Parfum de nuage
Dans le cadre du nouveau programme de maîtrise en arts de la scène du Département de théâtre de l'Université d'Ottawa, en collaboration avec le Théâtre de l'Île, le Théâtre de la Licorne présente Mouchoir de nuages de Tristan Tzara dans une mise en scène de Natalie Joy Quesnel. Cette pièce constitue l'examen de sortie de cette dernière, étudiante finissante dans ce programme. Écrite vers 1924, à la fin du mouvement dada, la pièce raconte l'histoire d'un poète, d'un banquier et de sa femme – entourés de personnages loufoques -, à travers un triangle amoureux non conventionnel. À la fois mélodrame, farce, tragédie et pièce de l'absurde, le spectacle en 15 actes écorche les thèmes de l'amour, de l'art et de l'humanité. Neuf femmes forment la distribution: Chantal Allard, Ashlee Beattie, Mélanie Bourgon, Mélissa Côté, Tatiana Duneuskaya, Lauren Hart, Véronique Ménard, Samantha Mouchet et Louise-Andrée Nadeau. Jusqu'au 1er avril, à l'Espace René-Provost, 39, rue Leduc, Gatineau. Renseignements: (613) 562-5761.
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Tout le monde ment!
Pour célébrer le poisson d'avril avec entrain, Les Contes du mardi présentent une soirée spéciale où la vérité est prohibée et où le mensonge est roi. Ainsi, le Grand Concours de menterie 2006 est à la recherche du meilleur menteur de l'année, à condition qu'il ne soit pas un professionnel de la scène et qu'il soit âgé de 13 ans et plus. En 2004, c'est Jean Cloutier qui avait été couronné, avec L'Invention de la soupe alphabet, alors qu'Amanda Lavigne recevait les honneurs en 2005, pour Un bateau coulé… par une vache! La "menterie" – décrite comme suit dans le communiqué de presse: "histoire incroyable que l'on croit malgré tout avec délice!" – ne devra pas dépasser sept minutes, et l'inscription se fera sur place à partir de 16h30. Le gagnant ou la gagnante recevra un passeport double pour l'édition 2006 du Rendez-vous des grandes gueules de Trois-Pistoles, qui organise le plus grand et le plus vieux concours de menteries au Québec pendant fin de semaine de l'Action de grâce (www.contes-recits.ca). Le public sera le juge et consacrera le meilleur charlatan de l'Outaouais le 1er avril au Troquet dès 17h.
Vous le savez, j’aime le Troquet. C’est presqu’un mini-centre d’arts. Arts visuels, chansons, musique, contes, poésie. De tout pour tous les goûts dans une atmosphère chaleureuse avec un personnel délicat. Un concours de menterie? J’sais pas si je vais y aller. Je songe sérieusement à me présenter à la chefferie du Parti Libéral du canada. Je n’aurai pas beaucoup de temps libres, mais ça pourrait constituer une pratique…
Tristan Tzara, maître du dadaïsme. On a inventé le dadaïsme à la fin de la Première Guerre mondiale pour renier l’humanisme qui nous avait emmenés là: à la destruction massive instantanée. On a voulu changer la pensée en changeant la logique et son véhicule: le langage. Ça risque donc d’être drôlement intéressant cette pièce. Merce aux comédiens et à la metteure en scène.
Je dois dire que sans le prix du Voir, je ne me serais surement pas retrouvée assise dans cette 4e salle du CNA un vendredi soir, à me faire bercer par des contes…Mais ce soir là j’ai découvert une ambiance chaleureuse, une atmosphère décontractée et des raconteurs capables de me divertir. Bref, j’ai passé une agréable soirée et j’ai découvert un art que je méconnaissais. Ca fait différent de la chansson, du théâtre et du cinéma. Un genre de p’tit medeley des 3.
On peut étudier le théâtre. On peut en étudier ses créateurs, ses maîtres à penser, ses figures marquantes. On peut connaître l’histoire de l’art, pouvoir associer chaque personnage shakespearien à la pièce où il se retrouve, connaître Tzara. Mais tant que ces notions ne sont pas appliquées, elle reste dans un cadre cérébral, un cadre qui n’est pas celui du théâtre. La beauté du nouveau programme de mise en scène, c’est de sortir du cadre académique pour un cadre pratique. C’est de prendre le risque de se péter la gueule mais aussi d’aller vers de belles rencontres. C’est de pouvoir faire plutôt que de pouvoir comprendre.
Quelle idée originale d’organiser un concours ou le mensonge est roi! les personnes sont encouragées a mentir…. intéressant comme philosophie. Le mensonge est roi dans ce spetacle et cette soirée, il faut en profiter car se nest pas tous les jours ou nous sommes inviter a mentir devant des millions de spectateurs. Les gens sur la scène nous content des histoires a dormir debout, mais nous y croyons quand meme, car cest un spectacle. Dans la vie de tous les jours nous ferions la sourde oreille car rien nest réaliste dans ce quils nous disent. Ils nous distraient, nous parlent, nous chantent et raconte des choses venus tous droit de leur imagination, quelle belle soirée en perspective, un spectacle et une idée originale a ne pas manquer …
J’adore cette idée. Une histoire totalement inventée provenant de l’imagination mensongère. Ça fait du bien de mentir et surtout de le faire devant une foule. Quelle bonne thérapie dans notre société parfois trop linéaire.
J’écris présentement ces lignes en prenant un bain moussant. J’entends ma voisine, comme c’est souvent le cas, émettre des sons à intervalles réguliers comme le bruit intense des vagues qui pénètrent les interstices des rochers.
J’ouvre mes yeux et j’aperçois dans cette atmosphère vaporeuse ce phare que tous les marins espèrent surplombant cet océan de mousse aux tilleuls. Les minutes passent et les cris persistants de la sirène provoquent une agitation de cette mer intérieure. Y-aura-t-il naufrage.
La nuit tombe, le silence s’installe et moi je vois mille et une étoiles briller dans le ciel.
Ahhh comme ça fait du bien de……mentir.