En chute libre!
Il y a visiblement un manque en ce qui concerne le cinéma de répertoire à Trois-Rivières. Cette situation s'explique sans doute par des raisons financières. Seul Ciné-Campus, campé à la Salle Léo-Cloutier du Séminaire Saint-Joseph depuis 36 ans, défend encore de façon régulière cet étendard. Une bataille qu'il continue de mener même s'il est parfois à bout de souffle. Avec l'arrivée des magnétoscopes dans les années 80, l'organisme a vu la quantité de ses membres chuter. Des 10 000 adeptes qu'il comptait lors de ses débuts florissants, il n'en reste plus que 2000. Un nombre qui lui permet tout juste de demeurer en vie. Comme il ne reçoit aucune subvention, Ciné-Campus organise chaque année une soirée-bénéfice afin d'amasser quelques sous pour poursuivre son humble mission, soit offrir du cinéma de qualité autre que les grands succès du box-office. Le 12 mars, il présente ainsi La Face cachée de la lune de Robert Lepage, précédé d'extraits vidéo de la pièce de théâtre du même nom. Toute la population est invitée à la projection. Souvent, nous avons la fâcheuse habitude d'attendre qu'une organisation disparaisse pour réfléchir sur son importance. Alors avant qu'une telle chose n'arrive au Ciné-Campus de Trois-Rivières, essayons de le soutenir du mieux que nous le pouvons, car il est essentiel qu'une entreprise fasse la promotion du cinéma de répertoire dans la région. Trois-Rivières n'est-elle pas une ville d'histoire et de culture?
Hors zones!
Le jeune Complexe culturel Félix-Leclerc, connu aussi sous le nom de la Corporation de développement des arts et de la culture de Ville de La Tuque, a raflé deux nouveaux prix (le Prix Diffuseur de l'année et le Prix Initiative) lors de la récente édition du gala des Prix RIDEAU. Comble du bonheur, il s'était aussi distingué l'année dernière en gagnant le Prix Partenariat. Jamais, dans toute l'histoire de RIDEAU, association qui regroupe les diffuseurs de spectacles, un tel événement ne s'était produit, soit qu'un de ses membres remporte trois récompenses en si peu de temps. Et il semblerait qu'une seule médaille manque à la collection du complexe de La Tuque: le Prix Reconnaissance, qui souligne des années de labeur. Qu'il est rassurant de voir qu'une salle de spectacle établie dans une zone moins populeuse réussit à se démarquer sur la scène provinciale! Cela démontre que la culture n'est pas nécessairement laissée-pour-compte dans toutes les villes éloignées, qu'il y a une place de qualité pour elle, même dans un lieu que plusieurs considèrent comme le royaume du véhicule tout terrain. Finalement prise en charge par des gens dynamiques et motivés, elle a peut-être la possibilité de survivre dans toutes sortes de milieux.
En avant les bibites!
Après le projet chaotique de la Cité l'Émerillon, à propos duquel on se demande encore s'il aboutira un jour, le maire Yves Lévesque se risque maintenant à divulguer son intention de mettre sur pied un centre d'exposition d'insectes au parc portuaire. Un insectarium à Trois-Rivières? L'idée paraît intéressante, mais il manque quelques justifications avant de procéder à sa réalisation. D'abord, pourquoi une initiative autour des bibites? La région souffre assez de leur présence durant l'été que j'ai du mal à imaginer ses citoyens faire la queue afin d'aller les contempler, d'autant plus qu'il existe déjà un Insectarium à Montréal. On raconte que c'est à la suite d'une rencontre avec le chasseur d'insectes Georges Brossard, lors de la projection du film Le Papillon bleu, que l'homme de tête aurait eu cette idée. S'il avait rencontré un passionné des félins en allant voir Miaou!, aurions-nous eu droit à un musée du chat? J'ose espérer que non. Il existe sans doute un moyen pour dynamiser le parc portuaire, mais ce n'est sûrement pas l'arrivée d'une tonne de bibites qui réussira un tel tour de force. Il faudrait un projet un peu plus unique, qui répondrait vraiment aux besoins de la population.
