Long, mais court!
Les cinéphiles de la Mauricie crieront probablement de bonheur puisque l'équipe de Silence, on court! et les membres de Kino3R organisent une nuit complète de courts métrages le 26 février au Maquisart. Intitulée La Longue Nuit du court, cette activité commencera à 19 h 30 pour se terminer à 5 h le lendemain. Elle proposera des réalisations de la région (les meilleurs films de Kino3R) et des productions d'ailleurs (entre autres, les créations d'une bande de cinéastes de la Suisse et un bloc sur les films en nomination dans les catégories Court métrage et Animation aux Oscars). En fait, la programmation du rendez-vous culturel explorera différents univers: l'absurde, le drame, le fantastique, le comique et la poésie. Si la première édition de l'événement s'était tenue à Montréal et à Québec, la deuxième regroupe sept villes du Québec et du Nouveau-Brunswick. Ces dernières présenteront simultanément leur version propre de La Longue Nuit. Une seule similarité: à minuit, elles projetteront toutes Comme une heure qui n'existe pas, court métrage de Christian Laurence, président fondateur du mouvement Kino.
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Du rock québécois
Photo: Rodéo/Benoît St-Jean |
Après plusieurs années à rouler sa bosse dans les bars, le groupe trifluvien Zig Zag lance son premier album éponyme. Trouvant son inspiration dans le rock des années 70 et 80, il a enregistré sans anicroche 14 titres en français au Studio Planète, studio qui a entre autres accueilli Corneille. Martin Cloutier, chanteur de la formation, dit être fort satisfait du produit fini, qui sonne exactement comme il le voulait. Le futur s'annonce ainsi des plus excitants. "On dirait que je ne le crois pas encore, dit-il. Mon rêve est en train de se réaliser. Je fais de la musique avec tous mes grands chums!" De fait, les quatre autres membres sont des amis de longue date: François Laforest (basse), Carl Ouellette (guitare), Luc La Rochelle (guitare) et Jeremy Walls (batterie). Si la musique de Zig Zag joue déjà dans 17 radios un peu partout au Canada, le leader espère qu'elle se frayera un chemin jusqu'au cœur des gens.
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Nouveaux troubadours
Après avoir flirté avec un répertoire un peu plus classique en décembre dernier, Vocalys se laisse tenter par celui des troubadours. Le 26 février, à 20 h, le chœur professionnel dirigé par Raymond Perrin revisite les chants et les musiques du Moyen Âge en compagnie de l'ensemble Cercamon, trio qui célèbre les traditions orales. Désirant tisser une ambiance festive, les artistes ont cherché pendant longtemps un lieu de diffusion. Ils ne voulaient se produire ni dans une salle de spectacle ni dans une église, vu leurs chansons un peu grivoises. C'est pourquoi leur choix s'est posé sur une salle de l'UQTR: le local 1012 du Pavillon Nérée-Beauchemin. Là, dans la pièce qui ressemble à une voûte, ils feront un clin d'œil à l'histoire en recréant l'esprit d'un "bar"; les troubadours, qui voyageaient, s'arrêtaient souvent dans les tavernes pour partager leur musique. Des billets seront en vente à la porte.
Quelle bonne idée du groupe ¨Silence on court !
De présenter du court métrage toute la nuit.
Plus santé que les bars.
Et plus nourissant pour l’esprit.
J’aimerais bien être en Mauricie pour y passer la nuit .
L’oeil tout grand ouvert !
À me régaler de toutes ces productions.
Acadiennes, Québecoises, et Suisses.
Moncton, ma ville du temps de l’université,
serait une belle nuit aussi !
La bande des cinéastes Suisses doit être du tonnerre.
Il n’y a pas de petits films, il n’y a que de petites idées. Les artisans du cinéma l’ont compris depuis longtemps. Leur mandat est de nous surprendre, de renouveler notre intérêt et notre curiosité, de vivifier nos envies et nos espoirs de spectateurs. L’équipe de «Silence, on court !», et tout le mouvement qu’elle représente, applique bien ce principe d’originalité, et dans la forme, et dans le rythme. Dans un format allant de quelques secondes à une vingtaine de minutes, leurs créations se font un plaisir d’innover, de brasser la cage du déjà-vu et du déjà entendu.
