Un cri du jazz!
Le jazz semble prendre un second souffle dans la ville de Trois-Rivières. Étonnamment, il continue de vivre en dehors de la grosse machine qu'est le Festival de jazz de Montréal. Ce phénomène s'explique, entre autres, par le travail acharné de la formation Par Hasard Jazz, qui depuis quatre ans vise la démocratisation de cette musique. Finaliste aux Grands Prix culturels de la ville de Trois-Rivières, le groupe développe en effet un marché pour celle-ci. Il lui trouve des scènes plus accessibles (des clubs, des restos) et la présente sous une forme un peu plus populiste (il privilégie les standards, les instruments favoris de la masse). Cela permet aux néophytes de la découvrir sans être bousculés, d'adapter leurs oreilles à ses sonorités. Jusqu'à maintenant, une des belles réalisations du groupe s'avère sans aucun doute les soirées Jazz en ville au café Al Van Houtte, où tout musicien de la région a la possibilité de se joindre aux représentations, véritables jam sessions.
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Sans frontières
Avare de nouveaux défis, la formation ne cesse de hausser la barre du succès, et ce, même après avoir offert près de 200 représentations au cours d'une seule année! Visionnaire, le fondateur de Par Hasard Jazz, Érick Laprade, multiplie d'ailleurs les efforts pour que le jazz trouve enfin une demeure fixe en Mauricie: la Maison du jazz. Une idée qui chemine tranquillement, et qui, si elle se réalise, permettrait à la population de voir des spectacles tous les jours de la semaine. Une bonne nouvelle pour les amateurs! Mais d'ici là, ces derniers ne sont cependant pas à plaindre. Plusieurs shows sont inscrits à l'agenda de la formation, dont trois nouvelles séries: les Dimanches on jazze au café-galerie l'Embuscade, les Casablanca Jazz'nights (à partir du 29 avril) au restaurant Le Casablanca et le Festival du jazz (à partir du 1er mai) chez Gaspard. Et comme la musique n'a pas de limites, Par Hasard Jazz devrait, après avoir mis en branle ses activités trifluviennes, sortir de la "capitale" de la Mauricie et visiter d'autres villes et municipalités du territoire. Des projets qui demanderont probablement un peu de temps et… d'argent avant leur concrétisation.
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Partage de mots
Il est rassurant de constater que la 9e édition de la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur (23 avril), sous la présidence d'honneur du jeune écrivain Guillaume Vigneault, ne cesse de grandir en popularité. Instauré par l'UNESCO, l'événement, qui se limitait autrefois à une simple conférence de presse, voit aujourd'hui sa structure prendre une forme un peu plus imposante. Des activités s'organisent partout en province. La Mauricie fait d'ailleurs partie de la fête avec quelques rendez-vous littéraires qui ne sont pas sans rappeler le Festival de la poésie. Les poètes Patrick Boulanger, Carl Lacharité, Pierre Labrie et Éric Roberge réaliseront des lectures publiques de poésie aux restaurants Au four à bois (373-3686) et au Saint-Germain Bistro (372-0607). En plus d'une table ronde ayant comme thème "Lire le réel et le délire" à 14 h à la librairie Clément Morin (379-4153), 1000 poèmes seront accrochés sur une corde à linge au centre-ville de Trois-Rivières. Tout pour revaloriser le plaisir de partager… la lecture!
Les mots du jazz sont sans frontières… On ne les trouve pas dans les livres; ils sont au-delà du papier, quelque part entre l’air et le temps. Ils voyagent léger et la mine emballée, la valise pleine de notes chaudes ou mélancoliques. Ils ne sont ni tapageurs ni manipulateurs. Ils sont d’une franchise avouée à la porte du bistro; ils ne se cachent pas, mais ne se flattent guère davantage. C’est ce qui est bien avec les mots du jazz, ils sont sans frontières parce qu’ils sont vrais… Vivants, colorés, allumés… les mots du jazz ne se perdent jamais, car leur écho est planétaire.
