Dans ses Essais, Montaigne fait précéder son célèbre texte sur l’éducation (l’institution des enfants, pour reprendre son vocabulaire) d’un essai sur ceux qu’il appelle les pédants, expression qui désigne ces gens que leur éducation a étrangement rendus bêtes et prétentieux, incapables de jugement, perroquets de ce qu’ils ont retenu sans le comprendre et qu’ils pensent profondément.
Vous reconnaîtrez peut-être des gens de votre entourage dans ce qu’il en dit: «Mais d’où il puisse advenir qu’une âme riche de la connaissance de tant de choses n’en devienne pas plus vive et plus éveillée, et qu’un esprit grossier et vulgaire puisse loger en soi, sans s’amender, les discours et les jugements des plus excellents esprits que le monde ait porté, j’en suis encore en doute.»
De Montaigne aux républicains instruits
Je pensais à mon cher Montaigne en lisant le plus récent numéro du Skeptical Inquirer, dans lequel on rappelle que parmi les républicains, aux États-Unis, le niveau d’éducation est négativement corrélé avec la croyance au réchauffement climatique ou l’évolution[1]. En un mot: plus le républicain étudie longtemps, plus il acquiert des connaissances, moins il croit en ces choses.
On a envie de reprendre le mot de Montaigne: «Mais d’où il puisse advenir qu’une âme riche de la connaissance de tant de choses…» D’autant que le phénomène n’est pas unique, loin de là.
Les auteurs de l’article, comme Montaigne, restent en doute. Ils suggèrent néanmoins que le simple exposé de faits et le recours à des arguments, quand il est question de sujets qui entrent en conflit avec des croyances et des valeurs profondes (ici: religieuses) et qui structurent l’identité, pourraient être moins efficaces avec des personnes plus éduquées qu’avec des personnes moins éduquées.
Ce qui soulève, vous le devinez, de bien troublantes questions pour l’enseignant.e.
Il ou elle veut former des personnes et des citoyen.nes capables de penser de manière critique; pour cela, l’enseignant.e leur transmet des savoirs – et en ce cas précis, des savoirs scientifiques, ainsi que les modalités de validation de ceux-ci.
Mais tout cela, en s’accroissant, semble rendre certains destinataires massivement plus enclins à adhérer à des idées refusées par le consensus des scientifiques concernés – qui sont en effet presque unanimes à défendre l’évolution et le réchauffement climatique anthropique.
Un des noms de cette énigme, en anglais, est denialism, que je rendrai ici par le vilain néologisme «dénialisme», pour ne pas le confondre avec le négationnisme, qu’on connaît bien et qui n’en est qu’une forme.
Une bourdonnante activité académique s’intéresse désormais au dénialisme. On retrouve notamment dans cette ruche des psychologues, des historiens, des philosophes et, bien entendu, des pédagogues.
Les diverses formes du dénialisme et les défis qu’il nous pose
Le dénialisme, pour le dire vite, est un refus d’accepter une substantielle vérité empiriquement vérifiable qui entre en conflit avec certaines croyances, notamment religieuses ou politiques, de la personne qui la rejette et qui l’amène à déployer des modes d’argumentation fallacieux, comme l’invocation de conspirations, la cueillette sélective de données, l’appel aux pseudo-experts et une sorte de retournement de la pensée critique contre elle-même.
Par exemple, on fera jouer, contre le consensus des scientifiques informés, l’idée de sophisme ad populum, en rappelant que la scientificité ne se décide pas par consensus. Il y a là un sophisme pas si facile à détecter et qui demande de distinguer un consensus non informé d’un consensus épistémique: c’est parce qu’ils et elles sont informés et qu’ils arrivent à une conclusion pour de bonnes raisons que le consensus des scientifiques, ici, a une valeur épistémique et n’est pas sujet à une dénonciation comme ad populum.
En histoire, le négationnisme, qui affirme que l’Holocauste n’a pas eu lieu ou du moins n’a aucunement l’importance qu’on lui reconnaît, est une forme de dénialisme.
