Vous avez sans doute aperçu ce manifeste intitulé Pour tirer profit collectivement de notre pétrole, qui vient de paraître. Il recommande que le Québec explore son potentiel pétrolier et qu’il s’engage ensuite, s’il est prometteur, dans son exploitation.
Passons rapidement sur le fait qu’un texte d’à peine deux pages et rédigé avec une telle médiocrité stylistique s’autoproclame un manifeste (Borduas, Breton: revenez…).
Passons aussi sur le fait qu’un manifeste est habituellement un texte qui défend des idées nouvelles contre des idées reçues – et non un texte qui défend des idées reçues en faisant l’impasse sur toute idée nouvelle. Passons sur tout cela.
Et venons-en à ce qui devrait le plus nous frapper dans ce médiocre et prévisible écrit qui rend manifestes bien des choses qui méritent de l’être.
J’en soulignerai quelques-unes.
La première est qu’il rend visible, même aux plus obtus des esprits, l’extraordinaire solidarité, l’extraordinaire esprit de corps (oserais-je dire, avec le Barbu d’autrefois, de classe?) des élites. Nationalistes, fédéralistes, vaguement progressistes ou non (sur diverses questions sociales), gens d’affaires, universitaires, journalistes et autres, tous, ou presque – et oubliant tout le reste – tendent à converger vers les mêmes conclusions sitôt que le dieu profit le commande.
La deuxième, et en témoigne l’accueil réservé à ce texte, est que ce que ces gens pensent et disent pèse lourd. Très lourd.
Un ouvrage récemment paru aux États-Unis (Affluence and Influence. Economic Inequality and Political Power in America, 2013) arrive d’ailleurs sur ce plan à des conclusions qui méritent d’être rappelées. L’auteur, Martin Gilens, un éminent professeur de science politique de l’Université Princeton, s’est intéressé, sur une période de 40 ans, aux positions défendues par diverses couches de la population, distinguées selon leurs revenus, à propos d’un grand nombre de questions de politiques publiques. Il a ensuite comparé ces données aux politiques qui ont effectivement été adoptées. Sa conclusion, prévisible mais qui a le mérite d’être solidement établie, est que le 10% supérieur de la société – plus encore, le 1% supérieur — obtient à peu près tout ce qu’il veut. La classe moyenne et les plus pauvres, eux, à peu de choses près, n’obtiennent jamais ce qu’ils veulent dès lors que leurs positions diffèrent de celles des précédents. Je rêve qu’un tel travail soit refait pour le Québec, mais prédis qu’il arrivera en gros aux mêmes résultats.
Une troisième chose que ce texte rend manifeste, c’est que c’est toujours comme une évidence que l’idéologie se présente – d’où sans doute sa brièveté, puisque l’évidence ne se discute pas.
De manière très caractéristique, Alain Dubuc, dans La Presse, applaudissant ce manifeste, écrivait qu’il devrait «être inutile», tant ce qu’il avance ne pourrait être refusé que par des «martiens».
Ce serait donc une évidence n’appelant aucune justification que l’on devrait exploiter cette ressource – et non pas chercher d’autres avenues; ce serait aussi une évidence que l’on bénéficiera tous, collectivement, de l’exploitation du pétrole du sol québécois – même si 30 années de néolibéralisme, au milieu de nos infrastructures en ruines, de nos régimes de retraite attaqués, de nos salaires stagnants et de nos services publics en décrépitude, incitent au plus profond scepticisme; ce serait enfin une évidence que l’on devrait confier l’exploitation de cette ressource au secteur privé, plutôt que, par exemple, de la nationaliser.
L’évidence, chaque fois, n’a qu’à être assénée; elle ne s’encombre pas de faits ou d’arguments. Il lui est même permis de passer sous silence que l’on est, avec cette décision à prendre, devant un des plus grands défis que l’humanité doit confronter, un défi qui pose avec urgence la question de la possibilité même, à moyen terme au mieux, de continuer à mener sur Terre une vie humaine décente et digne de ce nom.
Tout cela peut être balayé sous le tapis, tu, ignoré. En fait, nous dit-on, ce serait même rêver en couleurs ou penser comme un martien que de simplement soulever de telles questions ou de semblables objections.
On mesurera l’ampleur de l’aveuglement dont ce texte témoigne en se rappelant que les perspectives éculées qu’il dessine sont autant d’impasses qui nous ont directement conduits à la terrible crise économique de 2008 et dont l’humanité n’est pas encore sortie, loin de là. On mesurera, sur le même étalon, l’audace et l’assurance des élites ainsi que tout le mépris qu’elles ont pour la majorité de la population.
***
L’énigme de la dernière chronique. C’est tout simple: la compagnie en question a envoyé aux femmes enceintes coupons et autres rabais qui leur étaient destinés, mais au milieu de diverses autres promotions, éteignant ainsi chez elles le soupçon d’avoir été espionnées.
