Rirothon, Jazz à l’Imaginaire
Rirothon
Jean-Claude Gélinas a installé ses pénates au Cégep de l’Outaouais cet été pour présenter son premier one-man-show. Si l’animateur de radio fait ses premiers pas comme humoriste, il va sans dire que son expérience du micro lui a beaucoup servi, et cela se constate dans le rythme constant qu’il maintient tout au long du spectacle. Très varié, son show est constitué de numéros de stand up qui alternent avec des personnages. Un des numéros marquants, et franchement amusant, est celui où il fait état de son testament de vie qui consiste en une liste des choses loufoques à accomplir avant de mourir. Si son personnage de monsieur âgé gagne la sympathie du public, celui de Conrad Dionne perd de la consistance. On aurait dit que l’humoriste a répété ses lignes sans incarner l’homme d’affaires qui parle rondement, tant le fait de prendre son accent lui semble difficile. On entend trop souvent la voix de l’humoriste poindre à travers celui-ci. Un autre moment fort est celui où il revêt le costume de Réjean de Terrebonne qui joue des tours de téléphone. Même si le concept a été maintes fois utilisé, on sent tout de même un plaisir coupable à attendre la réaction des personnes au bout du fil. Si Jean-Claude Gélinas est arrivé à nous surprendre, c’est surtout avec son numéro sur sa séparation, son fils et sa quarantaine. Dépassant les paramètres de l’humour, il fait tout de même preuve d’une grande audace qui touchera un public grandissant. N’évitant pas plusieurs clichés trop souvent visités – le couple Canadian Tire, Star Académie, la Commission Gomery -, il réussit tout de même à tirer son épingle du jeu et promet un deux heures rempli. Pour les gens qui aiment l’humour léger et qui ont le rire facile. Les vendredis et samedis jusqu’au 10 septembre.
ooo
Jazz à l’Imaginaire
Chaque année, l’Imagier propose au kiosque de son parc de l’Imaginaire une série de spectacles intimes dans un lieu féerique, avec sa fontaine japonaise, ses bancs-sculptures, le tout enrobé d’une nature boisée fort accueillante. Après avoir reçu une fanfare, des gitans et des extraterrestres, le kiosque accueille un mini-festival de jazz, du 20 au 24 juillet. À des lieues des grandes manifestations festivalières qui touchent la grande métropole ou la capitale nationale, le mini-festival propose tout de même un bain de jazz métissé qui touchera les plus fines oreilles. Le tout débute avec Yvan Belleau, qui fait revivre la clarinette de l’époque swing, le 20, suivi du Trio Jean Beaudet, dont le pianiste fera valoir ses compositions dynamiques, le 21. Le 22, c’est au tour de Bharath & The Catfish, alors que l’harmoniciste virtuose Bharath Rajakumar, à la voix incomparable, fera revivre le Chicago blues d’après-guerre. Le groupe montréalais Ric’key Pageot Quintet propose son jazz funky avec une touche des Caraïbes le 23 juillet, alors que le 24 juillet, à 14 h, le Dixie Band présente le Monde merveilleux de Dixie (photo), un spectacle pour toute la famille où la vieille Miss se souvient des heureuses années alors qu’elle baignait dans la musique du siècle dernier à La Nouvelle-Orléans. Finalement, la programmation 2005 du parc se conclura le 27 juillet par le spectacle du Burundais d’origine Mighty Popo, qui explore ses racines et les nouvelles orientations de la musique africaine. Renseignements: www.limagier.qc.ca/parc.