Voulez-vous danser?Convergence culturelle
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Voulez-vous danser?Convergence culturelle

Voulez-vous danser?

Ce sera une immense fête avec tout plein d’invités de marque. On nous concocte un très très gros party pour souligner en bonne et due forme le 15e anniversaire du Festival des musiques de création. Pour cette occasion toute spéciale, la célèbre Fanfare Pourpour se déplacera dans la région pour la première fois de sa longue carrière. En effet, cette grande famille de musiciens compte des membres qui jouent ensemble depuis le début des années 70, dans L’Enfant fort ou le Pouet Pouet Band d’abord, puis dans Montréal Transport Limité, pour finalement former la Fanfare Pourpour en 1995. Bien sûr, ça va, ça vient, la famille compte des petits derniers et des vieux de la vieille, des invités, des habitués mais, règle générale, l’essayer c’est l’adopter. Même chose côté public. On entend la Pourpour une fois et on ne l’oublie pas. On n’oublie pas la fois où on avait tant dansé, à en découdre son soulier. C’est vraisemblablement ce qui arrivera lors du Bal coloré du 29 octobre à l’Opéra Sainte-Cécile de l’arrondissement Jonquière. La grande Fanfare assurera la deuxième partie, qui aura été réchauffée par des numéros de cabaret, joyeusement menés par de petits ensembles et des invités solistes. Parce qu’il faut mentionner que les membres de la Fanfare sont aussi très impliqués çà et là dans divers groupes et formations actifs sur la scène musicale québécoise, voire internationale. Des noms! des noms! vous entends-je crier. Des Tomás Jensen, des Pierre Tanguay, des Jean Derome, Lou Babin, Luc Proulx ou Luzio Altobelli. Des mélodies métissées, tantôt tristes, tantôt allègres, des accents italiens, tziganes, germaniques, des airs de valses musettes et de défilés déglingués.

Le tout pour célébrer, ne l’oublions pas, le 15e anniversaire d’un festival hors du commun, qui a su faire sa marque au sein des festivals musicaux à travers le monde. "Je fais un festival avec des gens pas connus! rigole Pierre Dumont, directeur artistique du Festival. Puisque c’est de la musique de création, mes invités sont toujours à l’avant-garde de ce qui se fait. Les musiciens invités au Festival sont des sommités. Ils sont à la fois des précurseurs et des gardiens d’une certaine marginalité, d’une certaine liberté." C’est un rôle crucial que joue le Festival pour les musiques émergentes, et le public semble répondre de plus en plus favorablement. "On a vu une augmentation de la fréquentation de 40 % en deux ans. On peut dire que ça va bien de ce côté", note fièrement le directeur artistique. Mais il avoue du même souffle que rien n’est par ailleurs garanti du côté des demandes de subvention qui sont chaque année un éternel recommencement, malgré la notoriété du Festival. On ira donc danser le 29 octobre en ayant une petite pensée pour les 15 années à venir. Pour information: (418) 547-2904.

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Convergence culturelle
Le terme convergence résonne de façon péjorative à nos oreilles ces temps-ci. Et pour cause. Pourtant, "l’action d’aboutir au même résultat" n’est pas nécessairement négative, au contraire. Tout dépend du but recherché, évidemment. Dans ce cas-ci, il s’agit d’une convergence culturelle, la cause est donc louable. En 2002, plusieurs organismes du milieu culturel se sont rassemblés autour du Consortium de promotion des arts et de la culture afin de renforcer leur pouvoir de représentation et de promotion. En fait, le Consortium découle du Conseil régional de la culture. Les organismes membres avaient noté une lacune au niveau de leur promotion. Ce qui se comprend facilement: lorsqu’on a à peine les sous pour assurer le roulement régulier, c’est souvent la promotion qui écope des coupures. C’est pourquoi le CRC a fondé le Consortium, qui a pour mandat spécifique la concertation, la promotion et la mise en marché des activités culturelles. "On veut qu’il y ait du monde dans les salles, des toiles qui se vendent et des musées fréquentés", explique Luc-Michel Belley, directeur du Consortium. Pour atteindre son but, le Consortium a plusieurs cordes à son arc: des publicités dans les journaux et à la télévision, un calendrier culturel télévisé et un site Internet, www.sorties.ca, qui collige toutes les activités culturelles proposées dans la région, au jour le jour, à la semaine, au mois. Depuis peu, le Consortium envoie à tous les médias désireux de le recevoir un calendrier qui les aide à prévoir et à annoncer la multitude d’événements qui déboulent chaque semaine. Enfin, la crème glacée sur la tarte aux pommes, le Consortium est maintenant producteur de l’émission culturelle In situ, diffusée à Radio-Canada. Bon, d’accord, c’est à 23 h le vendredi, mais aucun prétexte ne tient la route à l’ère des magnétoscopes, tout s’enregistre. Animée par Hélène Girard, In situ est une émission entièrement dédiée aux arts et à la culture de la région. Le travail de recherche est effectué par le Consortium qui puise l’information à même le milieu. "C’est une émission pour les amateurs et les consommateurs de culture. On veut qu’ils s’y reconnaissent et qu’ils se l’approprient", mentionne M. Belley. Un fort bel outil que ce Consortium. Servez-vous-en!