Oui, il demeure primordial d’encourager le cinéma de répertoire… Je suis moi-même un adepte du cinéma d’auteur et du cinéma international en dehors des frontières états-uniennes… Oui, il est important d’encourager des organismes comme Ciné-Campus qui offre une programmation variée et riche en beaux moments de cinéma… Ciné-Campus ne semble pas avoir droit à des subventions… Mais alors, pourquoi Ciné-Campus n’est-il donc pas membre du Réseau des Cinémas Parallèles ?!? Il aurait ainsi droit à des subventions, à une programmation peut-être un peu plus à jour (et non présentant des films d’il y a 1 an) et à plusieurs autres avantages… Voilà une question qui mériterait somme toute un brin de réflexion…
Le Complexe culturel Félix-Leclerc mérite probablement tous ses honneurs et autres Prix Rideau… C’est un véritable tour de force que de réussir à se démarquer en région en tant que lieu de diffusion de la culture… C’est pourquoi l’équipe derrière ce succès retentissant mérite tout autant notre respect et notre admiration… Chapeau !!!
L’idée d’un insectarium à Trois-Rivières n’est peut-être pas la trouvaille du siècle, je vous le concède ! Mais je trouve, Madame Gélinas, votre ton un peu trop provocateur et déplacé quant à son éventuelle inspiration… Il n’est pas étonnant que le maire Yves Lévesque ait été marqué par sa rencontre avec l’entomologiste Georges Brossard et que celui-ci lui ait communiqué sa passion pour les insectes. Mais de là à dire qu’il aurait proposé un musée des chats s’il avait rencontré un artisan du film « Miaou », vous exagérez considérablement et manquez de sérieux ! Un coup parti, si ces enfants avaient adoré le film d’animation oscarisé « Trouver Nemo », Yves Lévesque aurait peut-être décidé de construire un aquarium à Trois-Rivières !!! Si vous en avez des idées, partagez-nous les donc au lieu de vous rendre ridicule en rabaissant celle des autres !
Je lève mon chapeau à cette salle de spectacle qui a remporté non pas un, non pas deux, mais bien trois prix en si peu de temps. Il est intéressant aussi de constater que malgré le fait que celle-ci soit située dans une région un peu plus retirée, les gens la fréquentent autant. Les gens aiment les spectacles et cette salle leur en offre pour leur argent alors ils en redemandent. Cessez de penser que seul les grands centre urbains sont à l’affut des spectacles culturels, tous le monde peut y porter un intérêt, ces trois prix le démontrent fort bien d’ailleurs.
Je sens que Karine Gingras en a marre des insectes! C’est vrai que le projet semble risqué. Une étude de marché ou un sondage auprès de la population pour voir s’il y a un intérêt ou pas envers ce projet me semble tout à fait approprié. Les gens sont se sentent assez opportuné par l’existence de ces petites bestioles et le fait de les voir dans un gros bâtiment ne les incitera sûrement pas à se déplacer. L’Insectarium de Montréal a du succès mais il n’y pas d’invasions d’insectes là-bas. Les gens devraient faire des suggestions de ce qu’ils aimeraient au parc et le maire devrait être moins enthousiasme devant son idée.
C’est certain que lorsque l’on rencontre un chasseur d’insectes passionné, on peut imaginer que les bibittes sont super intéressantes à admirer. Mais si l’on regarde le coût d’un tel projet, le prix d’entrée sera tellement élevé, que les gens vont trouver trop onéreux d’aller admirer les bibittes en famille. J’ai bien peur que ce projet ne ressemble à l’aquarium et au jardin zoologique de Québec qui sont tous les deux en déficit depuis les travaux qui y ont été faits. On s’attendait à attirer beaucoup de monde, mais les prix d’entrée sont trop élevés.
Je n’avais pas réalisé que les magnétoscope avaient fait si mal au cinéma de répertoire. Il y a tellement de différence entre regarder un film à la maison et le regarder au cinéma. Je crois que c’est çà qu’il faut prouver aux amateurs de film. Car même avec un cinéma-maison, l’effet n’est pas le même. Entre regarder un film à la maison et être dérangé par les enfants ou par le téléphone et regarder un film sur grand écran et sentir l’émotion dans la salle, je crois que le choix n’est pas très difficile.
C’est vrai! Le cinéma semble en perte de vitesse à Trois-Rivières! Je me demande que font les gens. Préfèrent-ils s’en tenir au SuperClub Videotron? Mais, il est vrai que les emplacements de cinéma sont rares dans la région. Ne pourrais-t’on pas créer un centre de cinéma, où les gens pourraient trouver tout sur place: cinéma, musée culturel, bibliothèque? Je crois que le cinéma de répertoire est en perte de vitesse à Trois-Rivières à cause de son emplacement, et peut-être aussi à cause de son manque de publicité.
Bien que les détails de l’affaire ne soient pas tous dévoilés, je flaire un projet au même titre que le théâtre Astromax. Je suis d’avis qu’il en faudrait plus pour attirer les visiteurs au parc portuaire, un projet régional sortant de l’ordinaire de la trempe de Kassa.
