Armés jusqu'aux dents?
Le monde de la coopération internationale au Québec est de plus en plus préoccupé par l'utilisation de la force comme moyen de lutte contre le terrorisme. Ainsi, il axe les huitièmes Journées québécoises de la solidarité internationale sur "le militarisme comme frein au développement". Du 11 au 21 novembre, le Comité de solidarité de Trois-Rivières participe à l'événement. Voulant sensibiliser la population à un sujet chaud de l'actualité, il organise une série d'activités dans la région. Quelques-unes sont d'ailleurs intéressantes à noter à l'agenda. Le jeudi 11 novembre, Louis Marchildon, professeur au Département de physique et expert en matière de système de défense antimissile, donnera à l'UQTR une conférence-débat sur le bouclier antimissile. Le dimanche suivant, soit le 14 novembre, des conteurs et des personnes ayant vécu des situations de guerre prendront une partie de l'après-midi pour se questionner sur la paix. Ces témoignages auront lieu à la Pierre angulaire de Saint-Élie. Finalement, un apéro-causerie à propos des impacts de la guerre sur les jeunes Africains sera organisé à la Maison de la culture de Trois-Rivières avec Yeleen, le groupe hip-hop engagé du Burkina Faso, le 19 novembre. Pour connaître la programmation complète: 373-2598.
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Tout court!
Le troisième Festival du film court de Victo (FFCV), dont les porte-parole sont les comédiens Martin Laroche et Julie LeBreton, présente du 18 au 21 novembre près d'une centaine de courts métrages québécois et internationaux. Lors de l'ouverture officielle, plusieurs réalisateurs seront présents au Grand Auditorium du Cégep de Victoriaville, dont le comédien Patrick Goyette et Simon-Olivier Fecteau. Membre des Chick'n Swell, ce dernier proposera Les Derniers Jours, premier court métrage qu'il a produit en solo. Cette année, le rendez-vous ajoute une nouveauté à sa programmation. Désormais, un bloc entier sera consacré à l'art du documentaire. Il sera d'ailleurs possible de voir deux productions québécoises: La Lettre, témoignage d'un jeune Amérindien, et Il fait soleil chez toi. Solidifiant ses partenariats avec la France, le FFCV glisse aussi à l'intérieur de son horaire les meilleures créations françaises du Off-Courts de Trouville. Pour connaître la programmation complète: www.festivalfilmcourt.ivic.qc.ca.
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Chez soi
Après une tournée estivale au Nouveau-Brunswick à l'occasion du 400e anniversaire de l'Acadie, les Violons de Shawinigan se produisent maintenant sur leur terre d'origine, soit à Trois-Rivières, dans le foyer de la Salle J.-A.-Thompson. Ce dimanche 14 novembre, ils s'insèrent dans la programmation des matinées musicales de l'OSTR, les Muffins aux sons. Ils interprètent différentes pièces issues du folklore québécois, acadien, irlandais et écossais. La Galope de La Malbaie, le Reel de la tempérance et Carnaval sont quelques-uns des morceaux de leur répertoire. Dirigé par Monique Gagnon-Carbonneau, l'ensemble réunit une quinzaine de musiciens âgés de 10 à 17 ans. Par ailleurs, l'organisme Les Ateliers de violon de Shawinigan, dont font partie les jeunes artistes, fête cette année ses 25 ans.
Je participe depuis quelques années déjà aux activités des Journées québécoises de la solidarité internationale (JQSI). Conférences, projections de films, débats, tables rondes, panels, matchs d’improvisation, spectacles de poésie, prestations musicales, expositions de photos, etc, tout est bon pour porter à la réflexion et pour conscientiser la masse. Certains reprocheront à ce genre d’événement de prêcher à des convertis, comme toujours. C’est en partie vrai, mais si ça peut leur apporter des outils et des munitions pour « convertir » les plus bornés, c’est déjà un grand pas d’accompli. Mais une des activités les plus originales des JQSI est le fameux tournoi de «Solidarité en Herbe» où les élèves des écoles secondaires sont appelés à mesurer leurs connaissances sur le sujet de l’année, une belle façon de se former un sens critique. Au fil des éditions, il a été question entre autres de la condition féminine dans le monde, de la distribution des richesses et du problème de l’eau comme ressource première. Les JQSI sont l’occasion idéale pour de beaux échanges où l’abrutissement social est mis en joue par la munition pacifique de la solidarité. Je vous invite à y prendre part avec une ouverture d’esprit exemplaire.
Le Festival du film court de Victo n’en est qu’à sa troisième année, mais il est déjà très mature, bien installé dans son milieu et rayonnant de plus en plus à l’extérieur de la région 17. Plus épaulé par les principales instances et institutions culturelles, dont la SODEC et Télé-Québec, le FFCV demeure près des gens, sympathique, accessible, et en même temps exploratoire, audacieux, diversifié. Les enfants, les amateurs de documentaires ou d’animation, les passionnés de drame ou encore d’action y trouveront leur compte, le président-organisateur et son équipe ayant déniché des petits bijoux de court cinéma, du Québec, des États-Unis, d’Europe et même d’ailleurs. Détour obligatoire pour ce charmant événement. Victo prend du galon culturel, à suivre.
