En famille
Alain Quessy, en marge de sa carrière d'interprète, sème depuis 25 ans ses propres refrains, de petites réflexions philosophiques sur la vie. S'il s'est fait discret au cours de la dernière année, il porte ceux-ci jusqu'à la Pierre angulaire de Saint-Élie le samedi 12 mars. Jean-Michel Renaud, son fils de 18 ans avec qui il a développé une belle complicité musicale, l'accompagne au piano et à la guitare pour l'occasion. L'artiste, qui est originaire de la région, devrait bâtir le programme de la soirée de façon équilibrée: des valeurs sûres, c'est-à-dire les pièces de son répertoire qui ont traversé le temps, de nouvelles chansons et trois compositions de Jean-Michel. "Pour ceux qui me suivent, ce n'est pas un spectacle entièrement nouveau. Et c'est correct comme ça, car il faut toujours garder des points de repère", soutient-il.
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Accent belge
Alice et moi |
Histoires belges, sept courts métrages sur les réalités et les fictions de Wallonie-Bruxelles, sillonnent les routes de la province depuis l'automne dernier. Jusqu'à maintenant, ce sont pas moins de 3000 personnes qui ont assisté à l'une ou l'autre des projections. Et ce nombre risque d'augmenter puisque la tournée se poursuit. Elle s'arrêtera d'ailleurs au Centre des arts de Shawinigan le temps de deux représentations (15 h 30 et 19 h 30) ce samedi 12 mars dans le cadre des Semaines Wallonie-Bruxelles. On pourra y découvrir Simon, un jeune homme de 30 ans qui doit conduire sa vieille tante et ses deux amies à la mer, un drôle d'individu qui réinvente à sa manière les transports en commun ainsi que plusieurs autres personnages.
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Beauté sauvage
Une plante aux propriétés médicinales poussant en bordure du fleuve servira de fil conducteur lors du prochain concert de Pro Organo Mauricie. De fait, le dimanche 13 mars à 14 h, l'organiste Martin Brossard et la hautboïste Claire Tremblay présenteront L'Angélique à la Chapelle des Ursulines de Trois-Rivières. Explorant le baroque et les musiques un peu plus contemporaines, ils interpréteront des ouvres de Bach, de Brossard, de Telemann et de Vincent ainsi que deux motets des Ursulines. Les pièces seront unies par de courtes lectures sur "l'herbe des anges", végétal qui a servi d'inspiration aux artistes tant par sa beauté que ses vertus. Une conférence de l'historien Simon Couture sur les orgues Casavant de la Mauricie suivra la représentation. Renseignements: (819) 376-6010.
Grandir, s’épanouir, exploser devant l’immensité du ciel. Que l’on soit un musicien, un pays ou une fleur, nous subissons tous les mystères de l’évolution, qu’ils soient tangibles ou non. Parfois imperceptible, à d’autres moments à la frontière du visible, l’évolution est le chemin parcouru entre un point A et un point B. Mais dieu sait que l’on est heureux lorsqu’on arrive au point B. Non pas parce qu’on a terminé, mais plutôt parce que la route fut beaucoup plus belle que le fil d’arrivée. Évolution donc: évolution d’un musicien qui gagne son pain depuis belle lurette, évolution d’un pays un peu en retrait des grandes manifestations mondiales, évolution d’une plante qui inspire des musiciens étonnants. Retour à la case départ. La musique ramène à la musique.
Le Mauricien Alain Quessy, armé de sa philosophie et de ses rimes riches, s’amène à la Pierre Angulaire. Preuve qu’il a pris de l’âge, il est désormais accompagné de son fils, complice musical tout à fait approprié pour des échanges de confiance à sa portée. Après 25 ans de carrière, ce fait paternel est aussi une preuve de sagesse, de maturité et d’un émouvant sens du partage.
Belgique. Pays méconnu à la réputation étrange. Parfois on les honore et on les admire, parfois on les ignore et on en rit. Pourtant, leur culture est proche de la nôtre et les rapprochements se font de plus en plus nombreux. Pensons seulement à ce prix Rapsat-Lelièvre décerné la semaine dernière à Dumas; cette récompense, annoncée dans le cadre des Semaines Wallonie-Bruxelles, vise à promouvoir la culture belge en sol québécois. Et vice versa. J’ai vu le court-métrage « Merci » dont il est question ici au Festival de film court de Victo en 2004. Cette réalisation de Christine Rabette, où un drôle de type perturbe un trajet de métro, est tout à fait hilarante. Vous comprendrez bien assez vite.