Bravo à la belle équipe de « Par Hasard Jazz » pour leur dévouement à la cause et pour leur nomination aux Grands Prix culturels de Trois-Rivières…
Quant au jazz des mots, il peut donner un cachet particulier à tout livre bien écrit… Quand les mots deviennent musique, il est si bon de laisser nos yeux se gaver de toutes ces mélodies silencieuses… Belle journée que ce vendredi pour célébrer le livre universel, celui que tout le monde connaît… celui qui laisse transparaître « l’impro jazzée » des mots !!!
Même si je ne suis pas une grande fan de jazz, à l’occasion il me plait bien de voir un spectacle. Il est à souhaiter que le projet prendra racine à Trois-Rivières car il y a des amateurs potentiels pour ce type de musique que l’on ne connait malheureusement pas beaucoup ici. Je suis pour la diversité musicale.
Donc bonne chance et longue vie à PAR HASARD JAZZ.
Une musique envoûtante qui ne demande qu’à être découverte. Je sais, je sais, ce style musical est connu de beaucoup et il existe depuis belles lurettes toutefois, combien d’entre vous prenez le temps d’écouter une pièce de temps à autres ? Et lorsque vous l’écoutez, prenez-vous le temps de l’apprécier ? C’est une musique fantastique qui peut facilement faire voyager votre imaginaire dans des coins que vous ne soupçonniez même pas.
Oui, il y a le Festival de jazz de Montréal qui fait beaucoup pour nous faire entendre cette musique mais, à mon avis, il faut aussi souligner chaleureusement les efforts de la formation Par Hasard Jazz, qui réussit à promouvoir une musique parfois tendre et subtil et parfois déchaînée et agressive.
Je suis d’accord avec vous, c’est rassurant de voir que cette journée gagne en popularité. Il est très difficile de protéger les droits d’auteurs. Chacun d’entre nous a un jour ou l’autre brimé ces droits, sans être vraiment conscient du tort fait. On sait que très peu d’écrivains québécois peuvent vivre de leur écriture. Une journée de sensibilisation peut nous faire réfléchir sur l’importance de respecter le propriétaire de l’oeuvre.
Par contre je trouve qu’il y a encore peu de publicité autour de cette journée. Dans mon quartier, il y a eu quelques activités à la bibliothèque municipale, mais je me serais attendue à quelques rencontres ou discussions chez les libraires, qui profitent tout de même de l’industrie du livre. C’est intéressant que ce soit un jeune, en l’occurence Guillaume Vigneault qui soit le porte-parole de l’événement cette année.
Contente de voir que le blues reprend vie . Il y a quelques années ce festival était bien populaire et aujourd’hui il se mesurerait probablement au festival de l’Art Vocal. Il y avait de la place pour les deux, car chacun a son public.
Une autre belle activité à Trois-Rivières. Bravo.
Il est temps pour nous d’écouter « Par Hasard Jazz » avant que vous accusiez du retard sur les autres qui l’ont déjà découvert…. De toute façon on ne se lasse pas d’écouter du jazz.
Trois-Rivières ont de la chance d’être priviligié par ce groupe qui visent haut et travaille fort. Il ont ciblé plusieurs restaurants, bars, café-galerie du coin…
L’idée de sortir de la capitale, c’est très bien…c’est un grand avantage de toucher un public plus vaste.
Avec le jazz, chaque note y trouve sa raison d’être.
Eh bien , réjouissez-vous, et amusez-vous….c’est bon d’écouter du jazz à tout moment…
C’est plaisant de permettre aux jazz-women et jazzman québécois de se faire connaître en région. Vous avez la chance de découvrir quelques primeurs. Le groupe va plaire aux gens….j’ai un feeling magnifique pour eux.
Le Jazz est un type de musique qu’il faut apprendre à aimer. Les premières fois que j’en ai entendu, je dois dire que je n’ai pas aimé cela. Par contre, j’ai la chance d’habiter à Montréal et d’avoir le festival international qui a lieu chaque année. Je ne me suis pas découragée et j’y suis retournée annuellement pour bon bain dans l’univers de ce type de musique. Après quelque temps et la maturité aidant, je me suis mise à apprécier certaines sonorités et à connaître plusieurs musiciens. C’est alors que je me suis rendu compte de toute la richesse de cette musique.
