Dehors!
L'Amphithéâtre Au cœur de la forêt de Saint-Mathieu-du-Parc demeure encore silencieux cet été. Bien qu'il devrait revenir en force avec une véritable programmation l'an prochain, il laisse sans doute plusieurs habitués et passionnés de culture en plein air sur leur faim. Pour ceux qui n'en peuvent plus d'attendre, Aux berges du lac Castor devient une agréable solution. Bâti en pleine forêt, sur les rives du lac Castor à Saint-Paulin, l'établissement présente deux spectacles extérieurs au cours des deux prochains mois. D'abord, il accueille la formation Polémil Bazar, qui fusionne le swing, la polka et le tango, et Dobacaracol, duo féminin qui se nourrit de différentes musiques du monde, le samedi 10 juillet. Plus d'un mois plus tard, soit le 21 août, le site sera plongé dans les traditions mauriciennes. Fred Pellerin viendra conter alors que Les Langues fourchues et Les Tireux d'roches joueront plusieurs airs folkloriques. Des sorties pour décrocher, pour se ressourcer.
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Le Nord en images
Une entreprise en tourisme d'aventure de Trois-Rivières, Chinook Aventure, se prépare actuellement à une folle expédition cinématographique dans le Grand Nord québécois. Sensibilisés à la conservation des dernières rivières sauvages du pays, six canotiers, dont trois employés de Chinook, parcourront 600 kilomètres sur les eaux du Nunavik afin de "saisir sur pellicule" la beauté naturelle et la richesse de ce patrimoine. Ainsi, ils se rendront à Schefferville en train dès la fin de juillet avant de se rendre vers le bassin versant de l'Ungava. Ils défieront par la suite les rivières De Pas et George, deux affluents glaciaux. Comme une chute de plus de cinq minutes peut créer chez l'homme un état d'hypothermie, les aventuriers s'entraînent présentement à se sortir des eaux rapidement. S'ils peuvent s'attendre à une telle éventualité, ils ne peuvent pas tout prévoir. Mais n'est-ce pas l'intérêt de cet audacieux périple? Sur place, ils réaliseront une série d'entrevues avec des personnalités publiques, des autochtones, des propriétaires de pourvoiries… Ils emprunteront par ailleurs la rivière George en pleine migration des caribous. De retour de leur expédition de quatre semaines, ils monteront une vidéo qu'ils présenteront en 2005. De cette manière, ils informeront la population de la fragilité de cet écosystème et l'inviteront à faire des choix de consommation responsables. Né d'une crainte qu'Hydro-Québec n'abîme les rivières sauvages du Nunavik pour la construction de nouveaux barrages, le projet Odyssée Ungava insistera sur les enjeux de conservation. Une belle action régionale pour la préservation des territoires du Grand Nord.
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Au son de l'Acadie
L'Acadie célèbre ses 400 ans cette année. Le son des festivités résonne étonnamment jusqu'au centre-ville de Trois-Rivières. Le 10 juillet, l'International de l'art vocal organise une soirée complète sous le thème de l'Acadie. C'est d'ailleurs cette fête qui clôturera les neuf jours de spectacles. Pour l'occasion, l'événement trifluvien reçoit plusieurs artistes originaires de l'Acadie. Danny Boudreau, auteur-compositeur-interprète qui a trois albums à son actif, ouvrira le bal sur le site de la terrasse Turcotte à 19 h. Puis, l'ex-académicien Wilfred Le Bouthillier prendra le relais au Capitanal, scène principale du festival de l'art vocal, à 21 h. Finalement, la formation Blou, quatuor qui a remporté le Prix ECMA pour l'album francophone de l'année en 2004 et dont l'équipe de gérance se trouve à Trois-Rivières, terminera doucement la soirée sur la scène de l'Agora dès 23 h. Une musique des Maritimes qui se mariera à merveille avec l'atmosphère décontractée qui règne en bordure du fleuve Saint-Laurent.
