Je n’ai jamais fait mystère de mon athéisme et de mon attachement à la libre-pensée.
Mais j’ai aussi toujours affirmé que j’accorde, sur toutes les questions que ces positions engagent, la primauté aux valeurs humanistes au sens large du terme. Pour le dire très vite, entre un athée antihumaniste et un croyant humaniste (ça se voit), je risque fort de prendre plus de plaisir à la compagnie du deuxième – avec lequel, toutefois, je vais sans doute avoir de très nombreux désaccords, pour employer un euphémisme.
Il se trouve que je pense que nous sommes nombreux, dans nos sociétés, à partager, au moins en gros, une telle perspective humaniste.
Le pape vient de démissionner. Eh bien, je l’avoue, je n’arrive pas à comprendre pourquoi, si on partage ces valeurs humanistes, que l’on soit croyant ou non, on ne convient pas de cette évidence qui semble être un sacrilège pour tant de gens: à savoir que la place de cet homme est en cour, et ce depuis longtemps, et peut-être même en prison, puisque tel serait sans doute le jugement que rendrait la cour.
Les griefs levés contre Benoît XVI sont nombreux, on va le voir. Mais il y en a un qui à lui seul justifie la demande de procès, comme on va le voir aussi.
C’est qu’on peut en reprocher des choses au bientôt ex-pape! Ne sont-elles pas déplorables, ses nombreuses excommunications de partisans de la théologie de la libération – la théologie de la libération étant une incarnation à mes yeux particulièrement belle et vibrante de ces valeurs humanistes au sein de l’Église?
Et que dire de son élitisme teinté de mépris pour les fidèles. Pour en donner un exemple, dans un sermon sur la condamnation de Hans Küng, en décembre 1979, il écrivait: «Le croyant chrétien est une personne simple: les évêques doivent protéger les petites personnes du pouvoir des intellectuels»!
Sans oublier son passage aux Jeunesses hitlériennes, qu’on peut certes comprendre par l’époque et sa jeunesse. Mais que dire alors de la réhabilitation, durant son pontificat, de l’évêque négationniste Richard Williamson et de Pie XII, le pape que Prévert aimait décrire en disant qu’il avait fait son chemin de croix gammées.
Je passe très vite, tant elle est bête, sur son affirmation selon laquelle le condom est inefficace pour lutter contre le sida, une position non seulement idiote, mais qui a aussi causé des océans de souffrance, tout particulièrement dans les pays pauvres.
Admettons pour un instant ce que certains assurent, à savoir qu’en tout cela Benoît XVI s’est simplement fait le défenseur des enseignements de l’Église et qu’il en a, comme c’était son devoir en raison de sa fonction, défendu les principes.
Bon.
Mais ce qui est et qui reste inexcusable et criminel, qui devrait l’être pour tout le monde, ce sont les positions qu’il a prises sur les crimes sexuels et les viols commis par des prêtres catholiques, et les gestes qu’il a posés pour couvrir ces abominations. Pour en juger, considérez les faits, tout simplement.
Élu pape en avril 2005, celui qui s’appelait jusque-là le cardinal Ratzinger avait, auparavant, à compter de 1981, dirigé la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Crimen sollicitationis, un document datant de 1962 et qui traite de la question de prêtres qui ont été compromis dans des affaires sexuelles avec des fidèles, dont des enfants, recommandait notamment de garder autant que possible le secret sur de tels scandales. Durant près d’un quart de siècle, le cardinal Ratzinger supervisera ce système de justice parallèle, largement inconnu du public, caché aux systèmes judiciaires et aux parlements, un système par lequel les coupables restent impunis et les victimes sont réduites au silence.
Des dizaines de milliers d’enfants, sans doute plus, ont ainsi souffert de torts immenses, dont certains ne se remettront jamais, aux mains de milliers de prêtres qu’un pseudo-État s’est ingénié à protéger, notamment en les cachant à la justice, en ne lui dévoilant pas des informations ou des preuves et en transférant les coupables ou présumés coupables d’une paroisse ou d’un pays à l’autre. Le pape Benoît XVI a joué dans tout cela un rôle de tout premier plan. En 2002 encore, au moment où éclataient les premiers grands scandales, il minorait la situation, et parlait sans rire de manipulation médiatique.
