Me voilà enfin qui jette ma barque à l'eau et entame cette nouvelle chronique signée, revue et corrigée, qui me permettra de prendre corps et voix dans ces pages hebdomadaires du Voir. Chaque semaine, dorénavant, je vous ferai part de mes découvertes, impressions, commentaires, suggestions, coups de coeur comme de massue, ayant toujours comme point d'ancrage la région de Gatineau-Ottawa et les arts et la culture en général. Mais attention, je ne désire pas ici faire un soliloque perpétuel, je sollicite vos mots, messages et autres avis afin que nos voix se mêlent dans une même conversation.
Dans ce même ordre d'idées, je vais faire une "blogueuse" de moi et m'introduire dans la merveilleuse blogosphère le jeudi 1er juin, en alimentant un "journal de bord" composé de bribes de mon quotidien, de ce qui nourrit mon travail, de ce qui alimente la région et sa riche scène culturelle.
Un merci spécial au photographe Étienne Ranger – qui croque nos photos de la chronique resto – et à la maquilleuse Kerry Price de Bombshell Beauty, pour le shooting improvisé, qui a donné la photo qui chapeaute cette chronique, me permettant ainsi de me montrer la binette!
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DANS LE ROUGE
La présente édition vous offre un Spécial été qui fait un tour d'horizon des spectacles, festivals, expositions et films à mettre à l'agenda cette saison. Trois des gros événements culturels bien ancrés dans la région ont bien failli ne pas être au rendez-vous cette année: le Festival franco-ontarien, Buckingham en fête ainsi que le spectacle à grand déploiement L'Écho d'un peuple. Tous ont accusé un important déficit l'an dernier, et une de ces organisations a même dû déclarer faillite. Le Festival des tulipes et Fierté Ottawa-Gatineau sont aussi du nombre des événements dont les portefeuilles sont dans le rouge. Comment s'expliquer ce phénomène? Mauvaise organisation ou gestion? Mauvaise programmation? Mauvais temps? Pas assez de visiteurs? Difficile à établir, alors que plusieurs de ces dossiers sont encore à l'étude. Mais ce qui est surprenant, c'est les sommes que l'on débloque promptement lorsqu'un événement est "en danger". Qu'est-ce que ça indique sur nos organisations gouvernementales et sur les compagnies qui se font soudainement si généreuses? Qu'elles ont à coeur les arts et la culture de la région? Que c'est un bon coup de publicité pour elles? Qu'elles viennent de se réveiller quant à la valeur de ces événements? Encore une fois, je n'ai pas de réponse… Mais ce qui me semble évident, c'est qu'il ne faut pas attendre que ces événements disparaissent pour les regretter.
À ce titre, le Festival franco-ontarien a eu une belle initiative en utilisant le passeport macaron plutôt que le fameux bracelet de plastique, littéralement tatoué à notre poignet pour la durée d'un festival! Ainsi, si un spectacle vous intéresse moins, vous refilez le macaron à votre chum Rémi ou à votre tante Charlotte, et tout le monde peut en profiter. De cette façon, les passeports sont rentabilisés par des visiteurs et cela encouragera peut-être plus les familles à s'en procurer. L'événement du Grand Rire procède notamment de cette manière, avec ses nez de clown bleus qui se portent au cou, au poignet, à l'oreille, ou carrément sur la truffe! Un modèle que devraient peut-être adopter les autres événements de la région…
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FAIRE LE TROTTOIR
Les trottoirs du Vieux-Aylmer revêtiront bientôt un manteau multicolore dans le cadre de l'édition 2006 des Fleurs de macadam, le 2 juin prochain dès 9h. Artistes amateurs et professionnels auront craies en main pour s'adonner à l'art du trottoir, qu'il soit abstrait, figuratif ou graphique. Cinq artistes invités de calibre sont attendus pour crayonner de plus belle, soit Marcio Melo, Denis Charrette, Marc Walter, Daragon ainsi qu'Étienne Gélinas. En plus du volet dessin, un concours de poésie est aussi offert; tous deux sont assortis d'une généreuse bourse. Les harmonies de l'École secondaire Grande-Rivière, les artistes du théâtre musical L'Artishow et deux danseurs de salsa de la région égayeront l'événement. Info: www.fleursdemacadam.com.
Bonjour Mélissa. D’abord, vous dire que vous avez une bien belle binette, que vos yeux sont allumés et votre sourire très sympathique. Je dis bienvenue chez nous parce que chaque semaine, j’attends patiemment le VOIR. J’aime la région de l’Outaouais où j’habite depuis deux ans. C’est une région qui fourmille de beaux endroits et d’activités culturelles en tous genres. Vous ne manquerez pas de travail. Les gens d’ici ont du talent. Donc, le mot de Cambronne pour vous.
Cet été, j,aimerais bien aller voir l,Écho d’un peuple. Le même principe fonctionne bien au Saguneay; pourquoi pas ici. C’est donc mon projet culturel d’été. Les annonces à la télévision, l’an dernier m’avait déjà fort intéressée, mais il a fait trop chaud quand je voulais y aller.
