Culture collective
La culture, au sens large, peut parfois avoir quelque chose de repoussant, du moins pour un organisme voué au développement économique. Car lorsqu'on s'éloigne des recettes gagnantes, les arts ont le regrettable défaut de ne pas rapporter d'argent. Lieux de bouillonnement d'idées, miroirs des valeurs et des mœurs d'une région, ils demeurent tout de même essentiels pour une collectivité. La SADC du Centre-de-la-Mauricie semble l'avoir compris. Pour la première fois, avec l'aide d'Industrie Canada et du Conseil des arts et de la culture de Shawinigan-Sud (CACSS), elle s'est directement impliquée dans ce secteur. Elle a mis sur pied un site Internet des plus intéressants: Collectivité culturelle du centre de la Mauricie (collections.ic.gc.ca). "On travaille pour la collectivité et la culture était un volet qu'on n'avait jamais touché", souligne Geneviève Dallaire, agente aux communications à la SADC du Centre-de-la-Mauricie. Véritable catalogue électronique, le site répertorie près de 100 artistes du centre de la Mauricie qui évoluent dans des milieux aussi différents que les arts décoratifs, l'art vocal, l'humour, la littérature, la peinture, la photographie et la sculpture. Les internautes ont ainsi la possibilité de jeter un œil au profil des artistes et de télécharger leurs œuvres visuelles ou sonores. Et c'est le Conseil des arts et de la culture de Shawinigan-Sud qui sert d'intermédiaire entre l'artiste et le "client" potentiel. Une précaution afin que le créateur ne soit pas dérangé inutilement.
Bien en vue…
Contrairement à d'autres régions, le cœur de la Mauricie ne possédait aucun bottin d'artistes. Il devenait donc criant d'en réaliser un et de donner une vitrine à une foule d'individus qui restent dans l'ombre. "On voulait simplement qu'au niveau local, les gens reconnaissent les musiciens et les artistes de la région. Car comme il n'y a pas de médias qui les répertorient, il est souvent très difficile de les retrouver pour leur demander leurs services", poursuit la responsable aux communications. Par ailleurs, les artistes intéressés à figurer sur le site peuvent toujours s'inscrire en contactant le CACSS (537-4222).
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Marionnettes en cavale
Après les événements Marionnettes inachevées et invitées et Expériences marionnettiques, les Sages Fous s'apprêtent à prendre d'assaut le centre-ville de Trois-Rivières avec leur étonnante ménagerie de marionnettes sauvages. S'éloignant des habitudes du monde théâtral, ils prévoient une série de répétitions publiques le 30 avril (20 h) et les 1er et 2 mai (14 h et 16 h). Une idée bizarroïde? Pas du tout! Se préparant à une tournée européenne du 15 mai au 5 octobre prochains, les artistes, reconnus pour leur imagination débordante, ont tenu à impliquer la population trifluvienne dans leur processus de création. Comme quoi la magie d'un spectacle se crée seulement devant un public! Les Sages Fous déambuleront donc dans la rue des Forges en compagnie de leurs étranges créatures. Avec leur douce folie, ils inviteront les gens à s'extraire de leur routine et à faire une relecture du paysage urbain. Sensibilisée aux causes sociales, la compagnie de Trois-Rivières sortira également un chapeau afin d'amasser des fonds pour le Centre Le Havre, un organisme qui œuvre auprès des sans-abri de la région.
La rentabilité culturelle de l’art ne peut aucunement être quantifiée
Existe t’il encore des gens qui en 2004, croient que les arts doivent êtrerentables afin de les promouvoir. Il est noble de remercier la SADC du
Centre de la Mauricie pour son geste mais pourquoi avoir attendu si longtemps
afin de le faire.
Trop souvent ces entités culturelles choisissent de prendre position suite à unepression populaire étouffante, cette pression exercée face à l’absurdité de laposition du moment qui ne peut plus être défendues et ne fait que mettre en doute
les capacités intellectuelles des dites entités.
Je ne vise aucunement la SADC du Centre-de-la-Mauricie par ce commentaire maisles nombreux autres organismes qui ferment les yeux sur les coupures culturellesque nous subissons, dois je rappeler à ces fonctionnaires à en devenir qu’ils
sont eux aussi rémunérés afin de poser des gestes concrets.
L’encouragement forcé demeure au mieux temporaire, au pire hypocrite. Celui qui
est fait avec le coeur mérite d’être mentionné.
Quel dommage, les Sages Fous s’en vont faire une tournée mais malheureusement ce n’est pas chez-nous. Je comprends que pour la troupe une tournée en Europe est quelquechose de merveilleux mais je trouve dommage qu’ils ne se fassent pas connaître chez-eux. Les gens de Trois Rivières vont avoir la chance de les voir et de les encourager mais il serait plaisant de les voir faire le tour du Québec.
Les marionnettes représentent tout un monde imaginaire qui fascine enfants et adultes. Ce médium est très peu exploité au Québec. Le théâtre de la dame de coeur fait un merveilleux théâtre de marionnettes géantes mais personnellement c’est à peu près la seule troupe que je connaissais. Maintenant je sais qu’il en existe d’autres et si la température le permet je pense que je vais aller faire un tour à Trois Rivières cette fin de semaine pour pouvoir découvrir les Sages Fous. Bravo à cette troupe qui porte bien son nom; ils sont plein de folies avec leurs créatures bizaroïdes mais ils sont aussi très sages car ils pensent à aider les sans abris en amassant des fonds.