On dit beaucoup, ces jours-ci, que le tort du pape, dans ce dossier, aura été de ne pas avoir présenté d’excuses officielles aux victimes au nom de l’Église. C’est, on le voit, honteusement faux. De plus, le grand tort, dans toute cette histoire, c’est surtout celui de notre lâcheté collective: nous n’avons pas su exiger et obtenir que tous les coupables, le pape compris, soient jugés comme ils doivent l’être, et donc comme n’importe qui d’autre accusé des mêmes crimes.
Mais voilà que si le pape a pu longtemps être protégé par l’immunité que lui confère son statut de chef de (pseudo) État, il ne le sera plus demain, après sa démission. Qu’attend-on?
Qui sait? Le goût de demander des comptes aux puissants pourrait nous prendre et on pourrait alors imaginer d’étendre ce principe aux politiciens.
Il y a de quoi faire…
Loin de moi l’idée de défendre le pape sortant, ce n’est pas mon combat. Mais je trouve détestable et dangereuse la criminalisation des opinions et des propos. Quiconque n’a pas personnellement commis ou fait commettre un crime devrait être réfuté, pas incriminé.
Il est normal d’être scandalisé par l’impunité cléricale (et par bien d’autres), c’est à l’Église qu’il faut demander des comptes. Mais ce vieillard est-il responsable des crimes de ses prêtres? Ou plus simplement d’avoir été fidèle à la politique millénaire d’omertà de l’Église, qui en a inspiré d’autres?
Ne nous trompons pas de cible.
Rappelons aux catholiques leurs évangiles : malheur à celui par lequel le scandale arrive, et c’est à ses fruits qu’on juge l’arbre… Un pape n’est pas l’Église, il n’en est que le… porte parole.
Pas plus sympathique que ça, mais pas personnellement criminel.
Ce vieillard, comme vous dites, est le complice de milliers d’agressions perpétrées par des membres du clergé partout dans le monde. Ça pourrait quasiment être considéré comme un crime contre l’humanité…
D’ailleurs, le pape est probablement l’un des humains les plus respectés de la planète. Ses propos ont des conséquences que ceux d’autres hommes ou femmes n’ont pas. Il doit être responsable de ses propos. Lorsqu’on affirme que le condom est inutile à la lutte contre le SIDA, par exemple, ce sont des milliers de gens qu’on condamne.
Relisez le texte de M. Baillargeon : son crime n’est pas d’avoir dit ceci ou cela (bien qu’un homme dans sa position devrait être conscient des conséquences de ses paroles, et que recommander à des gens très peu instruits qui boivent ledites paroles de s’immoler sur l’autel du sida pour échapper au péché du condom, ce n’est pas loin d’un crime…), mais de s’être rendu complice de crimes en cachant des preuves et en protégeant les coupables. Si vous cachez des pédophiles dans votre salon et que vous dissimulez ou détruisez les preuves de leurs agressions, vous méritez la prison. Ratzinger aussi.
Je suis d’accord qu’il faudrait enquêter à ce sujet, et poursuivre si des preuves suffisantes sont découvertes. Cependant, je demeure sceptique quant à la réussite d’une telle poursuite qui doit d’abord reposer sur des preuves en béton en ce qui a trait à la complicité de Joseph Ratzinger. La présomption d’innocence et la diligence (due process) s’appliquent à tous, qu’ils soient de simples athées ou le chef d’une grande religion.
M. Couture: vous avez entièrement raison et j’espère ne pas laisser entendfre que je pense autre chose cf. due process. Il reste que les charges et faits allégués sont assez lourds pour qu’on demande ce procès. Voyez par exemple ce lourd et sérieux dossier monté par un juriste renommé: http://www.amazon.co.uk/Case-Pope-Vatican-Accountability-Rights/dp/0241953847
Monsieur Baillargeon, je me doutais bien que vous souhaitiez voir les choses se faire dans les règles de l’art et je prends bonne note de votre lien, encore une bonne lecture en vue.
