Petite, mais grande
Ferland chantait que c'est à 30 ans que les femmes sont belles. Est-ce la même chose qui attend la P'tite semaine culturelle de Trois-Rivières, qui fête cette année sa troisième décennie? Cet événement, qui se déroule jusqu'au 1er mai, a choisi Lévis Martin, auteur et ancien professeur en art, comme président d'honneur. Fidèle à sa mission, il célèbre la culture sous toutes ses formes (arts visuels, musique, danse, théâtre) et donne la parole aux artistes de la relève. Pendant toute la durée du rendez-vous amateur, ces derniers auront la chance de monter sur l'une des scènes de la grande ville de Trois-Rivières. Par ailleurs, les organisateurs de la P'tite semaine se disent fort contents de leur cadeau d'anniversaire: c'est la première fois qu'ils reçoivent au-delà de 2000 inscriptions d'artistes. Ça risque de brasser! Renseignements: (819) 372-4621.
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Rive gauche
Manon Brunet |
Pendant son escale de deux semaines au Québec, Manon Brunet, qui passe la moitié de son temps en France pour le spectacle Un éternel hiver de Lynda Lemay, viendra chanter au Studio Ricard de Louiseville. Le samedi 30 avril, accompagnée d'un trio de musiciens, elle interprétera la musique qui l'habite: ses compositions, du gospel, du blues, du jazz. Elle partagera alors sa bonne humeur contagieuse. Car, plus que jamais, l'artiste originaire de la région profite d'un vent positif qui souffle sur sa carrière: "On dirait que je récolte de plus en plus ce que j'ai semé pendant plusieurs années, entre autres avec ma petite compagnie de disques. Bon, écoute, c'est une petite étiquette que j'ai. Ce n'est pas immense, même si ça s'appelle Méga, rit-elle. Mais des contacts semblent se faire par l'entremise de Jean-Guy Lacroix, qui est le prochain artiste qui va sortir son disque sous mon étiquette et qui est d'ailleurs originaire de Trois-Rivières. Ça pousse afin de développer le marché en France pour moi et pour Jean-Guy. C'est sûr que cela est à long terme. C'est pour après Un éternel hiver. Car, pour le moment, on est vraiment dans ce show." D'ici la fin de l'opéra folk, qui devrait venir en tournée au Québec cet automne, la chanteuse mord à pleines dents dans le moment présent. "C'est sûr que quand ça arrive, quelque chose comme Un éternel hiver, c'est inespéré. C'est toujours quelque chose à laquelle on n'avait jamais pensé. Pourtant, Dieu sait qu'on a des idées de comment on pourrait développer notre carrière!"
Je félicite Trois Rivières pour sa P’tite semaine culturelle car c’est là la preuve que la ville croit à l’art. Il est facile de dire que Québec et Montréal sont les pépinière de l’art par leurs nombreux spectacles mais il est souvent plus difficile de défendre et de faire apprécier les talents moins commerciaux. Je n’ai rien contre les grands noms mais j’aime beaucoup lorsque l’on me donne la chance de découvrir autre chose. L’art est quelquechose de très personnel et ce n’est pas parceque l,artiste est moins connu qu’il est moins bon. Bien au contraire, il doit souvent se dépasser s’il veut être remarqué. De voir qu’il y a eu plus de 2000 inscriptions est fort prometteur et je suis certaine que l’on va y faire des belles découvertes. Encourager les artistes moins connus est parfois plus difficile financièrement mais c’est la base même de l’art, car un artiste fait son art en premier par amour, donc tout le monde a le droit d »expression et c’est au public a découvrir et à apprécier cet art a sa juste valeur. Un évènement de la sorte est pour moi l’expression profonde du vrai sens de l’art et il permet d’en apprécier davantage les différentes facettes. Bravo
La P’tite semaine culturelle de Trois-Rivières a 30 ans, ce qui, pour un événement d’une telle ampleur, est assez vénérable merci. Et quand je pense à tout ce que « La P’tite semaine… » apporte à la communauté, et à la jeunesse en particulier, je me lève debout pour applaudir tous les organisateurs, les concepteurs et les bénévoles qui y mettent temps, énergie et sueurs.
