Noir et blanc
Les traditions d'ici et d'ailleurs vont-elles mourir en silence? Isabelle Garceau, aventurière qui a visité le continent africain en 2001, a plus que jamais envie d'aborder la question. Le 12 février, à 18 h 30, elle présente à la Maison de la culture Francis-Brisson de Grand-Mère son court métrage sur le bogolan, une technique africaine de peinture sur tissus entièrement naturelle. Intitulé Fima Dyèma ("noir et blanc" en langue bambara), ce film de 37 minutes fait le parallèle entre le travail d'artisans maliens et burkinabés passionnés et celui de la jeune femme au Québec. Cette dernière, qui utilise le prétexte du bogolan pour rappeler l'importance de garder vivants les enseignements de nos ancêtres, aimerait beaucoup soumettre par la suite son documentaire à des festivals comme Vues d'Afrique.
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Encore plus de cinéma!
La famille du Rézo s'agrandit. De fait, l'organisme qui fait la promotion du cinéma indépendant vient de conclure une entente avec le Conseil des arts et de la culture de Shawinigan. Ainsi, dès le 15 février et jusqu'au 14 juin, des documentaires seront présentés à la Salle Adrienne-Choquette de la Bibliothèque Bruno-Sigmen du secteur Shawinigan-Sud. Une production de Doris Dörrie, Le Défi, amorcera la saison. Celle-ci sera précédée de Pour le meilleur et pour le pire, court métrage de Patrick Parenteau qui parle de la recherche difficile d'un amour pour un immigrant. Parmi les autres films qui seront à l'affiche, il y a L'Agronome (22 février), qui dresse un portrait du journaliste haïtien Jean Dominique, Belle Famille (16 mars), qui trace l'évolution d'une famille ouvrière de Saint-Henri, et Le Père Machin (26 avril), un document sur l'homme de théâtre Paul Buissonneau.
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Un pour tous et tous pour Un
Le groupe Un |
Après trois apparitions à l'émission Les Pourris de talent présentée sur les ondes de MusiquePlus et quelques spectacles à Montréal, le groupe Un revient dans sa région natale. Le 11 février, à 20 h 30, il monte sur la scène du Maquisart avec un show davantage fignolé et de nouvelles chansons. L'équipe, dont l'énergie est parfois comparée à celle d'Harmonium, sera réunie au grand complet pour l'occasion; le bassiste d'origine, Jean-François Langevin, est de retour après une longue période d'absence. "Le concept du band, on le vit totalement. En ce moment, on est vraiment… un!" soutient le chanteur Francis Gagnon. La représentation à Trois-Rivières devrait par ailleurs faire patienter les fans pressés d'entendre les deux compositions du groupe qui sortiront en mars sur la compilation des Pourris de talent.
On se fout de nos ancêtres, on les range à l’écart, au fond des placards, afin qu’ils ramassent la poussière. Et de leurs traditions, on s’en contrebalance encore davantage. L’artisanat a perdu la cote et on ne prend plus la peine de peinturer des bouts de tissus pour se détendre. La société ne nous ne le permet pas, diront certains. La vie roule à un rythme infernal, diront les autres. Il faut prendre le temps, tout simplement, de se connecter à ses racines, de respirer ses jours et d’aspirer à demain sans oublier ce que fut hier. Le film « Fima Dyèma » de la globe-trotter Isabelle Garceau semble porter fièrement la bannière des traditions oubliées par l’entremise de cette technique nommée bogolan. La Maison de la culture fait bien d’encourager une telle démarche et souhaitons à la réalisatrice que l’organisation de « Vues d’Afrique » en fasse tout autant. Pour ne pas que s’assèchent les racines du Mali et du Burkina Faso, mais aussi celles d’ici.
Le cinéma indépendant est primordial pour la vitalité artistique et cinématographique de la province. Le diffuser en région s’avère alors une priorité que Rézo continue de remplir avec professionnalisme. Les cinéphiles de Shawinigan et des environs pourront profiter des démarches de l’organisme, puisqu’ils pourront visionner jusqu’en juin de brillants documentaires et d’originaux courts-métrages. Au programme, entre autres, on note la présente du « Père Machin », présentant le personnage truculent qu’est Paul Buissonneau, et « Pour le meilleur et pour le pire », un court-métrage « punché » et brutal qui n’a rien de la proprette émission de télé-réalité animée par Guy Jodoin. Belle saison en perspective.
La nouvelle émission de Musique Plus animée par les Denis Drolet, « Les Pourris de talent », ne présentait rien de bien génial. Souvent, certains invités n’étaient là visiblement que pour déconner. Mais dans le lot qui nous a été présenté, « Un » groupe s’est démarqué et il est de la région ! Chapeau à « Un » !