Bon! encore donner pleins pouvoirs à des commissaires et des p’tits juges. Benoît XV1 fut un grand pape et de lire ici de telles inepties dont la gogauche semble toujours conserver l’exclusivité ne peut que confiner à la rigolade. Ah! Humanisme! que de bêtises se disent en ton nom.
Ça le mérite d’évité de nous faire réfléchir!
Ce qui est inexcusable, c’est de ne pas reconnaître l’égalité homme-femme, dont l’accession des femmes à la prêtrise, mais surtout leur droit à disposer de leur propre corps.
Inexcusable en effet, mais comme pièce à conviction dans un procès, c’est inadmissible…
« Il se trouve que je pense que nous sommes nombreux, dans nos sociétés, à partager, au moins en gros, une telle perspective humaniste. »
Ad Normand + Pierre Couture : La traduction française du livre de Geoffrey Robertson est en librairie : » L’Affaire Benoît XVI : comment le pape a organisé la protection des prêtres pédophiles » – Résumé = « L’auteur enquête sur le rôle de la Congrégation pour la doctrine de la foi dirigée par J. Ratzinger de 1981 à 2005, qui est parvenue à obtenir après 1945, une totale impunité du Vatican concernant les sévices sexuels pratiqués par des prêtres catholiques sur des enfants. Il s’interroge sur le statut juridique du Saint-Siège et la possibilité de poursuivre le pape en justice. » ISBN : 9782845472372 (2845472374)
Merci, M. Bélanger. J’ignorais que le livre était traduit. Tant mieux!
Bonjour, monsieur Baillargeon,
Votre papier « Traduire M. Ratzinger en justice » : Très bien dit. Enfin, un chroniqueur patenté qui l’écrit. Faudrait faire de même avec l’archevêque de Montréal (est-il ex-archevêque maintenant ?) Jean-Claude Turcotte qui a toujours refusé d’appliquer dans son institution le principe d’égalité des hommes et des femmes, refusant itou d’élever les femmes québécoises à la « dignité »! de prêtre. N’ai jamais d’ailleurs compris pourquoi nos médias n’ont jamais cessé de dérouler pour lui le tapis rouge, de lui offrir d’écrire des chroniques. – Noël Laflamme
Monsieur Laflamme, bien que je souscrive à l’idéal d’égalité, cet élément ne constitue pas en soi un motif de poursuite criminelle. Mais s’il s’avérait qu’il avait volontairement protégé des prêtres pédophiles de poursuites criminelles, alors on peut, et on doit poursuivre.
Je désire vous mentionner M. Laflamme, et aussi pour le bénéfice des autres, que le Cardinal Jean-Claude Turcotte n’est plus archevêque à Montréal et ce, depuis le 20 mars 2012 … (bientôt 1 année)
C’est Mgr Christian Lépine qui lui a succédé depuis cette date.
Pour la suite et concernant l’article je ne peux que rajouter que :
… « celui-ceux ou celle-s qui sont sans péchés, ou « fautes » pour demeurer « politically correct », lancent la première pierre.
Sans malice ni antagonisme aucun. Bonne journée.
– ACG
À propos du Pape, je voudrais vous poser une question qui va au-delà de l’infaillibilité du Papeus Maximus: quel est le physicien qui se faisait appeler le « Pape » ? Réponse : Enrico Fermi, qui en 1938, dans une Italie devenu irrespirable, décida de partir en disant : « Je pars : l’horizon s’agite ».
