L'art religieux
Le célèbre peintre Ozias Leduc, décédé en 1955, a consacré les dernières années de sa vie à la décoration de l'église Notre-Dame-de-la-Présentation à Shawinigan, dans le secteur Sud. Il y a réalisé 15 différents tableaux et un ensemble de motifs peints directement sur les murs. Afin de conserver le grand œuvre de l'artiste et de démocratiser la culture, le Comité de protection des œuvres d'Ozias Leduc organise pour la troisième année consécutive un concert-bénéfice le samedi 4 décembre, à 20 h, dans le lieu de culte. Il reçoit à la demande populaire le Chœur des pauvres de Saint-François, formation de 11 choristes qui avait rempli l'église shawiniganaise lors des Dimanches des artistes l'été dernier. Le groupe tissera son programme de la soirée à partir d'un vaste répertoire. Il interprétera tant des chants sacrés que des pièces populaires. Il ajoutera aussi une note festive à sa représentation en incorporant quelques chansons de Noël. Les billets seront en vente à la porte dès19 h le soir du spectacle. Il est aussi possible de les réserver au (819) 536-3652.
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À l'unité
Le nouveau directeur général de la Conférence régionale des élus de la Mauricie, Réjean Côté, dévoile son léger penchant pour l'écriture. Il lance officiellement au Québec Rwanda_Ubumwe, les poseurs d'unité, roman qui a été publié aux éditions françaises L'Harmattan en mars dernier. L'homme, qui a longtemps œuvré sur la scène internationale, s'est appuyé sur ses expériences relatives aux droits de la personne et à l'édification de la paix et de la démocratie pour tisser son récit qui s'intéresse à l'histoire du Rwanda. Il peint une fresque du pays africain s'étendant sur plusieurs siècles. Adoptant comme toile de fond "l'histoire d'amour" d'un travailleur humanitaire québécois, il aborde les origines du Rwanda, la colonisation belge, la décolonisation ainsi que la révolution hutue. Le livre est disponible à la librairie Clément Morin de Trois-Rivières.
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Des moules et des frites
Véronique Marcotte, qui a entre autres orchestré le show d'ouverture de la Maison de la culture de Trois-Rivières et la plus récente édition du Salon du livre de Trois-Rivières, est bien connue pour son implication culturelle dans la région. Pourtant, plusieurs oublient la véritable profession de la jeune femme: auteure. Dès le 4 janvier prochain, cette dernière profitera de deux mois de "calme" afin de rédiger son troisième roman. Choisie parmi 47 écrivains québécois pour l'originalité de son projet littéraire, elle s'envolera pour Bruxelles, en Belgique. Elle sera la première boursière de la province à habiter un nouveau studio de la Maison internationale des littératures Passa Porta. Fort heureuse du déroulement des événements, Véronique souligne que ce sera la première fois de sa vie qu'elle aura l'occasion de se consacrer à temps plein à l'écriture. Par ailleurs, comme elle sortira son deuxième bouquin aux Éditions XYZ en mars prochain, elle sera invitée à en faire la promotion au Salon du livre de Bruxelles. Une nouvelle qui l'enchante.
Je crois toujours qu’une belle et agréable vie doit nécessairement être composée de passion. Sans passion, la vie meurt un peu plus à chaque jour. Véronique a donc cette chance de poursuivre dans son oeuvre et d’exploité tout son talent, et de plus avoir l’esprit plus tranquille et propice à la création.
En dehors des musées, on oublie souvent de porter attention aux oeuvres d’arts. On se dit négligemment que c’est la tâche des conservateurs des musées et des artistes eux-mêmes de protéger les oeuvres, de leur assurer une certaine postérité. Et on s’en lave les mains. Et les toiles, et les sculptures, et les gravures, et toutes ces oeuvres d’artistes plus ou moins connues se fondent dans la poussière de l’oubli, dans la nébuleuse mémoire de tous ceux qui ne portent les arts à bout de bras. L’initiative du Comité de protection des ouvres d’Ozias Leduc est donc une saprée bonne opportunité de rajouter notre cri à ceux des amants des arts qui considèrent qu’une oeuvre localisée dans une église mérite autant de respect que toute autre. Allons entendre ces belles et jeunes voix qui dépoussiéreront les couleurs.
Peu importe ses titres ou l’importance de ses fonctions, le principal mérite de Réjean Côté, selon moi, est de mettre à profit ses riches expériences d’homme de lettres et de droits pour présenter cette vibrante page d’histoire à travers une romance à saveur québécoise. Histoire de pleurs et de fiertés, de révoltes et de victoires, de combats et d’amours tendres, de massacres et de feux de joie. Une histoire dure, mais évocatrice des déchirements de la race humaine. Mais aussi, on ne le dit pas assez, une histoire de mots doux à l’ombre de la peur, de solidarité ancrée aux terres arables, d’amour silencieux qui enterre le bruit des fusils. Bravo à Réjean Côté d’avoir transposé sur papier cet étrange paradoxe.
