Conteurs portuaires
Les préjugés font la vie dure au Centre d'exposition sur l'industrie des pâtes et papiers de Trois-Rivières. En effet, celui-ci est considéré plus souvent qu'autrement comme un lieu ennuyant et "poussiéreux". Désirant changer les perceptions de la population et des touristes, sa coordonnatrice, Valérie Bourgeois, a donc cherché des moyens pour dynamiser le site touristique. La meilleure option consistait à attirer les individus à l'extérieur du centre, comme plusieurs avaient le réflexe de ne pas dépasser le seuil de la porte. Voilà comment sont nées les Soirées de contes et légendes en bordure du fleuve Saint-Laurent l'an dernier. Organisés en collaboration avec la Pierre angulaire et la Ville de Trois-Rivières, ces spectacles, présentés chaque vendredi du mois d'août dès 20 h, proposent les histoires d'un conteur qui parlent de la Mauricie, de son passé, de ses cours d'eau, de ses forêts… La première édition des Soirées a obtenu un franc succès. L'organisation avait estimé à 40 le nombre de personnes qui se pointeraient aux représentations. Étonnamment, ce sont de 75 à 150 personnes qui se sont massées dans les escaliers adjacents au lieu d'interprétation chaque soir de spectacle. Beaucoup d'espoirs sont ainsi mis sur la série de contes de l'été 2004. Michel Deschênes, qui flirte aussi avec la musique folklorique, prendra la parole le 20 août et Alice Duffaud, le 27 août. En espérant que la température se montrera clémente, car en cas de pluie les shows seront annulés.
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L'éveil
Jadis tranquille, la MRC de Mékinac a revu son développement culturel cet été. Elle a en effet dynamisé sa vie artistique: elle a présenté un chansonnier au Musée du bûcheron, mis sur pied un théâtre d'été à l'École secondaire Paul-Lejeune, tenu sporadiquement des soirées musicales… Le CLD de l'endroit a donné un bon coup de main pour l'organisation de ces diverses activités. S'il n'a pas attiré des grands noms des arts de la scène, il a parié sur les forces locales. La série de spectacles en plein air intitulée Voix de chez nous en est le meilleur exemple. Le dernier show aura par ailleurs lieu le samedi 21 août au kiosque de l'église de Saint-Tite. Il permettra à des jeunes faisant partie de la relève musicale des environs de sortir de l'ombre. La formation Jammé-O, qui s'exprime au moyen de tam-tams, ouvrira le bal. Elle sera suivie de la troupe de cirque Crocus et du duo Les Gaillards Pèlerins, qui mélange sonorités rock, pop et rétro.
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Et c'est le but!
La tournée Légendes du hockey Esso pourrait compter beaucoup de points en s'arrêtant au Colisée de Trois-Rivières le 22 août, de midi à 20 h. Si le hockey passionne une bonne partie de la population canadienne, peu de gens ont la possibilité de parcourir des centaines de kilomètres pour visiter le Temple de la renommée et ainsi connaître l'histoire de ce sport. C'est pourquoi la pétrolière Esso a eu l'idée de trimbaler les objets et les collections qui ont fait la réputation du musée du hockey. Trois-Rivières est la sixième halte effectuée dans la province en 2004. L'exposition itinérante est composée de plus de 300 articles. Parmi ceux-ci se trouvent le bâton avec lequel Tony Esposito gardait les buts le 15 janvier 1983 lorsqu'il a réussi son 76e et dernier blanchissage, le bâton utilisé par Wayne Gretzky pour marquer le dernier point de son dernier match dans la LNH et le chandail porté par Paul Kariya aux championnats mondiaux de 1994. Un volet interactif complète le musée mobile (jeu de hockey gonflable, jeu questionnaire, consoles Nintendo, etc.).
On doit avouer que, malgré la probable grande qualité des informations et de l’aspect visuel, un Centre d’exposition sur l’industrie des pâtes et papiers n’est pas ce qu’il y a de plus passionnant ou attirant pour les touristes ou les habitués des musées. Heureusement, sa coordonnatrice Valérie Bourgeois a des idées à revendre et le concept des Soirées de contes et légendes ne peut que faire connaître le Centre à un plus grand public. De plus, le fleuve est un endroit idéal pour piquer la curiosité des spectateurs, qui reviendront probablement sur leurs pas pour aller au-delà de leur première impression en visitant le Centre. Sincères félicitations pour cette ingénieuse idée!