Ce qui est drôle, c’est que « Je pars, l’horizon s’agite » est l’anagramme de « Joseph Alois Ratzinger », c’est-à-dire le nom de Benoît XVI, le vrai Pape qui vient lui aussi d’annoncer qu’il allait partir ! Encore une trouvaille renversante de l’irremplaçable Jacques Perry-Salkow, qui avait publié cette anagramme prémonitoire dès 2007…
– Etienne Klein
Le très pompeux souverain, prétentieux polyglotte, guindé et opportuniste cardinalissime, bourgeois empourpré et pontifiant Marc Ouellet de La Motte, Québec profond, Canada, créé et installé 28e cardinal-prêtre de Santa Maria in Traspontina, à Rome, a-t-il toujours les «deux yeux» de ses appétits gloutons et voraces pour tant de brillo et de gloriole dont il pourrait confier les transports au chauffeur de sa papamobile ? Très certainement ! Son Éminence Cyprien Lacroix (évêque de Québec) et son Excellence Régis Labeaume (maire de Québec), ne seraient-ils pas alors aux tous premiers rangs de la cérémonie vaticano-carnavalesque de son assomption vers la pontificale sainteté souveraine de cet homophobe excommunicateur? De loin, je préfère l’œuvre de l’infirmier de la rue Gilles Keagle apôtre de l’amour et de la charité qui travaille à l’ombre du palace basilical de Québec, niche et glorieux habitat des hautes pompes pour parvenus d’une catholicité dont nombre de cléricaux pervers et/ou défroqués ont dévoilé le plus que triste visage de toutes les hypocrisies les plus lucratives, celui de la sadique exploitation systématisée de la naïveté, de la crédulité et de l’indigence ainsi que celui de l’institutionnalisation du paupérisme spirituel.
En regard de la papauté, selon toutes les interprétations et compréhensions historiques de l’Eglise catholique, depuis l’apôtre Pierre qui a reçu son mandat du Fils de Dieu, le pape doit ne vivre que pour et par son Dieu et s’en remettre à Lui. C’est une consécration inconditionnelle et sans retour. Or l’allemand Josef Ratzinger a vu les choses autrement et la cassure qu’il impose à la tradition de l’Église ne sera pas sans lendemains qui provoqueront la mise en pièces de l’intégrité, de la respectabilité, et de la crédibilité de l’Institution. Imbu de lui-même et guidé par les glorioles de son statut hermétique et les aboutissants de son infaillibilité, l’intransigeant petit homme entêté d’orgueil, harcelé par les problèmes champignonnant sa royauté exclusive dont les horreurs du clergé pédophile ajoutées aux révélations scandaleuses des Vatileaks, entre autres épines à son insupportable couronne, l’ont amené à trahir son Église, ses pairs et les fidèles du monde entier. SO WHAT ! Le successeur de celui qui n’a pensé qu’à ses petits conforts ainsi qu’aux traitements royaux de son après papisme si pompeux, aura le nez scotché au mur d’un insupportable spectacle de tous les abandons et égarements d’une catholicité trahie par ses enrobés, empourprés, crossés et tiarés. Le laïcisme intégriste fera son nid avec les dernières pailles de la laïcité. Voilà l’œuvre de Josef Ratzinger qui a fait ses apprentissages de l’autoritarisme hautain et de l’exclusivisme s=religionnaire dans l’armée d’Adolf Hitler.
Je suis d’accord avec vous M.Baillargeon, le pape devrait etre traduit en justice pour crime conte l’humanité. Mais comme touts les dictateurs et tyrans de ce monde,ce chef de mafia religieuse,bénéficie de cette espèce d’immunité du à la puissance de son organisation. De plus, le business des religions et des sectes est bien trop important et bénéficie de l’appuis hypocrite de bien trop d’états dans le monde pour sévir contre lui. Après tout, la religion n’est-elle pas redevenu au 21e siècle un des meilleurs moyens de diviser pour régner!
Après avoir réfléchi un peu plus sur le sujet, quelques questions me sont apparues, puisque la tâche pourrait se révéler bien plus grave qu’on ne le soupçonne. Elles relèvent plus d’un côté logistique à la question soulevée par M. Baillargeon. Si un tel procès devait se tenir, en raison d’une preuve suffisante pour porter des accusations, il serait terrible pour les victimes de voir un autre procès de ce genre échouer. De plus, j’essaie d’imaginer l’ampleur de la tâche qu’exigerait un tel procès et c’est ce qui amène ces questions.