Bonne nouvelle que celle qui est tombée du ciel dernièrement pour Véronique Marcotte, elle qui avait dirigé le comédien François Laneuville dans le spectacle de réouverture de la Maison de la culture! L’actuelle présidente de la LIM devra donc quitter son poste pour se consacrer à sa passion des mots. Elle aura la merveilleuse chance de déployer la force de son imaginaire au pays de Tintin. On ne peut que lui souhaiter d’en être follement inspirée!
J’habite tout près de la rue Ozias Leduc, à Mont Saint-Hilaire, et ma curiosité m’a amené à vouloir à en connaître un peu plus sur celui dont le nom est collé sur plusieures pancartes pas loin de chez moi!
J’ai appris que Mr. Leduc a décoré pas moins de 31 églises et chapelles. Et ce un peu partout au Québec, dans les Marîtimes, et même dans l’est des États-Unis. La ville lui vaut un énorme respect, car ce fût également un de ces plus illustres citoyens! Mr. Leduc y est né en 1864.
Issu et digne représentant de l’époque symboliste au début du 20e siècle, il a peint de superbes paysages et natures mortes, dont Cumulus Bleu, Fin de Journée, Pommes Vertes ainsi que l’Herbe Mauve, tous inspirés par les paysages des environs du Mont Saint-Hilaire. Il a également collaboré à la parution de NIGOG un magazine faisant dans la critique de l’art actuel.
Enfin, il illustre plusieurs livres de ses contemporain Ernest Choquette, Guy Delahaye et Adélard Dugré. Bref, il n’a pas que décoré des églises, mais sa renommé s’est pourtant construite sur ce travail. Il fût reconnu vers la fin de sa carrière comme bâtisseur du Québec, et donna aussi un grand coup de pouce à un autre célèbre québecois, Paul-Émile Borduas.
Visitez la célèbre église en ligne à http://www.eglisendp.qc.ca/.
À ma connaissance, les ouvrages ayant été publiés sur le Rwanda traitent surtout, et on le comprend, du génocide épouvantable dont a été témoin la planète il y a de cela quelques années. Du génocide, et des enjeux politiques qui lui ont conduit. Peut-être que l’ouvrage de Réjean Côté, qui relate l’historique complète de ce pays, pays qui passera dorénavant à l’histoire en raison des atrocités que l’on connaît, donc peut-être que cet ouvrage nous éclairera davantage sur les enjeux politiques et géographiques qui sont passés sous silence devant la communauté internationale et ce, pendant des décennies.
Quelle idée généreuse et pleine de sens que celle du roman de Réjean Côté, c’est à dire l’histoire du Rwanda. Nous nous sommes trop peu intéressés à ce Pays et à ses habitants, d’autant plus que l’on en revient toujours au terrible génocide de 1994. Cette Shoah africaine divise-t-elle à ce point les pages de ce coin du monde, de sorte qu’il n’existe plus que l’avant-génocide et l’après-génocide ? Ne désirant nullement ignorer l’impact de cet événement plus que marquant, il me semble qu’il demeure possible d’étudier la question du Rwanda à partir d’une toute autre perpective.
Chapeau à Réjean Côté pour nous faire découvrir en des mots altruistes ce peuple qui gagne tant à être connu.
Il est intéressant de voir que des gens ont encore à coeur de conserver des oeuvres d’arts présentes dans nos églises. Ces gens ne font juste se plaindre et demander au gouvernement de l’argent mais ils s’organisent plutôt pour faire une levée de fonds grâce à un spectacle du Choeur des pauvres de Saint François. Un spectacle musical dans une église a toujours quelquechose de magique et en plus de se gâter , les spectateurs posent un geste pour sauver les oeuvres de Ozias Leduc. Le souvenir et le respect des oeuvres de notre passé est quelquechose que l’on peut facilement perdre c’est pourquoi il est important que les gens soient sensibilisés et qu’ils puissent participer d’une façon ou d’une autre à la conservation de ces oeuvres.
Bon hiver à Véronique Marcotte, dans son studio à Bruxelle.
Je suis certaine que cette jeune écrivaine, sélectionnée parmi 47 auteurs,
sera à la hauteur de l’attente des lecteurs.
Un dépaysement et beaucoup de découvertes seront au rendez-vous, et sa main va galoper sur les mots de son prochain bouquin, édité par XYZ.
Véronique va vivre le rêve de tout écrivain, écrire à temps plein !