Il faut savoir que la ville est animée ces jours-ci, et ce, de tous bords tous côtés. Que ce soit au Musée Québécois de la culture populaire, à la Salle J.-Antonio Thompson, dans les ateliers ou les petits cafés, la relève trifluvienne prend le plancher, appuyée par des gens d’expérience qui se font un plaisir de jouer les mentors. Ainsi, jeunes et moins jeunes s’entraident et s’échangent leurs connaissances, mais surtout leur amour pour les arts, de la danse au théâtre, en passant par la musique et l’art plastique.
J’ai assisté mercredi dernier, dans le cadre de la « La P’tite semaine… » au lancement de la revue « Le Tiroir de l’Imajuscule », imaginée et produite chaque année depuis six ans déjà par les élèves en Littérature, Arts et Communications au Cégep de Trois-Rivières. Au-delà du caractère soigné et inventif de la revue, qui avait cette fois-ci pour thème le bestiaire, c’est toute la décoration du Foyer Gilles-Beaudoin qui a davantage attiré mon attention, reflétant à merveille l’esprit de l’événement culturel de l’heure. On pouvait y admirer les nombreuses oeuvres d’élèves du primaire et du secondaire, qui côtoyaient agréablement les photographies du Club Photo Mauricien et les toiles d’artistes plus matures. Comme quoi la relève peut flirter avec l’expérience dans la plus pure harmonie, histoire d’alimenter la passion des uns et, au final, aussi celle des autres.
Et parions qu’un jour, quelques-uns de ces jeunes pourront eux aussi passer du statut d’artistes de la relève à celui d’artistes reconnus, comme l’a déjà fait avant eux la rayonnante Manon Brunet…
Pour qu’un évènement réussisse à traverser trois décennies pour pouvoir célébrer son trentième anniversaire, ça veut sûrement dire qu’il mérite d’être encore là. Et c’est définitivement le cas pour la P’tite semaine culturelle de Trois-Rivières qui permet à des artistes de la relève de montrer ce de quoi ils sont capables. Et ça en prend des évènements qui donnent leur chance aux débutants, car pour percer dans le domaine artistique, il pouvoir faire part de nos talents. Mais si on ne peut pas se produire nulle part, comment démontrer ce que l’on vaut, et si personne ne sait que l’on a du talent, qui voudra nous engager? Un cercle vicieux comme dirait l’autre. Mais avec des évènements telle que celui qui se tiendra à Trois-Rivières, il y a une lueur d’espoir pour ces artistes qui commencent et qui ne demandent à démontrer leur savoir-faire. Et le fait que la P’tite semaine ait reçu plus de 2000 inscriptions d’artistes, ça démontre très bien qu’il y a un besoin réel, et aussi que cet évènement en vaut la peine. Et maintenant, l’autre part du marché reviens au public qui se doit d’assister en grand nombre pour encourager ces artistes qui débutent. Et probablement que parmi eux se trouvent une futur célébrité de la chanson québécoise…
La p’tite semaine culturelle de Trois-Rivières mérite sa popularité. Les nouveaux artistes y trouvent la chance de se faire connaître, de partager avec un public qui est avide de leur art. Un public averti, intéressé, curieux de découvrir les oeuvres, le message, le discours, le cheminement artistique. Avec ses 2000 inscriptions, la 30e édition connaitra un excellent succès.
C’est encore un exemple flagrant de l’engouement populaire à nos représentations culturelles, avec divers médium, une preuve que l’investissement culturel est nécessaire dans notre environnement. Ce n’est pas un discours élitiste qui intéresse seulement des artistes, ça attire les foules, ça interpelle l’imaginaire de tous à différents niveaux et suscite leur appréciation. Comment diable se fait-il que le gouvernement Charest refuse de comprendre l’importance de contribuer financièrement au culturel? Espérons que les artistes pourront y obtenir un appui du public pour que pétitions sur pétitions amènent un changement. Car l’esprit obtus du gouvernement libéral au pouvoir ne comprend rien d’autre que les votes des électeurs qui les bouderont pour enrichir la popularité d’un parti de l’opposition. Donc chiâlons auprès des autorités provinciales pour que ça change et profitons de ces manifestations artistiques au maximum. Ne rien prendre pour acquis.