Délices aux sons!
Fidèle à son habitude, l'Orchestre symphonique de Trois-Rivières revient avec ses matinées musicales du dimanche: les Muffins aux sons. Comme premier spectacle, il présente le bayaniste Vladimir Sidorov au Foyer Gilles-Beaudoin de la Salle J.-A.-Thompson. L'accordéoniste originaire de la Russie nagera dans un répertoire très varié. Il interprétera des pièces de Rodrigo, de Chopin, de Monti, de Piazzolla, de Galliano et de Gridin. Né à Volgograd, il a par ailleurs remporté plusieurs concours musicaux organisés sur sa terre natale. Il a aussi fait son service militaire dans le Chœur de l'Armée rouge, avant d'entreprendre une carrière solo internationale en 1997. Depuis, il a, entre autres, collaboré avec l'OSQ et avec des membres de l'OSM, dirigés par Charles Dutoit. Les Violons de Shawinigan (14 novembre) et L'Inde en musique (5 décembre) sont les deux autres représentations qui se tiendront cette saison. Les Muffins aux sons sont toujours suivis d'un léger goûter offert par le Café AL Van Houtte.
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L'Été des Indiens
Le Théâtre Belcourt de Baie-du-Febvre, basé à quelques kilomètres de la communauté d'Odanak, organise un week-end de spectacles très particulier. Les 22 et 23 octobre, il présente sa première fin de semaine Été des Indiens. Profitant du retour du beau temps avant la grisaille, il invite des artistes autochtones connus à monter sur sa scène: Taima, duo formé d'Alain Auger et d'Elisapie Isaac, femme élevée selon la culture inuit, puis l'ex-Kashtin Florent Vollant. Les deux représentations seront précédées de danses, de chants et de contes amérindiens. Des créateurs abénakis originaires d'Odanak ont été approchés pour l'occasion. Si l'expérience fonctionne bien, elle pourrait être répétée dans le futur, d'autant plus qu'il existe un lien naturel entre le Théâtre et le Musée des Abénakis. Ainsi, les activités seraient réparties dans les deux lieux de diffusion. "Il y a un bel éventail d'artistes autochtones à faire connaître, que ce soit du Québec, du Canada ou des États-Unis", souligne Mario Courchesne, directeur artistique du Théâtre Belcourt.
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40 ans de musique
La saison 2004-2005 du Conservatoire de musique de Trois-Rivières coïncide avec son 40e anniversaire d'existence. Ainsi, en plus de ses activités courantes, la maison d'enseignement, qui a guidé quelque 1700 élèves, organise une série d'événements spéciaux. Prochainement, elle propose un concert d'anciens élèves à la Maison de la culture de Trois-Rivières. Le 28 octobre, elle invitera donc les violonistes Antoine Bareil, Christiane Lampron et Annie Parent, les violoncellistes Sylvie Lambert et Louise Trudel, les pianistes Suzanne Beaubien, Marc Fortier et Myriam Terrien ainsi que le contrebassiste Nicolas Lessard à monter sur scène. Aussi, le 6 novembre, l'institution se joindra à l'Orchestre symphonique de Trois-Rivières pour présenter le concert Les 40 ans du Conservatoire. Cette soirée, durant laquelle seront interprétées des pièces de Korngold, de Grant et de Chostakovitch, mettra en vedette le soliste Antoine Bareil. Par ailleurs, les Mercredis du Conservatoire, concerts qui ont lieu à la Salle Armando-Santiago dès 19 h, demeurent toujours au calendrier de l'école. Pour connaître l'horaire complet des activités: (819) 371-6748, poste 224.
On ne peut pas le nier: la rédactrice en chef du Voir Mauricie a été victime cette semaine d’un virus terriblement insidieux. Elle s’est fait prendre, sans trop le vouloir, au jeu de la musique, puisqu’elle en vante les mérites d’un bout à l’autre de son article. Mais c’est normal quand on y pense, puisque la musique, c’est comme un moustique: une fois que ça vous pique, ça vous démange longtemps le tympan et les pores de la peau. La journaliste Mme Gélinas tente ici avec, je dois le dire, une belle part de succès, de nous transmettre son virus.
En premier lieu, elle nous rappelle à la tradition, en nous lançant l’invitation de savourer ces sympathiques « Muffins aux sons ». Dans une ambiance chaleureuse et conviviale, la musique classique se fraie un chemin plus facilement vers les oreilles des plus réticents. Avec un artiste de la trempe de Vladimir Sidorov, qui a été formé dans les rangs du Choeur de l’Armée rouge, on peut prédire que ces matinées musicales partent sur une bonne note. S’agira de conserver le ton juste toute la saison. De toute façon, c’est bien reconnu: les Muffins aux son sont définitivement profitables pour la santé.
