Dans l’édition du 18 octobre de Voir, je signais un Solo de clavier intitulé Montréal, métropole culturelle? où je rapportais, notamment, des critiques de Projet Montréal faisant valoir que le Quartier des spectacles favorisait, en fait, les grosses huiles du show-business et du condominium. Des propos qui ont, bien évidemment, fait tiquer l’équipe derrière le Partenariat du Quartier des spectacles, l’OSBL chapeautant la promotion des activités de ce fameux «terrain de jeu culturel». Considérant cette chronique comme un espace de discussion – et réalisant que je ne pourrais leur échapper bien longtemps, leur bureau étant littéralement à cinq minutes du nôtre! – , j’ai pris un café en compagnie de Pascal Lefebvre et Jacques K. Primeau, respectivement directeur de la programmation et président du conseil d’administration du Partenariat du Quartier des spectacles.
«On est là pour tous les lieux de diffusion, ce qui inclut autant les galeries d’art que les plus petites salles de spectacles», lance d’emblée M. Primeau, rappelant du même coup que la signature lumineuse du QDS se retrouve autant devant le Club Soda que devant des scènes plus alternatives comme l’Underworld, par exemple. Pascal Lefebvre ajoute que le Zoofest programme certains de ses événements aux Katacombes. Comme une étude sur les salles de spectacles du QDS est présentement en cours, le Partenariat devrait, dès 2013, formuler un plan d’action axé sur les constatations du rapport qui devrait aborder, notamment, l’accessibilité au Quartier, son offre et sa mise en marché. En attendant, le président du conseil d’administration invite tous les lieux de diffusion à collaborer et – surtout – à se parler.
Du même souffle, les deux collègues se défendent contre la rumeur voulant que le QDS concurrence les salles à l’extérieur de sa zone d’opération. «On est parti d’un état de fait: 80% de la diffusion des spectacles à Montréal a lieu dans le QDS. On n’a donc pas inventé le Quartier au sens propre du terme, car il existait déjà. On l’a tout simplement mis en valeur», tranche M. Primeau. Il en va de même pour le développement immobilier massif. Bien que dans un mémoire, le Partenariat indique souhaiter que la population de 6000 résidents double d’ici 2017, Jacques K. Primeau précise que cette spéculation est inévitable, mais peut être encadrée. «On ne veut pas que le QDS soit transformé en quartier résidentiel coquet!» s’exclame-t-il. «C’est le Quartier des spectacles: oui, il y a plus de bruit et oui, on y veille tard et oui, on y retrouve une faune particulière. C’est ça son âme!» ajoute-t-il, pointant du même coup les recommandations du Partenariat à la Ville en ce qui concerne l’insonorisation de ces tours à condominiums.
À quelques semaines d’un hiver tout de même chargé d’activités (on y présentera Iceberg, une œuvre ludico-immersive menée par le collectif Atomic3, et Le jour des 8 soleils, un parcours poétique à travers le Quartier conçu par Pascal Grandmaison, en collaboration avec des artistes comme Pierre Lapointe et Marie-Claire Blais), M. Primeau conclut en rappelant que le QDS demeure, à défaut d’un meilleur terme, un «work in progress». «Le Quartier pourrait atteindre sa vitesse de croisière à temps pour les festivités du 375e anniversaire de Montréal. Actuellement, il est toujours en développement et c’est ce qui me motive énormément.»
Jour de paie
Cela fera 21 ans ce 24 novembre que Freddie Mercury a levé les feutres. En attendant l’adaptation cinématographique de sa vie qui devrait sortir en 2014, voici quelques suggestions pour les nostalgiques de Queen. Lancé en septembre, The Great Pretender est un documentaire se penchant sur la carrière solo du chanteur. Correct, sans plus. La palme revient plutôt à Days of Our Lives. Cette production retrace l’histoire du fameux quatuor de façon admirable (aussi à souligner: son montage efficace). Même si l’on connaît le dénouement, on se surprend à être ému lorsqu’on y aborde les derniers jours de Mercury. Pour ceux et celles qui n’en auraient toujours pas leur dose, Universal Music dévoilait, en août, Greatest Video Hits: deux DVD où l’on a compilé l’essentiel des vidéoclips du groupe culte.