Réalité virtuelle
Depuis sa naissance, Internet ne cesse de donner vie à des projets abracadabrants; plusieurs individus croient encore qu'il est possible de s'enrichir en utilisant les forces de la toile. Souvent le Web est ainsi utilisé de façon maladroite, voire surestimé. Récemment, un passionné de l'art contemporain, Michel Therrien, a procédé au lancement d'une galerie d'art virtuelle: L'Espace contemporain, galerie d'art (www.lespacecontemporain.com)Ce site regroupe les œuvres de 15 jeunes créateurs québécois d'avant-garde dont quelques-unes d'une femme de Trois-Rivières. Il a comme objectif de faire découvrir autant l'histoire que les tendances actuelles de l'art contemporain. Il sert aussi de lieu d'échanges, de discussions. Une belle mission… Mais le concept et sa présentation ne réinventent pas le monde du Web. Il s'avère cependant intéressant d'avoir la possibilité d'acheter les toiles exposées, et ce, dans le confort de son foyer. Encore le côté mercantiliste de l'être humain qui refait surface? Eh bien, tant pis si c'est ça!
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Une rivière négligée?
La Mauricie est dotée d'un cours d'eau extraordinaire, la rivière Saint-Maurice. Ancrant une portion non négligeable de ses activités économiques dans le secteur touristique, la région devrait trouver les moyens de mettre en valeur cette grande richesse, et ce, sans nuire à son écosystème. Car, actuellement, les efforts semblent déployés ailleurs, à l'intérieur d'autres projets. Si les vacanciers s'arrêtent surtout dans la région lors de la pause-santé, ils ne pourraient sans doute pas résister à une escapade nautique à l'intérieur des terres de la Mauricie. Et combiné à des activités comme D'Arbre en arbre à Shawinigan, un périple sur les eaux de la plus importante rivière du territoire pourrait attirer plusieurs amateurs de plein air. Long de 560 kilomètres, le Saint-Maurice compte d'ailleurs de nombreuses réserves fauniques et parcs. Il ne reste qu'à trouver des solutions pour contourner les principaux obstacles (barrages, rapides…) qui le ponctuent. Un travail déjà effectué par l'organisme sans but lucratif Bassin versant Saint-Maurice, qui organisera une consultation publique le 27 mars afin de présenter son plan directeur traitant de l'eau et de la mise en valeur du bassin de la rivière Saint-Maurice. Renseignements: www.bvsm.ca
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Un rappel généreux
Certains commencent peut-être à en avoir assez d'entendre parler des nombreuses collectes de fonds pour COMSEP. Qu'on soit lassé ou non, de telles actions demeurent primordiales, surtout lorsqu'elles visent à remettre sur pied un organisme communautaire qui défend des valeurs de solidarité et d'entraide. C'est le juste retour du balancier. Ainsi, afin de permettre à l'organisation d'amasser les 300 000 $ nécessaires à la reconstruction de ses locaux (elle est d'ailleurs en voie d'atteindre son objectif), le Salon du livre de Trois-Rivières, la Maison Hertel-de-la-Fresnière et la photographe Claudine Juneau rappellent la tenue d'un encan ce 26 mars dès 17 h à la Maison Hertel-de-la-Fresnière. L'activité-bénéfice sera animée par Michel Chevarie, qui mettra aux enchères des ouvres signées par plus d'une quinzaine d'artistes réputés de la région. Des réalisations de Guy Bailey, Raymond Croteau, Monique Mercier et Francine Turcotte figurent parmi le lot. En organisant cet encan, ses instigateurs espèrent récolter une somme de 2000 $. Renseignements: (819) 376-5308.
Avec le nombre sans cesse croissant de sites de toutes sortes qui naissent sur la toile, c’est évident que d’être inventif, nouveau et intéressant de part la conception est devenu presque impossible…
Mais le Web aura toujours le mérite de bien servir à peu de frais les jeunes qui tentent de se faire un place dans ce monde qui va parfois trop vite. Avec l’aide appropriée de tous et chacun, un site bien ordinaire peut attirer l’attention de bine du monde pour devenir efficace dans sa mission, soit celle de faire connaître des artistes.
Alors, svp…faire suivre cette adresse! http://www.lespacecontemporain.com
Voilà le secret du succès sur le Web…
Les organismes se doivent de faire preuve de beaucoup d’originalité et d’imagination pour que ces campagnes de financement soient efficaces! Les gens ne savent plus à qui donner car il y a tellement de campagnes de financement et il faut choisir selon nos priorités. Les artistes de la région se sont réunit pour permettre à cet organisme de ramasser des fonds. Voilà une occasion d’acheter l’oeuvre d’un artiste de la région et de donner à une bonne cause.