Dans ce genre d’événement, on nous offre l’occasion de se régaler de tout une bonne variété de petits films et de documentaires qui autrement passeraient inaperçus. Donc, une belle raison d’aller soutenir la présence des courts métrages québécois.
Comme par exemple, le documentaire ‘Pour le meilleur et pour le pire’, le genre de court métrage que je m’empresserais d’aller voir si j’habitais prés de cette ville. Un film qui traite sur les difficultés eprouvées par une personne immigrante, de ses difficultés à s’adapter, s’intégrer et trouver l’âme soeur dans son nouveau pays. Un thème intéressant et pourtant rarement abordé…
Je suis heureux d’apprendre que les gens de la Mauricie auront droit à plus de cinéma de qualité. Le documentaire est un genre cinématographique qui n’a l’air de rien, mais qui nous apporte beaucoup. L’an dernier, à Montréal, j’avais pu voir de nombreux documentaires dans le cadre du festival international du film documentaire, à la cinémathèque et j’étais resté très surpris de l’intérêt et de la qualité de ces films. En effet, plusieurs étaient plus captivants que des films de fictions hollywoodiens (je sais, la barre n’est pas haute!!!).
Ainsi, dans la liste qui apparait ci-dessus, j’ai vu, à l’Ex-Centris, « L’agronome ». Ce film vous ouvre les yeux sur ce qu’est être journaliste dans un pays où la liberté de presse se traduit souvent par une balle dans la tête. Et c’est en voyant de tels films qu’on apprend à relativiser les malheurs que nous croyons avoir dans notre propre pays et qui se résument bien souvent au chien écrasé du voisin ou à la météo, alors qu’ailleurs, le défi quotidien est de survivre.
À l’heure où la télé de radio-canada est en train de couper sauvagement dans les émissions qui diffusent justement des documentaires, comme « Zone libre », il est encourageant de voir que localement, au moins, la relève pointe à l’horizon. Il ne reste plus qu’à espérer que le public sera de la partie!
On dit souvent que l’on ne retient pas les leçons du passé et qu’on est condamné à toujours répéter les mêmes erreurs. Ce serait peut-être moins vrai si on accordait plus d »importance à conserver les traditions du passé. Car dans ces traditions se retrouve un très grand et vaste héritage, et si on les laisse sombrer dans l’oubli, ce sera nous qui seront perdants. Car un jour, nous aurons peut-être besoins des leçons de ces traditions, et si on ne les préserve pas, nous devrons les redécouvrir, si jamais on en est capable. Un bel exemple, c’est ce qu’on appelle les remèdes de nos grand-mères; dans l’ancien temps, la médecine moderne n’était pas nécessairement présente, et les gens devaient se débrouiller avec les moyens du bord, ce qu’ils faisaient en utilisant toute sorte de trucs et de plantes pour se guérir. Aujourd’hui, les compagnies pharmaceutiques redécouvrent ces remèdes de grand-mères pour en faire des produits commerciaux. Et le domaine artistique ne fait certainement pas exception. Si on ne se force pas pour préserver ces traditions et toute l’information qu’ils contiennent, c’est certains qu’on s’en mordra les doigts un jour ou l’autre.
Au moins un groupe, ayant le drôle de nom UN, aura réussi à se faire remarquer lors de cette émission de télévison Les pourris de talents. Je dois dire que je ne l’ai pas souvent regardé, mais les fois où je l’ai fait, il y avait des groupes vraiment bizarres! Mais si leur carrière à eux peut prendre son envol grâce à un peu de tapage publicitaire et faire en sorte qu’ils vivent décemment et bien je dis tant mieux. Et je crois qu’ils doivent déjà avoir des fans!!
Émotionnellement impliquée, émue jusqu’au cheveux, j’ai applaudi à tout rompre à la fin de ce court métrage plus que convaincant d’Isabelle Garceau…
D’une qualité exceptionnelle, ce documentaire nous transporte du Québec à l’Afrique plus vite qu’un concorde! Les liens que la réalisatrice a fait entre les deux entités sont extraordinaires! Cousu main dans une vérité plus que d’actualité, ce documentaire nous ramène à la terre et et de ce pas aux vraies valeurs de l’humain. Elle nous enseigne, ainsi que « Baba », aux techniques vieilles de mille ans du Bogolan, tout en nous apportant à l’essentiel du message que sont les relations humaines, le repect de nos Aïeux. C’est le voyage à « ses origines » qui nous est dépeint dans l’explication de ces techniques. Tricotées serré, les mailles de la technique et celles du « senti » nous offre un caneva d’émotion, en noir… et blanc!
Félicitations grande soeur!!!!