1- Quel tribunal pourrait être habilité à tenir ce procès? D’un strict point de vue juridique, M. Ratzinger devrait à mon avis être jugé par un tribunal international si des accusations étaient portées, mais qui oserait s’en occuper?
2- Que faudrait-il faire à propos de toute la chaîne d’engrenages qui serait probablement exposée? Combien d’autres procès faudrait-il prévoir de ce fait, et aurions-nous les ressources nécessaires afin que ces procès soient tenus? On sait à quel point la Commission Charbonneau est débordée par un système tentaculaire de corruption à l’échelle provinciale, imaginons un instant enclencher un processus judiciaire encore plus complexe à l’échelle mondiale pour une organisation tout aussi tentaculaire, sinon plus. On pourrait se planter royalement.
Ma dernière question n’est pas d’un ordre logistique, mais relève d’un autre niveau. Comment faire un ménage d’une telle ampleur dans une organisation, que ce soit l’Église, un gouvernement, une multinationale etc., sans jeter le bébé avec l’eau du bain? On part d’une idée bien simple au départ, soit que Ratzinger aurait parrainé un système mondial de protection des prêtres pédophiles. Si c’est le cas, un ménage s’impose, et ici il n’y a pas vraiment de zone grise en apparence. Mais comme on ne fait jamais d’omelettes sans casser d’oeufs, une réflexion s’impose pour éviter une victoire à la Pyrrhus. Je crois que M. Baillargeon veut que nous réfléchissions à ce sujet, et j’espère avoir fait honneur à cet objectif.
Importantes, incontournables et difficiles questions que vous soulevez là….
Je crois que notre monde est ainsi fait : la punition d’un crime est inversement proportionnelle à son importance. Un procès pour un crime commis par un »simple criminel anonyme »sera relativement »facile à faire.Mais pour un dictateur ou un tyran qui aura plus souvent permis des génocides et autres horreurs va prendre effectivement une ampleur inimaginable pour aboutir à une sentence presque clémente.Le pape comme les autres va nécessairement bénéficier du laxisme de certaines législations internationales concernant le genre d’actions qu’il a permis. Ç’est comme bien des injustices dans le monde, elles demeuront impunies car trop complexes à punir avec des lois et relativement faciles à contourner avec de bons avocats.
C’est la meilleure idée que j’ai lue depuis un bout. Enfin, une action qui démontrerait notre maturité et qui ferait que l’élite arrêterait d’avoir des passe-droits et marcherait les fesses serrées.
C’est la meilleure idée que j’ai lue depuis un bout. Enfin, une action qui démontrerait notre maturité et qui ferait que l’élite arrêterait d’avoir des passe-droits et marcherait les fesses serrées. Qu’on fasse un peuple de nous et qu’on étête ces idoles qui ne méritent pas leur poste.
La belle affaire,rapatriement d’ecclésiastiques au moeurs plus que douteuses à Rome ceci est dans lignée historique du Vatican d’autres exemples la mort plus que suspecte de Jean Paul premier lui qui voulait faire le ménage à la banque du Vatican qui servais de laveuse de fric sale du monde interlope reculons dans le temps en 1945 à la fin de la deuxième guerre mondiale ils ont permis à plusieurs nazis de fuir l’Europe déguisés en membres de l’Église moyennant le tiers de leur butin de guerre vers l’Amérique du sud et tous ces innocentes victimes jugés hérétiques qui ont brulés sur le bucher a travers les ages la proximité avec les dictatures de ce monde tant qu’aux avocats qui les défendent un qualificatif me vient a l’esprit avocat du diable et se au sens propre du mot, certes certains membres de la congrégation sont des exemples tel Mgr. Tutu, mère Therésa,ou encore les prêtres assassinés qui défendais des peuples opprimés contre des despotes et exploiteurs multinationales de ce monde ceux ci valent notre admiration tant qu’aux autres ça vas prendre plus qu’un acte de contrition pour sauvé vos âmes.Je ne suis pas pratiquant mais je crois sincèrement qu’après la vie il y a quelque chose quoi je ne le sait pas mais je souhaite de tout coeur que l’Enfer existe pour tout ceux et celles qui le mérites l’autre monde vous attends avec tout cela comporte comme châtiment .Amen!