Des gens lus réfléchis que ce manifeste ont répondu à ce manifeste:
Le fantasme de la manne pétrolière québécoise
9 janvier 2014 16h37 • Philippe Gauthier
http://voir.ca/philippe-gauthier/2014/01/09/le-fantasme-de-la-manne-petroliere-quebecoise/
Les Norvégiens, tous millionnaires
• Home ECONOMIE Argent
•
o Par Géraldine Russell
o Mis à jour le 09/01/2014 à 22:03
o Publié le 09/01/2014 à 09:55
http://www.lefigaro.fr/argent/2014/01/09/05010-20140109ARTFIG00331-les-norvegiens-tous-millionnaires.php?fb_action_ids=10153721387635083&fb_action_types=og.likes&fb_source=other_multiline&action_object_map=%5B1374905442770379%5D&action_type_map=%5B%22og.likes%22%5D&action_ref_map=%5B%5D
Faut pas croire tout ce qu’on dit
LE SAMEDI DE 12 H 12 À 13 H
Michel Lacombe
Invités:
Michel A. Bouchard, géologue et professeur au Département de génies civil, géologique et des mines de l’école Polytechnique à Montréal.
Jean-Thomas Bernard, spécialiste en énergie et professeur invité à l’Université d’Ottawa.
Bernard Landry, ancien premier ministre du Québec et signataire du Manifeste.
Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la fondation David Suzuki.
Marc Van Audenrode, professeur de Sciences économiques à l’université de Sherbrooke.
Martine Ouellet, ministre des ressources naturelles du Québec.
http://www.radio-canada.ca/emissions/faut_pas_croire_tout_ce_qu_on_dit/2013-2014/archives.asp?date=2014%2F01%2F11&indTime=1074&idmedia=6994445
Des personnes se fiant plus à leurs réflexions qu’à leurs statuts ont répondu à ce manifeste:
Le fantasme de la manne pétrolière québécoise
9 janvier 2014 16h37 • Philippe Gauthier
http://voir.ca/philippe-gauthier/2014/01/09/le-fantasme-de-la-manne-petroliere-quebecoise/
Les Norvégiens, tous millionnaires
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o Par Géraldine Russell
o Mis à jour le 09/01/2014 à 22:03
o Publié le 09/01/2014 à 09:55
http://www.lefigaro.fr/argent/2014/01/09/05010-20140109ARTFIG00331-les-norvegiens-tous-millionnaires.php?fb_action_ids=10153721387635083&fb_action_types=og.likes&fb_source=other_multiline&action_object_map=%5B1374905442770379%5D&action_type_map=%5B%22og.likes%22%5D&action_ref_map=%5B%5D
Faut pas croire tout ce qu’on dit
LE SAMEDI DE 12 H 12 À 13 H
Michel Lacombe
Invités:
Michel A. Bouchard, géologue et professeur au Département de génies civil, géologique et des mines de l’école Polytechnique à Montréal.
Jean-Thomas Bernard, spécialiste en énergie et professeur invité à l’Université d’Ottawa.
Bernard Landry, ancien premier ministre du Québec et signataire du Manifeste.
Karel Mayrand, directeur général pour le Québec de la fondation David Suzuki.
Marc Van Audenrode, professeur de Sciences économiques à l’université de Sherbrooke.
Martine Ouellet, ministre des ressources naturelles du Québec.
http://www.radio-canada.ca/emissions/faut_pas_croire_tout_ce_qu_on_dit/2013-2014/archives.asp?date=2014%2F01%2F11&indTime=1074&idmedia=6994445
« même si 30 années de néolibéralisme, au milieu de nos infrastructures en ruines, de nos régimes de retraite attaqués, de nos salaires stagnants et de nos services publics en décrépitude, incitent au plus profond scepticisme »
HA! Elle est bonne! On laisse vraiment écrire n’importe qui dans le Voir!
Effectivement, vous en êtes la preuve manifeste Dooooooooooom Dumas!
Ouais. Genre toé.
«On laisse vraiment écrire n’importe qui dans le Voir!»
Vous n’avez tout de même pas pris quelques instants de votre précieux temps pour écrire cette opinion («On laisse vraiment écrire n’importe qui dans le Voir») sur le site du Voir en oubliant de prendre le temps de la justifier, je suis convaincu que vous n’êtes pas ce genre de personne.
Ainsi, je serais vraiment intéressé que vous preniez le temps de compléter votre commentaire en expliquant pourquoi vous tirez cette conclusion sur la base de cette citation de l’auteur.
Je vous le demande aussi pour vous-mêmes: vous ne voudriez tout de même pas passer pour un «troll» qui exprime des opinions sans sentir le besoin de se justifier. Ce serait bien dommage pour vous, vous perdriez définitivement toute crédibilité comme interlocuteur…
un petit argument avec ça mon doom? ça rehausserait la valeur de ton commentaire de nulle à moins nulle.
Hmmmmm… Non.
C’est vrai que vous vous y connaissez un rayon dans le « n’importe quoi » !
Un expert! Je lis souvent le Voir pour rire.
Une explosion de neurones! Est-ce soufrant ou simplement aliénant?