On la voit tous venir cette réalité, au loin on entend déja le sifflet strident du train qui devrait en frapper plus d’un dans un avenir rapproché. Et s’il est un tournant que nous ne devrions pas franchir c’est le prochain, ne pas céder au chantage d’internet.
Merveilleux diront certains, malheureux pour d’autres il demeure une constance qui est par contre trop souvent oubliée, avez vous déja remarquer le virage internet que notre société est à effectuer. De la S.A.A.Q à la S.T.M, en passant par les supermarchés d’alimentations et des centaines d’autres, on nous demande d’adhérer à cette nouvelle façon de vivre.
Plus besoin de se déplacer, pourquoi le feriez vous lorsque d’un simple clic vous pourrez combler vos moindres besoins. Les adolescents d’aujourd’hui demeurent non seulement avide d’internet, ils sont à développer une dépendance importante qui sera difficilement surmontable. Cette dépendance ne fera que grandir selon les possibilitées infinies que nous donnerons à internet.
Terminer la discussion avec son boucher ou le salut matinal à la petite caissière de la caisse pop, aujourdh’hui je fais mes courses par internet, je paie par internet, je vis ni plus ni moins que par internet.
Internet sera un jour considéré comme une des pires inventions du dernier siècle. De révolutionnaire elle ne sera plus reconnue que comme la cause qui aura déclenchée la redéfinition de notre vie au quotidien.
Ça fait du bien de réaliser qu’on se sert encore d’Internet dans des buts louables… car j’ai souvent l’impression ces temps-ci qu’on y met un peu n’importe quoi ! Si c’est utile, j’achète… On peut ainsi découvrir de nouvelles oeuvres et de nouveaux artistes. Par contre, je ne suis pas d’accord avec Madame Gélinas quand elle parle de l’aspect mercantile de la chose. Les artistes en arts visuels ont la plupart du temps bien du mal à vendre et même à se faire connaître. Cette galerie d’art virtuelle n’est qu’une formidable vitrine pour ceux-ci et si cela peut leur permettre de vendre une ou deux toiles, je ne peux qu’applaudir l’initiative de Michel Therrien. Ça me fera plaisir d’aller voir ce fameux « espace contemporain »…
Tiens, qui parlait de mercantilisme, déjà ?!? Vous déclarez maintenant qu’on ne sert pas assez de la St-Maurice et qu’on devrait attirer plus de touristes grâce à elle. Oui, c’est sûr qu’on peut la mettre en valeur, mais il faut absolument s’assurer de ne pas lui nuire… Si l’on n’en prend pas soin, la nature est bien capable de se « révolter » et de se retourner contre ses malfaiteurs, les « méchants » humains. Heureusement, des organismes comme le Bassin Versant Saint-Mauricie sont là pour s’assurer du bon déroulement de la chose… Mais il ne risque pas d’y avoir foule à cette consultation… l’eau, les gens ne s’en soucient guère ! Quand c’est rendu qu’on arrose sa cour d’asphalte en plein été ou sa pelouse quand il pleut déjà…
Cet encan au profit de COMSEP est une belle occasion de se montrer généreux… Les amoureux de la culture peuvent à la fois prendre possession d’une oeuvre unique, originale et régionale de surcroît, en plus d’aider un organisme de solidarité à se rebâtir, pierre par pierre… Message d’encouragement à tous ces gens: ne lâchez pas, ça s’en vient presque !
Alors arrêtons-nous de voir du mercantilisme partout et encourageons la culture et, pourquoi pas, la nature !?
C’est super génial de pouvoir découvrir nos artistes de cette façon. Quand tu n’as pas une grande connaissance en art, ce genre de site ne peu que susciter l’intérêt du mécène qui sommeille en nous. Ça vaut la visite. On découvre des artistes de chez nous, on a accès à leurs biographies ainsi qu’à leurs collections que l’on peu acquérir sans même ce déplacer. N’hésitons pas à encourager ce genre d’initiative et de plus les oeuvres proposées sont abordables.
Devant l’immensité du Web, c’est un bon réflexe d’ajouter un côté interactif à un site. La participation des internautes au contenu se révèle positive tant pour le site qui est alors constamment mis à jour que pour les participants qui peuvent s’y impliquer directement. En offrant un lieu d’échange complémentaire à la vitrine, on a la possibilité de créer une communauté d’individus qui communiquent et partagent des intérêts communs de façon coutumière.
