On le dit souvent, dans la région, on est choyés en matière de festivals et d'événements de tout genre, et ce, à longueur d'année. La période estivale est certainement la plus remplie avec non seulement des événements en quantité, mais aussi en qualité! Certains trouvent qu'il y en a trop… je suis plutôt d'avis qu'ils ont tous leur place, mais que certains gagneraient à réviser leur mandat de façon à restructurer leur programmation et leur format. Cela étant dit, je constate tristement qu'il y a encore, dans la ville dite bilingue d'Ottawa, des festivals qui ne daignent pas considérer les francophones dans la promotion et la diffusion de leur information. Le Festival international de jazz d'Ottawa (ottawajazzfestival.com), qui, selon plusieurs connaisseurs de jazz, n'a rien à envier à celui de Montréal – toutes proportions gardées, j'entends! – n'a toujours pas de version française de son site Internet. La page d'accueil offre une option "français", mais une simple incursion dans une autre fenêtre, et hop! nous voilà revenus à l'anglais! …ou encore à cet avis lâche et mal traduit: "Désolée, cette information n'est pas disponible en français à ce moment", suivi de l'hyperlien "en angalis". Moche, moche, moche. J'ai aussi demandé à ce qu'on m'achemine un communiqué de presse en français sur la programmation. On m'a informée qu'un tel document n'existait pas et que la traduction ne pouvait se faire à temps pour l'événement. Re-moche. Quel message cela envoie-t-il? Ne veut-on pas faire de développement chez un public franco-ontarien ou outaouais?
Le Festival de jazz d'Ottawa n'est pas le seul événement à avoir le français défaillant… On constate la même attitude dans les organisations du Festival folk d'Ottawa (ottawafolk.org), de la Fierté Ottawa-Gatineau (prideottawa.com) – qui propose un "Festival extérior 2006" – et de la Super Ex (ottawasuperex.com), dont le site Internet ainsi que la diffusion de l'information, autant avec le public qu'avec les médias, sont unilingues.
Je ne me lancerai pas ici dans le débat du bilinguisme à Ottawa, il est trop dense pour l'espace dont je dispose, mais soulignons simplement combien ce peu de considération est désolant. L'on pourrait aussi élargir le débat, mais à quoi bon? Les francophones ne cesseront pas d'aller profiter de ces festivals et les médias ne cesseront pas d'en faire la promotion. Mais grand bien ferait à ces organisations de montrer ne serait-ce qu'une once de respect envers les francophones en traduisant leurs outils de communication, et peut-être en présentant davantage d'artistes francophones aussi? Ce n'est pas comme si ces événements étaient spécifiques à une langue, comme pourraient l'être davantage des événements de théâtre et de littérature. On parle ici d'événements qui outrepassent la langue.
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DEUX POINTS CHAUDS À GATINEAU
Combien tu m'aimes de Bertrand Blier. |
– La terrasse du Restaurant Fiorentina se prépare à nouveau à présenter ses soirées spectacles tous les lundis, mardis et mercredis soir des mois de juin, juillet et août, dès le 26 juin. Parmi ceux-ci, soulignons la venue de Sylvie Desgroseilliers en toute intimité le 3 juillet, le retour de Dawn Tyler Watson en duo acoustique avec Paul Deslauriers, le jam du groupe de l'émission Belle et Bum le 14 août… Le propriétaire Daniel Lewis promet aussi de nombreux artistes locaux pour compléter la programmation. Info: 819 770-7273.
-Le Café Aux 4 jeudis a repris de plus belle sa saison de cinéma avec son ciné-terrasse offert tous les lundis et mardis à la brunante (21h). Au programme pour le reste de l'été: Caché de Michael Haneke (26-27 juin); C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée (3-4 juillet); Que Dieu bénisse l'Amérique de Robert Morin (10-11 juillet); Anthony Zimmer de Jérôme Salle (17-18 juillet); La Rage de l'ange de Dan Bigras (24-25 juillet); Un dimanche à Kigali de Robert Favreau (31 juillet-1er août); Rochester, le dernier des libertins (v.f. de The Libertine) de Laurence Dunmore (7-8 août); Combien tu m'aimes de Bertrand Blier (14-15 août) et L'Informateur (v.f. de Inside Man) de Spike Lee (21-22 août). Info: www.4jeudis.ca.