Je partage votre scepticisme M. Baillargeon devant ce manifeste d’une brièveté inquiétante, mal ficelé, et qui n’ouvre sur aucun dialogue en prenant fait et cause dès le départ. Mais pourrait-on disposer de véritables études et de données sur la situation globale de l’ensemble de la filière énergétique québecoise? Autrement dit, le gouvernement pourrait-il arrêter de prendre les citoyens du Québec pour des demeurés? Même si l’actuel débat sur la charte montre bien à quel point les gens ont de la difficulté à débattre sans tomber dans les gros mots et les déclarations à l’emporte-pièce, toute question qui aura des conséquences importantes pour l’avenir du Québec et les générations futures mérite d’être débattue, quitte à casser quelques pots et quelques alliances s’il le faut. Pour cela toutefois, tous les interlocuteurs doivent disposer d’une information de qualité facilement accessible. Où est cette info?
Une fois de plus Normand, merci…
Merci de tous ces liens, M. Morissette. Ça enrichit le débat.
Juste m’excuser pour la répétition. Je croyais que ça ne s’était pas fait la première fois.
»HA! Elle est bonne! On laisse vraiment écrire n’importe qui dans le Voir! »
N’importe qui comme des professeurs d’université.
Oui effectivement.
La forme la plus aberrante du manque de contrôle de qui peut écrire dans le voir se retrouve surtout dans la section commentaire. N’est-ce pas mr DooM Dumas?
Parlons donc de la pertinence des blogueurs du Journal de Montréal maintenant…
Si je me permets de proposer d’emblée une affirmation contradictoire, je dirai qu’il est «évident» que le concept d’«évidence» est un concept qui, la plupart du temps, est «évidemment» très flou, très brouillardeux, très confus et plutôt vaporeux.
Mais je note que les dominants et les «maîtres» présentent souvent, sinon toujours, leur domination leur autorité, leur «férule» et leurs décisions comme relevant de L’ÉVIDENCE la plus élémentaire. Ils considèrent qu’ils ont MANIFESTEMENT le droit de diriger et de pondre des MANIFESTES justifiant leur «omnipotence».
Historiquement les dominants ont justifié leur position sociale en invoquant la loi divine, la loi «naturelle» ou encore la tradition.
Aujourd’hui ils justifient leur présumée «carte blanche» en disant «démocratiquement» que le peuple est derrière eux et accepte leur férule.
Et les experts, bien «évidemment», approuvent leur indéniable compétence et leurs sages décisions.
Je suis toujours, bien «évidemment», méfiant chaque fois qu’on me dit que telle ou telle «vérité» présumée est évidente et manifeste.
Jean-Serge Baribeau, sociologue des médias
Alors je suis un martien. ;) J’ai toujours su que je ne venais pas de cette planète. LOL!
« même si 30 années de néolibéralisme, au milieu de nos infrastructures en ruines, de nos régimes de retraite attaqués, de nos salaires stagnants et de nos services publics en décrépitude, incitent au plus profond scepticisme; etc… » (sic)
Mais où avez-vous vécu depuis les 30 dernières années? Pas au Québec j’imagine.
La province de Québec est l’endroit le plus taxé, le plus imposé, le plus lourdement dirigé par l’état et ses fonctionnaires, le plus « égalitaire » (i.e.: nivelé par le bas…), le plus dirigiste, le pire endroit en Amérique du Nord en matière de liberté économique (Institut Fraser), l’endroit qui pistonne le plus les grosses centrales syndicales en Amérique (avec les résultats que l’on sait maintenant grâce à la Commission Charbonneau crée par Jean Charest), et vous venez nous parler de « néo-libéralisme » au Québec???
Host… Vous faites preuve d’un aveuglement (volontaire ou non?) et d’une mauvaise foi impayables. Tiens…avec cette phrase, vous me faites penser au kamarade prof Lauzon et ses moulins à vent et ce n’est pas exactement un compliment.
Dites-nous quels endroits au Québec qui ne sont pas sous l’emprise de la tyrannie étatique et du despotisme syndical. Où sont les néo-libéraux à la Reagan et Tatcher au gouvernement québécois (passé ou présent) pour que vous nous parler de trente ans (30!!!) de néo-libéralisme?
Nos infrastructures et nos fonds de pension sont en ruines? Attaquez les vrais responsables, soit nos politiciens (ceux-là même que nous considérons sondage après sondage, comme aussi « crédibles » que des vendeurs de chars de seconde main et qui dilapident NOTRE argent pour une seule et unique raison: se faire élire!). Ils se foutent totalement de notre gueule (la commission sur la charte en est un pétant exemple). Ils sont le SEULS et UNIQUES responsables de cet état de fait. Ce sont eux qui ont présidé aux déficits et à l’expansion épouvantable de notre dette collective et personne d’autre. Idem pour votre salaire qui est amputé de 50% par ces mêmes politiciens qui prétendent mieux savoir que vous comment dépenser VOTRE argent. Pour eux, vous êtes assez intelligent pour savoir le gagner mais trop con pour bien le dépenser; alors, ils votent des lois et ils le font à votre place.
Réfléchissez AVANT d’écrire de pareilles sottises.