Je suis d’accord avec l’idée. Trop de cover up dans ces affaires. Malheureusement toutes les grosses corporations fonctionnent comme cela et leurs dirigeants ne sont pratiquement jamais poursuivis… même sans impunité officielle. Depuis que les entreprises sont des soit-disant personnes morales, leurs dirigeants paraissent dispensés de morale. Ratzinger a tout de même fait preuve de morale dans d’autres dossiers, et même dans celui-ci (par rapport au fondateur des Légiionnaires du Christ, trop longtemps protégé par le Vatican). Mais vous signalez des points qui font en effet problème.
Par contre, je ne pense pas que Ratzinger ou B XVI ait dit ou écrit que « le condom est inefficace pour lutter contre le sida ». Pas le plus efficace en principe, oui. Et il a même dit qu’on devrait l’utiliser quand on ne peut suivre le principe (l’abstinence).
@M. Nadeau:vous avez raison et il semble que le Pape ait soutenu diverses choses à ce sujet. Mais ici, au Cameroun: http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/news/2325680/Pope-Condoms-cant-fight-Aids-in-Africa.html: “Aids cannot be overcome by the distribution of condoms. On the contrary, they increase the problem.”
Read more: http://www.thesun.co.uk/sol/homepage/news/2325680/Pope-Condoms-cant-fight-Aids-in-Africa.html#ixzz2LBLDg7Ay
@ NB. Merci pour votre réponse. Je connais cette prise de position. Sa pensée, je crois, est que dans l’absolu, il n’y a que l’abstinence qui soit sans risque. (Nous dirons: quand elle est respectée)
Ajoutons à cela qu’il n’y a jamais assez de condoms en Afrique… Vous vous rappelez quand, justement à la suite de ces déclarations de B XVI, l’Espagne avait envoyé gratuitement 1 million de condoms en Afrique. Un beau pied de nez au pape, mais rien de plus. 1 million de condoms… pour 20 millions de personnes atteintes du virus du VIH sida en Afrique Sub Saharienne. Faites le calcul ! Ce qui semble énorme devient vite ridicule. SI j’avais la fibre entrepreneuriale, j’irais vendre des condoms en Afrique.
Ah oui, cela ne devrait pas nous éloigner du problème du cover up des abus sexuels. Et de votre bon usage du terme « Monsieur ». Y en a marre des éminences, des saitnetés, des révérends et le reste.
Prévert peut dire ce qu’il veut de Pie XII, mais il n’avait certainement pas de sympathie pour les nazis.
Pie XI déclarait en 1929, après avoir lu Mein Kampf: « Ou bien je me trompe vraiment beaucoup, ou bien tout cela ne se terminera pas bien. Cet être-là (Hitler) est entièrement possédé de lui-même: tout ce qu’il dit et écrit porte l’empreinte de son égoïsme; c’est un homme à enjamber les cadavres et à fouler aux pieds tout ce qui est en travers de son chemin – je n’arrive pas à croire que tant de gens en Allemagne, même parmi les meilleurs, ne voient pas cela, ou du moins ne tirent aucune leçon de ce qu’il écrit et dit, – Qui parmi tous ces gens a seulement lu ce livre à faire dresser les cheveux sur la tête qu’est Mein Kampf?»
Je viens de tomber sur ce lien : http://itccs.org/2013/02/13/pope-benedict-resigned-to-avoid-arrest-seizure-of-church-wealth-by-easter/
Quelqu’un sait-il si ce lien est valide ou s’il s’agit d’un canular?
Je pense qu’il s’agit d’un canular. Reuters présente un autre article qui résume bien à mon avis les difficultés pour traduire M. Ratzinger en justice si des preuves suffisantes étaient présentées à un tribunal international.
