Le retour
Après une absence prolongée en raison du lock-out qui tenait les employés de la Première Chaîne de Radio-Canada loin de ses micros, l'équipe a finalement retrouvé son nid le 13 octobre dernier, lançant du même coup sa nouvelle programmation. Ainsi, Carl Bernier est toujours à la barre de l'émission du matin de 5 h à 9 h, qui a changé de nom pour Bernier et Cie, celui-ci s'entourant de son équipe formée des indispensables Mélanie Riendeau à la culture, Benoît Cantin à la revue de presse, Julie Trottier à la circulation et à la météo, et de Jonathan Jobin, chef de pupitre. Parmi les nouvelles chroniques hebdomadaires, soulignons les billets d'humeur de Serge Dion et l'analyse de la politique fédérale de Patrice Roy. André Mathieu reprend quant à lui avec fébrilité la barre de son émission Le Monde selon Mathieu de 15 h à 17 h 30, entouré de ses fidèles collaborateurs suivant l'évolution de l'actualité d'heure en heure et offrant en fin d'après-midi un examen approfondi des événements marquants de la journée. L'émission Divines tentations – le samedi de 6 h à 11 h et le dimanche de 6 h à 8 h – reprend aussi l'antenne avec Danièle Grenier et sa bande de collaborateurs épicuriens qui traiteront autant de plein air que de cuisine, de bons vins, d'horticulture, de tendances, de musique, d'histoire, etc. Pour connaître la programmation complète: www.radiocanada.ca/radio
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Zoom Hull
Harry Foster, no D2005-00078 |
Avec Vous souvenez-vous? À la rencontre de l'architecture du Vieux-Hull, le Musée canadien des civilisations (MCC) propose une exposition virtuelle mettant en vedette le patrimoine architectural du Vieux-Hull d'hier à aujourd'hui. L'ancien gestionnaire de la Section de la photographie du MCC, Harry Foster, s'est personnellement intéressé à ce quartier, le prenant en photo depuis 1989 alors qu'il marchait pour se rendre au travail ou pour rentrer chez lui. Il était fasciné par le mélange éclectique de vieux et de nouveaux bâtiments et par le mélange de styles architecturaux que proposait le paysage urbain. Mettant un terme à son projet avant de prendre sa retraite, l'exposition présente maintenant une soixantaine de clichés du photographe représentant les maisons, commerces, usines, édifices publics et églises ayant survécu aux années et aux incendies dévastateurs qui ont touché le Vieux-Hull depuis 1875. Des notices historiques de l'experte-conseil en histoire Michelle Guitard accompagnent chaque image. Certaines pages permettent même de voir la transition au fil des ans de certains secteurs et édifices, en montrant en alternance, avec un effet de fondu, les photos des plus anciennes aux plus récentes. Notons par exemple les images de la Caserne de pompiers nº 3 (photo), de l'usine Carbide de l'île Victoria, de l'Hôtel Bank, de la Fonderie… Celle aussi de l'imposante résidence E. B. Eddy (1901), qui fut transformée par le Standish Hall pour finalement devenir le Holiday Inn de la rue Montcalm. Des vues d'Ottawa et de Gatineau donnent aussi une bonne idée des changements survenus au fil des ans. Pour voir l'exposition virtuelle: www.civilisations.ca
L’Outaouais n’est pas ma région natale, mais je l’ai adopté. Depuis mon arrivée, ce qui saute aux yeux à Hull c’est le contraste entre pauvre et riche. On se promène dans le Vieux Hull et on ne peut s’empêcher de faire des « ho comme c’est laid » et « ho comme c’est beau ». Mais voilà qu’un peu d’histoire sur cette ville viendra rehausser la culture de cette région si charmante à ses heures.
Quand on se promène dans un vieux quartier, l’ancien côtoie toujours le nouveau quelque part ce qui donne l’impression de voyager dans le temps. Sur un coin de rue, on se croirait tout à coup cent ans en arrière puis un peu plus loin nous voilà revenu aux années 2000. C’est ce qui fait le charme de ces endroits. Par conséquent, l’exposition virtuelle du Vieux-Hull du Musée canadien des civilisations est des plus enrichissantes puisqu’elle comporte aussi une notice historique pour chaque image.
Je ne peux pas dire que j’ai énormément souffert de l’absence de la radio de Radio-Canada. J’étais de tout coeur avec eux mais je me suis plu à entendre ce qui se faisait à Montréal. Pour me confirmer, une fois de plus, que l’Outaouais peut faire des bons produits artistiques. Ce qui me manquait surtout, c’était le survol des activités locales. Je dois dire que l’addition de Riendeau donne un peu plus de panache à l’émission. Anne Michaud faisait son possible mais ses arguments étaient plutôt pauvres. Combien de fois l’ai-je entendu dire qu’un livre avait trop de pages. Pas que le propos s’étiolait ou que l’histoire aurait gagné à être resserrée. Peut-être voulait-elle ne pas se perdre dans des propos trop élitistes mais à force de vouloir être trop simple, elle manquait de rigueur. J’apprécie Riendeau justement pour sa rigueur, d’autant plus qu’elle a perdu cette petite prétention dans l’accent qui la rend maintenant articulée et sympathique.
Souvent on prend notre quartier pour acquis. C’est le cas pour moi. Des gens comme Harry Foster me permettent de m’intéresser à ce que je n’ai toujours pas su voir dans le vieux Hull et je trouve cela bien. Il nous fait partager notre héritage culturel par la photographie et je trouve que c’est une très belle initiative. Bravo!
Il n’était pas question de priver nos amis du reste du Canada de hockey cette année! Sans les Don cherry de ce monde, le samedi soir aura perdu de sa saveur et son odeur de testostérone! Mais bon, Radio-Canada a évidemment beaucoup plus à nous offrir, et c’est pourquoi on est tous heureux que le conflit soit terminé.
J’espère cependant que les problèmes sont véritablement réglés. Avant le conflit, le comité de négociation du côté syndical avait noté qu’au Canada anglais 79,3 % des employés étaient syndiqués, alors que cette proportion n’est que de 74,3 % au Québec. Donc, plus d’emplois précaires, ou de permanents camouflés dans le système, des permanents pas reconnus comme tels.
Les négociations se butaient également du côté du processus de règlement des cas d’inégalité salariale entre les hommes et femmes, une question déjà débattue lors de la dernière négociation de 2002. Le gouvernement proposait un mécanisme de règlement des plaintes comprenant un comité consultatif patronal-syndical.
Ce qui fait qu’au bout du compte, si madame est toujours moins payée que monsieur, il faut un mécanisme de grief. Radio-Canada, a toujours voulu avoir le dernier mot pour trancher dans ces cas litigieux…
Bref, encore une convention négociée à l’arrachée, et une fois de plus, on ne montre pas l’exemple du côté gouvernemental. Se conduire en patron responsable et conscient de son budget, c’est une chose, mais le faire au dépends de se employés, c’est une autre chose…