Personnellement je ne crois pas qu’un domaine subjectif comme les arts peut uniquement se fier à Internet pour la vente. La possibilité de se montrer intéressé à un produit semble être l’étape ultime. La suite du processus d’achat ne peut se faire généralement qu’en ayant été en présence de l’ouvre.
En revanche la présentation des auteurs, en incluant un aperçu de leur travail et l’endroit où l’on peut visualiser leurs ouvres, est un gros plus pour l’art contemporain et pour ses acteurs.
Internet est un nouvel outil qui a le mérite d’éliminer la contrainte « distance géographique » pour rendre accessible l’information. Ici, c’est tout à fait louable que la galerie d’art « L’Espace contemporain » mette disponible les oeuvres de ces artistes. Leur exposition devient mondiale. Comment rêver mieux quand on est artiste qui désire se faire connaître et apprécier par un public intéressé.
Et il n’est pas nécessairement négatif de songer aux ramifications mercantiles. Car l’artiste connu se doit de vendre pour vivre de son art et ainsi poursuivre son cheminement artistique. Il n’y a aucune prostitution intellectuelle à présenter son oeuvre sur internet et la rendre disponible à celui qui cherche à investir dans l’avenir d’un artiste ou encore mieux à acquérir l’oeuvre qui vous aura donner un coup de foudre.
Il n’y a simplement que le souci au webmestre de s’assurer que le site internet réponde aux besoins des artistes et que la présentation soit impeccable. Car le contenu internet doit émuler la perfection. Donc un résultat aux hautes attentes puisque le site internet, contrairement à la salle d’exposition traditionnelle n’offre pas le loisir de se reculer, de changer de position et se recueillir pour apprécier l’oeuvre dans son contexte avec les autres oeuvres et son environnement de salle d’exposition (éclairage, grandeur, position..), afin d’en admirer toute la force, l’impact.
Le virage technologique qu’offre internet (pour répondre à l’inquiétude du commentaire de Richard Ethier) est un outil supplémentaire pour s’informer et contribuer à l’enrichissement de notre savoir: le journal Voir internet est un digne exemple de cette réalité.
Il ne s’agit pas de tomber dans l’extrémisme et de jurer que par ce médium. Nulle raison de vouloir blâmer internet de tous les maux de société: il ne force pas l’isolationnisme, il ne soustrait pas les moyens traditionnels de communication (journal-papier). C’est une corde supplémentaire à son arc, + pas moins.
Bien sûr, on en arrive à un point où l’on aura à peu près tout vu ce qui peut être original, sur Internet. Ceci dit, on passe à la prochaine étape, qui est se servir de ce qui est plus banal afin d’atteindre un objectif. La beauté d’internet pour la galerie d’art est qu’un chinois ou un allemand auront accès à cette galerie d’un simple clic. Vous me demanderez certainement comment un allemand en viendra à connaître ce site? Si on regarde le problème à l’inverse, on se rend compte que sur les millions d’allemands qui utilisent Internet à tous les jours, il y a de bonnes chances qu’au moins finisse pas tomber sur le site, que ce soit via le moteur de recherche, ou des liens référencés ou spécialisés. Dès lors, l’internet devient intéressant en ouvrant au monde des produits autrement fortement locaux. Ça accroit les possibilités de diffusion et de vente. Vive Internet!
Des organismes comme COMSEP ne peuvent survivre sans la générosité de la population, surtout s’ils font face à des catastropes comme la nécessité de reconstruire leurs locaux. Il est certain que tout le monde veut aider mais il arrive un temps ou la population doit faire des choix à savoir qui elle va aider. Toutes les causes sont bonnes mais on ne peut aider tout le monde. C’est pour cela que les campagnes de financements sont de plus en plus difficiles. C’est pourquoi l’aide des artistes et des organismes devient indispensable. Les gens qui achètent une oeuvre se font plaisir à eux mais ils aident aussi les organismes. Bien sur certains diront que ce n’est plus de la charité gratuite mais que voulez-vous les temps sont difficiles pour tout le monde.
Voilà une occasion fantastique d’acquérir une oeuvre d’artiste de chez-nous en plus d’aider un organisme qui aide déjà les gens.
