Les mains d'Anaïs, Maux d'hiver, Concert à la maison
Pop Culture

Les mains d’Anaïs, Maux d’hiver, Concert à la maison

Les mains d’Anaïs

Présenté jeudi dernier au Caféyé lors des Soirées du cinéma émergent, le documentaire Les Mains du monde d’Anaïs Barbeau-Lavalette a fait l’unanimité. Fille de la documentariste Manon Barbeau et petite-fille du peintre Marcel Barbeau, la jeune réalisatrice propose un portrait touchant de six personnes qui ont choisi l’entraide comme réponse à leur solitude. Ainsi, par de petits gestes qu’ils se sont inventés, ils tentent un tant soit peu d’aider leur prochain, par l’engagement social, pour répondre aux maux de la société. Après avoir parcouru le monde dans différents projets de volontariat, Anaïs Barbeau-Lavalette est revenue au Québec, démunie, complètement dépassée par ce qui l’entoure. "Je ne savais pas au juste quoi faire avec tout ça, je cherchais quelque chose de concret à faire près de chez moi, je n’avais pas le goût de faire quelque chose d’abstrait… J’avais le goût d’être sur le terrain et vite!" À la recherche de gens qui, comme elle, sont en questionnement et essaient de faire une différence, elle fait d’heureuses rencontres qui ponctuent son documentaire. "Je voulais redonner une valeur aux petits gestes, parce qu’on a tendance à valoriser les grands gestes humanitaires qui sont loin et qui paraissent plus honorables: il faut aller labourer les champs en Afrique, il faut aller régler les problèmes du tsunami… Tout ça est vrai, mais juste à côté, il ne faut pas oublier ces gestes qui comptent énormément, et que c’est là où tout commence". Ainsi, on croise la route de Jean-Noël qui, tous les jours, se rend au Café de la Gare pour donner des ateliers d’art à des jeunes éprouvant des problèmes de santé mentale; de Catherine, 24 ans, qui essaie d’aider la jeune adolescente Aurélie, fille d’immigrants qui peine à trouver sa place auprès de ses camarades; d’Ernie, orphelin et ancien itinérant qui, depuis 13 ans, travaille à titre de bénévole à l’Accueil Bonneau; de Francis, un idéaliste de 19 ans qui tente d’aider un enfant "ritalin" de 9 ans qui vient d’une famille en difficulté (photo); d’Yves qui visite depuis 15 ans, deux fois par semaine, un centre de personnes âgées avec ses deux chiens pour donner des concerts de piano expressément pour eux; finalement, de Léo qui, lui-même atteint d’une maladie dégénérative, accompagne les mourants dans leurs derniers instants à l’aile des soins palliatifs de l’hôpital. Ce magnifique documentaire sera présenté à Télé-Québec le 10 février à 20 h dans le cadre de la série des Grands Documentaires – Société. Renseignements: www.telequebec.tv.

La prochaine Soirée du cinéma émergent présentera les courts métrages Corossol d’Edmond Michaud, Le fabuleux destin d’Émile Pouliot de Randy Kelly ainsi que L’animatrice rechargée d’Actumimago au Caféyé (106, boul. Sacré-Cœur, secteur Hull) le 10 février dès 18h30.

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Maux d’hiver

Dans le cadre du Festival Bal de neige, la Galerie Saw d’Ottawa présente l’exposition La Vie d’hiver, qui jette un coup d’œil sur la mode, le sport, l’architecture, le loisir et la survie propres à la saison froide. Les artistes Joelle Ciona (Vancouver), Eryn Foster (Halifax), Barney Pattunguyak (Baker Lake), Liss Platt (Hamilton) et Laura Splan (San Francisco) se sont penchés sur les bons et mauvais côtés de l’hiver. Présentées en divers endroits, dont le canal Rideau et la cour extérieure de la Galerie Saw (67, rue Nicolas), les œuvres, majoritairement performatives, cherchent à se distinguer des représentations visuelles traditionnelles de l’hiver. Vous pourrez entre autres apprécier le diptyque photographique de Laura Splan intitulé Blood Scarf (photo), représentant le fait de se vider de son sang pour produire de la chaleur par temps froid, ou encore la fascinante performance vidéo Condensation de Joelle Ciona, produite au Banff Centre for the Arts, où elle mettait à l’épreuve les limites de son corps en se lançant sur le lac Louise, nue dans une glacière, pour évoquer l’expérience hivernale au Canada. Renseignements: www.galeriesawgallery.com.

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Concert à la maison

La Maison Mathieu-Froment-Savoie (MMFS) est un organisme communautaire sans but lucratif qui œuvre dans la région depuis 12 ans en administrant un centre de soins palliatifs. Nichée dans l’ancien couvent Notre-Dame-de-la-Merci, la MMFS (photo) offre de l’accompagnement à domicile par des bénévoles qualifiés, de l’hébergement pour des personnes malades en phase terminale, de l’aide aux personnes endeuillées ainsi que de la formation en soins palliatifs. Son nom veut perpétuer la mémoire de ce jeune violoncelliste de la région décédé en 1991, alors qu’il avait 12 ans. À l’occasion de la fin de semaine de la Saint-Valentin, la MMFS, en collaboration avec l’Alliance française, présente le concert de bienfaisance Parlez-moi d’amour, sous la présidence d’honneur de Constance Prévost. Le spectacle aura lieu le 13 février à 15 h en l’église Saint-Paul (61, rue du Couvent, secteur Aylmer). Au nombre des invités: l’ensemble de tango nuevo Norteno, le violoncelliste Tim McCoy, le bassiste Normand Mongeon, les pianistes Pierre Daneau et Pierrette Froment-Savoie, le trompettiste André Massicotte, la chanteuse Nicole Ratté et le ténor Claude Naubert, ce dernier assurant aussi l’animation de la soirée. Les billets coûtent 20 $ et tous les profits seront versés à la MMFS. Renseignements: www.mmfs.qc.ca.