La MRC de Mékinac aura joyeusement compris que la culture sert véritablement d’engrais naturel à la bonne croissance et au développement positif d’une région ou d’un coin de pays. Le théâtre, la chanson, les arts visuels, la musique, l’artisanat… autant d’outils pour l’expression sociale d’une communauté quelconque. La culture est la porte-étentard de l’unicité, de l’inventivité et du partage humains. Belle ambassadrice, n’est-ce pas? Et quand en plus, on fait appel à des artistes locaux pour vivifier la MRC, on peut être fier de la progression culturelle qui s’ensuivra. Bonne continuité!
Le hockey est tout naturellement et avec une grande ampleur un centre d’attraction incroyable. Il n’y a donc aucun doute quant au succès que doit remporter et que remportera une tournée comme celle des « Légendes du hockey Esso ». Rassembleur, notre sport national allume autant les jeunes que les plus vieux, nostalgiques de la fébrilité de l’ancien temps. Les plus jeunes, qui carburent à la compétition et aux prouesses de leurs modèles athlétiques, auront assurément les yeux brillants en voyant tous ces précieux trésors sortis tout droit du Temple de la renommée. En ces temps de Jeux Olympiques, le sport et les rêves n’auront jamais aussi bien fait ménage.
À chacun ses rêves, à chacun sa culture.
De nos jours, on se raconte beaucoup moins d’histoire que dans l’ancien temps, à cause de l’omni présence de la télévision dans nos foyers. Je trouve donc vraiment intéressant que le Centre d’exposition sur l’industrie des pâtes et papiers aie décidé de faire des soirées de contes et légendes. Cela risque d’aider à sauvegarde la tradition des histoires orales qui était si forte au Québec du temps de mes parents. Nul doute que les gens qui s’y rendent risquent d’entendre des histoires de coureurs des bois et de draveurs. Bref, ce sont des soirées qui nous feront mieux connaître notre culture. J’espère que c’est quelque chose qui ne se perdra pas avec les années.
Voilà une bonne idée de la part de Esso. Oui, le hockey est sans aucun doute le sport le plus adulé des Cannadiens. Voilà une exposition qui fera bouger beaucoup de gens. Une petite visite s’impose pour en connaître un peu plus sur l’histoire du hockey quoique les vrais fans n’ont plus grand chose à apprendre sur ce sport. Voilà une occasion de pouvoir toucher des objets uniques qui ont connu une grande heure de gloire.
Génial!
Moi même passionnée des légendes et de l’histoire du Québec et de ses régions, voilà un concept qui pour une fois va vraiment changer la perception de cette population et des touristes. Sa coordonnatrice, Valérie Bourgeois, a trouvé le meilleur moyen pour dynamiser le site touristique!
Les touristes sont de plus en plus curieux par l’historique des régions et leurs légendes. Fascinant découvrir et revivre l’hitorique d’une région!
Enrichir les touristes par l’histoire! Vous pouvez être sûre, quand je serai de passage dans votre région, je vais assister aux Soirées de contes et légendes en bordure du fleuve!
La MRC de Mékinac, à mon avis, mise bien en faisant place à la relève, plutôt qu’à des gros canons connus. Tout d’abord, il faut encourager la jeune relève mais surtout leur donner une place où ils pourront étaler leur potentiel et se faire connaître dans leur propre région. Qui sait si, partant de là, des portes nouvelles ne s’ouvriront pas pour leur permettre de progresser et ainsi commencer une carrière qui débordera des limites de la région! En plus, cela les valorisera et leur permettra d’accroître leur confiance, facteur également important pour le futur. Et je crois que la MRC, en « s’éveillant » cette année, a saisi l’importance de cette dynamique. il ne reste plus qu’à souhaiter que dans les prochaines années, l’initiative se poursuive, au grand plaisir des jeunes et des habitants de la région.
Tout en reconnaissant la valeur des initiatives qui ont été prises en vue de revitaliser le Centre d’exposition sur l’industrie des pâtes et papiers, parce qu’elles vont dans la bonne direction, à savoir de faire connaître le visage des humains qui se cachent derrière les manifestations culturelles, il me semble que l’exposition elle-même pourrait sortir davantage de son cadre corporatif pour présenter les dessous de cettte industie grande consommatrice d’eaux limpides et de vies humaines dans les chantiers et pour la drave. Pour ma part, bien plus que n’importe quel conte fantastique, c’est la chanson de Félix Leclerc, la Drave, qui me revient en mémoire quand il est question de pâtes et papiers, non pas seulement un produit dont il n’est pas besoin de prouver l’utilé, mais surtout l’histoire d’un peuplement et d’une survie avec son cortège de misères et de souffrances. Sans tomber dans les larmoiements, il serait sans doute possible de saluer ce courage et cette tenacité sans que l’intérêt pour le produit s’en trouve pour autant diminué. Par ailleurs, je ne serais pas surpris que l’intérêt pour ce centre d’interprétation en soit du même coup revitalisé.