Bonjour à tous les lecteurs et lectrices de Voir. Je me permets d’écrire ces quelques lignes, même si je suis le directeur de L’espace contemporain galerie d’art, concernant surtout l’aspect mercantile auquel fait allusion madame Gélinas, auteure de l’article. Bien entendu comme toute galerie d’art, à chaque vente de tableau, le galeriste retire une certaine commission. Par contre, celle que je vais retirer par rapport à une galerie dite traditionnelle ne se compare pas. Les commisions que je retirerai de la vente des tableaux serviront exclusivement à améliorer le site. Permettre à d’autres artistes de se joindre aux 15 artistes déjà présents est, entre autres, un de mes projets à court terme. Plein d’autres projets germent en ce moment dans ma tête et ce toujours dans le but de permettre à ces jeunes artistes de se faire connaitre du public.
J’aimerais seulement préciser que je n’ai pas développé ce site dans un but mercantile. En fait j’ai un emploi à plein temps, lequel me permet de bien vivre. Je le fais surtout comme un passe-temps, par passion de l’art et surtout par un immense respect des artistes qui sont, en réalité, les principaux acteurs de l’art. Je veux simplement communiquer cette passion au public , aux gens désireux d’en connaitre un peu plus. Ce site comme vous le constaterez est axé davantage sur l’etre humain. C’est pourquoi, avant d’accéder aux oeuvres d’un artiste vous devez obligatoirement passer par sa note biographique, son parcours artistique et vous pouvez enfin mettre un visage à leur nom.
Ma galerie virtuelle n’est qu’une vitrine de plus afin de permettre aux jeunes artistes de se faire valoir. Pour avoir rencontré plusieurs artistes, j’ai compris qu’il était très difficile pour eux de percer dans le milieu des galerie parfois très hermétique. J’espère juste pouvoir leur donner un coup de main parfois nécessaire.
Je vous remercie de votre attention.
Michel Therrien
Je ne vois pas ce qu’il y a de particulièrement excitant avec cette nouvelle galerie virtuelle. Je dois avouer que c’est une idée intéressante car elle peut permettre à certains artistes d’exposer alors que ça leur auraient été probablement impossible avec les galeries traditionnelles. Cependant, c’est comme n’importe quel « magasin » en ligne, avec les avantages et les inconvénients que ce type de commerce comporte. Oui c’est vrai qu’on minimise les coûts, et donc on peut vendre moins cher, ou dimimuer les redevances que l’on prends lors d’une vente. Par contre, ça insécurise un peu les gens car ils ne peuvent pas vraiment « toucher » la marchandise. Et particulièrement dans le milieu de la vente de l’art où il y a quand même un peu de snobisme. En tout cas, on verra bien le succès qu’un telle galerie obtiendra, et on lui souhaite la meilleure des chances si ça peut permettre à plus d’artistes de s’afficher, et peut-être de vivre de leur art.
Personnellement, je n’ai aucun intérêt à acheter de l’art sur internet. Une image reproduite numériquement parle tellement moins qu’avoir une oeuvre devant soi. Il manque toute une dimension importante qui est le contact avec la matière. Le choix des textures et des couleurs donne un relief à une toile qui permet d’apprécier toute sa complexité. Sur un site Web, on ne voit que l’idée d’ensemble de la toile et on ne peut savoir vraiment quelle sera notre émotion quand on verra la vraie oeuvre. J’aurais trop peur de m’être fait une fausse impression et d’être très déçue au moment de recevoir mon achat.
L’achat d’une pièce artistique est avant tout pour moi une histoire d’amour et je ne crois pas beaucoup à l’amour par Internet…
Même si on est porté à voir Internet comme le mandataire du pire comme du meilleur, je crois qu’il est possible de se servir de ce média pour rendre accessible l’art. Il est évident que ce ne doit pas être dans un but mercantile puisque la perception positive des gens vis-à-vis le commerce électronique est loin d’être acquise. Cependant, comme Michel Therrien le laisse entendre, le but est de faire connaître des artistes qui autrement trouvent difficilement à être exposés, par manque de crédibilité liée au fait qu’ils sont inconnus. Je trouve donc que l’idée est excellente.
Faire connaître les artistes sur le net,
leurs oeuvres et la possibilité de se les procurer,
j’encourage le geste.
D’après le commentaire du galiériste le 24 mars 2004,
suite à l’article Réalité virtuelle,
ses intentions sont bonnes et par plaisir,
donc la vie est belle.
Comme on peut tout retrouver sur le net,
pourquoi pas eux?
Vaut mieux en profiter,
avant que les oeuvres concrètes ne deviennent virtuelles
et nous aussi.