Le refus du réchauffement climatique anthropique, de la théorie de l’évolution, de l’efficacité des vaccins ou du VIH comme cause du sida en sont des exemples en science.
Pour les pédagogues, c’est un phénomène troublant, qui s’ajoute aux difficultés abondamment démontrées d’enseigner la pensée critique. Comment devrait-on procéder pour mieux y parvenir et pour espérer minorer ce dénialisme?
Modestes propositions
Il n’y a pas plus de réponses faciles à cette question que de solutions magiques. Mais je suggère modestement deux idées.
La première est que la pensée critique devrait être pensée comme une vertu, comme une disposition, à la fois intellectuelle et morale. Elle s’enseigne donc, certes, mais surtout se pratique et s’acquiert en s’exerçant. On devrait donc, en classe, à l’école, fournir des contextes où cette pratique est favorisée, encouragée, des contextes non menaçants, sécuritaires, motivants.
La deuxième proposition est que plutôt que de miser sur des cours spécifiques de pensée critique, cette dernière devrait être enseignée dans et par les disciplines, qui chacune demandent qu’elle se déploie de manière particulière.
Cette pratique «interne» de la pensée critique ferait que, dans l’enseignement d’une discipline, on devrait viser à ce qu’en fin de compte les faits, les données, les théories soient en quelque sorte problématisés. Dans le cas des sciences naturelles, et de la biologie, c’est possiblement par un enseignement qui fait sa place à l’histoire et à la philosophie des sciences qu’on y parviendrait et qu’on pourrait espérer diminuer le nombre de républicains instruits et dénialistes.
Une dernière chose, pour finir: le fait que Paul McCartney marche pieds nus sur la pochette d’Abbey Road ne prouve pas qu’il soit mort…
[1] C. R. Reichardt et I. A. Saari, «Why Don’t the Highly Educated Believe in Evolution? The Bible Believers Effect», Skeptical Inquirer, vol. 30, no 2, March/April 2015, pp. 42-45.
Réflexion intéressante, monsieur Baillargeon, et qui ne s’applique pas qu’au « dénialisme ». Il y aurait peut-être une piste d’exploration du côté des neurosciences à ce sujet: http://www.sciencedaily.com/releases/2006/01/060131092225.htm
Des tests d’imagerie par résonnance magnétique qui mériteraient d’être approfondis…
Ces sceptiques du climat, il faudrait peut-être leur demander en quoi ils ont étudié et pour qui ils travaillent. S’ils travaillent pour des pétrolières, ça peut très bien se comprendre. Bref, on ne se prononce pas toujours selon la connaissance qu’on a des choses, mais surtout selon ce qu’on défend. La connaissance n’est pas toujours synonyme d’objectivité.
au fond, monsieur Baillargeon, le cœur de votre commentaire, c’est le RCA, ce créationnisme de gauche…le reste, votre pré-texte, c’est pour nous séduire…vous ne doutez de rien, dans votre chambre à coucher universitaire. vous sortez dehors et tout vous semble hostile, voué à la mort.
Montaigne était médecin, comme notre Jacques Ferron, et comme lui, il soignait les corps et les esprits au milieu de guerres et de désordres en tout genre. Sa sérénité était durement gagnée, contrairement à la vôtre, hypocritement cogitée à mille lieux de la douleur d’un peuple trop peu sûr de lui.
Vous n’êtes pas sortable, Normand Baillargeon, et votre auto- défense ne tient pas la route, au propre comme au figuré.
Le RCA, que ça vous plaise ou pas, c’est votre déni à la mode à grande échelle. C’est la nouvelle religion chez votre genre de monde. Le climat se réchauffe-t-il??? On peut se poser sérieusement cette question, comme je le fais, et sans préalable commode. On peut le croire, le penser, l’imposer par toutes sortes de moyens, de pensées fortes, de puissances financières ou universitaires. Mais honnêtement, posez-vous donc la question suivante, une bonne fois: pourquoi , moi, prof des Sciences Humaines à L’UQAM, suis-je incapable de douter, devant une idée aussi vaste, aussi floue qu’instantanée du RCA??
