Osez!
Instauré par le Réseau Centre, le concept des spectacles "100 % garantis" fonctionne plutôt bien depuis son lancement au Moulin Michel. Jusqu'à maintenant, personne n'a demandé à être remboursé lors d'une des soirées visant à faire découvrir de nouveaux artistes, soutient la directrice du lieu de diffusion de Bécancour, Rita Bergeron. Comme quoi l'équipe du Moulin a du flair! La responsable souligne en effet que la sélection des shows qui portent le sceau de garantie se fait instinctivement. C'est donc avec confiance qu'elle présente le deuxième coup de cœur de sa programmation automnale le 6 novembre: le Vancouverois d'adoption Celso Machado. "Je suis prête à mettre ma tête sur le billot!" rigole-t-elle. Le guitariste de renommée mondiale, dont plusieurs compositions se retrouvent sur les compilations de l'étiquette Putamayo, joue en solo. Pourtant, lorsqu'il s'exécute, il donne l'impression d'être accompagné de plusieurs musiciens. Percussionniste imaginatif, multi-instrumentiste, il réussit à donner une âme aux musiques traditionnelles du Brésil qu'il interprète: la samba, la bossa nova, le baiao… Des mélodies qui rappellent étrangement Bosco et Gilberto.
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Sortie funèbre
Avec son projet La Chambre mortuaire, l'artiste d'origine belge Xavier Rijs chercherait-il à prolonger l'atmosphère étrange qui anime la fête de l'Halloween? Pas tout à fait. En résidence à l'Atelier Silex de Trois-Rivières depuis le mois d'octobre dernier, le créateur européen rend plutôt hommage à un être vivant qui est nécessaire à l'existence humaine et qui porte en lui le sens du monde: l'arbre. Il a ainsi conçu une chambre funéraire. Il a disposé en cercle 12 stèles, des sculptures qu'il a fabriquées à partir de matières de végétaux "morts". L'artiste dévoilera totalement le résultat de ses réflexions et de ses expérimentations lors de son vernissage le 10 novembre à 19 h 30 à la salle d'exposition de la rue Père-Frédéric. Claire Tremblay, connue dans la région comme hautboïste, ajoutera une touche musicale à l'événement. Elle jouera du didgeridoo sur une trame électroacoustique d'André Jacob pour la soirée. Renseignements: www.oculiartes.org.
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Guitares endiablées
Bien que la musique métal fasse de moins en moins partie des conversations, il existe toujours un public qui apprécie son rythme. De fait, Trois-Rivières Metalfest revient pour une quatrième fois au Maquisart. Calquée sur la formule de l'année dernière, qui avait été présentée à guichets fermés, cette édition se déroule sur deux jours, soit les 5 et 6 novembre, au lieu d'un seul. Ainsi, un maximum de fans de métal pourront assister à l'événement, qui réunira différents groupes de la province et des États-Unis. Au total, 14 formations participeront au rendez-vous. Elles monteront tour à tour sur scène pour une période de 25 à 60 minutes. Quo Vadis, Misery Index, Unexpect, A Perfect Murder, Magister Dixit, Augury et The Payback joueront le vendredi. Cryptopsy, Ghoulunatics, Despised Icon, Anhkrehg, GFK, Torn Within et Mythosis prendront le relais le lendemain. Les portes de la salle de spectacles ouvriront les deux soirs à partir de 17 h et elles se fermeront aux petites heures du matin, vers 1 h. Renseignements: www.troisrivieresmetal.com.
Ceslo EST VRAIMENT UN HOMME ORCHESTRE….il est un super de bon guitariste et il joue avec des instruments imaginaires……on se croit au Brésil en l’écoutant..et on retrouve Gilberto dans son salon… on se surprend à se lever et à danser sur des airs de bossa-nova…ça fait du bien, quand on fait un over-dose d’internet…je vous conseille de danser avec lui au moins une fois par semaine…cela met du soleil dans nos jambes…et dans notre tête…
Les concepts comme ceux du Moulin Michel où l’on accole aux spectacles des étiquettes du genre « 100% plaisir garanti ou argent remis » ne devraient même pas exister. Pas qu’ils aient des effets nécessairement pervers , mais il se pourrait que certaines personnes culturellement paresseuses profitent de l’opportunité pour se dire qu’elles n’auront qu’à faire semblant de ne pas avoir aimé pour se faire rembourser, et ainsi avoir passé une soirée merveilleuse et totalement gratuite. Les partisans auraient avantages, s’ils désirent réaliser un coup d’éclat publicitaire, à miser sur leurs valeurs sûres et à le publiciser ainsi (du type « UNE VALEUR SÛRE À DÉCOUVRIR ! »), ce qui est beaucoup plus positif qu’un rapport trop marchand avec l’art.