« Le monde de la coopération internationale au Québec est de plus en plus préoccupé par l’utilisation de la force comme moyen de lutte contre le terrorisme. »
Bon ok, va pour cette affirmation, elle me semble pleine de bon sens. Mais pourquoi s’arrêter au terrorisme alors qu’on pourrait parler de la Côte d’Ivoire, le Darfour aussi ca sonne familier, alors on parle de terrorisme ou non ?
C’est pas rien ici et la, on parle de la chasse aux blancs comme d’une banale chasse à l’orignal. Au moins le terrorisme à une certaine vision (personnelle bien sur et que je condamne) d’un semblant de raison mais l’Ivoirien et bien c’est gratuit, c’est même plus une question de religion c’est gratuit, for the fun of it.
Le terme terrorisme englobe-t-il l’ensemble des maux qui se retrouvent ici et la sur notre gros ballon bleu, non ? Alors comment doit on aborder les autres questions, doit on être contre la gratuité de certains gestes qui sont posés aux Darfour ou sur la Côte d’Ivoire ou tout simplement discuter de la pluie et du beau temps. Faudrait de temps à autre cesser d’associer le mot terrorisme à tout ce qui se passe et utiliser les vrais mots.
Plusieurs s’amusent au jeu des termes, pour moi une mort injuste ne porte aucun titre, elle demeure ce qu’elle est, d’une gratuité crasse qui me donne envie de vomir. Quand je n’entend que le mot terrorisme j’ai comme ce trop plein intérieur qui ne demande qu’à crier afin que tous et toutes puissent entrendre ce que c’est que de vivre avec l’ignorance des autres.
Les gens ne tombent pas tous aux mains du terrorisme vous savez.
Comment ne pas se sensibiliser, au Québec, à la lutte contre le terrorisme, alors que nos voisins du sud s’y emploient depuis les attentats de 2001 ? En fait, c’est un sujet d’actualité qui n’a pas de frontières et qui concerne tous les habitants de cette planète. C’est pourquoi chaque citoyen de chaque pays aurait dû avoir droit de vote lors des dernières élections américaines, car la réélection de Bush aura des impacts aux quatres coins du globe.
Il est intéressant et surtout très encourageant de voir que la population du Québec (ou du moins un groupe minoritaire) s’engage dans des actions concrètes afin de contrer ce fléau social qu’est le terrorisme.
Car le terrorisme, c’est l’affaire de tous.
Les agréables matinées musicales de l’OSTR nous invitent ce dimanche à déjeuner sur les notes enchanteurs des violons.
Les Violons de Shawinigan viendront cette fois-ci nous jouer du folklore, de belles pièces qui font parties de notre histoire.
Matinée très prometteuses aussi pour y découvrir ces jeunes personnes qui manient leurs instruments comme des maîtres. Bravo.
Pour lutter contre le terrorisme, comme pour lutter contre n’importe quoi d’autre, la force devrait être la dernière solution à envisager.
Il faut d’abord et avant tout informer et sensibiliser les gens : bravo aux Journées québécoises de la solidarité internationale.
Lutter contre le terrorisme implique d’abord et avant tout de lutter contre les inégalités. Le monde sera beaucoup plus sécuritaire quand tous mangeront à leur faim.
Le bouclier antimissile et la militarisation du monde pourront permettre de sécuriser quelques privilégiés, mais c’est probablement la pire des solutions. Le roi peut s’enfermer dans son château en temps de famine. mais ce n’est qu’une question de temps avant que le peuple affamé en ait défoncé les portes.
Il est clair que l’emploi de la force pour lutter contre le terrorisme est souvent un prétexte pour donner des munitions aux groupes de pression des intérêts du complexe militaro-industriel pour venir siffonner des fonds publics qui autrement auraient pu servir pour l’amélioration des systèmes de santé pour tous, ou pour un meilleur fonctionnement du sytème d’éducation, sans parler d’une plus grande accessibilité de tous à ces systèmes. Ce viol des taxes des contribuables s’accompagne de surcroît d’un viol de leurs consciences en leur donnant le paravent du terrorisme derrière lequel abriter ces manigances. Cette critique des menées du complexe militaro-politico-industriel ne signifie pas que l’on doive nier la présence du terrorisme, mais que l’on se doit de critiquer la façon dont des gouvernements s’y prennent pour lutter contre lui. L’aide au développement et la reconnaissance diplomatique de tous les états dans le maintien de la paix et de l’ordre planétaire seraient sans doute des armes beaucoup plus efficaces que des missiles soi-disant intelligents lancés par ailleurs par des gens qui ne montrent pas qu’ils le sont en les utilisant. Combien d’aide pourrait être versée avec les fonds qui sont nécessaires pour l’achat d’un seul de ces missiles. Mais voilà où cela ne fait pas l’affaire des magnats des armes, ces dépenses ne leur rapportent rien. Cette course aux armements est encore plus triste quand elle touche des pays qui y consacrent des parts exorbitantes de leur budget. Des pays comme l’Irak ou le Congo qui l’ont fait aussi et qui voient ces équipements s’envoler en fumée, soit à cause des attaques de puissances absurdes, soit à la suite de querelles intestines, donnent des images insupportables de dépenses contre-productives et qui vont aussi à l’encontre de leur développement. Il ne manquerait plus seulement que le ciel devienne une poubelle thermo-nucléaire pour que l’absurdité soit complète.