L’empressement avec lequel on cherche à nous imposer un phénomène qui s’étend sur plusieurs millénaires impose le doute salutaire à tout esprit sain, sauf chez-vous, qui le béatifiez, avec la même rapidité que vous avez mise à sanctifier Edward Snowden, exilé en catastrophe dans ce havre de démocratie qu’est la Russie de Poutine.
Ou bien vous êtes aveugle, ou alors, tout cela chez-vous est prémédité.
Vous nous glissez subrepticement ce RCA, à la fin de votre texte, qui n’est pas en rapport direct et cohérent avec le reste, et vous pensez, pauvre homme savant, qu’un vulgaire comme moi ne s’en apercevra pas!
ben, vous vous trompez, et c’est bien ce qui vous nomme le mieux, hors des caniveaux universitaires. Vous êtes imparfait, comme nous, et c’est bien ainsi…
Votre problème comme, bien des gens, est que vous êtes incapable d’admettre votre ignorance. Alors, vous substituer à une idée qui vous déplait un vaste complot. Cela vous rassure et vous satisfait plus que d’admettre que vous devez croire ce que vous disent d’autres personnes sur parole.
Après tout, il n’est pas concevable qu’il existe des problèmes qui dépasse votre entendement.
Votre commentaire, M. Bourbonnais, est un bel exemple de ceux dont parle la citation de Montaigne. Vraiment, comment un esprit aussi grossier peut-il se parer d’une prose aussi correcte ? Mystère. La réponse se trouve du côté de l’affect, qui dans votre cas semble bien bien la couleur du pétrole, suintant de mépris et de rancoeur envers tout ce qui n’est pas vous-même.
Ce qui explique pourquoi vous aimez tant la pollution, celle du web à laquelle vous contribuez si bien comme celle de la planète que vous niez avec une véhémence qui n’a d’égal que la tonitruante absence d’arguments.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_de_Montaigne
Ce lien pour vous expliquer que Michel de Montaigne était philosophe et moraliste et non médecin !
Le réchauffement du climat est certain et le nier est un manque de discernement et d’observation.
Les chaleurs anormales qui règnent souvent, les hivers trop doux et trop rigoureux, suivant les régions ou les continents. Les inondations catastrophiques qui se déchainent partout, nos anciens, même très âgés n’ont jamais vu ça. Les climatologues le disent, les spécialistes le hurlent partout en s’appuyant sur des archives officielles ! Les tempêtes tropicales, les ouragans qui se multiplient, les catastrophes sur notre planète ne vous alertent pas. Les animaux le ressentent fortement, plusieurs fois, les pingouins se sont trompés dans leur migration et se sont retrouvés au Brésil. Les gens les ont aidés mais ils sont morts par milliers, la chaleur les faisait suffoquer ETC … Documentez vous, se mettre la tête sous l’oreiller, n’évite pas le danger … Ce n’est pas de la philosophie ni de la politique mais du réalisme mais cela marche aussi !
Revoilà donc M. Bourbonnais, comme toujours incapable d’argumenter ou d’écrire sans insulter.
Montaigne en passant, n’était pas médecin. Il avait étudié le droit.
Montaigne détestait la médecine, celle qui prétendait soigner toutes les maladies, et il savait de quoi il parlait, lui, le philosophe, qui les avait tous consultés…et vous me reverrai encore, ici, quand l’urgence m’y incitera, à mon heure, et selon mon style…et vous, soyez donc plus poli, de cette politesse supérieure qui vous incitera à aborder vos sujets directement, sans détour sémantique, en tout respect pour l’intelligence de vos lecteurs!
M. Bourbounnais, je vous trouve mal placé, désagréable et condescendant. Vos commentaires acides et provocants n’encouragent en rien une discussion polie et civilisée. S’il vous plait, soyez donc poli vous-même.