Quand on a déjà écrit « Les pays pauvres s’enrichissent et s’instruisent grâce au capitalisme et à rien d’autre. »( l’Actualité, Le Québec n’est pas une île) ça cadre mal avec votre commentaire ci-haut, où vivre au Québec c’est devenir pauvre de plus en plus. Puisque nous sommes si pauvre – on survit, selon vous, seulement grâce à la péréquation – comment se fait-il que nous ne soyons pas devenu riche ? Ne sommes-nous pas dans un pays capitaliste ? Et dans votre monde capitaliste où les pauvres s’enrichissent, les politiciens, les syndicats n’existent pas, évidemment.
«Réfléchissez AVANT d’écrire de pareilles sottises.»
Disons que ça ne donne pas trop envie de vous répondre…
J’ai eu l’intention de répondre à ce (je n’ai pas le juste qualificatif). Par « chance » j’ai appris à choisir mes combats et comme malheureusement trop souvent nous avons affaire à des individus sinon d’extrême mauvaise foi alors tellement convaincus de leurs idéologies et leurs croyances loins de la réalité qu’il vaut mieux placer ses énergies ailleurs, ou du moins répondre à des individus desquels l’on perçoit qu’il y a un certain espoir de compréhension et d’évolution des idées…
Un con sera toujours un con. Il faudrait inviter de triste sire à un «dîner de cons».
VIVE LE RIRE!
Jean-Serge Baribeau
A SIMON OUELLET:
Pourquoi un texte aussi borné et aussi «merdique»?
Jean-Serge Baribeau
Parce j’ai appris à choisir mes combats et comme malheureusement trop souvent nous avons affaire à des individus sinon d’extrême mauvaise foi ou alors tellement convaincus de leurs idéologies et leurs croyances loins de la réalité qu’il vaut mieux placer ses énergies ailleurs, ou du moins répondre à des individus desquels l’on perçoit qu’il y a un certain espoir de compréhension et d’évolution des idées…
Et parce qu’il y a longtemps que j’ai réalisé que je suis un « Martien ».
J’ajouterai de plus que pour avoir eu l’occasion de vous lire et percevoir la manière avec laquelle vous avez habitude de vous adresser aux autres, vous faites partie de ceux que je « laisse passer »…
À SIMON OUELLET
MERVEILLEUX. Votre silence va autoriser l’analyse et la réflexion!
JAB
Ceux qui souhaitent réfléchir avec ouverture, intelligence et esprit critique auront toute mon attention lors d’une discussion. Pour les autres, relisez mon message précédent. Parfois c’est long mais la répétition fait toujours son oeuvre n’est ce pas ?
Qui plus est, j’ai beaucoup de respect pour les vendeurs de voitures de seconde main, qui comme tous les autres, ont accès à sortir de l’illusion.
@ Simon Ouellet 19 janvier 2014 · 13h43:
Plutôt que de tenter jouer les pontifes qui se croient au-dessus de la mêlée mais qui se gardent bien d’avancer des arguments crédibles et des faits indéniables en s’abritant sous la justification prétentieuse et faiblarde de « choisir ses combats », expliquez-nous clairement en quoi le Québec a vécu les trente (30!) dernières années sous le néo-libéralisme SVP.
J’ai avancé mon argumentation. J’attends toujours la vôtre…
Le manifeste et le latent
À propos du rêve, Sigmund Freud disait que le « contenu manifeste » est tout ce qu’on voit, ce qu’on entend, ce qu’on fait, ce qu’on sent. C’est le résultat visible présenté. À l’opposé, le « contenu latent » est le produit du travail de rêve, en grande partie inconscient; ce travail se construit sur des tas d’idées préconçues, qui elles, sont loin d’être des évidences.
« Il faut se saisir car il n’y aura plus d’argent » : la peur du manque.
Lorsqu’on entend dans les médias « qu’il n’y a plus d’argent dans les coffres », il faut se méfier. C’est une déformation souvent utilisée. Les cotisations d’assurance-emploi ont rapporté à elles seules 82 milliards de dollars entre 1995 et 2002. Ajoutons les taxes et les impôts et nous arrivons à une somme étonnante en combinant le gouvernement fédéral et provincial.
« C’est à nous » : leurre de « notre » richesse collective.
Qui possèdera vraiment la ressource pétrolière au Québec ? Le gouvernement ou le privé ? Ou bien les deux ? Un gouvernement pour les amis du parti ou un gouvernement ami du peuple ? Ou ce seront les agioteurs gravitant autour d’Hydro-Québec, compagnie de plus en plus à son propre service ? Va-t-on vendre les ressources aux étrangers comme le gouvernement fédéral l’a fait avec la vente de Nexen à l’entreprise chinoise CNOOC en 2012 à Calgary?