Je ne veux pas être négatif ni dégonfler votre baloune, mais il faudra faire un peu plus que cela pour mettre un terme au terrorisme et à la violence.
Je ne veux pas dire que ces discours sont totalement inutiles, mais le problème étant à l’échelle planétaire, alors il faudra que tous les dirigeants de chacun des pays s’impliquent (en matière de désarmenent en autre) ou du moins, de ne plus pointer l’ogive sur le voisin.
Il y a trop de folie qui s’est emparé du globe et ce n’est pas demain que se sera réglé. Je suis du genre pacifique qui crois à une amélioration des relations à travers le monde, mais il y aura bien du travail à faire et nécessairement, il faudra tous le faire dans le même sens.
Je crois que c’est utopique de penser ainsi, car il y aura toujours un dictateur qui engouffra le peuple de son pays.
Saddam Hussein, trouble fête pour son peuple et envahisseur au Koweit. Georges W. Bush se comporte maintenant comme un envahisseur, de même que M. Blair.
Aristide, qu’est-ce qu’il a fait avec son peuple?
Le terrorisme et les actes de violences peuvent prendre bien des formes toutes aussi sournoises les unes que les autres.
Hitler, est-ce que vous vous en rappelez?
Je crois qu’il faudra que quelque chose de vraiment majeure et d’exceptionnelle se produise sur la planète pour y remettre de l’ordre, et de réunir toutes les nations: Un cataclysme peut-être?
Armaguédon?
Est-ce utopique de croire qu’un jour notre planète et les gens qui y vivent puissent retrouver un certain équilibre? Évidemment, nous ne souhaitons pas de cataclysme, ça y ressemble déjà étrangement.
Le terrorisme est une des pires ignominies qui puisse exister sur cette terre. C’est une façon aveugle de faire le plus de dégâts possible, sans une seule minute essayer d’envisager les conséquences que de tels actes peuvent avoir sur les gens qui les subissent. Alors, dans ces conditions, comment peut-on ne pas utiliser la force pour lutter contre ce fléau? C’est certainement pas en essayant de raisonner les terroristes potentiels: ceux qui commettent les actes eux-même ne sont souvent que de la chair à canon, endoctrinés au maximum, pour faire le sale boulot de dirigeants qui ne veulent pas se salir les mains.
Je suis d’accord que l’utilisation de la force est délicate, particulièrement dans le dosage. Car c’est facile d’avoir une vision trop focusée sur l’élimination du terrorisme, et ce faisant avoir tendance à utiliser des moyens qui sont un peu trop musclés. Certains peuvent argumenter que des mesures de sécurité plus sévères pourraient enrayer le problème; la difficulté, c’est que ces mesures devraient être appliquées à la grandeur de la planète pour être vraiment efficaces, mais la majorité des pays plus pauvres n’en ont tout simplement pas les moyens.
Alors, c’est problamement dans le compromis que se trouve la solution. Des mesures de sécurité accrues, avec l’utilisation d’une force raisonnable, avec peut-être aussi un peu de propagande pour essayer, si c’est seulement possible, de raisonner les auteurs potentiels des actes terroristes. Une chose est cependant sûre: il faut faire quelque chose car les actes terroristes sont devenus une vraie plaie, et ça ne cesse pas de s’accroître.
J’adore les projections de courts métrages! Je viens d’ailleurs d’assister à une autre de ces présentations au Festival International du film documentaire de Montréal. En 1h30, nous avons eu droit à 17 films, de durées et de qualité inégales, c’est vrai! Mais l’avantage du court métrage réside justement dans le fait que si c’est moche, on n’a pas à le supporter trop longtemps! Malheureusement, à l’inverse, si c’est intéressant, c’est aussi vite fini!!!
Pour les jeunes réalisateurs, les courts métrages sont un excellent moyen de se faire les dents, tout en demandant moins de moyen qu’un long métrage. Par contre, la complexité est plus grande du fait qu’il faut construire tout un scénario, souvent punché, pour quelques minutes de films. C’est tout un défi et ça permet de distinguer ceux qui ont du potentiel des autres.
Ce qui me plaît par dessus tout, en participant à ce genre d’événement, c’est surtout d’avoir l’occasion de s’offrir une variété de courts métrages, qui sans la promotion faites par ce genre d’évènements, passeraient, pour la plupart, inaperçus!
Une sortie comme celle-ci, nous donne une bonne idée de la qualité du cinéma à court métrage de chez-nous, mais aussi au niveau international car je crois qu’avec quelques idées et de petits budgets opérationnels, les résultats peuvent être tout aussi bons que des films à long métrage!.
À tous les amateurs de cinéma, je leur dis : allez sans tarder au Festival du film court de Victoriaville car ça finir très bientôt !