En second lieu, elle applaudit, avec raison, l’instigation d’un événement qui pourrait solidement prendre racine au cours des prochaines années: l’Été des Indiens. Pas celui qui vous réchauffe les pieds dans un mois d’octobre jusque là gelé, non, plutôt celui qui semble vouloir illuminer la scène du Théâtre Belcourt, lieu de diffusion de la culture tout à fait intimiste et accueillant. Il ne serait pas étonnant qu’avec le dynamisme des deux dirigeants de l’établissement, soit le pétillant Mario Courchesne et sa joviale conjointe, cet « Été des indiens » fasse fonde les premières neiges pour les années à venir.
En dernier lieu, on ne peut que souhaiter une longue vie au Conservatoire, qui forme les artistes qui répandront leur talent aux confins de la planète bleue.
La musique est vraiment un virus qu’il fait bon propager.
Très bonne idée que ce nom de muffins au son. Quand on sait que la musique est la nourriture de l’âme, on trouve ce jeu de mot génial. C’est une bonne façon de commencer la semaine. C’est relaxant et calmant de se permettre de tels dimanches matin. Ça devrait faire partie intégrante de notre vie que de se permettre quelques heures par semaine pour se faire plaisir et relaxer au son de la musique. Ce sont des dimanches qu’il faut absolument mettre sur notre agenda.
Je crois que nous avons beaucoup à apprendre des amérindiens, ne serait-ce que pour comprendre et partager leur philosophie de la vie et leur respect pour l’environnement et la tradition. Ce week end « Été indien » est très original et surtout une bonne façon de solidifier les liens entre les amérindiens et les gens de la Mauricie. Ce sera aussi une occasion de découvrir des talents autochtones et, qui sait, peut-être la chance de lancer la carrière de certains d’entre eux! Félicitations aux organisateurs de ce week end et j’espère que ça fonctionnera suffisament bien pour qu’on renouvelle l’expérience l’an prochain.
En commencant par l’initiative de L’Orchesrtre symphonique de Trois-Rivières, on peut y voir une première façon d’associer le milieu ambiant à celui de la culture. C’est par le biais du plaisir de goûter des aliments qu’il s’associe d’abord. Cette formule est ingénieuse, car elle incite des gens à venir à des spectacles qui les auraient peut-être rebutés sans cela. D’autres orchestres symphoniques ailleurs au Québec font d’ailleurs de même. L’ambiance de ces concerts y étant plus détendue que celle des concerts traditionnels, ils sont une bonne occasion pour initier un public moins conquis d’avance à des formes de musiques plus inusitées pour eux. C’est le même esprit qui prévaut quand on sollicite le concours des artistes autochtones pour des spectacles. Leur apport à notre culture en même temps qu’à la leur est toujours étonnant. Ils ont cessé ainsi d’être vus comme des curiosités folkloriques et s’inscrivent de plein pied dans notre univers musical. Ils viennent ainsi combler un vide dans le panorama de la musique du monde. Il serait en effet un peu étrange que nous nous intéressions à des musiques venues des quatres coins de l’univers et que nous ne soyons pas capables de voir celle qui est présente chez nous. Les Taïma, Florent Volant et Claude McKenzie sont là chez nous. Pourquoi ne pas tendre l’oreille. Les Conservatoires de musique associent aussi le milieu au monde de la culture à leur façon. Ne sont-ils pas en effet le lieu de formation des musiciens des alentours. Parmi ceux-ci, il s’en trouvera certainement qui déborderont de beaucoup ces frontières. Toutefois, ce n’est pas une raison pour attendre que cela se fasse avant de les écouter. Eux aussi nous réservent souvent de belles surprises.
Quelle belle aventure. Le dimanche est, selon la religion catholique, le jour du repos. Alors qu’elle merveilleuse idée que de se reposer en écoutant une telle musique. C’est aussi une initiative qui amène très souvent des néophytes à tenter l’expérience, ceux qui sont moins attirés par ce genre musical n’achèteraient pas de billets à gros prix pour voir les spectacles mais un petit dimanche matin musical, pourquoi pas. En fait, ces matinées me rappellent l’expérience des midis concert donnés au Grand Théâtre de Québec, Ce n’est pas identique mais il y a certaines similitudes entre les deux qui sont facilement détectables. À tous ceux qui n’apprécient pas particulièrement cette musique mais qui adorent se reposer et se la couler douce le matin, tenter l’expérience au moins une fois, vous en serez surpris.
Je trouve l’idée d’avoir combiné: muffin au son à de la musique classique, très originale! D’autant plus que ce sont des spectacles offerts par de talentueux musiciens de la région de Trois-Rivières avec une touche d’influence Russe.
Cet évenement revient cette année avec un programme plutôt riche et innovant. Sans nul doute, l’orchestre symphonique saura satisfaire l’auditoire une nouvelle fois!
Il s’ouvre aux goûts plutôt divers, non seulement de tous les mélomanes mais la chance aux autres de le devenir. Car quoi de plus beau que d’écouter de la musique classique en mangeant son muffin au son un dimanche matin.?!