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2012/07/23/002-cnooc-achat-nexen.shtml
La soif du consensus collectif (manifeste) cache l’obsession de l’idéal de la réussite sociale par l’exploitation. Et l’on souhaite à tout prix que cet idéal soit le même pour tous (obsession de la similarité). En réalité, sous cet écran « collectif » il y a plutôt l’individuel. L’expérience montre qu’un groupe restreint bénéficie du magot. Les véritables chiffres sont difficilement divulgués sauf à huis-clos aux actionnaires. On trouve le moyen de dire, après coup, que les dépenses d’exploitation étaient plus chers que prévus, qu’il faudra augmenter le prix du produit, et patati et patata,…Je ne vois ni comment ni pourquoi l’exploitation du pétrole échapperait à cette tendance.
« Jadis » : la nostalgie de la « Révolution Tranquille ».
Cette plus-value du « jadis nous étions… » est le « déplacement passionnée » d’une ancienne époque que l’on voudrait transplanter aujourd’hui.
Personnellement, je crois que ce ne sont ni la force d’âme des personnes ni leurs manches retroussées qui ont apporté la richesse et les meilleures conditions des années 1955 à 1970.
La révolution tranquille est un épiphénomène comme de l’écume sur la surface d’une vague. Cette vague découle d’une l’Amérique et ses alliés qui ont gagné une sale guerre. Les USA lançant deux bombes atomiques et tuant des centaines de milliers de personnes d’un coup, ont saisi le reste de l’humanité qui s’est laissé piller par crainte des pires représailles.
La richesse collective américaine commença à régresser au début des années 70 pour se retrouver au niveau actuel, d’où la nostalgie de certains.
J’ai remarqué une image en haut à droite du texte de ce « manifeste pour tirer profit de notre pétrole » sur laquelle on peut lire « POUR UN QUÉBEC ÉNERGIQUE ». C’est le souhait d’un Québec énergique (manifeste) qui veut ressembler au Québec de la révolution tranquille (latent). J’ai l’impression qu’il s’agit d’un appel au passé comme si on voulait solidifier le présent ne pas accepter que les temps changent. N’aurait-on pas pu faire appel à un « esprit de jeunesse » (disons un renouveau d’esprit) des citoyens au lieu de craindre le vieillissement de la population ? Il y a bien des tas de gens désireuses de nouveaux types d’énergie autre que le pétrole.
« Aucun risque existentiel » : la tête dans les sables bitumeux.
http://meteopolitique.com/Fiches/petrole/deversements-de-petrole/2013/Deversements-de-petrole-en-2013.htm
Encore ce matin du 20 janvier 2014, la radio diffuse une fuite de pétrole en Saskatchewan. Il me semble qu’on entend souvent parler de fuites de pétrole, d’explosions ou déraillement de train remplis de dérivés du pétrole et gaz, etc. Et que dire des gaz de schistes (maintenant rebaptisés gaz de fractionnement) qui sont une catastrophe pour les habitants en contaminant l’eau et le sol. « Oui, mais vous n’avez qu’à ne pas vivre à cet endroit ou déménager !», rétorquera-t-on. Tôt ou tard, il n’y aura plus un coin de pays à l’abri des polluants. Peut-être pas demain, peut-être dans cent ans. « Oui, mais vous serez mort dans cent ans. ». Le déni et la rationalisation sont des mécanismes de défenses tenaces devant l’idée d’un risque existentiel. Sommes-nous obligés d’investir dans le pétrole ? Non.
@Simon
Par néolibéralisme (ce n’est pas mon terme, mais celui qui est généralement utilisé) on designe des transformations à la fois économiques et politiques qui ont affecté l’ensemble des pays — et particulièrement les pays développés — depuis une quarantaine d’années environ.
Le début de ces changements est parfois situé avec le démantèlement des Accords de Bretton Woods et les transformations consécutives des rôles du FMI et de la Banque mondiale, qui marquent une entrée dans l’ère de la financiarisation de l’économie, le début des grandes instabilités de l’économie (et donc l’arrivée de crises économiques majeures) et la fin de l’épisode keynésien.
Ce mouvement s’amplifie avec, justement, le déplacement des politiques économiques qui n’ont plus le keynésianisme comme référent, mais un ensemble de théoriciens (on rappelle souvent le rôle joué par la Société du Mont-Pélerin dans le déploiement de leurs idées) prônant l’extension du libre marché et de politiques de privatisation.
Thatcher et Reagan incarnent tout cela. Mas de facto quelqu’un comme Reagan, par exemple, sera un champion de l’endettement public, des politiques protectionnistes et du financement public et des entreprises et des institutions financières en difficulté, ce qu’on verra à répétition ensuite, jusqu’en 2008 de nouveau.
La résultant de tout cela, à des degrés divers selon les pays, a été une dette publique accrue et qui pèse lourd en certains endroits, sur la capacité même d’un pays à adopter des positions politiques ou économiques (la Grèce, par exemple); une économie mondiale dans laquelle l’économie virtuelle joue un rôle immense et déstabilisateur pour l’économie réelle; une énorme acroîssement du pouvoir (économique et politique) des entreprises; et aussi, comme je l’ai dit (encore une fois, tout cela se module diversement selon les pays , leur histoire, leurs institutions) une accroîssement des inégalités, une faible croissances des salaires, l’allongement de facto (au Canada, récemment , de 65 à 567 ans) de l’âge de la retraite ou une tendance progressive à la disparition pure et simple de la retraite telle qu’on l’avait connue; une dette qui rend de plus en plus difficile à l’État de maintenir les services publics keynésiens mis sir pieds hier (santé, éducation , etc.) et la demande de leur privatisation; des ententes dites de libre-échange, parfois négociées en secret (AMI), et qui contribuent à ces transformations et les accentuent. Et ainsi de suite, ce n’est qu’un survol très, très rapide.