Oups… http://www.reuters.com/article/2013/02/15/us-pope-resignation-immunity-idUSBRE91E0ZI20130215
Merci Mr. Baillargeon d’être le seul journaliste en vue à parler du sujet. D’ailleurs ma question est celle-çi: Comment se fait-il qu’il n’y a aucune trace de cette information dans les médias actuellement au Québec. Et bien partout ailleurs!. C’est selon moi une information capitale et mondialement importante. je ne comprend pas ce silence média.
Si nous devions traduire Benoît XVI au tribunal internationnal pour crime contre l’humanité à cause de ses positions rétrogrades sur le condom et sur le camouflage criminel des prêtres pédophiles, il faudrait aussi traduire devant le même tribunal l’ex-président George W. Bush, pour sa guerre en Irak, les présidents et les chefs des nations qui sont responsables de la mort de millions d’innocents à travers le monde à cause de l’exploitation qui les réduit à une situation de pauvreté telle, qu’ils meurent de faim. Aussi, je respecte les athées et les agnostiques, mais j’aimerais aussi qu’on respecte les croyants, les religieux(ses), les prêtres et les évêques qui ne sont pas des pédophiles et qui travaillent pour le mieux être de la société. Dans l’Église catholique, la généralisation est fréquente et on accuse toute l’Église pour des maux qui sont pourtant causés que par quelques individus. Comme prêtre, tous les prêtres que je connais dénoncent avec vigueur la pédophilie et veulent qu’on aide davantage les victimes. Aussi, la majorité des prêtres du Québec sont favorables à l’égalité homme-femme, à la reconnaissance des mariages homosexuels et à une plus grande ouverture de l’Église catholique aux réalités de nos sociétés contemporaines. Et pourtant, on m’écrit souvent que je cautionne une institution criminelle en demeurant prêtre, comme si tous les américains étaient responsables des actes criminels de leur ex-président. La nuance a toujours sa place et je tiens à le souligner…Raymond Gravel ptre
Monsieur Gravel,
S’il s’avérait que M. Ratzinger agi sciemment afin de protéger des prêtres pédophiles, et qu’il existait des preuves irréfutables de ces gestes, c’est par respect pour les croyants, dont je suis, qu’il faudrait le poursuivre. Et c’est par respect pour les citoyens américains, afghans, irakiens et autres qu’il faudrait poursuivre G.W. Bush en justice, s’il s’avérait qu’il a lancé les États-Unis dans une guerre pour des motifs frauduleux.
Le christianisme repose sur un idéal d’amour du prochain, et aussi de justice visant à transformer le monde. Malheureusement, cet idéal est bafoué quand des grands peuvent agir en toute impunité…. J’en veux pour exemple les grandes banques qui ont provoqué la crise de 2008 et qui ont bénéficié des impôts des contribuables pour s’en sortir. La dernière banque criminelle à ce jour, est HSBC, qui avait accepté de blanchir de l’argent (des dizaines de milliards) des cartels mexicains de la drogue. Leur seule punition fut une amende de 1,9 milliards de dollars US, qui bien qu’elle représente une somme énorme, n’est qu’une fraction des sommes blanchies par cette banque. Et aucun dirigeant n’a été et ne sera traduit en justice.
Je réitère ce que je disais plus tôt dans cette chronique, à savoir qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain dans notre recherche de justice. Mais je souligne aussi que plus ces têtes dirigeantes auront l’impression qu’elles peuvent agir en toute impunité, et plus nous risquons de nous diriger vers une nouvelle prise de la Bastille quand les gens en auront vraiment plein leur casque. Je ne sais pas avec certitude s’il y a lieu d’intenter des poursuites contre M. Ratzinger, mais il y a lieu de réfléchir et d’agir, si on se fie aux signes des temps…
M. Baillargeon
Je suis tout à fait d’accord avec vous, il est grand temps que l’Église Catholique paie pour ces crimes ignobles. Pour un complément d’information, visionner le documentaire Mea Maxima Culpa: Silence in the House of God présenté à l’émission The Passionate Eye de CBC NewsWorld. Il est disponible au lien suivant: http://www.cbc.ca/passionateeye/episode/mea-maxima-culpa-silence-in-the-house-of-god.html