M. Bourbonnais…
Au départ, je croyais que j’étais incapable de supporter vos commentaires. Le niveau d’hostilité et de haine colporté à travers vos propos me dépasse simplement. De plus, la façon dont vous décorez votre discours m’évoque celle d’un politicien à la langue de bois, ce qui ne le rend pas moins insignifiant ou vide de sens.
Maintenant, j’en viens à l’apprécier. Vous nous proposez un excellent exercice de jugement critique qui me donne envie d’aller chercher mon petit guide d’auto défense intellectuel et d’établir une liste des sophismes que l’on retrouve dans vos textes.
Cher M. Baillargeon,
Sachez que bien des gens apprécient grandement votre contribution au mieux-être de ce monde. Pourrais-je par contre me permettre une petite suggestion? Bien qu’il peut être tentant de vouloir aider certain à corriger leur tire, vous ne devriez nullement vous sentir obligé de le faire. Comme le dit le vielle adage «Don’t feed the troll»!
Vous êtes imbattable, M Bourbonnais.
Vous écrivez: Montaigne était médecin
Je vous signale que c’est faux.
Vous poursuivez comme si de rien n’était: Montaigne détestait la médecine.
Le reste est hélas à l’avenant…
tiens, pour la première fois, vous vous adressez à moi directement! Enfin! C’était mon premier souhait secret. Ne pas vous voir me disqualifier par persiflage interposé. Donc, là, j’ai gagné. Nous sommes donc face à face, si je puis dire.
Ensuite, mon erreur sur la profession de Montaigne. J’ai encaissé. Mais alors, monsieur le philosophe, était-ce vraiment l’essence de mon propos, si vous me relisez? Je vous pose une question claire: comment, vous, qui avez écrit avec brio un précis d’auto-défense intellectuelle vous arrangez-vous pour ne pas le mettre en application, devant certains de vos empressements? Snowden, béatifié par vous instantanément, sans autres détails sur ses intentions véritables, c’est quoi, ça? Et votre croisade sans recul critique en faveur du RCA, je n’accepte pas qu’un prof de philo de votre calibre oppose au doute une avalanche de chiffres savamment choisis. Le doute, monsieur Baillargeon, dépêchez-vous, car il pourrait être votre meilleur allié, le jour où vous déciderez de descendre de votre prison universitaire pour aller toucher sans armure le vaste monde. Je vous vois, tel que vous ne le soupçonnez pas, tel que je vous plains, prisonnier des philosophies des autres. Ce en quoi vous me faites la preuve éloquente qu’il n’y a pas, ici, de philosophie authentiquement québécoise. J’ai écrit des pensées claires et imparfaites sur ce sujet dans Facebook, ce repaire de barbares comme moi, dans mon journal.
Enfin, une dernière remarque. Vous n’avez pas encore réfléchi publiquement sur les événements qui secouent votre université, l’UQAM. C’est votre droit, bien sûr, mais je trouve votre silence bizarre quand on le compare à l’empressement que vous mettez à accuser le commerce, très présent aussi,dans cette université. D’autant plus bizarre que quelques uns de vos collègues se sont retrouvés en barricade contre les flics, le dos tourné aux masqués. Certains de vos collègues aussi très actifs dans des revues de gauche dans le choix des textes à publier..
Ce qui me met en colère quand je vous lis, c’est votre pédagogie très sélective, et hors des murs universitaires. Ici, on questionne, on se trompe, on cherche, on tombe, on se relève. Il n’y a pas de certitude définitive. Et vous avez l’air fou, vous qui persistez, avec votre Chomsky qui veille, que vous nous ressortez comme un épouvantail, hypocritement, quand tout le reste vous fait peur, ou pire, vous ennuie.
Au fond, Normand Baillargeon, c’est l’ennui qui vous définit le mieux. mais je me trompe, sans doute…encore une fois, allez!
1) Vous continuer de traiter le RCA comme si c’était un complot sans fondement, alors qu’il fait l’objet d’un consensus scientifique plus important même que le Big Bang.