Dans la nuit de samedi à dimanche, le Maquisart se transformera en véritable plaque tournante du court-métrage. Les cinéphiles se gaveront d’univers éclatés sans temps morts. C’est ce qui fait la beauté du format: variété, concision et spontanéité. Et si par un malheur inouï, on s’ennuie, on n’a qu’à attendre la fin imminente de l’oeuvre moins passionnante; on n’a pas à se tortiller sur un banc inconfortable pendant plus de deux heures pour endurer un film raté.
Le programme de cette longue nuit qui ne le sera sûrement pas se révèle croustillant et inusité, alors qu’on pourra voir entre autres le fameux film d’animation « Ryan » de l’ONF, retraçant le parcours en dents de scie de ce cinéaste devenu sans-abri, une oeuvre très spéciale qui remportera peut-être une statuette dorée dimanche soir au Kodak Theater. Sans compter cette brillante idée que les organisateurs ont eu de vouloir mettre tous les participants au diapason à minuit tapant, et ce, en présentant à l’écran le court-métrage de Christian Laurence, un pionnier du court indépendant au Québec.
Pour cette première expérience d’ouverture provinciale, parions que le public de « La longue nuit du court » n’aura à l’égard des instigateurs de l’événement que des applaudissements nourris, nourris à l’imaginaire fertile et au coeur même des créateurs généreux. Les bonzes américains peuvent aller se rhabiller: Court toujours, Hollywood !
Un court métrage permet à un réalisateur de concrétiser un projet avec un minimum de moyens et de temps. Il va droit au but, sans se perdre dans des détours qui coûtent souvent très cher, et qui n’ajoutent pas nécessairement de valeur à un film. Pour les vrais amateurs de courts métrages, l’évènement « La Longue Nui du Court » est l’occasion de découvrir ce que les cinéastes d’ici et d’ailleurs ont à dire à travers leur présentations. Mais il faut vraiment être amateur car passer toute une nuit à regarder des courts métrages, il y a presque de quoi faire une indigestion, si naturellement on réussit à garder les yeux ouverts jusqu’à la fin des présentations. Mais j’en suis convaincu, car la qualité des courts métrages présentés sera assez pour garder toute l’assistance réveillée. Belle occasion de découvrir le travail des gens qui, pour certains, utilisent les courts métrages comme tremplin vers une carrière de cinéaste. J’avoue que je n’aimerais pas être celui qui va préparer le pop-corn pour cette nuit mémorable…
Les courts métrages sont toujours aussi populaires un peu partout au Québec. On dirait vraiment une nouvelle mode de lancée, même si ça fait déjà quelques années qu’on en parle. Ainsi, la série de films courts qui fait partie de Fantasia ou du festival Spasm, à Montréal, est toujours des plus courus.
Il y a une tendance qui se profile souvent, dans le court: c’est la nécessité de créer un choc, une surprise. On ne verra pas souvent, ainsi, une simple histoire d’amour. Mais un petit film fantastique aux multiples rebondissements, ça c’est plus commun. Peut-être parce que le court doit marquer et impressionner, tout comme c’est le cas pour une publicité.
Ceci dit, la popularité du court ne se dément pas et c’est bien tant mieux. Cette forme de cinéma, dans le monde rapide et nerveux dans lequel nous évoluons cadre tout à fait avec nos styles de vie. Alors longue vie au court!!!
C’est très intéressant de voir qu’avec quelques idées, un peu de détermination et de petits budgets opérationnels, les résultats peuvent être très intéressant par rapport au court métrage québécois, surtout pour des équipes tels que Kino3R (ça fait déjà plus d’un an qu’ils font du bon travail !) ; non seulement ce genre d’événement pourra les encourager à continuer sur leur lancée, mais c’est un moyen sûr de se faire de la promotion!
Comme beaucoup de groupes musicaux, c’est en donnant des prestations dans des bars que Zig Zag a commencé à se faire un nom. La suite logique après avoir interprété la musique des autres, était de sortir leur premier album contenant leurs propres compositions. Si le Studio Planète a le même « flair » avec Zig Zag qu’il l’a eu avec Corneille, on n’a pas fini d’entendre parler d’eux. Cinq chums qui ont décidé de vivre leur passion ensemble et dont les rêves se réalisent petit à petit. En espérant que les radios d’ici encouragent ce groupe trifluvien.