L’Amphithéâtre Au coeur de la forêt de Saint-Mathieu-du-Parc sera vide cet été? Mais comment se fait-il qu’on ne puisse trouver de quoi le remplir? Des endroits comparables comme Lanaudière font salle comble, alors pourquoi pas celui-ci? Il faut dire que celui de Lanaudière est plus accessible à un grand bassin de population que représente la région de Montréal. Aussi, leur programmation est extrêmement relevée, avec des orchestres aussi prestigieux que l’OSM. C’est peut-être dans cette direction que l’équipe de gestion devra regarder l’an prochain pour s’assurer d’attirer des foules à l’amphitéâtre! En attendant, un autre beeau lieu naturel de culture restera inexploité au grand dam du public!
Depuis quelques années, l’été québécois se présente à nous en dents de scie. Grandes chaleurs et grandes pluies côtoient les grands vents et les froids pernicieux devançant l’automne. Et c’est un peu dommage tout ça, car un des plus merveilleux plaisirs de la belle saison est d’assister aux événements et aux spectacles en plein air. Que ce soit du Mozart, Michel Cusson, Kevin Parent, du théâtre grec ou encore Louis-José Houde, la joie demeure la même: profiter de la culture dans un décor naturel et un soleil taquin. Si Dame Nature le veut, bien entendu…
Vers le Nord, sur les traces de l’inconnu et des déserts tout blancs, ces aventuriers de la région n’ont pas froid aux yeux, c’est le moins qu’on puisse dire. En plus, ils n’explorent pas cette région dans le seul but de goûter à l’aventure, mais ils veulent aussi sensibiliser la population à la situation précaire d’un environnement menacé de disparaître sous des tonnes de béton. Alors qu’ils aillent, qu’ils défrichent les mentalités et qu’ils découvrent cette contrée nordique sur les rivières de glace et les lits de froideur. Et qu’ils reviennent nous voir pour nous ouvrir les yeux, avant que l’on s’endorme.
400 ans d’histoire et de dur labeur. 400 ans de terres et de pâles lueurs. L’Acadie mérite qu’on la fête, elle qui aurait pu facilement se laisser aller à la vague d’américanisation. Mais elle est restée forte, chambranlante par moments, toujours fière cependant. La langue française à la boutonnière, en guise de merci à ses ancêtres batailleurs. Un accent attachant et un souci de vivre en harmonie. Un sens du bonheur et de la fête vive. Pour reprendre son souffle, pour oublier l’espace d’un instant ses tracas et ses peines. Et frapper des mains, et taper du pied en l’honneur de sa patrie. Et crier « Je t’aime » en tremblant d’émotion, agitant le drapeau de son bout de nation. 400 ans, c’est long à endurer, mais c’est court à aimer.
« Je dois retourner vers le Nord, un de mes frères m’y attend… »
Oui, ce genre d’activité est très prisé par les gens. On ne veut pas s’enfermer quand il fait aussi beau. On veut profiter de la nature et du bon air! Le spectacle de Fred Pellerin sera sans doute très animé. Ce jeune homme de Saint-Élie-de Caxton vous transporte dans un univers de légendes qui vous fascinera. Le simple cadre du lac Castor est un décort inspirant et Fred a une réputation qui n’est plus à faire. C’est un des rares conteurs qui peut en vivre. Oui, c’est un métier qui n’est pas traditionel mais à 26 ans, il maîtrise vraiment bien son art. Oui, c’est sans aucun doute un spectacle à ne pas manquer!
Avis aux intéressés, l’Amphithéâtre est toujours vivant et vous propose des spectacles de grande envergure tout le mois d’août. Visitez notre site web (www.stmathieuduparc.org), dès le 16 juillet, toute la programmation y sera inscrite.
Johanne Ringuette,
Directrice générale
Municipalité de Saint-Mathieu-du-Parc.