Affirmer que c’est un « complot » (sans qu’on n’aie jamais compris quel intérêt des scientifiques auraient à entrer en guerre contre les pétrolières et les milieux financiers, qui détiennent tant de pouvoir et peuvent déverser tant de milliards) ne prouve rien.
2) Quel rapport avec la crise à l’UQAM ? Ce que vous faites, on appelle cela une tentative de détournement d’attention.
Vous voulez que je vous donne une liste de sujets que vous n’avez pas abordé en prétendant que cela discrédite toute votre argumentation ?
Et pourtant des sujets touchant, par exemple, les pétrolières sont nombreux. Cela ne prouverait strictement rien.
3) Si vraiment ce qui « définit le mieux » Normand Baillargeon, on se demande ce que vous faites à lire ses textes et encore plus à les commenter.
Vous êtes masochistes à ce point ou vous n’avez vraiment aucune vie pour lire et commenter des articles qui vous « ennuient » si profondément ?
4) Insulter son interlocuteur ou lui prêter des propos qu’il n’a pas tenus (tactique de « l’homme de paille ») n’est non plus en rien un argument valable.
Il est le propre des intellectualeux de croire que de tenir une position contraire à la majorité est un signe d’indépendance d’esprit, plutôt que d’ignorance.
Finalement, tout ce que vous voulez, c’est de l’attention… quitte a être le dindon de la farce!
J’aime bien vos propositions sur la pratique de la pensée critique. Une suggestion de lecture, au titre interminable, de l’auteur Michael Shermer que vous connaissez probablement.
« The Believing Brain: From Ghosts and Gods to Politics and Conspiracies—How We Construct Beliefs and Reinforce Them as Truths » http://www.michaelshermer.com/the-believing-brain/
J’ai observé qu’un peu de science mal assimilée est souvent beaucoup plus dommageable pour l’esprit critique que le gros bon sens. C’est même souvent le Cheval de Troie des pseudosciences.
Par exemple, on part d’une connaissance mal assimilée des probabilités pour croire en la maturité des chances. Prenons un événement peu probable, comme l’observation que le côté face est sorti dix fois d’affilée au lancer d’une pièce de monnaie. Beaucoup de personnes vont alors miser sur le fait que la série incroyable de faces va très probablement se terminer au lancer suivant.
Or sur le plan des probabilités, le prochain lancer a toujours une chance sur deux d’être du côté face.En effet, chaque nouveau tirage est indépendant de ce qui s’est passé auparavant.
Ici, le gros bon sens (chaque tirage est indépendant) semble battu par un biais cognitif appelé « erreur de la maturité des chances » qui est renforcé par la connaissance mal assimilée que sur un très grand nombre de tirages, une série de dix piles ou dix faces consécutifs a 0,0009765625 ou environ une chance sur mille de se produire (en fait 0,5^10).
C’est aussi utilisé par les soi-disant détenteurs de « pouvoirs psychiques ».
Un bel exemple: Il y a quelques années, l’un d’eux, lors d’une émission à la BBC prétendait être capable de griller des ampoules à distance par la seule force de son esprit.
Et des milliers de personnes ont appelé pour confirmer qu’une ampoule chez eux avait bel et bien griller pendant sa « prestation ». Sauf qu’une étude statistique montre que le nombre d’ampoules brûlées en Angleterre pendant ce laps de temps était dans la normale.
Mais le nombre impressionne: plusieurs milliers (je ne me rappelle plus le nombre exact, mais c’est vrai qu’à première vue, c’est impressionnant).
Il suffit de faire l’expérience avec un gros échantillon et de ne regarder que le nombre brut (et non la proportion) de succès pour obtenir une effet « magique ».
Le problème est que la savoir véritable nait de l’expérience. Par conséquent, seul les savoirs triviaux sont accessibles à la majorité sans avoir à passer par l’argument d’autorité.