Difficile de ne pas s’emporter quand on constate que les festivals, les évènements culturels se passant dans la capitale nationale ne sont même pas capable de rédiger un communiqué de presse bilingue. Difficile de ne pas rappeller à tout ces gens que le Canada est supposément un pays bilingue.
Difficile de vivre en Français en dehors du Québec!
Les francophones hors Québec le disent depuis belle lurette, le Français est une langue en voie de perdition à l’exterieur du pays de Félix Leclerc…
Je trouve désolant de vouloir nous attirer vers des spectacles, et être incapable de nous donner l’information dans la langue seconde du Canada…
Mais ça, nous le savions déjà, la langue seconde doit demeurer…très seconde!
J’aurais préféré que l’on me parle un peu plus des invités du Festival de jazz d’Ottawa plutôt que l’on reparle et critique le français défaillant dans la région de la capitale. De toutes les façons on ne fait pas bien mieux du côté de l’Outaouais en ce qui concerne la diffusion de l’information car je remarque que les affiches sont souvent seulement affichés en langue française. En plus, j’habite dans la région depuis plus de 20 ans, et une chose est certaine, il y a eu une nette amélioration à ce niveau là. Alors, pourquoi en demander toujours plus et plus et plus. !?
Sans moi non plus m’étendre sur le sujet du bilinguisme à Ottawa, je crois qu’il y a certainement un problème de compréhension de la part des dirigeants de ces festivités. Un nombre important de francophones participent à ces activités et, bien que ces derniers soient pour la plupart bilingues, ont droit à un service en français. Imaginer la réaction des anglophones, s’il n’y avait aucune indication en anglais lors des Grands Feux du Casino ou encore lors du Festival des Montgolfières. Ce serait un scandale !
Peut-être que les anglos de l’autre côté de la rivière ne reconnaisse tout simplement pas l’apport des francophones à leur clientèle. Nous ne sommes donc pas indispensables.
WoW ! Le Café Aux 4 jeudis qui offre du cinéma avec son ciné-terrasse. Du cinéma en plein air. Cela me manque de voir des films dehors. Quelle belle idée que ce ciné extérieur. Même si les films datent un peu, qu’importe. On profite de l’extérieur quand il fait beau naturellement, et on regarde un film.
Cela prouve que les ciné-parcs, bien qu’ils sont presque tous disparus, sont une idée de génie. Une chance nous en avons encore un des derniers qui existe à Saint-Nicolas près de Québec. Et nous avons aussi à Ste-Foy à l’occasion, des films projetés à l’extérieur, mais malheureusement, ce n’est pas dans un café, on doit apporter nos chaises de parterre.
J’imagine que ça peut être payant ces soirées pour le café, car les gens consomment tout en regardant le film.
Qui voudrait bien pousser cette idée jusqu’à Québec ? Ne voudriez-vous pas faire de l’expansion et venir installer une succursale de ce Café dans ma région. Et je suis allée voir sur le site de ce Café et le décor est fabuleux, enchanteur.
Cette année il y a peut-être des défaillances au niveau de la langue francaise en ce qui à trait au Festival de Jazz d’Ottawa, mais au moins il y a un festival et les francophones y tireront tout de même leur partie. Pour ce qui est de la langue francaise, allons-y de victoires en victoires en continuant de le parler et de se faire servir en francais dans la Capitale Nationale.
Lorsqu’on dit qu’on a rien à envier à Montréal, je suis d’accord. Tout d’abord, nos festivals sont toujours beaucoup plus petits et avec beaucoup moins d’ambiance. Normal, on est environ 1 000 000 de moins à participer à l’événement. Mais, cette année je trouve cela pitoyable qu’Ottawa n’ait pas réussi à sauver la fierté gaie. Non mais déjà qu’Ottawa a de la difficulté à se trouver un quartier gai, voilà qu’il n’y aura pas de défilé ni de festivités entourant la semaine de la fierté gaie. Ca fait vraiment dure.