Le Canada comme le Québec n’a pas échappé à tout cela qui s’y est bien entendu incarné de manière particulière, comme ne tout lieu.
Posté par moi, Normand Baillargeon, pour le blogeur David Hume:
Le manifeste et le latent
À propos du rêve, Sigmund Freud disait que le « contenu
manifeste » est tout ce qu’on voit, ce qu’on entend, ce qu’on fait, ce qu’on
sent. C’est le résultat visible présenté. À l’opposé, le « contenu latent » est
le produit du travail de rêve, en grande partie inconscient; ce travail se
construit sur des tas d’idées préconçues, qui elles, sont loin d’être des
évidences.
« Il faut se saisir car il n’y aura plus d’argent » :
la peur du manque.
Lorsqu’on entend dans les médias « qu’il n’y a plus
d’argent dans les coffres », il faut se méfier. C’est une déformation souvent
utilisée. Les cotisations d’assurance-emploi ont rapporté à elles seules 82
milliards de dollars entre 1995 et 2002. Ajoutons les taxes et les impôts et
nous arrivons à une somme étonnante en combinant le gouvernement fédéral et
provincial.
« C’est à nous » : leurre de « notre »
richesse collective.
Qui possèdera vraiment la ressource pétrolière au Québec ?
Le gouvernement ou le privé ? Ou bien les deux ? Un gouvernement pour les amis
du parti ou un gouvernement ami du peuple ? Ou ce seront les agioteurs
gravitant autour d’Hydro-Québec, compagnie de plus en plus à son propre service
? Va-t-on vendre les ressources aux étrangers comme le gouvernement fédéral l’a
fait avec la vente de Nexen à l’entreprise chinoise CNOOC en 2012 à Calgary?
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2012/07/23/002-cnooc-achat-nexen.shtml
La soif du consensus collectif (manifeste) cache l’obsession
de l’idéal de la réussite sociale par l’exploitation. Et l’on souhaite à tout
prix que cet idéal soit le même pour tous (obsession de la similarité). En
réalité, sous cet écran « collectif » il y a plutôt l’individuel. L’expérience
montre qu’un groupe restreint bénéficie du magot. Les véritables chiffres sont
difficilement divulgués sauf à huis-clos aux actionnaires. On trouve le moyen
de dire, après coup, que les dépenses d’exploitation étaient plus chers que
prévus, qu’il faudra augmenter le prix du produit, et patati et patata,…Je ne
vois ni comment ni pourquoi l’exploitation du pétrole échapperait à cette
tendance.
« Jadis » : la nostalgie de la « Révolution
Tranquille ».
Cette plus-value du « jadis nous étions… » est le
« déplacement passionnée » d’une ancienne époque que l’on voudrait transplanter
aujourd’hui.
Personnellement, je crois que ce ne sont ni la force d’âme
des personnes ni leurs manches retroussées qui ont apporté la richesse et les
meilleures conditions des années 1955 à 1970.
La révolution tranquille est un épiphénomène comme de l’écume
sur la surface d’une vague. Cette vague découle d’une l’Amérique et ses alliés qui
ont gagné une sale guerre. Les USA lançant deux bombes atomiques et tuant des
centaines de milliers de personnes d’un coup, ont saisi le reste de l’humanité qui
s’est laissé piller par crainte des pires représailles.
La richesse collective américaine commença à régresser au
début des années 70 pour se retrouver au niveau actuel, d’où la nostalgie de
certains.
J’ai remarqué une image en haut à droite du texte de ce « manifeste
pour tirer profit de notre pétrole » sur laquelle on peut lire « POUR
UN QUÉBEC ÉNERGIQUE ». C’est le souhait d’un Québec énergique (manifeste)
qui veut ressembler au Québec de la révolution tranquille (latent). J’ai
l’impression qu’il s’agit d’un appel au passé comme si on voulait solidifier le
présent ne pas accepter que les temps changent. N’aurait-on pas pu faire appel
à un « esprit de jeunesse » (disons un renouveau d’esprit) des
citoyens au lieu de craindre le vieillissement de la population ? Il y a bien
des tas de gens désireuses de nouveaux types d’énergie autre que le pétrole.