Je ne pense pas que le coeur du problème ici soit de savoir si le Réchauffement climatique est une réalité ou non puisque plusieurs études scientifiques ont été menées et il y a une résistance de la part de dirigeants à le prendre en compte pour des raisons économiques. Je pense que de connaitre cette réalité, ainsi que l’ensemble de la réalité environnementale est un argument suffisamment fort pour s’entendre que le Réchauffement climatique est plus proche de la réalité que du doute.
D’un autre côté, j’entends des malaises exprimés mais de façon qui n’est pas suffisamment soignée (et qui devrait l’être davantage) pour contribuer à l’échange.
Je répondrais à ces malaises en faisant part de mon malaise.
Ici, c’est une page qui traite d’éducation, de sujets liés à l’éducation, non pas à la politique ou à l’économie, par un spécialiste en éducation. La question des assemblées étudiantes est davantage politique qu’éducationnelle.
Jusqu’ici pas de malaise.
Par contre, j’ai vu un article qui parlait de PKP et j’ai été dérangée de voir des opinions politiques transmises ici, non pas parce que toute personne peut en exprimer, mais parce que la position d’un individu ne permet pas toujours de donner son opinion nuancée sur d’autres partis ou d’autres prises de position.
Je me questionne sérieusement sur l’éthique d’une telle situation.
D’après ce que je vois, nous ne sommes pas réellement libres d’exprimer des prises de position sur certains sujets, je me permets d’exprimer des doutes à ce sujet, puisqu’il est question de doutes ici après tout.
Je ne pense pas que le coeur du problème ici soit de savoir si le Réchauffement climatique est une réalité ou non puisque plusieurs études scientifiques ont été menées et il y a une résistance de la part de certains à le prendre en compte pour des raisons économiques. Je pense que de connaitre cette réalité, ainsi que l’ensemble de la réalité environnementale est un argument suffisamment fort pour s’entendre que le Réchauffement climatique est plus proche de la réalité que du doute.
Ici, c’est une page qui traite d’éducation, de sujets liés à l’éducation, non pas à la politique ou à l’économie, par un spécialiste en éducation. La question des assemblées étudiantes est davantage politique qu’éducationnelle.
Jusqu’ici pas de malaise.
Par contre, j’ai vu un article qui parlait de politique et j’ai été dérangée de voir des propos politiques transmis ici, non pas parce que toute personne peut en exprimer, mais parce que la position professionnelle d’un individu ne permet pas toujours de donner son opinion nuancée sur d’autres partis ou d’autres prises de position.
Je me questionne sérieusement sur l’éthique d’une telle situation.
D’après ce que je vois, nous ne sommes pas réellement libres d’exprimer des prises de position sur certains sujets, je me permets d’exprimer des doutes à ce sujet, puisqu’il est question de doutes ici après tout.
D’un autre côté, je trouve intéressant de nuancer ses propos sur des cultures qui sont plus éloignées de nous. On sort de la rhétorique habituelle et on peut trouver de nouvelles pistes de réflexions.
Enfin, pour ce qui est du dénialisme, qui a dit que des gens disent vraiment ce qu’ils pensent? La pensée critique mène-t-elle à des objectifs nobles? Pas nécessairement. Par contre, chez les jeunes, il y aurait tout avantage à les inciter à développer cette pensée critique pour ne pas tomber dans une auto-suffisance, comme le disait si bien un commentateur ici. Auto-suffisance qui pourrait les inciter à rechercher la réussite sans réellement réfléchir sur le monde de manière soignée et être des citoyens avisés. De là l’importance de la pensée critique. Parce qu’en fin de compte, le réel bonheur, c’est de se sentir contribuer à un monde meilleur, être entier.
Très intéressant cette notion de dénialisme..
D’un autre côté, je me questionne à savoir si les motivations des individus tels que les intérêts économiques, ne dictent pas en partie leur discours. Et si c’est bien le cas, la pensée critique n’est pas suffisante pour contrer un discours biaisé, un homme pourrait avoir une excellente capacité critique mais une morale qui fait défaut. Dans ce cas, en termes d’éducation, développer la pensée critique seule ne serait pas suffisant..