Nos meilleurs voux, La pression relâche
NOS MEILLEURS VOEUX
Tous les membres de l’équipe du journal Voir joignent leur voix à la mienne pour vous souhaiter une année haute en couleur où foisonnent les événements culturels les plus excitants. Bien sûr, nous ferons encore tout ce qui est en notre pouvoir pour que ce vœu se réalise. Puissiez-vous garder la santé nécessaire pour profiter de ces moments sublimes que nous font vivre les artistes de tous les horizons qui mettent le pied en notre contrée pour nous rendre la vie tellement plus agréable. Enfin, nous espérons que l’année vous apportera prospérité, car il y en aura des rendez-vous que vous ne voudrez pas manquer! D’un bout à l’autre du Royaume, les artistes et artisans se sont donné le mot pour vous permettre d’apprécier la vie à sa juste valeur.
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LA PRESSION RELÂCHE
Émili Dufour: au CNE jusqu’au 15 janvier. Photo: Marie-Josée Hardy |
Sans faire une revue de tout ce qui s’est passé l’année dernière, on se rappellera un dossier chaud ayant causé bien des maux de tête à différents organismes culturels de la région dans les derniers mois: celui du boycott des activités culturelles par les enseignants. Avec la façon cavalière dont le conflit s’est terminé en décembre dernier, plusieurs artisans du milieu culturel de la région se sentent déchirés. Car si les moyens utilisés par les enseignants pour se faire écouter par le gouvernement ont été critiqués, le bien-fondé de leurs demandes n’a jamais été nié. Aussi retient-on son souffle en attendant de voir quand tout reviendra à la normale. Plusieurs organismes sont avares de commentaires, prétextant que les données n’ont pas été compilées, espérant surtout laisser derrière cet épisode un peu délicat. Par contre, aucun ne réfute que des inconvénients parfois importants ont été ressentis. Si des pertes financières non négligeables sont déplorées, les préjudices subis sont souvent moins faciles à circonscrire. Au Théâtre La Rubrique, par exemple, on évalue que six représentations théâtrales n’ont pu être données, parce qu’en plus des représentations scolaires annulées, l’effet d’entraînement habituellement remarqué ne s’est pas fait sentir. C’est que les jeunes spectateurs qui ont apprécié une pièce communiquent souvent leur enthousiasme à leurs parents, ce qui contribue grandement à publiciser les productions théâtrales. Pour d’autres organismes comme le Centre national d’exposition, dont le droit d’entrée est gratuit, la perte ne peut pas être évaluée financièrement. C’est plutôt l’énergie consacrée pendant l’été à la préparation du matériel et des projets éducatifs qui s’est avérée inutile, et les bonnes idées développées pendant la saison estivale n’ont jamais pu se concrétiser.
On tente d’être optimiste pour les mois qui s’en viennent, même si on comprend que les enseignants, amers, puissent ne pas avoir le cœur à s’investir dans les activités parascolaires. Plus que tout, on espère une réconciliation des milieux de l’éducation et de la culture qui sont, de l’avis de tous, indissociables. Alors on met l’épaule à la roue pour la consolidation des prochains projets. À venir pour la Rubrique, Le Festin (19 janvier), Une histoire dont le héros est un chameau (18 février), Lentement la beauté (22 mars) et L’Oiseau vert (20 avril). Au CNE, on a retardé la fin de l’exposition L’Abstraction en espérant pouvoir exploiter un projet éducatif qui dort encore sur les tablettes…