« Aucun risque existentiel » : la tête dans
les sables bitumeux.
http://meteopolitique.com/Fiches/petrole/deversements-de-petrole/2013/Deversements-de-petrole-en-2013.htm
Encore ce matin, la radio diffuse une fuite de pétrole en
Saskatchewan. Il me semble qu’on entend souvent parler de fuites de pétrole, d’explosions
ou déraillement de train remplis de dérivés du pétrole et gaz, etc. Et que dire
des gaz de schistes (maintenant rebaptisés gaz de fractionnement) qui sont une
catastrophe pour les habitants en contaminant l’eau et le sol. « Oui, mais vous
n’avez qu’à ne pas vivre à cet endroit ou déménager !», rétorquera-t-on. Tôt ou
tard, il n’y aura plus un coin de pays à l’abri des polluants. Peut-être pas
demain, peut-être dans cent ans. « Oui, mais vous serez mort dans cent ans. ». Le
déni et la rationalisation sont des mécanismes de défenses tenaces devant
l’idée d’un risque existentiel. Sommes-nous obligés d’investir dans le pétrole
? Non.
@Normand
Merci pour l’aide à la diffusion du texte. Hier cela ne fonctionnait pas et aujourd’hui un délai, d’où la duplicité du texte.
@ Normand
Merci des précisions faites en bonne et due forme quant aux références historiques. En effet, quoique le Québec, grâce à quelques rares individus élus, ont pu faire quelque résistance aux politiques néo-libéralistes mondialisées, il n’en demeure pas moins que nous en subissons les contrecoups. Nous ne sommes pas déconnectés du monde lequel nous vivons, à savoir qu’il y a des états avec lesquels nous devons, ou pas, traiter économiquement parlant.
Cela dit, ne pensons qu’aux politiques impérialistes américaines, principalement depuis l’après-guerre, en ce qui a trait aux innombrables tentatives d’étouffer toute alternative allant à l’encontre des objectifs des maîtres dominants. Chili, Nicaragua, Grenade etc…
Et si, au Qc, nous sommes les plus taxés et avons un état de taille imposante, ainsi que des emplois syndiqués nombreux, nous devons le répéter, nous avons également davantage de services et un plus moins grand nombre de personnes au seuil ou tout près du seuil de la pauvreté.
Autrement dit, nous vivons mieux ! Il me semble que cela se classe dans les points positifs.
Quant à la majorité des politiciens qui nous gouvernent, s’ils sont responsables en partie du sort qui est le nôtre, il faut bien savoir par qui et comment ceux-ci sont financés et placés au pouvoir, sous couvert de démocratie, celle-là même dont notre charmant PM canadien se permet d’aller en donner des leçons…si plusieurs pays doivent impérativement améliorer leur sort, svp, peuvent-ils ne pas embarquer dans le même engrenage dans lequel nous sommes emprisonnés, si ce n’est déjà fait.
Probablement que vous connaissez déjà, je l’ai p-ê cité ici auparavant.
http://www.legrandsoir.info/le-capitalisme-entre-dans-sa-phase-senile.html
Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour réfléchir avant de quitter pour le travail, j’espère ne pas trop avoir écrit de sottises, si tel est le cas Normand, je te prie de m’en faire part.
@Francois1
Lorsqu’il est dit que le salaire connait une stagnation depuis 30 ans, on fait référence au salaire brut évidemment. Vous êtes tellement obnubilé par le taux d’imposition que vous ne vous êtes pas rendu compte de ce phénomène, au grand plaisir de votre patron. voyez cet article: http://affaires.lapresse.ca/economie/201012/15/01-4352651-la-stagnation-des-salaires-altere-la-reprise-economique.php
Merci de ces idées et liens, Simon. Si mon post s’adressait à toi, ce n’est aucunement pour te faire la leçon : c’est simplement que moi non plus je ne veux pas discuter avec des gens qui m’insultent.
J’avais très bien compris… :)
« la fin de l’épisode keynésien »
HA! :P
@Doom Dumas: Ha! Encore un formidable argument.
Merci! Je sais bien. Comme vos textes!
La différence, c’est que des interlocuteurs dignes de ce nom n’ont pas besoin de se cacher et leurs noms sont affichés. On ignore qui vous êtes, mais moi à votre place, je serais immensément gêné alors on comprend que vous agissiez ainsi.
Ça démontre toute l’envergure de l’individu…
La loi du moindre effort. Un clic, c’est dur! Ça explique ensuite le reste. C’est pas forçant des croyances!
Puisque vous continuez…descendons…
« Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet »
« Il n’est pas rare d’entendre des imbéciles proclamer homme d’esprit un incontestable idiot! De quoi se mêle tout ce petit monde? Oh! de ce qui le regarde, bien sûr! L’idiot, c’est leur homme d’esprit. »
« L’avantage d’être intelligent c’est qu’on peut faire l’imbécile, alors que l’inverse est totalement impossible »
Hey doom, je vous laisse trouver l’auteur de ces citations…ça pourrait vous servir…
@Doom
Comme disait mon père: « Assez intelligent pour allumer le feu… pas assez pour l’éteindre! »
Bon texte monsieur Baillargeon, voici un article sur le rapport d’Oxfam qui sera présenté au Sommet de Davos.
http://www.cbc.ca/news/business/oxfam-warns-of-dangers-of-growing-inequality-1.2503661
85 milliardaires qui possèdent un avoir égal à la moitié la plus pauvre des habitants de la planète… un ration de 41 millions et de poussières de pauvres pour chaque milliardaire…
Il m’arrive très rarement d’insulter une personne plutôt que d’analyser ses idées. Cette fois-ci je me suis échappé, comme un vrai con, en ce qui concerne les idées de Simon Ouellet. Je suis piteux et désolé. Espérons que mes excuses et remords seront acceptés.
