L'art en réseauValderi valdera!Anima chez Tryptik
Pop Culture

L’art en réseauValderi valdera!Anima chez Tryptik

L’art en réseau

La galerie d’art La Corniche, située sur la rue Racine, est désormais le siège social d’un tout nouveau regroupement: l’Association des galeries d’art professionnelles du Québec – le Réseau référence, lancée officiellement depuis le 15 septembre. Cette association réunit 14 galeries à travers le Québec pour offrir, autant aux collectionneurs qu’aux artistes, un réseau de référence et d’expérience en qui ils pourront avoir confiance. "On s’est associés pour pouvoir rassurer les gens, pour pouvoir mieux les diriger, les guider dans leur achat", explique Mme Chantale Hudon, propriétaire de La Corniche et secrétaire-trésorière de l’Association. "Pour l’instant, nous sommes 14. C’est sûr qu’on veut grossir et accepter d’autres membres, mais la sélection restera très rigoureuse, avec le même souci de protéger les gens", continue Mme Hudon. Les membres sont tous établis depuis au moins 20 ans avec une probité sans faille, une solide connaissance de l’histoire de l’art et ils ne présentent que des œuvres originales. "Nous avons aussi un code d’éthique, précise-t-elle, on veut vraiment que les gens se sentent en confiance avec nous." Outre les acheteurs et les artistes, les galeries bénéficieront également d’avantages certains puisqu’elles pourront mettre leur force en commun dans plusieurs situations. Pour faire leur promotion, entre autres. D’ailleurs, l’Association prépare des outils de communication pour se faire connaître de la population. Des dépliants et un site Internet seront bientôt disponibles. L’Association est toute fraîche, mais déjà des projets sont sur la table, dont une Biennale de sculpture sur bronze née d’un partenariat avec l’Économusée du bronze d’Inverness.

ooo

Valderi valdera!

Il se passe beaucoup de choses cette fin de semaine, mais ceux qui auraient envie de sortir dehors pour profiter des belles couleurs de l’automne qui commence choisiront peut-être de participer à l’activité organisée par Les Verts Boisés du fjord. L’automne ça marche! est une journée de randonnée en plein air dans un des deux sentiers urbains de Saguenay. En matinée, les promeneurs ont rendez-vous au Parc de la Rivière-du-Moulin pour un petit 6 km matinal, histoire de commencer la journée du bon pied. Les ornithologues amateurs peuvent arriver pour 8 h au stationnement au bout de la rue Jean-Langevin pour effectuer le trajet en compagnie d’un ornithologue d’expérience. Si vous êtes un peu plus lève-tard, vous pourrez être du deuxième départ, à 10 h au bout de la rue Saint-Timothée et au coin de la rue de la Chute. On dit que le premier tronçon est un peu plus difficile que le second, mais ses paysages valent l’effort. On peut y voir aussi des vestiges du moulin qui a donné son nom à la rivière.

Dans l’après-midi, c’est le boisé aux Rats musqués que pourront découvrir les marcheurs. Ce sentier, qui longe le ruisseau aux Rats musqués – d’où le nom – est accessible par le Parc Rosaire-Gauthier. Des petites cascades par-ci par-là et un paysage surprenant en pleine ville attendent les promeneurs. Le rendez-vous est à 14 h au chalet du Parc Rosaire-Gauthier.

"Non seulement on fait la promotion des parcs urbains, mentionne Julie Bolduc, chargée de projet pour l’organisme Les Verts Boisés du fjord, mais en plus on incite les gens à marcher et à être dehors. C’est doublement bon pour la santé!" Allez-y et apportez une bouteille d’eau, une collation, une veste et un ami! S’il pleut très fort, allez-y le lendemain. Pour en savoir beaucoup plus sur les nombreux autres boisés urbains, visitez le site www.vertsboises_vbf.org.

ooo

Anima chez Tryptik

L’Espace culturel Tryptik héberge l’exposition Anima encore jusqu’au 4 octobre. Cette exposition rassemble des œuvres de deux artistes qui n’avaient rien en commun de prime abord et qui se sont aperçues que leur travail se rejoignait plus qu’elles ne le pensaient. L’une, Sonia Boudreau, travaille avec la notion d’organicité, avec les organismes vivants, qu’ils soient animaux ou végétaux. "Habituellement, je travaille avec de la matière vivante. Cette fois-ci, j’ai essayé de transcender le vivant par une matière inerte", explique l’artiste. De fait, à l’aide de matières simples comme de la cire, du crayon ou de l’acétate, Sonia Boudreau crée des tableaux épurés rappelant les tissus vivants, la peau, le sang, voire un œil ou des cellules. Elle aime à expérimenter des superpositions, créant des effets d’enveloppement. Les œuvres sont présentées en groupe – triptyques ou polyptyques -, pouvant encore une fois rappeler la spécificité de la matière vivante, deux cellules étant toujours à la fois semblables et différentes. L’autre, Jacinthe Larouche, s’intéresse à la spiritualité et aux pouvoirs humains par le moyen de ses sculptures. La mythologie, les symboles religieux, l’univers des contes et légendes sont des sujets qui inspirent l’artiste. Chacune de ses sculptures rappelle qu’il faut dépasser la matière pour retrouver l’âme et développer sa spiritualité, qu’elle soit religieuse ou laïque. "Je veux aussi sortir les symboles des endroits sacrés où ils sont confinés et c’est dommage", raconte Mme Larouche devant l’Ange, une de ses œuvres, "on en a toujours besoin pour se représenter." Par exemple, un confessionnal invite les visiteurs à se confier. On l’ouvre et on écrit quelque chose, des bêtises, n’importe quoi, sans censure, pour s’en soulager. Ou encore l’œuvre Propaganda, réalisée avec des boîtes d’œufs, peut être vue comme une critique sociale qui montre qu’on a toujours besoin d’un gourou à qui ressembler. Anima. Le souffle, la respiration, l’âme. "On est contentes, ce titre fait le lien entre nos deux productions!" affirment-elles en stéréo.