Quant à la ville de Aylmer, c’est une petite ville tellement vivante, tellement pleine de projets de toutes sortes qu’on aimerait y vivre. J’irai y faire le trottoir…avec mon chum et ma fille;)
Je voudrais prendre quelques instants pour vous souhaiter la bienvenue à bord d’un journal qui se veut culturel, simple et convivial. Je vous lisais chère dame dans le journal « la Revue » et j’aimais bien vos propos. J’espère qu’ils seront tout aussi approprié dans notre « voir » qu’ils l’étaient dans votre autre journal.
Encore une fois, bienvenue et sachez que nous vous lirons religieusement à toute les semaines.
C est agréable de pouvoir mettre un visage sur un nom. Cette nouvelle chronique sera des plus interressabnte et je la lirai avec plaisir. J’attend patiemment le jeudi pour VOIR les nouveautés de la semaine et ce qui colore notre quotidien coté culturel. Bravo pour ta nouvelle chronique et aussi pour le blogue. Bonne continuitée.
Tout d’abord bienvenue! Quelle binette et surtout quel enthousiasme on dénote chez vous. C’est vrai, vous avez l’air de quelqu’un qui n’est pas très patiente et qui veut tout savoir mais surtout tout VOIR et vite. Blague à part, ne soyez pas inquiète, jamais nous ne vous laisserons soliloquer car nous, la « gang » de Voir aimons trop faire valoir nos opinions, n’est-ce pas le but de ces chroniques?
Comme nous avons en Outaouais la chance de cotoyer les deux côtés de la rivière, c’est certain qu’on ne s’ennuie jamais à moins de le vouloir bien sûr!
Pour ma part, j’encourage les jeunes familles de la région à aller faire le trottoir à Aylmer, c’est agréable et les enfants s’amusent comme des p’tits fous!
Bons dessins et surtout bon été!
Je vous souhaite donc la bienvenue et longue vie au journal Voir. C’est une très bonne idée que d’entamer ce genre de chronique. Aussi, j’ai bien hâte de vous lire.
Bienvenue dans le coin, bien que je sois moi aussi un nouveau résident de la région, je vais attraper la perche que tu m’a tendu pour expliquer parler d’un événement que j’apprécie beaucoup depuis quelques années, mais qui malheureusement ne lève pas haut sous le ciel gris: le festival des tulipes.
Je ne suis pas le moindrement surpris d’apprendre que le festival soit tombé dans le rouge avec les années, cela doit faire au moins trois ans qu’il pleut presque toutes les fin de semaine du festival. Disons juste que pour aller regarder des tulipes, c’est plus agréable quand on marche au soleil proche du canal rideau que lorsqu’il fait froid comme en hiver et qu’il tombe des clous.
La majorité des profits du festival sont fait avec la vente des passeports et avec la vente d’article souvenir aux touristes. Malheureusement, qui dit averse dit moins de touristes et s’y par hasard certains se sont risqués, je doute qu’ils aient trouvé l’expérience fascinante. Entre se faire mouiller à Ottawa et chez moi, je ne réfléchie pas très longtemps, je reste dans le confort de mon salon. C’est probablement ce qu’ils ont fait cette année, car lors d’une des rares journées où ils faisait beau, je suis aller me promener et disons que je pouvais profiter de tout le chemin pour me promener, je devais être le seul venu admirer les tulipes.
Enfin, c’est simplement triste pour les organisateurs et les bénévoles qui mettent tant d’effort pour que l’événement soit un succès et en bout de ligne, ils n’ont même pas de contrôle sur l’élément clé du succès, la température. Néanmoins, j’encourage tous les bénévoles à être du rendez-vous l’an prochain, ils ne faut pas se décourager, nos années de pluie doivent bien cessez un jour!
Que beaucoup de festivals affichent un déficit ne me surprend pas. Pour moi, au départ, il y en a beaucoup trop pour une même région quand on pense que le public est majoritairement composé des gens de la place. Peu de personnes choisissent de tous les fréquenter. Aussi, puisque ces événements se tiennent à l’extérieur (pour la plupart), si dame nature n’est pas du bord des organisateurs ça fait une énorme différence sur le nombre d’entrées vendues. Il suffit alors d’un soir de pluie où c’est un artiste de niveau international payé grassement pour basculer inévitablement dans le rouge. Le succès est donc imprévisible d’une année à l’autre.
La ville d’Ottawa aime bien se décrire comme une ville vibrante et qui attire son lot de touristes. Les festivals sont une des raisons par excellence pour attirer les gens d’ailleurs par chez nous. Par contre, la ville semble adopter des critères inconstants quand vient le temps de subventionner ces festivals. Ainsi, ce qui s’applique à l’un de ne s’applique pas nécessairement à tous.
Il n’y a pas si longtemps, la ville refusait une subvention à la Fierté stipulant leur déficit. Pourtant, la ville se retourne et offre une subvention au Festival des Tulipes en ne leur demandant que de ‘faire attention’.
La ville a la possibilité d’aider ces festivals en faisant plus que d’offrir des argents supplémentaires. Elle peut leur permettre d’avoir accès à de la sécurité sans les facturer. Elle peut aussi ne pas demander aux festivals d’assumer les coûts qu’elle considère perdus par la fermeture des rues (parcomètres, …). Elle peut aussi se doter d’une réglementation uniforme qui cessera d’engendrer des sentiments de frustrations aux festivaliers. Elle pourra ainsi démontrer son plaisir d’être hôte à ses festivals plus que par des paroles.