Un début serait d’exploiter la scène portuaire qui n’est pratiquement jamais utilisée. Pour avoir vu des spectacles à cet endroit durant l’Art vocal, on aurait intérêt à y présenter des spectacles en dehors de l’horaire du festival. Je ne parle pas ici d’un seul chansonnier mais de groupes présentant des concepts originaux et/ou de la musique ouverte sur le monde.
Néanmoins un problème demeure : est-ce que le centre-ville peut espérer garder ses visiteurs plus d’une journée? Il devra d’abord offrir dans ces rues un peu plus que des restaurants et des bars. Y a t-il des efforts concrets pour attirer les petites boutiques (ou épiceries) spécialisées autres que celles oeuvrant dans l’industrie du souvenir? Bien que l’artère principale se porte de mieux en mieux, on devrait miser sur une profondeur et une diversité culturelles et commerciales. Il va sans dire que l’apport des trifluviens urbains doit jouer un rôle clé.
Dans un contexte différent, le projet de l’Émerillon est une autre histoire qui prendra le temps qu’il faudra. L’important c’est qu’un jour on puisse se balader sur une portion de ce site magnifique transformé en parc public, enfin protégé.
J’espère que le maire de Trois Rivières ne va trop trop souvent chercher ses idées lors des lancements de films. il devrait plutôt fréquenter le ciné campus et adhérer comme membre si ce n’est pas déjà fait. Pour attirer du monde, il faut des idées novatrices, différentes , qui suscitent la curiosité et qui s’adressent à un large public. L’été dernier je suis allée à Trois Rivières spécialement pour aller visiter la vieille prison. Ça valait vraiment le détour car c’était intéressant, différent et tout le monde y a trouvé son compte. Le choix des animateurs y était pour beaucoup car on sentait qu’ils savaient de quoi ils parlaient. Les enfants étaient fascinés par les récits du vécu de ces ex-détenus. De plus c’était une belle leçon de voir que des ex-détenus sont capables de réintégrer la société et le marché du travail.
Après cette visite, nous sommes allés nous promener dans le vieux Trois Rivières et dans la zone portuaire. C’est vrai que ça manque un peu de dynanisme. Pour assurer sa survie, cette zone doit non seulement attirer le tourisme mais surtout sa population locale. La revitalisation de ce quartier ne doit pas passer seulement par une seule activité. À Québec par exemple, il y a le marché du vieux port, la scène de l’agora, plusieurs musées, la piste cyclable en plus de toutes les activités récréo-portuaires.
Pour ce qui est du centre d’exposition d’insectes, ça pourrait être intéressant si en plus des insectes il y avait Georges Brossard en permanence. Je pense sincérement que sans lui et sa passion, le projet est voué à l’échec car il ne pourrait concurrencer avec l’insectarium de Montréal.Brossard sait communiquer sa passion mais sans lui les insectes perdent beaucoup d’intêret.
Vous parlez de manque en ce qui concerne le cinéma de répertoire à Trois-Rivières, parle on d’un manque de ressources ou un manque d’intérêt ?
Il est vrai que le cinéma de répertoire est depuis un certain temps brancher sur un respirateur artificiel, étant plus près de la phase terminale que nouvelle pourquoi devrions nous investir nos deniers dans un domaine destiné au naufrage.
Je suis moi même un ardent défenseur du cinéma de répertoire, j’ai meubler pendant plusieurs années mes soirées au Ouimetoscope, Outremont ou à la Cinémathèque. Mais comment rivaliser avec la possibilité d’écouter tout ses films sur cinéma maison en compagnie de nos amis, il faut malheureusement vivre avec son temps.
Les nouvelles technologies nous auront permis de découvrir de nouveaux plaisirs, elles nous auront aussi permis de réaliser combien il était bon de se taper un cinéma parallèle de temps à autre.
Pour avoir été membre du ciné-campus dans le passé, je ne trouve pas que les films étaient tellement de répertoire. Peut-être me direz-vous que le ciné-campus ne peut pas aller faire jouer toujours des films allemands sous-titrés ou autres du genre, puisque si ils le font alors le publique risque de chutter royalement.
Dans un autre ordre d’idée, il y a aussi des centre de locations de films de répertoires pour les amateurs de ce genre de films. Au centre-ville, le colimacon fait la location, vous trouverez surement des films plus intéressant que, à mon avis, les quelques films de répertoires que le ciné-campus offre entre les quelques quasi-blockbusters qu’il offre aussi !
