Un homme en fête
Les 10 et 11 septembre derniers, l'ambiance était aux retrouvailles et aux souvenirs au Théâtre de l'Île alors qu'on célébrait: Une île en fête: les trente ans du Théâtre de l'Île. Présentée dans le cadre du Festival Zones théâtrales, la soirée rendait hommage d'abord et avant tout à Gilles Provost (photo), directeur artistique du Théâtre depuis les tout débuts. À cette occasion, des "anciens" se sont réunis dans une mise en lecture de L'Imbécile de Lomer Gouin, texte que Gilles a monté 10 fois dans sa carrière. Voici les impressions recueillies à la suite de la présentation sur ce grand homme.
Claire Faubert, maîtresse de cérémonie de la soirée:
Gilles Provost: "Un animateur extraordinaire, un porteur de flambeau, un passeur de flambeau! Faire ça 30 ans, ça prend une force d'âme, une conviction, une foi et lui, il l'a. Il l'a, le feu sacré, la flamme… Sans lui, il n'y en aurait pas de Théâtre de l'Île."
Louison Danis, dans le rôle de Clarisse
Gilles Provost: "Ça fait 38 ans qu'on est amis et ça fait 25 que je n'habite plus ici, alors ça dit tout, hein? Si on choisit de rester en communication, c'est parce qu'on a des objectifs, des priorités et des valeurs humaines communes qui sont très fortes. Et je ne connais personne d'autre que Gilles Provost qui aurait pu faire le seul théâtre municipal du Québec. (…) Les mots, c'est simplement qu'on s'appuie, qu'on s'encourage. Ce sont des mots simples, mais c'est ça. Ce n'est pas plus compliqué et c'est ça qui fait que ça perdure, comme un mariage."
Jean-Louis Roux, dans le rôle de Khalabar
Gilles Provost: "C'est un vieux camarade! Et à ce titre évidemment il y a des liens qui nous unissent. J'ai travaillé ici au Théâtre de l'Île et à la Salle Jean-Despréz. Avec Gilles, d'ailleurs, alors quand on m'a demandé de participer à cette lecture, comme mon horaire me le permettait, j'ai immédiatement accepté."
Jeanne Sabourin, dans le rôle de la veuve Grolot
Gilles Provost: "Gilles Provost, c'est un maître pour moi. C'est un fou de théâtre, il le communique à tout le monde et c'est un homme de théâtre très sain d'être capable de mettre en place le seul théâtre municipal au Québec. Chapeau! Je l'adore! Et je pense que tous les gens qui ont travaillé avec lui l'aiment beaucoup."
Alain Kemeid, dans le rôle de Triboulet
Gilles Provost: "Gilles a eu une grande influence dans ma vie, il m'a montré ce que c'était de travailler sérieusement un texte… Je ne serais pas l'être humain que je suis si ça n'avait été de gens comme Gilles."
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Animez-nous!
Photo: © 2004 Office national du film du Canada |
L'Office national du film du Canada (ONF) sera très présent cette année au Festival international d'animation d'Ottawa, qui se déroule du 21 au 25 septembre, avec sept films en projection, deux ateliers de maître, une rétrospective et des animations de toutes sortes. Voici d'abord les films en compétition: il y a d'abord le très novateur cNote du réputé cinéaste d'animation Chris Hinton, dans la catégorie des films abstraits et expérimentaux; dans la même catégorie, Theodore Ushev rend hommage à l'art issu de la Révolution russe sur des musiques de Georgy Sviridov dans Tower Bawher. Suivra, dans la catégorie des œuvres de commande, Stephen Lewis Foundation PSA – Numbers, réalisé et scénarisé par Francis Desharnais. Dans la catégorie de l'animation interactive, Les Fleurs du cœur, un conte animé qui présente 12 tableaux du mois de décembre, de la réalisatrice et scénariste Myron Campbell. En ce qui a trait aux projections hors compétition, Dehors novembre (photo) de Patrick Bouchard, inspiré de la chanson éponyme des Colocs, est un récit implacable et poignant où la mort prend différents visages. Suivra le film Liaisons, issu d'un échange entre le peintre Jean Detheux et le compositeur Jean Derome. Le film fantaisiste pour enfants Un jour ordinaire de Frédérick Tremblay est aussi à ne pas manquer. Parmi les autres incontournables, notons la rétrospective de Paul Bush, qui brouille avec doigté les frontières de la fiction, du documentaire et de l'animation, notamment avec His Comedy et Furniture Poetry. Également, les producteurs Michael Fukushima, Marc Bertrand et le cinéaste Jean Detheux prendront part à différentes tables rondes. Pour connaître l'heure et l'endroit des projections et des autres activités, consultez le site www.awn.com/ottawa.
