longtemps avant de voir leur travail récompensé. Certains d’entre eux réussissent des exploits vraiment extraordinaires et c’est pour ces derniers que ce genre de gala doit être organisé.
Par contre, il faut faire attention de ne pas tomber dans la facilité. Plusieurs proches croient parfois qu’ils connaissent un jeune qui sort du lot, alors que ce n’est pas réellement le cas. Si les prix sont donnés un peu facilement, cela enlève toute la valeur à cette soirée. De plus, ça peut nuire à certaines personnes, qui auront tendance à s’asseoir sur leurs lauriers plutôt que de pousser encore plus afin de réussir.
Dans le fond, il faut que le travail de recherche soit très bien fait afin que ce gala soit une réussite. Il faut identifier les perles rares et reconnaître le travail exceptionnel qu’ils ont accompli. Pour les autres, il faut qu’ils soient poussés à se surpasser afin d’être un jour reconnus pour la qualité de leurs accomplissements.
Je trouve que cette idée de récompenser la jeunesse de la Mauricie est exceptionnelle. Les jeunes ont souvent besoin d’etre appuyés, de voir que leur travail est appécié et un gala comme celui-là est un bon pas pour créer des futurs professionnels actifs et heureux. Je pense qu’il seriat bien, voire essentiel que ce gala se transporte dans tous les grands centres du Québec, dans toutes les MRC. Bravo à la MRC de la Mauricie d’y avoir pensé et surtout de le réaliser…Espérons qu’il en soit ainsi bientot dans les autres villes…