Mais cette photo en n&b est de toute beauté, il est vraiment cute avec ses longs cils….Des marionnettes qui partent pour une belle aventure et de donner espoir aux sans-abri. Quelle bonne initiative!
C’est à la fois charmant, et amusant autant pour les jeunes que les vieux…Pourquoi? tout simplement parce que ses marionnettes sont créer de façon si imaginaire qu’il nous emportent vers des situations rocambolesque….
Les Sages Fous, c’est à voir absolument pour le brin de fantaisie incroyable…C’est fou! fou! fou! comme l’idée d’offrir cette sensibilisation est bon! bon!bon! pour le soutien des sans-abri! Bravo!
Je crois que l’expérience que tente la SADC du Centre-de-la-Mauricie prouve une bonne fois pour toute que lorsqu’on le veut, la culture et le développement économique peuvent faire un bon ménage. Voici un exemple d’une organisation à vocation économique qui a décidé d’aider des artistes via un site Internet. Il faudra bien sûr voir quelles seront les retombées économiques de ce site, à savoir combien d’oeuvres pourront ainsi être vendues. Mais il y a une valeur inestimable dont on doit tenir compte: le site permettra de faire connaître des artistes locaux un peu partout sur la planète. Or dans les temps difficiles que nous connaissons, un acheteur quelque soit sa provenance, sera toujours le bienvenue!
Je trouve ça merveilleux de voir notre génération aller. Il y a tellement de potentiel dans les jeunes, il suffit quelques fois d’un petit coup de main pour prendre leurs envol, je félicite ces gens qui font évoluer notre monde … bravo.
Quel beau geste que celui qui réconcilierait visées économiques et culturelles. L’on se croirait dans le meilleur des monde selon certains. Mais si l’on exclut les fièvres printanières pour expliquer ce geste, ne serait-ce pas plutôt que des élections printannières se pointent à l’horizon? De toute manière, il sera possible de le vérifier par la suite en voyant s’il s’agissait d’un geste ponctuel ou bien au contraire, d’une tendance qui se maintiendra comme aimerait le dire un commentateur électoral qu’il n’est point besoin de nommer.
Le monde des arts est effectivement essentiel pour la collectivité. Pourriez-vous imaginer ce que serait notre quotidien sans les peintres, les musiciens, les écrivains, . Pour ma part, j’aurai de la difficulté car le monde des arts me permet de sortir du quotidien et de m’évader loin des problèmes. Je félicite la SADC pour cette excellente initiative qui permettra peut-être à certains artistes méconnus de sortir de l’ombre et de faire face à la lumière que leur domaine d’activité peut générer.
L’initiative de la SADC du Centre-de-la-Mauricie est admirable. En bon philosophe (non diplômé), je ne peux cependant m’empêcher de me demander ce que pourrait être la culture dans un monde idéal. Lorsque j’essaie de définir les structures où évoluerait cette culture, la place des fonctionnaires me viennent tout de suite à l’esprit. Il y a tout d’abord les hauts fonctionnaires, ministres et décideurs de bon aloi, messagers d’un pouvoir et d’un peuple qui considèrent la culture comme un luxe, appréciable certes, mais non point essentiel. Sous leurs ordres gravitent une légion de ramasse-miettes qui portent de beaux vêtements et d’éclatants sourires et qui décident du sort des artistes. Il y a ensuite les employés mineurs, techniciens ou portiers, qui gagnent des salaires enviables parcequ’ils sont syndiqués et se contentent de porter le message des artistes. Je citerai en exemple les rénovations coûteuses de la Maison de la Culture permettant à des entrepreneurs de se remplir les poches alors que plusieurs artistes se produisant à la Maison le font dans des conditions exécrables.
En effet, ce qui est navrant dans tout ça, c’est que bon nombre d’artistes en région ne touchent pas le dixième du salaire du plus mineur de ces employés qui sont censés travailler de concert avec eux. Certains avanceront qu’ils ne sont pas professionnels et n’ont ni le talent, ni l’expérience pour justifier un salaire. Je leur répondrai que leur talent ne se développera pas et leur expérience restera minime s’ils ne sont pas encouragés et ne peuvent subvenir à leurs besoins tout en créant.
Cependant, je crois que les artistes ont un rôle d’éducation et de sensibilisation à jouer dans cette situation. Ils doivent renouer directement avec le public et ne pas trop compter sur le gouvernement. Faire avec peu, près des gens, voilà un credo admirable. Il faut que les gens réalisent impérativement que la culture permet une vie autrement significative, loin des loisirs vides de sens.
Bien d’accord avec tous ces mouvements, qui prônent l’art et la culture, pour la réalisation et la vision d’un peuple.
La culture est une ouverture sur le monde, nécessaire à sa réalisation.
Que vaut le plein de dollars, si mal dépensés, ou encore l’argent pour l’argent?
L’art de vivre n’est pas une cagnote, mais une façon de vivre.
Les artistes embellissent la vie, vaut mieux les connaître et s’en entourer.
Embellir la vie est nécessaire!