Je vais m’inviter moi-même à un dîner de cons!
Jean-Serge Baribeau
Est ce que je dois prendre cela sérieusement, M. Baribeau. Si tel est le cas, je serai sincère à mon tour: si j’ai remarqué vos insultes, bien avant celles m’étant adressées, j’en ai été déçu parce que ce n’est pas un con que je cernais derrière, bien que n’étant évidemment pas d’accord avec tout vos propos.
@ Simon Ouellet
C’est éminemment sincère!
On discute des idées, pas des individus. C’est cela, la civilisation!
Je n’ai pas fait ce que j’ai prôné pendant mes 37 années d’enseignement.
Il est normal que vous ne partagiez pas toutes mes idées et analyses C’est même très sain!
Je maintiens que mon attitude imbécile me laisse piteux et navré.
Jean-Serge Baribeau
Alors c’est là une belle preuve d’abnégation et d’humilité, que je salue. Afin de se dévoiler un peu, vous avez en années de carrière davantage que ma propre existence en compte.
Nous sommes, Martiens et autres semblables, trop peu en nombre devant l’immensité de la tâche à accomplir, pour perdre temps et énergies à nous entredéchirer.
Sans doute aurons-nous d’autres occasions de discuter sainement.
@ Simon Ouellet
J’ai retenu ceci lorsque j’ai lu votre excellent texte récent:
***«Nous sommes, Martiens et autres semblables, trop peu en nombre devant l’immensité de la tâche à accomplir, pour perdre temps et énergies à nous entredéchirer.
Sans doute aurons-nous d’autres occasions de discuter sainement».***
En ce qui concerne une foultitude de luttes et de combats, il est toujours essentiel qu’il y ait une relève et une relève de la relève. Il y a des «vérités» qui doivent être «criées sur les toits» et claironnées, comme le font Noam Chomsky et Normand.
Aussi longtemps que mes forces le permettront, je continuerai «le combat».
JSB
@Simon : moi, je ne sais pas qui se cache derrière DooM Dumas. Un animateur de Radio X? Autre chose? Vous nous le dites?
Ahah un animateur de radio x, ça fite ça c’est certain ! Toutefois il faut tristement reconnaître que ce genre d’individu n’est pas rare…donc les possibilités nombreuses.
Cela dit, au risque de passer pour têteux ahah (et pour plusieurs sans doute, un borné), vous lire, Normand, me permet de me sentir moins seul…malgré tout ce que cette lucidité implique…
Ce qui est triste dans tout ça, c’est la répétition de PR primaire. On nous refait le même coup à l’infini. Un peu comme pour les armes de destruction massive en Irak …
Cette oligarchie est sûre d’elle-même. Un petit texte de 2 pages pour endormir tout le monde, et le tour est joué ! Du moins elle pense comme ça !
Il y a de l’argent à faire avec le pétrole du Québec … mais pour un groupe seulement, et pas pour réduire la dette du Québec. Évidemment, encore une fois, on prétendra le contraire. Pour l’eau embouteillée, Lulu s’est battu contre une redevance. Depuis 2011, il y a une petite redevance de 7 cennes le mètre cube ou 1000 litres. Pour ce qui est de gérer les déchets de plastique des bouteilles cela se rajoute aux taxes foncières. La bonne vieille formule de privatisation des profits et de socialisation des coûts, mais pour le pétrole, il faut rajouter la socialisation des risques. Nous irons de l’avant avec le pétrole, car »the smell of money » est vraiment trop fort !
Eh oui, c’est le bon vieux « privatiser les profits, nationaliser les dettes »…et on réélit ces mêmes pantins. À l’infini tel que vous le dites…
Vive nos chaînes, vive nos chaînes !!! L’illusion est plus vraie que la réalité !
Ceci dit, j’ai tendance à penser que dans la période actuelle, beaucoup des « maîtres » ont la chienne, ils sont en mode panique…
Maintenant, la question demeure; s' »ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux », mais qu’est ce donc nous fera nous lever ?
Il faudrait que tous, nous prenions en compte un vieux proverbe tibétain:
*** «Il vaut mieux vivre 25 jours comme un tigre qu’un millénaire comme un mouton»***
JSB
Bah, vous savez, Falardeau a passé sa vie à défendre la liberté et il disait souvent: vous avez le choix: être majoritaire, maître chez vous ou alors condamnés à demeurer une minorité assimilée et s’ammenuisant dans le pays de quelqu’un d’autre…
Et ce n’est pas une question de langue ni de culture ni de couleur mais de relation dominants-dominés.
Laborit nous dirait que la liberté est un mot dangereux, qu’une autre illusion …mais c’est une autre histoire…