La Tuque est un endroit ou j’aime bien aller me reposer durant l’été. J’en profite toujours pour aller y voir un spectacle. Ce serait faux de croire que parce que la population n’est pas nombreuse on ne s’intéresse pas à la culture. On y présente des spectacles de qualité et pour ceux qui n’ont pas un gros budget pour les spectacles, j’y ai souvent trouvé des pièces de théâtre amateur qui étaient excellentes et à tout petit prix.
Qu’on complète les projets déjà en marche avant de vouloir en entreprendre des nouveaux. Je ne suis pas sûr que le maire de Trois-Rivières comprenne ce principe, pourtant plutôt simple. Lorsqu’on s’étend trop, on ne sait plus exactement où on voulait aller. Comme le proverbe le dit, à courir deux lièvres à la fois, on les manque tous les deux. Pas que je sois contre le projet de l’insectarium. Je ne suis pas sûr que la population soit bien intéressée par ce projet: comme le dit l’article, des bibittes, on en voit assez comme ça pendant l’été. Et si on veut en voir des plus exotiques, on n’a qu’a aller à Montréal. Mais de toute façon, croire que la population a son mot à dire, c’est probablement une illusion. Le maire fera bien ce qu’il a envie de faire. Et vive la démocratie! On vote pour quelqu’un (ou non…), et pendant quatre ans, il peut faire toutes les folies qu’il veut. On le débarque quatre ans plus tard, mais quatre ans, c’est assez long pour nous mettre tous dans la merd…
Le cinéma de répertoire est important parce qu’il permet aux véritables cinéphiles d’avoir accès à autre chose que les succès commerciaux provenant habituellement des USA ou de la France. Toutefois, il est vrai que survivre dans ce domaine n’est pas toujours facile. Ainsi, à Montréal, avant l’arrivée de l’Ex-Centris de notre mécène Daniel Langlois, les salles avaient toutes fermées les unes après les autres, qu’on pense au Ouimetoscope ou à l’Outremont, en autres.
Mais qu’est-ce qui fait que l’Ex-Centris, lui, s’en tire bien? Tout d’abord une programmation irréprochable: 90% des films que j’ai vus dans ce cinéma étaient très bons ou excellents. Aussi, il faut que ce cinéma soit dans un milieu culturel propice: pas au bout d’une rue en dehors de la ville! Finalement, il faut des conditions de projection irréprochables: sièges confortables, sonorisation à la fine pointe de la technologie… et pas de bouffe! Avec ça, vous êtes en affaire!
Le cinéma de répertoire façon ciné-club est une formule qui ne survit plus guère où que ce soit et pas spécialement à Trois-Rivières. Ce qui est étonnant, c’est qu’il reste encore 2 000 membres à ce club qui en comptait jadis 10 000. Il y en a probablement peu qui peuvent en dire autant. Par ailleurs, le dynamisme de La Tuque en matière culturelle est souvent souligné par des gens de la région, ce qui est tout à leur honneur compte tenu du faible bassin de population, ce qui démontre bien que la quantité de personnes n’est pas le seul facteur en cause. Enfin, sans vouloir jouer avec les bibites des autres, il me semble que Trois-Rivières aurait intérêt à revendiquer son histoire en mettant en relief et en valeur son patrimoine plutôt que de rechercher des créneaux de rentabilité touristiques à inventer de toutes pièces.
Les insectes sont vraiment un groupe de vivants qu’il est plaisant de regarder. Les enfants adorent voir toutes les merveilles que ce petit monde leur réserve. Il y a un si grand nombre de « bibittes » et il en reste encore à découvrir! Je ne crois pas que l’on puisse comparer cela à celles qui envahissent la région de Trois-Rivières pendant l’été. Certaines sont tellement belles qu’elles ressemblent à des oeuvres d’art, chose qu’on ne peut pas dire du maringouin.
Il est vrai qu’il existe un insectarium à Montréal, mais ça fait un peu loin pour des visites scolaires. Aussi, les parents moins fortunés pourront quand même en faire profiter leur famille. Je trouve que c’est une superbe idée qui a plein d’avantages et peu m’importe la manière dont Yves Lévesque l’a eu!
Je me déplacerais même de Montréal pour voir votre insectarium, car je suis certaine qu’on y retrouvera des espèces qu’on n’a pas ici et inversement.
C’est génial de retrouver une telle salle de spectacle dans un endroit comme La Tuque. C’est un complexe attirant qui offre une programmation de qualité. Si l’on veut attirer les touristes. il faut avoir des spectacles de qualité à leur offrir en plus d’être accueillants. La Tuque est une ville qui gagne à être connue. On y offre des sorties de qualité dans un décor extraordinaire.