L'Esprit du son
Où peut bien se cacher l'esprit du son? Dans les arbres? Les ruelles? Personne ne connaît véritablement la réponse. Tout ce que l'on sait, c'est qu'il se pointera le nez au Café-bistro La Chasse-Galerie de l'UQTR, du 24 au 26 mars, à l'occasion de la première édition du festival portant son nom. De fait, l'Association étudiante Music Hall organise trois soirs d'activités, pendant lesquels la musique dévoilera son âme pour le moins colorée. Plusieurs artistes émergents monteront alors sur scène: Umanz (24 mars), qui promène ses rythmes tziganes un peu partout au Québec; Echotron (25 mars), groupe post-rock de Trois-Rivières dont la prestation sera précédée d'un match d'improvisation musicale; Claude Lamothe (26 mars), violoncelliste ayant plus de 20 ans de métier et parrain de l'événement. Le festival L'Esprit du son donnera aussi une tribune à des créateurs issus d'autres disciplines. Une façon de refléter la diversité culturelle régionale… Renseignements: www.uqtr.ca/espritduson.
ooo
Cultivés et bien élevés
L'Embuscade |
Le Café-galerie L'Embuscade, l'un des principaux carrefours de la culture à Trois-Rivières, rouvre ses portes après un silence de presque trois mois pour cause de rénovations. Il arbore maintenant un décor des plus branchés avec des vitraux colorés, des murs d'un bleu vibrant et un bar dont les détails ont été imaginés par l'artiste Marie-Josée Roy. Acheté l'automne dernier par les actionnaires du Temple, le bar de la rue Badeaux demeure malgré tout fidèle à ses origines. Ses nouveaux acquéreurs n'ont pas tenté de réinventer sa vocation. "En rénovant, on a essayé de voir avec notre designer Michel Lemay, qui se tenait là depuis les débuts, comment L'Embuscade aurait dû évoluer, explique Guy Lambert, l'un des cinq propriétaires. Pour l'instant, les anciens clients trouvent ça très différent, tout en ayant encore l'impression d'être à L'Embuscade. C'était l'équilibre qu'il fallait préserver, et jusqu'à maintenant, ç'a l'air d'avoir fonctionné." L'Embuscade est reconnue pour son soutien à la culture dite underground; conservera-t-elle cette ligne directrice? "Oui, c'est encore comme ça. Et il y a deux personnes qui vont s'occuper d'amener des artistes ici pour perpétuer ce côté un peu plus éclaté."
Le Café Bistro La Chasse-Galerie de l’UQTR sera envahi par l’Esprit du son. Et avec quelque chose qui sort vraiment de l’ordinaire. Définitivement, le festival l’Esprit du Son qu’on y présentera, organisé par l’Association étudiante Music Hall, n’est pas quelque chose qu’on a l’habitude de voir tout les jours. De la musique tzigane, du violoncelle en passant par le post-rock et l’improvisation musicale, c’est vraiment quelque chose qui sort de l’ordinaire. Une belle occasion de découvrir autre chose que ce qu’on nous présente habituellement dans les café et bars, et à la radio. Une occasion d’ouvrir notre esprit pour se laisser tenter par de la musique différente; et peut-être aussi l’occasion de découvrir que finalement on aime ça. D’autant plus que la musique sera jumelée à d’autres disciplines, ceux qui y assisteront n’auront probablement pas le temps de s’ennuyer. C’est un rendez-vous pour tout ceux qui désirent quelque chose de différent.
Timide ou dévastatrice, la vague de l’underground va et vient au rythme des saisons, comme les marées musicales inondant ou non les radios de la province. Tous les arts sont atteints par le creux de cette vague où se nichent les trouvailles les plus saugrenues mais souvent les plus percutantes.
On peut dire qu’à ce chapitre, les radios universitaires font énormément pour l’avancement de la musique underground, boudé par l’industrie et les instances plus commerciales qui n’ont de yeux (et d’oreilles !) que pour la même ritournelle remixée mille fois. Il n’est donc pas étonnant que l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) organise une manifestation telle que « L’esprit du son », offrant une programmation étonnamment éclectique et variée où le spectateur aura l’embarras du choix. Le violoncelliste Claude Lamothe, parrain de l’événement, ne sera pas de trop pour installer une ambiance unique et électrisante à « La Chasse-Galerie », lui si talentueux et qu’on ne voit que trop peu. Malheureusement, ce genre de festival est trop souvent passé sous silence, la publicité se faisant rare et la plupart du temps à la toute dernière minute. Le public risque alors d’être composé des habitués de l’endroit et des universitaires, probablement ravis par cette future expérience musicale.
Dans le giron underground, il ne faudrait pas oublier les petits lieux de diffusion intimes et sympathiques que peuvent être les cafés ou les galeries d’art. « L’Embuscade » s’avère les deux à la fois et propose en ses murs rafraîchissements liquides et artistiques. Quoique la vitrine soit limité et peu reconnu par la majorité, n’empêche que l’underground ne saurait se passer d’appuis aussi honnêtes. Espérons toutefois que l’acquisition du bar par la « grosse machine du Temple » ne changera en rien son atmosphère et sa louable vocation.
Lorsque l’on se promène sur une plage infiniment vaste, une vague de non-conformisme est toujours la bienvenue pour se mouiller les pieds.
Wow qu’est-qui se passe dans votre région ? Chaque occasion d’entendre parler de la ville est une découverte à faire. La poésie, les cafés qui poussent et le port qui fait envie des montréalais. Pour moi, Trois-Rivières commence à sonner innovation. Ceci à quelque chose de ce qu’on a perdu. Une sorte de nous-même à la sauce moderne. Petite sauce sans néo-libéralisme, sans mondialisation. Toute ces choses qui nous rende nerveux et malheureux. Trois-Rivières c’est encore notre Québec comme nous l’avons aimé et comme nous l’aimons encore. C’est un Québec avec quelque chose d’authentique.
Trois-Rivières est une ville qui accumule les charmes. Un vieux quartier où l’histoire omniprésente nous rappelle nos racines, comme si on se promenait dans le Vieux-Montréal ou dans le Vieux-Québec; une foule de boutiques, de magasins d’antiquités, de bouquineries; une ville universitaire qui foisonne d’intellectuels avertis pour fréquenter les musées, les salles d’exposition.. bref un microcosme où tous peuvent se trouver combler.
L’Embuscade est un de ces endroits où il est agréable de prendre un verre entre amis, l’atmosphère est propice au charme, on y relaxe en découvrant les artistes locaux et leurs oeuvres. Toujours agréable, on s’imprègne de culture, et on se surprend à regretter que l’endroit ne soit pas plus grand pour favoriser davantage d’artistes.
Un endroit qu’il fera bon revisiter. Sincère succès au renouveau de l’Embuscade et aux nouveaux propriétaires. Les artistes locaux ont là un endroit où leurs passions artistiques sont dévoilées et accessibles à un public varié.