Quant aux fleurs, ces muses musicales sont les symboles mêmes de l’évolution: elles naissent et elles meurent par un aboutissement.
On ne peut pas dire que le cinéma belge soit particulièrement réputé pour être un cinéma comique, ou du moins c’est ce que je pense personnellement. Alors il est un peu surprenant de voir les films proposés par « Histoires belges », surtout si on considère qu’ils abordent des thèmes que l’on peut qualifier de délicats tels que la bioéthique et particulièrement la pédophilie. Et particulièrement pour ce qui est de la pédophilie car les belges ont eu leur part d’histoires sordides de pédophilie particulièrement avec l’affaire de l’ignoble Dutrou. On peut donc être surpris de voir des films humoristiques qui traitent de ce sujet qui viennent de ce pays. Mais comme on dit que l’humour est une thérapie, c’est peut-être ce que les auteurs de ce film on tenté de faire, même si ça demeure extrêmement délicat.
Mais pour en revenir à ces films belges, ce sont des comédies rafraichissantes et qui font changement des grosses comédies américaines qui ratent souvent leur but et ne nous font pas particulièrement rire. Alors ça vaut le détour pour aller voir ces films belges particulièrement après qu’on sait que tant de personnes se soient déjà déplacées pour aller les visionner. Avec l’hiver qui n’en finit pas de finir, c’est une bonne occasion de se changer les idées et de se remonter le moral…
Le cinéma ce n’est pas uniquement un divertissement mais c’est aussi une façon d’en apprendre un peu plus sur nos voisins, un peu plus sur toutes ces cultures qui habitent la même planète. Je sais que pour plusieurs, voir du cinéma étranger c’est un peu comme jeter son argent par la fenêtre. À ceux-ci je dirai d’ouvrir vos horizons car la comédie Belge n’est pas seulement drôle, elle est aussi instructive. Moi j’adore.
Pour avoir visité la Belgique et Bruxelles, je dois dire que j’ai eu un coup de foudre pour cette région. Les gens sont simples et dynamiques. J’ai eu beaucoup de plaisir là -bas! Les gens sont sympatiques et naturellement la bière est excellente. Ces courts-métrages ont donc un intérêt particulier pour moi. Les belges ont un grand sens de l’humour. On peut s’attendre à tout pour ce qui est de ces courts-métrages. Les belges n’ont pas la langue dans leur poche!
Probablement depuis son tout jeune âge, Jean-Michel Renaud voyait et entendait chanter son père Alain Quessy et cela lui a donné le goût de suivre ses traces. En attendant de voguer de ses propres ailes, il accompagne son père dans son spectacle et ce dernier lui fait l’honneur d’interpréter 3 de ses compositions. Un lien de sang les unit mais aussi un lien musical qui doit être intéressant à découvrir en spectacle.
Les Belges ont ancré dans leurs mémoires les souvenirs de tant de culs-de-sac de toutes sortes, tant politiques que culturels, qu’ils en sont venus à faire de l’humour noir le fondement de leur culture. Souvent d’ailleurs, cet humour se fait d’autant plus absurde et minimaliste qu’il sait que rien ne fera à l’affaire, que l’on en rie ou que l’on en pleure. J’ai même souvenance d’une émission de la télévision belge qui avait pour unique thème toutes les absurdités auxquelles les administrations publiques avaient prêté leur concours, comme par exemple des écoles qui n’avaient jamais servi à quiconque après avoir été construites ou autres exemples du même genre. Ces exemples ont quelque chose pour nous rappeler nos propres incuries dans le domaine des constructions du domaine de la santé et de l’éducation, tant nous sommes parfois proches de ces absurdités. Les courts métrages qui sont comme des reportages satiriques sont bien dans la façon belge de voir les choses, soit un mélange de défaitisme et d’indignation qui ne trouve plus les mots pour s’exprimer. C’est ce que j’apellerais l’accent belge en culture, culture qui est bien distincte de la culture française quand on se donne la peine de la regarder pour ce qu’elle est vraiment.
La Wallonie (en Belgique) est une région qui possède bien des similitudes avec la province du Québec. Que ce soit au niveau des difficultés d’identité vis-à-vis de leurs langues que du point de vue de leur culture. Sans prendre de position politique, je trouve qu’il doit être intéressant d’assister à ce genre de projections. Voici une belle ouverture au monde que l’on nous présente. Bravo donc aux producteurs de courts métrages Belges de nous faire partager leur réalités et fictions de Wallonie-Bruxelles!