Mais ce qui m’exaspère le plus dans tout ce charabia, c’est l’attitude peureuse des Québécois en matière de découvertes culturelles. Que ce soit un concerto brésilien, une exposition sur la mort ou un festival de musique métal, les Québécois achèteront la plupart du temps des billets que s’ils sont convaincus qu’ils passeront un bon moment. Et encore, pour qu’ils osent l’audace de se surprendre et d’expérimenter une sortie inusitée ou tout simplement inexplorée, il faudra user d’une tonne de persuasion. C’est pourquoi l’hebdomadaire Voir et sa communauté Internet me réconcilient en quelque sorte avec le peu d’attention que l’on accorde à notre propre culture. Puisque j’y retrouve enfin des gens enclins au risque artistique et au moment de grâce inespéré et inattendu.
Oser, oui, peut-être, je veux dire, absolument, mais surtout parce qu’un service après-vente ne devrait pas avoir lieu d’être dans un processus d’éveil de bourgeons créateurs.
Comment quelqu’un pourrait-il demander à être remboursé après un spectacle de découvertes? Il faudrait avoir un certain culot! Ça ne veut pas dire que tout est bon, mais c’est aussi de cette façon qu’on découvre de nouveaux talents avant tout le monde! Pour 10 spectacles, il y en aura peut-être 1 ou 2 de mauvais, et le reste se promènera entre le bon et l’excellent!
Il y a une part de risque dans ces découvertes, mais payer simplement le prix d’un billet n’est pas très compromettant! Donc cette idée de garantie à 100% n’a certainement pas dû jouer beaucoup dans la décision des spectateurs d’aller voir ou non un spectacle. Je crois que c’est beaucoup plus le concept de présenter des artistes en devenir qui a fait en sorte que cette initiative a été un succès et le sera encore, je l’espère, pour de nombreuses années!
Je suis un grand amateur de musique métal et comme à tous les ans je me précipite au Maquisart pour acheter mes billets pour le Métalfest.
Encore cette année on nous a offert des bons shows et sur 2 jours en plus.
J’ai pu revoir de vieux bands et en connaitre des nouveaux, c’est ça qui est le fun.
J’espère que le Maquisart va continuer longtemps à nous présenter le Métalfest, parce que chez-nous on n’a pas beaucoup d’endroit où on peut voir ce genre de show, il faut toujours aller en dehors de la ville.
Comment s’y retrouver dans toute cette jungle de métal ? Core metal, black metal, death metal extreme, horror metal, un marteau avec ça ? En tant que novice, j’aimerais connaître la différence entre ces catégories de musicales. Quand je dis musicale, je suis polie. Des guitares qui grincent, des têtes poilues qui hurlent en spinnant à s’en dévisser les cervicales, c’est du spectacle, pas de la musique.
Je l’avoue, je suis trop vieille et trop amatrice de musique «musicale» pour apprécier ce tintamarre extrême. Désolée, les jeunes, je préfère Plume Latraverse comme chanteur à voix rauque. Au moins, on comprend les mots qui sortent de sa gorge…
La chambre mortuaire est un concept intéressant , reste à voir comment Xavier Rijs l’a exploité. De travailler avec des végétaux morts donne toute une signification à l’oeuvre elle-même et on peut y voir toutes sortes de symboliques. L’arbre est le centre de la vie car il ne cesse de purifier l’air et pourtant on s’en préoccupe peu. Le bois en tant que tel est un matériau vivant même si on utilise du bois mort. Je suis très ouverte à ce genre d’art qui part de l’expression même de la vie. L’association de la vie, de l’arbre et des végétaux morts permet une conscientisation importante eten même temps peut nous offrir des oeuvres merveilleuses. Je ne connais pas Xavier Rijs mais j’aime bien son approche et je suis assez curieuse de voir ses oeuvres.