Il s’agit d’une musique vraie qui ne se contente pas de produire des mélodies que les gens fredonneront. Le côté commercial n’a pas d’importance et notre oreille n’est pas habituée d’entendre ces chansons différentes. Cependant, la différence est riche et je suis bien heureuse d’apprendre que le public de Trois-Rivières pourra aussi l’apprivoiser tranquillement…
La place du jazz dans l’univers de la musique est celle de la solitude. Coincé d’une part entre l’univers fortement médiatisé de la musique populaire, fut-elle hors normes, et celui qu’occupe la musique classique qui bénéficie d’un soutient institutionnel qui compense pour sa place relativement marginale, le jazz fait bande à part. On le retrouve sur les routes solitaires du spectacle, blotti devant des auditoires généralement peu nombreux, et complètement à l’écart des feux médiatiques qui font la renommée de ses concurrents. Pourtant, il demande autant d’attention que celle de ses partenaires, lui qui souvent est le fruit de recherches musicales authentiques et qui concurence sur ce plan la musique qualifiée de sérieuse. Car c’est bien là tout son drame au jazz, soit celui d’être pris pour une musique légère et de distraction alors qu’il en est tout le contraire. Il y a maldonne dans son cas.
Il faut débuter par un peu d’histoire. Il y a belle lurette, alors qu’il naissait dans l’underground américain, le jazz était une musique populaire, décriée par les hautes instances de la culture qui y voyait une perversion particulièrement vicieuse. N’est-ce pas amusant de voir que le jazz est aujourd’hui une musique qui s’adresse d’abord aux connaisseurs, mélomanes et intellectuel? L’initiative de Par Hasard a ceci de formidable qu’elle tente de réintégrer le jazz dans les moeurs des gens appartenant à tous les milieux. Les spectacles sont abordables, autant au point de vue artistique qu’économique. Il suffit de se promener au centre-ville par une belle soirée de printemps pour entendre les accords invitants qui fusent au travers des vitrines des nombreux établissements qui accueillent les musiciens de Par Hasard. Il suffit d’accepter leur invitation pour découvrir la vie, dans toute sa beauté et sa complexité, mise en musique, ce qui a toujours été l’ambition première du jazz.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté d’artistes qui s’impliquent dans leur région. Il est encore trop fréquent d’entendre les artisans décrier le public, le manque de fonds et de soutien de la part des institutions en place. Par Hasard constitue une belle leçon à cet égard. La seule manière de rendre vivante la culture en région, c’est d’être à la fois des artistes et des animateurs culturels, des entrepreneurs et des ambassadeurs. Il faut travailler sans relâche, aller chercher les gens et les intéresser à ce qui demeure essentiel à nos yeux.
Longue vie à Par Hasard Jazz!
C’est une bonne nouvelle pour les amateurs de jazz. Plus on offre la possibilité d’en entendre « live », plus on se donne la chance de rejoindre l’état second des musiciens jazz, de cette musique rythmée ou bluesé qui vous gagne par ses sonorités. Quand on assiste à un concert, graduellement on s’imprègne, on tape du pied, c’est impossible de rester indifférent. C’est une musique qui vous accueille et vous « infecte de cette piqure ».
C’est une musique favorable au jam des musiciens, les longues improvisations de 30 minutes où on peut voir les musiciens en symbiose qui s’échangent les réparties musicales, c’est parfois très intense, très révélateur. On assiste souvent à quelque chose unique, qui fait que la routine ne s’installe jamais, on se sent privilégié devant ce moment de magie, ce qui fait que si on retourne voir les mêmes artistes le lendemain on peut très bien voir quelque chose de différent.
Tant mieux pour cette présence concrète du jazz, certains que de nouveaux adeptes vont partager l’engouement. Les musiciens jazz vous invite à partager leur trip avec eux. Les futurs Dave Brubeck québécois seront peut-être présents ou inspirés par cette visibilité. La prochaine visite à Trois-Rivières, je vais voir ça à l’Embuscade, c’est un must.