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Tourniquets
Après les artistes de la Petite-Nation, c'est maintenant ceux des Collines-de-la-Gatineau qui ouvrent leur porte pour la Tournée des ateliers 2005 des Artistes dans leur milieu de Chelsea-Wakefield-La Pêche (les 24 et 25 septembre). Vous y verrez des artistes à l'œuvre ou en exposition, dans différentes disciplines telles que la photographie, la peinture, le vitrail, la poterie, la sculpture, la confection de meubles ou de bijoux, etc. Au nombre des 26 artistes, notons entre autres Hélène Anne Fortin (photographie), Reid McLachlan (peinture), Janice Moorehead (verre lamellé), Marie-France Nitski (techniques mixtes) Marie-France Thibault (marionnettes de théâtre), Monelle Vadier (haute couture) Mark Walter (art environnemental) et Heather MacDonald (sculpture). Vous pouvez vous procurer le dépliant dans différents commerces de la région ou encore visiter le site Web pour consulter la carte et connaître les différents artistes: www.arttourchelseawakefield.com.
Je pense que le titre «monsieur» est approprié pour cet homme qui a donné 30 ans de sa vie au nom de la culture dans l’Outaouais. Avec son départ annoncé pour 2008, le père du Théâtre de l’Île laisse un testament rempli d’amour et de passion. Il y a maintenant 19 ans que j’habite la région et cela fait 19 ans que je prends plaisir à réserver des soirées au Théâtre de l’Île.
Sa détermination a permis au Théâtre de l’île de survivre toutes ses années. Il a de plus été l’instigateur de carrière, professionnelle ou amateur, pour des comédiens de la région. Je vous souhaite un jour de le voir en action sur une scène, il vous soulèvera et vous comprendrez pourquoi il est un pilier pour le théâtre.
En passant, vous pourriez voir un aperçu de son talent ce samedi à la Maison de la Culture. En compagnie de Louison Danis (maman Bougon), il fera la lecture de Lettres d’Amour.
Chapeau Gilles et merci!
Dans n’importe quel domaine, pour faire 30 ans de carrière, il faut avoir la passion. C’est ce qu’a démontré Gilles Provost, le directeur artistique du Théâtre de l’Île depuis sa fondation. C’est un bel hommage que lui rendent des comédiens de renom comme Jean-Louis Roux et Louison Danis eux aussi de grands amoureux de théâtre en reprenant la lecture d’une pièce que le fêté a déjà montée plusieurs fois. C’est certain qu’au cours de cette période il a eu des périodes difficiles mais c’est facile de passer au travers quand on est attaché à la cause de façon indéfectible.
Gilles Provost, c’est en effet le grand manitou du théâtre en Outaouais. C’est le directeur du seul théâtre du genre au Québec, le seul théâtre municipal. C’est celui qui a donné la chance à de nombreux nouveaux comédiens de faire leur place. C’est celui qui continue à permettre à tous de vivre leur rêve en offrant du théâtre amateur dans un encadrement professionnel. Ni Québec ni même Montréal ne permettent à Monsieur et Madame tout le monde de fouler les planches aussi régulièrement.
30 ans, c’est une carrière mais c’est surtout une passion. 30 ans, c’est plus que ce que plusieurs compagnies ne parviendront à accomplir.
J’ai été voir le film d’animation Hongrois intitulé « le district », et je peux vous dire que je n’ai pas du tout aimé. C’était une histoire mal traitée par rapport aux habitants d’un quartier de la capitale, le dialogue était plutôt vulgaire et l’histoire sans buts précis, quoi que l’animation par elle-même n’était pas si mal. C’était en fait, un personnage central masculin plongée dans un monde de prostitution et de laissé allé, ou la vulgarité se mêle à un monde sans valeurs.
Bref, plus, ça va, et plus je me dis que l’animation japonaise est très dure à battre au niveau qualité.